CHAPITRE 6 : MISE AU POINT

- Ouaiiiiis ! S'écrièrent les garçons heureux de pouvoir rester ensemble.

- Vous voulez aller où? Demandais-je.

Ils se concertèrent et mon frère me répondit.

- Au parc.

- Alors c'est parti pour le parc. M'exclamais-je.

A mes mots ils partirent les premiers en parlant et rigolant alors qu'Aiden et moi les suivions en silence.

- Bah ça alors ! Si j'avais su que nos petits frères se liraient d'amitié.

- T'as l'air surpris.

- Oui je le suis.

- Et pourquoi ça?

J'étais curieuse de savoir.

- Et bien mon frère est très timide et je sais que s'il avait pu, il aurait passé son année tout seul.

- C'est vrai que Charles est très sociable et qu'il est fort probable qu'il soit allé voir ton frère le premier jour pour lui demander d'être son meilleur ami.

- Je suis content qu'il se soit trouvé un copain.

- Tu sais... Hésitais-je à demander.

- Savoir quoi?

- Je me demande pourquoi tu fais le mec insensible devant les autres, alors qu'en fait tu es un garçon qui sait être adorable.

Je le regarde timidement, ses yeux froids étaient fixés sur moi.

- Ce n'est pas parce que nos frères sont amis que tu peux te permettre de croire que nous le sommes également et que tu peux prétendre me connaître. Je suis « gentil ». Il mime les guillemets avec ses doigts. Seulement parce que je ne veux pas faire peur à mon petit frère.

Il m'attrape le bras, nous stoppe et poursuit.

- Je n'ai d'ailleurs pas oublié l'affront de ce matin et je compte bien de le faire regretter.

Son emprise autour de mon poignet se faisait de plus en plus serrée, déjà meurtris par notre confrontation de ce midi. Je ne savais pas comment lui faire me lâcher mais ce fut l'intervention de mon frère qui me permit de me libérer.

- J'avais dit pas touche à ma sœur.

- Ne t'inquiète pas pour ça.

Il avait dit ça tellement froidement que Charles fait deux pas en arrière pris de peur.

- Je pense qu'on va y aller. M'exclamais-je.

- Mais...

- Non Charles, je suis fatiguée.

- D'accord...

Il avait l'air déçu, mais dit quand même au revoir à Andrew et passe le plus loin possible d'Aiden pour me prendre la main et on part sans que je ne jette un regard à Aiden.

Arrivés à la maison, je remarque la voiture de mes parents garée dans l'allée et on peut dire que j'étais surprise car ils devaient rentrés tard ce soir. Je n'y prête pas plus d'attention et vais dans ma salle de bain prendre un bon bain tout en écoutant ma playlist du moment que je modifiais tous les mois pour éviter d'écouter tout le temps les mêmes morceaux.

Je réfléchissais au comportement d'Aiden: il me rentre dedans sans s'excuser, je lui parle mal même si il l'avait un peu cherché, il s'excuse sans pour autant l'assumer, il est sympa avec mon frère, puis dès que nous sommes seuls, il redevient détestable.

Ce mec est vraiment lunatique. Mon eau de bain étant devenue froide je décide de sortir et me rends dans ma chambre pour enfiler mon short bleu ciel et un tee-shirt blanc, j'ajoute a ceci des chaussettes montantes à rayures de toutes les couleurs. Pile au moment où j'ai finis de sécher mes cheveux, Charles m'appelle pour aller manger, ce soir c'était pâtes-steak, c'était d'un original, mais bon mes parents ne sont pas vraiment des personnes qui aiment préparer le repas, on mange le plus souvent au restaurant ou alors c'est moi qui m'en occupe. Le repas se passe dans un silence qui me rend mal à l'aise.

Je ne trouve pas utile de leur parler de mes futurs cours de soutiens en maths, ils ne comprendraient pas et ça ne les intéressés surement pas. Je me dépêche de manger, débarrasse la table et retourne dans ma chambre bucher sur mon emploi du temps pour déterminer les heures que je pourrais accorder à mon prof de maths. Après avoir écrit mes disponibilités sur une feuille, je fais mes devoirs et vais me coucher exténuée.

MERCREDI 6 SEPTEMBRE 2015 :

En me réveillant ce matin j'étais de super humeur car j'avais de bons horaires surtout pour un élève de terminale S.

Je commençais par deux heures de TP d'SVT. Nous devions comparer des feuilles provenant de différents endroits, certaines étaient tout le temps au soleil d'autres à l'ombre, c'était un TP très sympa surtout lorsqu'on est en binôme avec une belle rousse aux yeux verts, j'ai nommé Kelly Dubois, qui est née en France mais qui est partit vivre au Etats-Unis lorsque sa mère s'est mariée avec un américain mais qui est revenue en française lorsqu'elle avait 13 ans quand sa mère a décidé de divorcer.

Notre rencontre fut assez spéciale car la première fois qu'on s'est adressés la parole et bien nous nous sommes disputés pour je ne sais plus quelle raison, par la suite nous nous détestions au plus haut point, cela a duré trois mois.

Notre première discussion sans se crier dessus fut lors d'un travail en groupe, elle, moi et deux autres bimbos que nous détestions, on a alors décidé de mettre notre rancœur de côté et nous nous sommes moquées de c'est filles là.

A la fin du cours je croise M. Harding dans le couloir menant à ma salle d'anglais. Le voyant seul je l'interpelle, il se retourne brusquement et je trottine jusqu'à lui.

- J'ai ce que vous m'avez demandé la dernière fois.

- Ah ! C'est génial ça !

Je sors le papier de ma poche et lui tends. Une fois dans ses mains il le lit, réfléchissant au fur et à mesure de sa lecture, hochant la tête ou fronçant les sourcils de temps en temps. Au bout de quelques minutes, il relève la tête et me dit.

- Viens avec moi dans mon bureau je vais t'entourer les jours de soutient.

Il part sans me donner le temps de répondre et le suis jusque dans une petite salle comportant un bureau, une chaise, un canapé et une grande étagère remplis de classeurs de différentes couleurs.

Quand je termine l'inspection je vois mon prof penché sur son bureau, ses fesses justes devant moi, qui sont en passant très belles, bien rebondis et mise en valeur par le jean qu'il portait. Je me reprends, n'arrivant pas à croire que j'étais entrain de fantasmer sur mon professeur de maths.

- Alors... je pense que nous voir 3x par semaine serait correct, je verrais par la suite si il faut en rajouter où en enlever. Je t'ai donc choisis : le lundi de 17h à 18h, le mercredi de 8h à 10h et le samedi matin de 10h à 12h.

Il me jette un regard et j'hoche la tête en signe d'approbation. Il se relève et pose sa fesse droite sur son bureau laissant pendre sa jambe et croise ses mains sur celle-ci.

- Écoute Lilly, je sais que tu ne veux pas me parler de ta vie privée mais si tu as des problèmes tu peux m'en parler.

Je fronce les sourcils.

- Des problèmes?

- Et bien oui, hum... Il semblait gêner. En voyant les horaires que tu me proposes, j'ai constaté que certaines étaient très tard.

- Je... je ne veux pas en parler.

Il se rapproche de moi à tel point que je pouvais sentir son souffle sur mon front, je regarde nos chaussures ne pouvant affronter son regard de pitié, les siennes étaient des converses noires assez abimées, ce qui contrasté beaucoup avec sa chemise grise déboutonnée sur le haut de son torse.

Je relève doucement la tête et le regarde dans les yeux et je suis surprise de n'y voir aucune pitié, juste l'envie de me venir en aide. Cette proximité me rend nerveuse.

- Sache que si un jour tu souhaites en parler, je suis là.

- Oui... Merci

On se regarde jusqu'à ce que la sonnerie retentisse, je me recule vivement et m'empresse de lui demander.

- Les cours commencent samedi?

- Oui, en revanche le lycée est fermer donc nous devons trouver un autre endroit.

- Euh, si vous voulez vous pouvez venir chez moi...

- Si ça ne dérange pas tes parents, je suis d'accord.

- Non ne vous inquiétez pas pour ça.

- Bien ! A samedi alors !

- A samedi Monsieur.

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