Note d'auteure importante : Il est conseillé d'écouter la musique mise en multimédia en même temps de lire le chapitre. Bonne lecture!

Tu es sûr? Il me demande en fronçant les sourcils, recommençant tout de même à caresser mon ventre.

Depuis peu de temps, je suis malade. J'ai des nausées le matin, je suis tout le temps fatiguée et je n'ai pas d'appétit! Des symptômes que j'ai rapidement attribués à une grossesse. Je l'ai même dit à Davis qui voulait absolument revenir du Nouveau-Brunswick sans faire ce qu'il avait à faire. Mais, voilà que...

- Je suis dans ma semaine, je lâche avec un faible sourire. Alors, oui! Je ne suis pas enceinte. Je conclu en m'éloignant de lui. C'est surement la nouvelle affaire qui me stresse! J'ajoute plus pour moi-même que pour lui.

Et une autre déception pour Lisa Roy!

Je le sens se lever et se rapprocher. Il entoure ma taille, une fois derrière moi, et dépose son visage dans le creux de mon cou.

- Nous avons tout notre temps, amour! Il me dit. Je suis là, je ne vais pas bouger! Je serai le père de tes enfants!

Je me retourne pour le regarder avec un faible sourire. Je caresse doucement son visage.

Est-ce un don? Comment fait-il pour toujours trouver les mots qu'il me faut?

- Ces enfants et moi serons les personnes les plus chanceuses de cette planète, je lui réponds, déposant mes lèvres sur les siennes.

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Une traine blanche qui n'en finit plus. Un sourire fendu jusqu'aux oreilles. Des yeux remplis de larmes de joies, de désirs et de passions.

Une mariée belle à en faire rêver toute femme. Un marié beau et impatient pour faire de sa bien-aimée son épouse. Un autel aussi idyllique qu'un tableau de Picasso. Une journée aussi parfaite qu'un coucher de soleil. Des papillons venus spécialement pour rendre le tout un peu trop parfait.

C'est un gros résumé du mariage d'Alice et de Matias, les futurs Romney. Assise à la deuxième rangée de la cérémonie grandiose, je suis pas à pas la rentrée de la future mariée. De temps en temps, je jette un bref coup d'œil au marié qui a l'air de se battre contre son fort antérieur pour ne pas pleurer.

Le témoin, quant à lui, regarde la mariée arrivée avec son éternel et parfait sourire en coin. Il tape le dos de son ami quelques fois. Le petit garçon, d'à peine deux mois du futur couple marié, se met brusquement à pleurer, ce qui enlève un peu du sérieux de la cérémonie.

Toute l'assemblée se met à rire. Moi, y compris! Même Alice rit pendant que ses larmes continuent à couler. Je regarde le témoin qui secoue sa tête en souriant. Son regard finit par tomber sur moi. Il me regarde de la même façon que Matias regarde Alice, pourtant il n'est pas sur le point de m'épouser.

Cette passion, ce désir et cet amour, je veux me réveiller chaque jour de ma vie et les voir. Je veux qu'il me regarde de cette façon pour toujours, parce que moi je suis prête à le regarder comme le seul homme sur cette terre. Il est le seul homme sur la terre. Il est mon homme...

Le prêtre nous demande de nous asseoir. Nous nous exécutons. L'homme de Dieu fait son sermon et rapidement la question se pose.

-       Oui, un Matias éperdument amoureux déclare.

-       Oui, oui! Je le veux, je l'ai toujours voulu! Une Alice excitée, amoureuse et en pleure crie littéralement.

Et il le dit :

-       Grâce aux pouvoirs qui m'ont été conféré par l'Église catholique, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Ils sautent sans attendre dans les bras de l'un et de l'autre sous des tonnerres d'applaudissement. Davis sourit de toutes ses dents. Ça se voit qu'il est heureux pour eux. Je le suis aussi. Tout le monde l'est.

La nounou qui s'occupe du petit Brendan se lève et apporte le bébé à ses parents. Alice le prend dans ses bras et l'embrasse pendant de longues secondes. Matias s'y met aussi. Je ne peux m'empêcher de laisser échapper quelques petites larmes.

Doucement, je touche mon ventre. Si c'est cela le bonheur, je veux être heureuse pour toujours avec Davis. Je veux fonder une famille avec lui. Je veux être heureuse qu'avec lui et personne d'autre.

Mes yeux tombent sur lui qui me fixait déjà, les sourcils froncés. Il s'inquiète.

Je lui souris et j'essuie les larmes qui ont coulé le long de mes joues pour qu'il arrête de s'inquiéter. Son expression faciale ne change tout de même pas.

-       Ça va! Je murmure à son intention. Ça va mon amour.

Malgré tout, il vient vers moi quand les nouveaux mariés commencent à faire le chemin de l'allée en sens inverse, au lieu de les suivre pour monter dans le cortège spécialement réservé pour lui.

-       Qu'est-ce que tu fais? Je le demande quand il se retrouve en face de moi, bloquant ainsi le passage aux gens qui veulent être en arrière des mariés.

-       Ça va?

-       Oui, ça va! Va remplir ton rôle de témoin du marié!

Il essuie les traces de larmes qui ont coulé sur mes joues.

-       C'étaient des larmes de joies, je l'explique en collant mon front au sien, me foutant éperdument de la route que nous bloquons. Te l'ai-je dit ce matin?

-       Dit quoi?

-       Combien je t'aime?

Il sourit.

-       Peut-être tu l'as fait, mais je ne m'en souviens pas, il dit son sourire en coin collé sur son beau visage.

Je secoue ma tête amusée avant de reprendre mon sérieux.

-       Je t'aime à en avoir mal, Davis! Je t'aime tellement que j'en souffre des fois!

Je souffre à chaque fois que je pense à une possible fin de notre relation. Je souffre à chaque fois que je prends conscience d'un potentiel rupture. Je ne peux pas m'en empêcher d'y penser. Je l'ai déjà dédié mon cœur, mon âme et tout mon être. Nous séparer m'anéantirais.

Une larme coule le long de ma joue droite. Il l'essuie sans attendre.

-       Larme de joie, n'est-ce pas? Il me demande.

Je secoue ma tête de haut en bas, peu convaincante.

-       Je ne veux pas que tu aies mal à cause de moi, Amour! Tu m'entends? Je t'aime trop pour te faire souffrir!

Il embrasse mon front.

-       Je t'aime trop pour te faire ça, amour! L'amour n'a pas besoin d'être douloureux. Mon amour pour toi n'a pas besoin de l'être! Il dit avant de m'embrasser tendrement le front.
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Je me rue à l'extérieur sans faire attention aux gens qui se tenaient près de la porte. Si j'étais restée une seconde de plus à l'intérieur, je serais sans aucun doute en train de vomir.

Je ne peux pas sentir l'odeur du poisson en ce moment. Oui, c'est bon! Comment ça ne pourrait pas l'être?  Alice et Matias ont fait venir le chef Ramsay en personne pour faire cuire le festin, alors tout est bon. C'est juste qu'en ce moment, mon estomac n'est pas à son meilleur.

Malheureusement, tout mon mal être ne se résume pas juste à une envie de vomir. J'ai une migraine atroce et j'ai les seins qui picotent. Je me sens terriblement mal. J'ai juste envie d'enlever cette robe et de plonger dans la merveilleuse piscine qui me regarde.

Je m'en vais m'accoter sur le balcon pour admirer la belle vue. Le ciel étoilé et un gros plan sur la ville de Toronto est exactement ce qu'il me faut pour arrêter de penser à mon mal être. Je dois m'habituer à avoir autant mal, n'est-ce pas?

-       Tu m'as faussé compagnie, l'homme que j'aime se plaint en venant me rejoindre sur le balcon.

Je souris, mais je ne lui accorde aucun regard.

-       Tu étais occupé et j'avais terriblement besoin de prendre l'air, je lui réponds en regardant les étoiles.

Il détourne mon attention en me prenant le poignet et en m'attirant vers lui.

-       Te l'ai-je dit aujourd'hui?

Je souris en secouant la tête, voyant qu'il utilise la même formule que j'ai utilisé cet après-midi.

-       Dit quoi? Je demande pour jouer le jeu.

-       À quel point tu es belle.

J'esquisse un sourire qui me fait mal aux joues.

-       Peut-être tu l'as fait, mais je ne m'en souviens pas, je continue joueuse et charmée.

-       Tu es plus belle que chaque étoile présente dans le ciel en ce moment, il me dit caressant ma joue.

Le sentiment que l'on ressent quand on se sent aimer et désirer par la personne que l'on aime est un sentiment indescriptible. C'est juste le meilleur sentiment au monde.

Sans me laisser le temps de réagir, j'entends une mélodie sortir de son cellulaire.

« I found love in you

And I've learned to love me too

Never have I felt that I could be all that you see »

-       Je n'ai pas eu la chance d'avoir la première danse avec toi, veux-tu me faire l'honneur de m'accorder cette danse maintenant? Il me demande en me tendant sa main droite.

"This is why I love you

Ooh this is why I love you

Because you love me

You love me"

Je prends sa main, les yeux brouillés de larmes.

Il entoure ma taille et j'entoure son cou et nous nous balançons au rythme de la musique sans prêter attention aux gens qui se trouvent autour de nous.

-       Tu n'aurais pas pu choisir mieux comme musique, je lui dis les larmes dévalisant mes joues. Je t'aime tellement que je me demande si c'est possible d'aimer autant quelqu'un.

"I found love in you

And no other love will do

Every moment that you smile chases all of the pain away

Forever and a while in my heart is where you'll stay"

J'enlève mes mains de son cou. Je prends sa main gauche et je la porte sur mon ventre.

-       Il y a un bébé là-dedans, je l'avoue en essayant de sourire malgré mes larmes. Davis, il y a notre bébé dans mon ventre! Je répète, mes larmes se redoublant.

Pendant un moment, il ne réagit pas.

-       Mon amour? Es-tu heureux?

-       Je vais être papa? Il me questionne en fronçant les sourcils. Je vais être papa! Il crie avant même de me laisser le temps de dire quoi que ce soit.

Des gens autour de nous commencent à applaudir, mais je ne peux me concentrer que sur le futur père de mon enfant.

Il se baisse pour se mettre à la hauteur de mon ventre.

-       Notre bébé est là-dedans, il dit, caressant mon ventre avant d'y déposer plusieurs baiser. Notre enfant est là-dedans, il lâche en se relevant. Mais, comment? Tu m'as dit être dans ta semaine hier.

Il essuie mes larmes.

-       J'ai été voir le médecin après avoir déposé les parents et Lana à la gare. Il a fait des tests et je suis bien enceinte. Ça arrive qu'une femme a ses règles pendant une grossesse, je l'explique.

-       Oh, amour! Tu m'as demandé si je suis heureux? Je suis l'homme le plus chanceux de la terre. Tu le réalises, n'est-ce pas? Hein, amour? Il me demande avant de m'embrasser.

-       Comment peux-tu me donner tout ce que j'ai toujours rêvé d'avoir? Je le questionne quand il met fin à notre baiser. Comment?

-       Comment personne ne t'a jamais donné tout ce que tu as toujours voulu?

-       Je suis contente que personne d'autre ne l'a fait, je lui réponds en déposant ma tête sur son torse. Je suis contente que tu sois celui qui me rend heureuse, Davis. Je ne voudrais être heureuse avec personne d'autre que toi.

-       Je t'aime, Lisa Roy!