Une sale journée
I
Il était 18h lorsque Johan se pressait de plus en plus vers la gare pour espérer arracher un dernier billet pour le train de 18h15. Se faufilant entre les voyageurs attentifs aux annonces de la voix, il parvint à arriver devant la vendeuse de billets. A travers le reflet du visage essoufflé de Johan sur la vitre du guichet se distinguait la silhouette difforme et vieillissante d'une vendeuse de billets. Elle avait un regard sévère qui transperçait ses cibles à travers ses lunettes, dont la monture noire et très épaisse lui donnait un air de rapace nocturne. Son maquillage bon marché s'écoulait sur son visage et son rouge à lèvre brillant s'était complètement déplacé sur ses dents du côté gauche de sa bouche à cause d'un mordillement nerveux qu'elle exécutait environs toute les 5 minutes. Dans un effort qui paraissait lui être un véritable supplice, la vendeuse de billet se pencha sur son microphone et actionna l'interrupteur qui lui permit de s'adresser à Johan :
« -Vous désirez ?
-Excusez moi de vous déranger, je voudrais retirer mon billet pour Minsk s'il vous plaît, je veux dire le train qui part à 18h15.
« Aller, donne moi mon billet en vitesse, que je puisse filer. Sale temps qu'il fait... »
-Désolé monsieur, le train partira dans environ 10 minutes, il est trop tard pour retirer votre billet.
-Excusez moi mais, j'ai payé mon billet il y a deux semaines, c'est un voyage qui était prévu depuis très longtemps et je dois absolument partir tout de suite, maintenant ... On m'a dit que je n'avais plus qu'à le retirer en gare juste avant d'embarquer...
-Malheureusement ce sont les règles, je ne peux rien faire pour vous.
-Je vous en prie... j'ai acheté ce billet avec mes économies, en réalité je suis étudiant ... Je ne savais pas que je devais venir plus tôt pour pouvoir embarquer...
-N'insistez pas, vous aviez qu'à être au courant, on fait des règles simples, si vous êtes même pas fichu d'appliquer les règles, vous avez qu'à aller à Minsk à pied, c'est tout droit par las bas, les règles c'est les règles, ajouta-t-elle avec un mouvement pénible du bras droit.
Le ton de la vendeuse avait brusquement changé. Sa bouche se raidit et ses yeux se plissèrent, mobilisant toutes les rides de son front. Cette réponse brutale surpris Johan.
« Pour qui elle se prend celle-là ? Non mais je rêve, on ne se connait même pas et elle me parle comme si j'étais son morveux. »
Johan, malgré son agacement, essayait de ne pas rentrer dans le jeu de la vendeuse. Son for intérieur lui aurait volontiers commandé de briser la vitre du guichet et de lui asséner l'extincteur ( qui se tenait à sa droite ) sur le crâne. Sa mâchoire se resserrait au fur et à mesure qu'il la voyait boire son café dont l'odeur abjecte lui parvenait malgré la fenêtre qui les séparait.
« Que faire? Elle n'a pas l'air de vouloir céder. Satanée vioque, t'as vraiment rien d'autre à faire. C'est pas compliqué pourtant de tendre un billet, que j'ai payé en plus ! Alors, qu'envisager ? La force ? Les menaces ? Ou même... et pourquoi pas ? Restons calme. Si seulement je pouvais traverser cette maudite vitre... »
Le train pour Minsk se mit à partir. Johan, assis au bord du quai, voyait la colère l'envahir au fur et à mesure que les wagons s'éloignaient.
« Et si je devais prendre ce train pour aller voir un proche malade ? Elle y a pensé à ça ? A quel point peut-on être idiot pour empêcher quelqu'un de prendre un train à cause de 10 pauvres minutes ? Elle n'avait rien d'autre à faire ? Forcément, ce n'est qu'une pauvre vendeuse de paperasse, elle anime sa journée comme elle peut, la préretraitée. Comment peut on passer toute sa vie à ruminer une existence minable, entre les pauses animées par des ragots sans intérêts et les bars du vendredi soir pour fêter ''la fin de la semaine ''. »
Une détonation retentit sur le parvis de la gare, à quelques mètres de la billetterie. Deux hommes armés de fusils ouvraient le feu sur une voiture qui leur répondait par des tirs en rafale. Un des deux tireurs, visiblement blessé, se refugia à l'intérieur de la gare et mit la vendeuse de billet qui (visiblement n'avait pas fui) en joue.
« -Qu'est ce que tu fiches sombre idiot ! Hurla son compère qui l'avait suivi. Tu es blessé ? Montre-moi vite. Aïe, il t'as pas loupé le bougre, en plein dans le ventre... Tient, prend mon écharpe et serre ça sur ta blessure. Seigneur, tout ce sang.
-Kirk, dit moi que je vais pas y passer ! Dit le s'il te plaît ! J'veux pas mourir maintenant, j'suis trop jeune pour mourir... Dit moi que je vais vivre...
La vieille vendeuse assistait médusée à ce spectacle, les mains (qui tremblaient) en l'air. Les perles de sueur jaunies par son maquillage qui s'accrochaient à son front s'accumulaient et coulaient sur ses yeux lui faisant pousser quelques petits cris de douleur.
-Bouge pas la vieille ! Hurla Kirk de toute ses forces. Karl, baisse ton arme. Bon alors écoute moi,-la ferme Karl- Karl est blessé et il y a de grande chances que toute la milice du coin se pointe à cause des coup de feu. Tu vas fermer les portes et baisser les volets de fers. Assis toi dans le coin Karl. »
La vendeuse terrorisée par le sang et les armes des deux hommes s'exécuta et traversa le petit hall de la gare à petits pas rapides. Johan assistait à la scène, caché derrière le mur du bâtiment qui donnait sur le quai. Le ciel commençait à s'assombrir et la température se mit à chuter brutalement. Paralysé par le froid et par la peur, Johan observait les deux hommes se quereller violemment. Il n'était qu'à une quinzaine de mètre d'eux, ce qui ne lui donnait aucunes possibilités de s'échapper.
« -Ecoute, il est trop tôt pour risquer une sortie. On a pas de voiture et on peut pas risquer de te déplacer.
Les gémissements incessants de Karl glaçaient le sang de la vendeuse et de Johan.
-De toute façon je suis foutu. J'aurais même pas eu le temps d'avoir de famille, même pas une descendance ... Saleté, qu'est ce qui m'as pris de m'embarquer dans cette histoire, murmura Karl avec le peu de forces qui lui restaient. Un filet de sang s'écoula sur ses lèvres gercées tachant au passage sa chemise.
-Tien bon, il nous laissera pas tomber, je te le promet. Dans deux heures, il verra qu'on est toujours pas rentré et il viendra, j'en suis persuadé. Il va prévenir les autres et ils feront en sorte de nous sortir de là. Eh, la vieille, enlève ton par-dessus et met le sur Karl, faut le réchauffer pour pas qu'il claque. C'est quoi ton nom ?
La vieille s'exécuta et bredouilla quelque chose comme ''qu'est ce que ça peut te fiche''. Elle essaya de contourner Karl par la droite pour ne pas marcher dans la marre de sang qui l'entourait. Elle avait toujours méprisé ce qu'elle appelait les « voyous », la pègre, la mafia. Ils n'étaient pour elles que de la vermine, des troubles faites qui perturbaient la vie d'autrui. « Autrui » signifiait pour elle les « honnêtes citoyens », ceux qui allaient dignement gagner leur vie en allant au travail tôt le matin, qui plaisantaient avec leurs collègues autour d'un repas froid le midi et qui rentraient mort de fatigue le soir, pour retrouver leur famille au complet, en attendant avec impatience la fin de la semaine tout en barrant unes à unes les cases du calendrier.
-Pas très appétissant hein ? Désolé pour le dérangement, en tout cas la femme de ménage aura du boulot quand on sera sortit de ce bourbier, pas vrai Karl ? Voyez vous dans notre métier, on doit être prêt à parer n'importe quelle situation. J'en ai fait des coups foireux, mais des comme celui-là...
-Vous êtes un assassin ?
-Qu'appelez-vous assassin ? Un pauvre type qui tire dans le tas pour essayer de fuir, ou un homme capable de tuer de sang-froid et qui regarde sa victime dans les yeux au moment de lui faire faire le grand saut ?
-Peu importe, tuer reste un acte effroyable.
-Ah bon ? Vous en êtes certaine ? Je n'en suis pas si sûr. Je vais vous dire la différence qu'il existe entre les deux. Dans un des cas, le tueur s'endors plus tranquillement le soir que dans l'autre.
-Vous dites n'importe quoi, vous êtes un monstre, grimaça la vieille.
-C'est facile à dire, pour vous. Vous n'avez rien de spécial, vous faites partie du troupeau dominant. Vous avez certainement suivi les codes que vous ont imposé votre entourage, vrai ? Ne faites pas de votre pensée sans intérêt une généralité. Regardez Karl, il a suivi une voie bien différente de la majorité des gens, et il est sans doute la plus grande ordure que j'ai connue : c'est un tricheur, un voleur, un assassin... Pourtant, ça ne m'empêche pas d'éprouver de la pitié pour lui. Je n'en avais jamais éprouvé jusqu'à maintenant, jusqu'à ce qu'il ne soit au pied des rosiers.
-Allez au diable, vous et votre Karl, vous êtes des monstres.
-Je vous retourne le compliment, ma chère. Je vous annonce d'ailleurs que vous ne pourrez plus profiter de notre compagnie dans quelques heures, notre ami Dmitri ne devrais plus tarder, murmura Kirk en grimaçant.
A vrai dire, il était très peu probable que Dmitri les rejoigne dans le délai qui aurait pu donner une chance de survie à Karl. C'était un poltron, une vraie pleureuse qui était toujours partisan du moindre effort. Il était le fils du patron qui embauchait Kirk et Karl pour s'occuper des sales affaires, ce qui lui donnait un pouvoir hiérarchique sur les autres membres de la bande. Malgré son bon mètre quatre-vingt-dix, sa cicatrice qui ornait son arcade et ses airs de gardien du corps, il montrait une certaine fébrilité dans son mental qui lui venait de l'enfance. Dmitri était considéré comme un enfant en retard à cause de ses premiers mots qu'il ne prononça qu'à l'âge de cinq ans. A 13 ans seulement, il apprenait à bien tenir ses couverts et à 18 ans, il comprenait le principe de la terre ronde. Autant dire que Dmitri était loin d'être la guitare la mieux accordée du magasin, ce qui a irrémédiablement empiété sur sa vie professionnelle, comme sur celle de ses collègues, et sur sa vie personnelle, comme sur celle de ses collègues.
-Que faites-vous de la police ? Demanda sèchement la vieille.
-Il est vrai que je les aurais cru plus rapides, si ça se trouve, personne n'a appelé à l'aide. Même pas le monsieur qui se cache derrière le quai depuis tout à l'heure. Tu peux sortir vieux, de toute façon, on a pas l'intention de partir tout de suite, pas la peine que t'attrape une saleté.
Johan qui tremblait de froid derrière le quai se leva non sans hésiter et se dirigea lentement vers l'intérieur de la gare. Kirk sortit alors un revolver de son par-dessus en cuir et le pointa sur le malheureux.
-Laissez moi partir, je vous en conjure, gémit Johan. Il était terrorisé par l'armes à feu que braquait le bandit en sa direction.
-Désolé mon vieux (décidément tu m'inspire à t'appeler « mon vieux »), je n'ai absolument pas l'intention de te laisser partir. La police n'est toujours pas là et je n'ai aucun avantage à précipiter son arrivé. Alors assis toi dans un coin et met la en veilleuse, ou je t'envoie saluer mon vieil oncle Sam .
Johan s'assit contre le distributeur jaune et ferma les yeux. Il était près de 23h30, le sommeil lui venait petit à petit.
A partir de cet instant, le petit hall de la gare fût plongé dans un silence de cathédrale, pendant une durée qui parût comme « hors du temps ». Karl, toujours à moitié inconscient brisait de temps en temps le silence par un crachat, un reniflement ou un gémissement auquel Kirk n'accordait aucune attention. La vieille quant à elle, était retourné dans sa cabine et s'était assoupie sur son micro.
Le seul être qui n'avait pas complètement basculé dans l'inconscient était Karl. Il souffrait terriblement de sa blessure, autant physiquement que mentalement. D'une part, la balle logée dans son abdomen empêchait les tissus de se refermer correctement ce qui perturbait la coagulation de son sang. Ses forces le quittaient peu à peu le rendant incapable de bouger. D'autre part, il craignait la mort, l'au-delà. Il n'avait jamais été croyant, (il ne s'était en réalité jamais vraiment posé la question de l'existence de « dieux ») mais sa situation qui le faisait basculer un peu plus de l'autre coté du précipice le rongeait. Il se mit à prier, à redouter l'enfer et se mit à imaginer le procès de sa vie. Il s'imaginait debout sur une estrade entouré d'une foule d'inconnus, avec un petit juge chauve et barbu qui lui énumérait toutes les fautes qu'il avait commises. Il connaissait pertinemment le verdict mais s'obstinait à espérer qu'on lui laisserait une dernière chance de se racheter pour éviter l'antre de Charon. Lorsque le juge prononça la sentence, Karl tomba de l'estrade à quatre pattes et tenta tant bien que mal de trouver une échappatoire, une toute dernière issue, un trou de souris. Il tentait de traverser la foule mais rien n'y faisait : les gens le repoussaient inlassablement, lui faisant perdre tout espoir de fuite. Alors, Karl se mît à plat ventre et attrapa les chevilles du petit juge et se mît à implorer son pardon, lui répétant qu'il regrettait, qu'il ne recommencera plus, qu'il se mettrai dans le droit chemin et qu'il serait généreux, oui, très généreux, qu'il donnerait aux plus pauvres même s'il « serait sur la paille ». Le petit juge ne l'écouta pas dans un premier temps, puis l'attrapa par une oreille et se mit à le secouer comme le faisait sa mère lorsqu'il était enfant.
« -Qu'est ce qui me dit que tu respecteras tes engagements Karl ? Dit sournoisement le juge.
-Je ferai tout ce que vous voudrez, je ferai tout ce que vous voudrez, épargnez moi, je vous en supplie ! Balbutia Karl sanglotant comme un enfant.
-Je suis issu de ton cerveau mon grand. Je ne suis que ton imagination. Si tu as peur, si tu es dans cette position, c'est qu'au fond, tu le sais toi-même Karl, que tu es une crapule. Tu ne mérite le pardon de personne, comme tous les autres hommes. Il n'y a pas de retour possible, c'est la fin. »
II
Le vent torturait les arbres qui entouraient le parvis de la gare au beau milieu de la nuit lorsque Karl rendit son dernier souffle. Kirk qui ne s'était réveillé que quelques heures plus tard ne pu que constater la dépouille sanglante dont les yeux vitreux regardaient en direction du distributeur jaune.
« -Il n'y avait plus d'espoir pour lui, se risqua Johan.
Kirk baissa les yeux.
-C'est mieux ainsi, il était malheureusement trop célèbre parmi les postes de polices du pays. Le conduire à un hôpital aurait conduit à son arrestation. Il aurait été envoyé en prison pour plusieurs dizaines d'années, il n'aurait pas supporté, soupira Kirk.
-Plus rien ne vous retient ici, partez, libérez-nous ! S'exclama la vieille d'une voix aiguë à peine audible.
-Oui, vous aviez promis de nous laisser ! Renchérit Johan.
-Vous laisser ? Pourquoi faire ? La police n'est pas là, et on a l'air de plutôt bien s'entendre.
-Vous n'avez pas le droit !
-Vous en êtes sûre ? Sourit Kirk. »
La vieille vendeuse se leva brusquement et se précipita vers la porte principale de la gare et se mise à relever le volet de métal qui la barricadait. Kirk qui était assis contre le guichet sorti de sa veste un revolver et abattit cette dernière d'une balle dans le dos. La détonation résonna dans toute la gare et alerta les passants des alentours.
Johan immobilisa son regard sur le corps sans vie de la vieille qui gisait sur le sol. Il ne comprenait pas ce qui l'effrayait le plus : Le meurtre ou le cadavre ? L'acte ou la conséquence ? De toute évidence, il n'éprouvait aucune compassion pour celle qui avait refusé de le laisser prendre son train qui lui aurait évité cette sale situation.
« -Tu entends les cris qui viennent de dehors ? La police va surement débarquer cette fois. Mince ! J'entend déjà les sirènes, tu penses que c'est dans ma tête ? Non hein ? Bon, écoute, tu vas prendre mon revolver et tu vas me tirer dessus. Avec mes exploits, ils sont capables de m'envoyer en prison pour 60 ans, tu te rends comptes ? 60 ans ! Quand mon avocat m'avait fait part des risques que je prenais lors de mon dernier procès, je n'en croyais pas mes oreilles, c'est bien pour ça que je l'ai étranglé quand je me suis fait la malle : j'ai habillé son long imperméable et sa grande casquette, aucun gardien ne m'a reconnu ! Ingénieux n'est-ce pas ? Bon, tu sais t'en servir ? Regarde, je vais tirer sur le cran, il ne te reste plus qu'à viser et appuyer sur la détente. Tu dois viser en pleine tête, je ne dois rien sentir. Pas de blagues hein ? Dans la tête, regarde, je te fais une marque.
Kirk passa ses doigts dans le sang séché de Karl qui gisait à quelques mètres et dessina maladroitement une croix sur son front.
-Voilà, c'est plus clair maintenant ?
Kirk mît son pistolet dans la main de Johan et s'écarta de cinq pas. La police tambourinait de plus en plus forts les vieux volets de la gare qui menaçaient de céder à tout instant.
-Tire non d'un chien !
Depuis la veille, Johan ne faisait que subir les évènements qui se suivaient. Qu'avait il fait pour mériter une telle malchance ? Était ce un signe du destin ? Ses mains braquaient un pistolet sur une personne qu'il ne connaissait que depuis une dizaine d'heures. Une pression de l'index aurait suffi à l'exécuter. Que faire ? Le tuer ? Le laisser croupir en prison pour le restant de ses jours ? Ce sont toutes les questions qui fusaient dans le cerveau de Johan qui devait prendre une décision en une fraction de seconde. Kirk lui avait jeté son destin à la figure et Johan avait la vie, l'avenir d'un être humain au bout du bras. Devait il agir en prenant en compte que Kirk était un criminel ? Devait il éprouver de la pitié pour cet être égaré du chemin de la paix ? Un sentiment mitigé de colère et de peur l'engourdissait. Seul son index transpirant paraissait capable d'effectuer un mouvement à tout moment.
La police écrasa la porte arrière qui donnait sur le quai. Elle découvrit trois cadavres : une femme et deux hommes. Les inspecteurs identifièrent les macchabés. Le premier fût reconnu comme celui de Sofia Ivanovna, une vieille vendeuse de billets qui travaillait dans cette gare depuis trente-cinq ans. Le deuxième corps appartenait à Karl Pavlov, un malfrat tristement célèbre recherché depuis plusieurs années par la police fédérale. Enfin, un jeune homme (qui n'a pas pu être identifié à cause du projectile qu'il a reçu et qui l'avais défiguré) tenant dans sa main droite un pistolet, était allongé face contre terre. On lui attribua les meurtres et tous les évènements, les témoignages recueillis par les forces de l'ordre. L'affaire de la gare fût classée comme résolue.
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