(Réecrit) Chapitre 1: Les premiers mois.
C'était doux, chaud, moelleux, c'était parfait, un bon bout de temps s'était écoulé depuis le commencement. Mais combien de temps exactement ? J'entendais ma mère qui parlait et les deux autres personnes avec elle, l'un était mon père, l'autre avait une odeur similaire à la mienne, mais elle s'exprimait déjà bien. Père et mère...c'était les mots qui qualifiaient ces grands moi qui s'occupaient de moi. À chaque fois la petite Grande venait me voir excitée en me disant:
-Coucou Emma ! C'est Louise ! Je suis trop contente que tu sois enfin née ! Ça fait depuis un moment que j'attend ça ! Mes copines vont être jalouses ! Elles rêveraient de devenir grandes soeurs elles aussi !
Et ça s'enchaînait avec une bise sur la tête. Cette sensation était étrange, c'était froid et humide de l'extérieur mais chaud et réconfortant de l'intérieur. Je restais toujours au même endroit, mais cela ne me déplaisait pas, c'était agréable, j'avais des étranges personnages doux pour me tenir compagnie. Puis j'en avais marre de ne rien voir, alors je décida d'ouvrir les volets, je voyais d'abord du noir, ensuite du bleu, voir du rouge....je voyais plusieurs couleurs. La lumière m'aveugla mais je ne renonça pas, j'ouvris en plus grand et même si ça faisait bizarre, je voyais enfin. C'était d'une couleur étrange, la même couleur que le noeud qui se trouvait au dessus de moi qui m'émerveillait, presque la couleur de ma peau mais plus vive. C'était l'étrange panier accroché au plafond qui projetait la lumière, elle me faisait mal, je pleura, mes parents et la petite humaine arrivèrent:
-Emma ? Ça....chéri ! Elle a ouvert les yeux !
« Fait voir ! Oh....Emma....ma puce.... »
« Je veux voir ! »
« Calme toi Louise ! »
Alors c'était elle, Louise. Elle était plus grande que moi mais beaucoup plus petite que papa et maman. Elle avait une sorte de grosse touffe de poils sur la tête et une peau de la même couleur que ma chambre, d'ailleurs, j'avais la même peau aussi. C'était très étrange. Elle avait des yeux de la couleur de la grosse créature moelleuse qui se trouvait dans mon lit, elle ressemblait beaucoup à un castor mais sans la queue et les dents et en plus gros.
-Regardez....elle a les yeux bleus mais si on regarde de plus près...
« Elle a une teinte de vert....elle sera brune aux yeux verts tu penses ? »
« C'est possible, elle a déjà un peu de cheveux bruns. Et puis Louise a déjà mes yeux marrons, pourquoi Emma ne pourrait pas avoir tes yeux ? »
Mon papa dit cela en me touchant la tête. Alors cette touffe de poils c'était les cheveux ? Je regarda mes cheveux: bruns. Ma soeur avait cette couleur aussi, elle avait donc les cheveux bruns. Mon père également et il avait une couleur semblable à celle des feuilles qui tombaient dehors, seule ma mère avait une couleur différente, elle avait la couleur de la lumière qui m'avait aveuglé. Ce n'était pas gentil de la part de Maman de m'aveugler. En regardant de plus près je remarqua qu'elle possédait des yeux de la même couleur que le buisson que je pouvais observer à travers ma fenêtre. Ma mère me prit délicatement dans ses bras, je ne pu m'empêcher de gémir, elle me fit visiter cette pièce étrange. Finalement ce n'était pas si mal d'être en haut, mais il ne fallait pas regarder en bas. Cela pouvais faire peur.
-Regarde ma puce, profite de ta vue, c'est ta chambre, tu as une belle chambre rose !
Je ne comprenais pas. La couleur de ma chambre c'était rose ? Ou belle ? Mais le mot "belle" me fascinait. Je décida donc que cette couleur était la couleur belle. D'ailleurs la peau étrange que portait ma soeur était de la couleur belle aussi. Ma peau qui me tenait chaud également. J'étais si bien dans les bras de ma mère que je m'endormis aussitôt.
Quelques temps étaient passés encore. Je ne savais toujours pas quel âge j'avais mais mes yeux avaient commencés à changer de couleur: de la couleur bleu à l'étrange couleur verte. C'était la même couleur que le tapis immense qui recouvrait l'extérieur de notre maison, cette couleur était magnifique car il s'en détachait des étranges petites choses à plusieurs pieds, rouges, avec des points noirs. Cela me faisait peur la première fois, le rouge me faisait peur comme couleur mais ma soeur en voyant cela criait toujours:
-Des cococinelles mamans ! Y'a des cococinelles !
Ma mère la reprenait en disant:
-Coccinelles Louise.
Ça s'appelait comment finalement ? Quoiqu'il en soit je ne fut plus effrayée par les Cococinelles-Coccinelles. Quelques jours plus tard je ne savais pas ce qui c'était passé, un "Gato" c'est comme ça que j'entendais ce mot avait été fait en l'honneur de ma soeur. Elle fêtait 5 ans. 5 ans ? Quels 5 ans ? Je connaissais Satan mais pas Sinquant. En effet, ma mère après cela m'avait emmené dans une immense chambre, les couleurs étaient aveuglantes, des milliers de gens me regardaient et un homme tout blanc m'attrapa et me plongea dans une substance, la même que celle que je prend pour me laver mais sans les bubulles. C'était pas drôle sans les bubulles. J'avais froid après et j'avais pleuré, mais tout le monde semblaient content, ils disaient que c'était pour me protéger de Satan, ou que c'était pour un certain Jaizu. J'étais passionnée par le mot Jaizu que j'ai appelé le lapin en mousse que mes parents m'avaient offert: Jaizu. Les "cheveux" poussaient à une vitesse incroyable et ils étaient un mélange entre du marron et la couleur luminescente avec des petites boucles au bout. Je les aimais bien !
Une fois tout les quatre jours, ma soeur et mes parents quittaient la maison pendant un moment. J'étais alors déposée dans une grande salle colorée remplie de jouets, de sosies de Jaizu, et de jeunes humains exactement comme moi. Bon, certains avaient des cheveux ou une peau plus clairs ou plus foncés mais c'était juste des détails, on se ressemblait tous, j'adorais cette endroit. Un vrai petit paradis ! On jouait toute la journée ou on dormait. Et maintenant la nuit, quand mes parents et Louise dormaient, je criais en espérant qu'ils me ramène au paradis coloré. Mais étrangement des fois je n'arrivais pas à dormir, je trouvais que tout cela allait trop vite, j'avais l'impression d'entendre encore les voix de mon premier jour, mais peu m'importait, de toute façon même si ça allait vite tout ça je ne quitterais jamais la vie. Car la vie c'est génial et ce qui est génial ne peut pas disparaître. Enfin c'est ce que je pensais.
La nuit, un moment de la vie permanent qui arrive souvent quand tu es fatigué. Tout devient noir, ou bleu foncé, oui. Bleu foncé. Il pouvait arriver que des étincelles blanches restent accrochées dans cette couverture d'océan bleutée, les volets se fermaient, les miens aussi, et je me retrouvais souvent dans d'autres mondes. Souvent c'était drôle, des fois effrayant, mais le rêve que je faisais le plus souvent était celui là: Blanc, comme les étincelles, mais sans étincelles, le monstre immense, bleu et mousseux qui se dressait devant moi. Il m'avais averti, je ne serais pas éternelle, pas comme les étincelles. "Elle", le Tsunami. C'est elle qui m'attendais bien avant que je sois formée, bien avant que je me mette à respirer. Elle mettra un terme à tout ça et ce jour là, je comprendrais enfin pourquoi je suis là. Je suis née pour mourir et c'est tout. J'aurais beau courir, aller me cacher quelque part, le Tsunami me rattrapera toujours. Personne ne pourra y échapper, c'est la seule vérité existante dans ce monde.
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