Chapitre 21
- Tu n'as rien dit! Je le reproche en pénétrant dans son bureau sans frapper.
- J'ai essayé de te joindre tout le week-end. Tu es celle qui m'a ignoré! Il me répond sans m'accorder un regard.
- Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu n'avais pas lu le dossier tout de suite?
- Parce que tu m'as demandé d'arrêter de parler. Ce que j'ai fait!
- Tu aurais dû...
- Quoi? Il me coupe en me regardant enfin. J'aurais dû faire quoi? Te couper dans ton élan et clamer mon innocence? Tu n'avais pas l'air de bien vouloir écouter ce que j'avais à dire.
Je joue nerveusement avec mon poignet.
- Je m'excuse.
- D'accord.
- D'accord? Il n'y a que cela que tu puisses me répondre?
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise, amour?
Mon cœur se serre à l'entente de mon surnom. Est-ce que ça signifie qu'il n'est pas si fâché que cela?
- Je veux t'entendre dire que tu ne m'en veux pas.
- Je ne t'en veux pas, amour. Comment pourrais-je t'en vouloir? Il me demande les mains dans ses poches et les yeux me transperçant.
- Ce n'est pas l'impression que j'ai, je lui avoue. J'ai l'impression que tu es fâché contre moi. Si tu l'es, sache que tu as toutes les raisons de l'être.
Je m'avance pour aller le rejoindre devant son bureau.
- Vois-tu, je t'aimes tellement que je me suis...
Je m'arrête net en prenant sens de mes propos.
Oui, je lui ai dit que je l'aime. J'ai fait l'erreur de lui dire que je l'aime.
Oui, c'est vrai que je l'aime...énormément. Je ne voulais juste pas qu'il l'apprenne aujourd'hui et de cette façon. Moi-même je ne l'ai remarqué que cette fin de semaine. J'avais besoin de plus de temps pour m'y faire avant de le dire à n'importe qui, mais surtout pas à lui.
Je me retourne pour faire demi-tour, mais il me retient par le poignet et me ramène vers lui.
- Où penses-tu que tu vas? Il me demande
- Dans mon bureau, là où je devais être depuis le début.
- Tu viens de dire que tu m'aimes, il répète.
- Oui et je n'aurais pas dû!
Il fronce les sourcils.
Mon horrible fin de semaine était dû à son absence. Ce n'est pas nouveau qu'il soit tout le temps dans mes pensées, mais samedi et dimanche c'était terrible, atroce et pénible. Par moment, j'avais envie de pleurer. À d'autres moment, j'étais terriblement en colère contre lui et seulement lui parce que ça m'a brisé le cœur de savoir qu'il ne me fait pas confiance ou qu'il ne se sent pas suffisamment à l'aise avec moi pour me parler franchement. Je ne sais pas! Mais, dans les deux cas, je me sentais vraiment mal parce que je lui accorde toute ma confiance et parce que je l'aime.
Il ne s'agit pas qu'une attirance physique. J'aime cet homme pour tout ce qu'il représente, tout ce qu'il m'offre et pour tout ce qu'il n'est pas. Je suis rendue à un tel point que passer deux jours sans le voir ou le parler me rend complètement malheureuse. C'est même légèrement pathétique.
Malgré tout cela, je pense que j'aurais dû contrôler ma bouche et ne pas dire ce que j'ai dit.
- Pourquoi cela? Ce n'est pas vrai?
- Oui, c'est vrai! C'est même la chose la plus vraie qui est sortie de ma bouche. C'est juste que...
J'ai peur. J'ai peur que ça ne soit pas réciproque. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. J'ai peur de ne pas être la personne qui faut au troisième fils. J'ai peur de devenir aveugle. J'ai peur de tout.
- Tu n'as aucune idée à quel point, moi, je t'aime, amour! Il lâche en commençant à caresser mon visage, lisant une partie de mes pensées.
- Pourquoi m'aimes-tu? Je le demande brusquement.
Pourquoi cet homme m'aimerait?
Il sourit, s'assoit sur son bureau et m'attire entre ses jambes, ses mains se retrouvant sur ma taille.
- C'est une vraie question? Il m'interroge toujours avec son sourire.
- Oui, Davis! Je réponds sérieusement.
« Juste dit moi pourquoi tu m'aimes. Pourquoi suis-je assez bien pour toi? Je veux juste te l'entendre dire. »
- Je t'aime parce que tu es intelligente, belle, honnête...
- Faible...je le coupe.
Il me serre encore plus contre lui. Il se tait un moment. Son souffle vient doucement s'écraser sur mon visage.
- On a tous nos faiblesses, il affirme en recommençant à me caresser le visage.
- Mais les miennes sont impressionnantes, je le cite.
- Tu es impressionnante, il répond.
Je détourne le regard pas convaincu.
Il prend mon menton avec ses deux doigts et il me force à le regarder, comme il le fait si souvent.
- Qui suis-je pour juger tes faiblesses? Il me questionne en dessinant mes lèvres avec son pouce. Moi-même, j'en ai plein. Et tu en fais partie.
Je plisse le front.
Il arrête de faire le contour de ma bouche. Cette fois, avec ses deux mains, il caresse chaque côté de mon visage.
Il lâche un petit rire que j'aurais pu qualifier de nerveux si je ne le connaissais pas.
- Amour, il commence, ne vois-tu pas dans quel état tu me mets à chaque fois que tu es aux alentours? Il me demande très sérieusement. Ne vois-tu pas à quel point tu me fais perdre la tête?
Je reste en silence, plongé dans mes pensées à essayer de trouver les fois où il a perdu la tête à cause de moi.
- Amour...il lâche comme une plainte, avant de déposer ses lèvres sur les miennes.
Son geste coupe court à mes pensées. Je ferme instinctivement les yeux pour savourer son baiser qui est à la fois doux, passionné et désespéré. On dirait qu'il avait autant besoin de ce contact que moi. Parce que, oui, j'avais besoin de l'avoir si proche, de le sentir me toucher, d'avoir ses lèvres contre les miennes. J'en mourrais littéralement d'envie.
Je réponds à son baiser avec autant d'émotions. Mes bras, jusqu'ici inutiles, viennent entourer son cou.
- Davis, je...Alice interrompt en rentrant dans le bureau.
Je me décolle brusquement de Davis, mais ce dernier me tire vers lui et nous remet à la même position, insoucieux de la présence de notre associée.
- Je suis occupé, il lâche d'une voix grave après avoir collés nos fronts ensemble, son souffle s'écrasant sur mon visage.
- Je repasserai plus tard, cette dernière lâche avec je pense un sourire collé au visage.
- C'était peut-être très important! Je dis à Davis, une fois Alice disparu.
- Tu es plus importante! Il déclare. Où en étions-nous? Il me demande en recommençant à dessiner le contour de mes lèvres avec son pouce.
- Tu me faisais perdre la tête avec un baiser! Je réponds dans un murmure.
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