29- Détermination sans faille

    Cela faisait déjà plusieurs heures qu'Alyn était éveillée. Même si elle était fatiguée, et qu'elle sentait que son corps avait besoin de sommeil, elle n'était tout simplement pas capable de s'endormir pour de bon.

    Son envie de trouver le Trésor de Bargor la hantait.

    Elle était plongée dans un état entre conscience et inconscience, duquel tout échappatoire semblait impossible. Le Trésor occupait toutes ses pensées. Quand elle était éveillée, elle s'imaginait une panoplie de scénarios différents lors de leur rencontre avec les dieux. Quand elle dormait, elle en rêvait, encore et encore. D'ailleurs, dans ses rêves, elle faisait plus que de se l'imaginer. Elle le vivait. Elle vivait cette rencontre. Elle vivait cette victoire tant attendue. Elle vivait cette joie. Et, immanquablement, à son réveil, elle était désorientée. Pendant un instant, toutes les émotions qu'elle avait ressenties tourbillonnaient toujours au milieu de son esprit. Et puis elle se rappelait. Elle réalisait où elle était, et que tout ce qu'elle avait cru accompli n'était que chimère. Le pire, c'était que cela lui arriva plusieurs fois. Et à chaque fois, elle se laissa emporter par ces faux-espoirs et fut déçue de la réalité.

    La quatrième fois, elle décida qu'elle n'en pouvait plus. C'étaient plus de hauts et de bas que ne pouvait en supporter son cœur. Elle écarta ses couvertures et se leva. La reine évita les corps endormis, et, en silence, attrapa le sac de pierres de soleil puis sortit de la faille. Elle s'assit dans l'herbe mouillée par la rosée, et disposa les pierres tout autour d'elle. Il n'y avait plus qu'à attendre que le jour se lève.

    Même si elle avait affirmé la veille qu'elle comptait partir à l'aube, il fallait se rendre à l'évidence : ce n'était pas possible. Les pierres de soleil devaient emmagasiner la lumière et de cette manière, se charger. Ces dernières portaient bien leur nom : elles avaient besoin de la lumière du soleil et non pas de celle d'un simple feu. Il arrivait aussi que la lune suffise. Les pierres ne brillaient alors pas d'un éclat très fort, et des charlatans assuraient que les pierres gagnaient des pouvoirs magiques. Si on les écoutait, les pierres de lunes étaient capables de soigner les malades, apaiser les douleurs des règles, faire pousser les cheveux plus vites, éloigner les esprits malins, réaliser des philtres d'amour, apporter la bonne fortune, ainsi que tout un ramassis d'autres idioties du même genre.

    Un peu après que le soleil se fut levé, Egel vint la rejoindre et s'assit à côté d'elle. La reine lui adressa un sourire reconnaissant et s'appuya contre lui. Ils n'avaient pas besoin de parler, ils étaient présents l'un pour l'autre, et c'était le plus important. En plus, elle avait le sentiment que son frère la connaissait assez pour savoir qu'elle n'avait pas su dormir, qu'elle avait peur mais qu'elle devait rester déterminée et sûre en apparence. Elle profita de ce contact apaisant.

    — Tu penses qu'elles sont chargées maintenant ? finit-elle par demander.

    — Peut-être, mais il va aussi falloir songer à te charger toi.

    Il lui sourit et la secoua doucement.

    — Allez, viens manger.

    Il se leva et lui tendit la main pour l'aider à se mettre debout. Ensemble, ils regagnèrent la faille où les autres avaient commencé un petit-déjeuner. Ce n'était rien d'exceptionnel, comme d'habitude, mais quand on voyageait et qu'on avait faim, on s'en contentait largement.

    Plus les minutes s'écoulaient, et plus l'atmosphère se faisait tendue dans le groupe. Certains se tordaient les mains avec inquiétude, d'autres jetaient des regards nerveux en direction du prolongement de la faille, où ils savaient devoir aller mais dont ils ne connaissaient pas l'issue.

    Finalement, ce fut presque un soulagement général quand Alyn retourna chercher les pierres de soleil : on en avait marre d'être dans l'expectative, d'attendre alors qu'on voulait partir.

    La reine remit les pierres dans leur sac et n'en sortit que deux pour commencer. Ainsi, les pierres se donnaient mutuellement leur lumière et se déchargeaient moins vite. Ils en auraient sûrement besoin vu qu'ils étaient embarqués dans les souterrains pour un temps indéfini.

    Alyn était en tête, et c'était elle qui donnait le chemin à prendre, même si jusque là la tâche s'avérait assez facile : il n'y avait qu'une direction à prendre, tout droit. Ils montèrent sur un premier temps avant de commencer à se stabiliser puis finir par descendre, de plus en plus profondément au cœur de l'obscurité.

    S'enfoncer dans les montagnes créait une espèce d'harmonie dans le corps de la reine. Elle se sentait apaisée, et, cette nuit ses visions s'étaient faites moins pressantes. Elle avait pris cela comme un signe de contentement des dieux. Elle marchait d'un pas léger et entama la conversation avec la cartologue.

    — Penses-tu qu'il soit possible qu'on traverse toutes les montagnes comme ça ?

    Lisa donna une petite tape dans le mur.

    — C'est naturel, et les chances qu'un passage naturel franchisse les monts de part et d'autre sans interruption est extrêmement rare. Mais peut-être qu'un chemin a été creusé de la main de l'homme au bout...

    Alyn hocha la tête, elle s'en doutait un peu.

    — Et pour l'eau ?

    — Nous avons assez pour tenir quelques jours comme ça. Et honnêtement, je doute que nous parvenions à avancer si longtemps : je suis déjà impressionnée par la praticabilité de ce chemin jusqu'à maintenant. Mais si jamais, c'était le cas, les grottes regorgent de sources pures. Normalement, on devrait s'en sortir.

    — Je vois.

    Toutefois, la reine avait frissonné en entendant les doutes de Lisa. Elle porta instinctivement la main au médaillon, et fut rassurée par son contact chaleureux. Elle continuerait, se dit-elle. Quoi qu'il en coûte.

    Elles discutèrent encore un peu, du voyage, des grottes en général et des trésors qu'on pouvait y trouver – Lisa était particulièrement passionnée par ce sujet – mais Alyn était distraite, et la conversation finit par retomber.

    Leurs pas résonnaient inlassablement sur le sol de pierre. Les parois semblaient s'étirer sans fin autour d'eux et pour un œil non-avisé, il n'y avait rien qui permettait de les différencier. C'était la même chose pour les sons. On n'entendait que les pas et les paroles de leur troupe, accompagnés de leur propre échos.

    La reine soupira et leva une énième fois la main vers son médaillon. Il ne fallait pas qu'elle ait des idées noires. Pas elle. Elle était le moteur de ce groupe, elle ne pouvait pas se permettre la moindre incartade. Elle enserra les petites pierres de ses doigts. Dans la semi obscurité qui régnait autour d'eux, elles s'illuminèrent faiblement. Alyn sourit. Son désespoir passager s'était envolé. Les fragments les conduisaient sur la bonne voie.

    Sans lâcher pour autant le médaillon, elle recula dans la file qu'ils formaient pour rejoindre son frère. Quand elle découvrit avec qui il était, il était malheureusement trop tard pour annuler sa manœuvre. Alyn ne retint pas un léger claquement de langue en apercevant la Salvyrie. Pour elle, Myranda était du même acabit que toutes les autres : elle avait silencieusement accepté qu'on la drogue et qu'on lui fasse boire du sang frais, en la faisant par la même occasion risquer sa vie auprès d'Emyldalia. Alyn pensait que cette Salvyrie ne devrait pas se trouver avec eux, et que même si elle avait aidé les hommes du groupe, ce n'était pas une raison pour qu'ils l'acceptent comme un chien errant.

    Cependant, Egel ne semblait pas voir le problème là-dedans. Malgré la barrière de la langue, les deux jeunes parvenaient visiblement à communiquer.

    — Ça va toi ? demanda-t-elle à Egel.

    — Ça va cahin-caha. Parfois je suis content de ne pas y voir très loin, ça m'empêche de discerner tous les insectes qui nous entourent, dit-il en se détournant de Myranda. A d'autres moment, j'ai l'impression de les sentir me grimper dessus alors qu'il n'y a rien.

    A côté d'eux, Myranda poussa un soupir. Alyn lui jeta un regard foudroyant que la Salvyrie ne put probablement pas remarquer. Egel de son côté, s'était tourné vers elle et lui lança un sourire contrit. Cela agaça la reine, qui se sentit de trop dans cette petite réunion. Oubliant ses intentions de discuter avec Egel, et de lui demander d'où venait sa peur, elle marmonna qu'elle devait retourner en tête de file, et, sur ces entrefaites, s'éloigna d'eux.

    Elle détacha le médaillon et le porta à hauteur de ses yeux, pour en admirer les reflets, en même temps qu'elle marchait à tâtons. Au moins, lui ne la décevait pas. Elle avait le sentiment qu'il serait toujours là pour la guider sur le bon chemin, et pour la faire avancer quand les autres la retenaient.

    Un peu plus tard, difficile de dire combien de temps exactement, ils débouchèrent sur un endroit plus large, où ils pouvaient facilement marcher à quatre à côté l'un de l'autre. Alyn décida sans qu'on eut à lui demander qu'on ferait une pause là, et tout le monde en fut soulagé.

    Du moins tout le monde le fut avant qu'on ne découvre qu'il n'y avait pas de chemin pour continuer par la suite. La reine faillit s'étouffer quand elle s'en rendit compte. Il n'y avait plus rien après. C'était fini. Terminé. Elle agrippa avec frénésie son médaillon. Non. Cela ne pouvait se dérouler ainsi ! Elle poussa un gémissement de désespoir. Derrière elle, certains se figèrent, craignant de découvrir ce qui accablait tant la reine.

    Missor le premier la rejoignit. Son regard se porta sur le mur en face d'eux, et son visage s'assombrit au fur et à mesure qu'il progressait contre la paroi sans jamais rencontrer l'ombre d'un passage.

    Juste à ce moment, la montagne cria. Le son était beaucoup trop fort et même en se bouchant les oreilles Alyn eut l'impression que sa tête était sur le point d'exploser. Elle sentait son cœur battre contre ses tempes, sa tête enfler et le cri l'assaillir tel un pic sur son crâne. Elle se recroquevilla au sol. La plainte des monts dura ce qui sembla être une éternité, et même quand elle se fut tue, l'écho la fit se répercuter encore un peu.

    Alyn se releva l'air hagard. Jamais elle n'avait autant désespéré sur leur mission qu'alors. Elle avait même envie de pleurer. Les autres aussi bien sûr, mais elle, elle était celle pour qui cette mission était la plus importante. Elle s'était investie corps et âme depuis des années dans ce but ultime de sauver le Continent et maintenant les dieux lui disaient que tout cela n'était qu'une plaisanterie... Une larme de frustration dévala sa joue. Les autres étaient dans le même état dévasté qu'elle, mais elle n'y porta pas attention. De rage, elle donna un coup dans un caillou qui traînait là.

    Egel, un peu plus loin, releva la tête avec intérêt.

    — Alyn, dit-il d'un ton bas, presque révérencieux.

    Elle chassa son interpellation d'un geste de la main. Il voulait bien faire, il voulait la rassurer mais elle ne pouvait pas supporter cet échec au vu de tous, il lui fallait un peu de temps seule. Contre sa poitrine, le médaillon avait cessé de briller.

    — Alyn, continua son frère avec plus d'insistance. Le caillou n'a pas rebondi comme il l'aurait dû.

    La reine leva un regard trouble vers lui. Il se leva, prit avec délicatesse la pierre de soleil que sa sœur serrait entre ses mains, et se dirigea dans la direction où le caillou avait été lancé.

    — Il y a un trou derrière les stalagmites !

    Alyn crut que son cœur avait loupé un battement pour la deuxième fois en quelques minutes. Elle leva le regard vers Egel. Dans la semi-obscurité qui régnait, elle ne le voyait pas bien, mais elle lui adressa tout de même un sourire sincère. De nouveau, l'envie de pleurer la prit, cependant pour une raison différente. Elle se leva avec précipitation, s'accroupit au côté d'Egel, et sans attendre la pierre de soleil, enfonça son bras dans l'interstice des stalagmites

    — Ça s'élargit après !

    Egel posa une main sur son épaule, qu'elle ne sentit même pas tellement les émotions qui se disputaient en elle étaient fortes. Elle serra le médaillon dans ses deux mains en adressant une rapide prière aux dieux pour les remercier.

    Lisa s'abaissa à son tour pour contempler le phénomène.

    — Ces pierres sont récentes – entendez par là qu'on ne les compte qu'en milliers d'années. Il est possible que le trou ait été plus grand à la base et qu'il se soit refermé à cause de stalactites et de stalagmites. D'ailleurs, le sommet est humide ici, si vous regardez bien...

    Au milieu des explications, Alyn avait cessé d'écouter. Elle s'était levée et avait convaincu Linaël de casser les petits pics de pierre. « Écartez-vous » grogna-t-il à l'attention des deux autres. Il donna pour commencer un léger coup de pied au sommet des stalagmites, pour en tester la solidité.

    Lisa réagit au quart de tour :

    — Vous n'allez quand même pas détruire cela ! Il leur aura fallu des milliers d'années pour se créer ! Rien qu'en les touchant vous risquez déjà de les tuer !

    Un silence pesant suivit sa déclaration : tout le monde regardait la cartologue avec perplexité. La reine fut la première à réagir en haussant les épaules.

    — On ne va pas faire demi tour pour trois cailloux. Et si le Continent meurt, ces cailloux disparaîtront avec de toute façon. Quitte à ce que ça arrive, autant qu'ils servent à la bonne cause. Et puis tu as affirmé qu'ils étaient récents. Allez vas-y, dit-elle à Linaël.

    Il s'avança et continua son œuvre. Au bout d'une demi-douzaine de coups, un sommet de quelques centimètres se détacha et alla s'écraser au sol. Il procéda ainsi pour les autres aussi, puis quand il ne put plus risquer de persister sans risquer de se blesser, il se releva.

    — Il me faudrait autre chose. Un outil.

    Quelqu'un sortit leur unique marteau, dont ils avaient souvent débattu de la réelle utilité. On le tendit à Linaël. Pris de confiance par ses précédents coups, il le brandit à deux mains et le tapa de toute ses forces contre les sommets déjà abîmés. Le choc se répercuta jusqu'à ses épaules et le fit grimacer de douleur. Des morceaux de pierre avait jailli de l'éclat et se répercutèrent contre le sol. Le chevalier fit quelques rotations de ses épaules, puis continua son œuvre avec plus de prudence. C'était déjà un miracle que le fer ne se soit pas détaché du manche. Les autres s'éloignèrent de lui pour éviter de se blesser, Alyn avec quelques regrets : son désir d'avancer était tellement fort que même quelques pas en arrière lui semblaient de trop.

    Quand il eut fini, la base des stalagmites, trop épaisse pour être brisée, était toujours présente, mais au moins il devait y avoir moyen de se faufiler en rampant dans le passage.

    — Bien joué, dit la reine à Linaël.

    Il hocha la tête en se massant la nuque.

    Egel s'interposa.

    — Merci, Linaël. Par contre ce n'est pas encore fini, pas possible de passer par là dans l'état.

    Il avait regardé sa sœur dans le blanc des yeux, pour bien lui faire comprendre que c'était à elle qu'il s'adressait.

    — Tu vois bien que si, dit-elle. Je peux y aller d'abord si vous voulez, et vous dire si ça en vaut la peine. Je suis la plus petite.

    — Alors là, tu deviens complètement folle, grogna Egel.

    Elle l'écarta et se mit à quatre-pattes pour se faufiler dans le passage fraîchement libéré, les bras en avant. Egel, lui, était trop abasourdi pour réagir. Son frère avait peut-être raison, se dit Alyn. Elle aussi s'était déjà interrogée quant à sa santé mentale. Elle se sentait plus que jamais pion des dieux : elle avait le sentiment que ses choix étaient guidés par leur main, et ce, même si Emyldalia avait prétendu qu'ils n'avaient rien à faire des humains. Elle se rassura en se disant que si c'était les dieux qui la guidaient réellement, alors les décisions qu'elle prenait devaient être les bonnes.

    Alors qu'elle se tractait à la force de ses bras, Egel glapit :

    — Alyn !

    Il voulut la saisir par les chevilles et la tirer en arrière.

    — Arrête ! dit-elle. Tu vas me faire mal sur les éclats de pierre.

    — Fais demi tour !

    Une angoisse sourde perçait dans sa voix.

    Elle continua, joua de ses genoux et de ses bras pour avancer dans l'étroit boyau. Elle se blessa. Le sol inégal créé par Linaël agissait comme une rappe sur ses chairs. Les coupures sur ses jambes se multipliaient, et elle finit par sentir l'odeur métallique du sang. La coupe des Salvyries se présenta à son esprit et la tête lui tourna.

    Chaque centimètre qu'elle avançait apportait son nouveau lot de douleur. La reine, perdue dans la souffrance et dans ses souvenirs, envisagea faire demi-tour. Cependant, elle était coincée. Si elle reculait maintenant, elle se déchirerait les avant bras et la poitrine autant que l'étaient ses jambes. Son esprit était embrumé. Elle ne voyait pas dans le noir, mais elle avait l'impression que sa vision se troublait. Les Salvyries. Les Salvyries l'avaient de nouveau droguée. Elle devait leur échapper. Mais alors qu'elle essayait, la montagne se refermait de plus en plus sur elle, l'étouffait. Du côté de ses pieds, les cris de ses amis lui parvenaient comme dans du coton. Les larmes qu'elle avait si longtemps retenues envahirent son visage marqué par le calvaire. Avec l'énergie du désespoir, elle avança de nouveau un coude et se tira en avant. Les Salvyries étaient derrière elle. Elle pouvait les entendre. La traînée de sang qu'elle laissait derrière elle leur indiquerait le chemin, mais elle ne se laisserait pas avoir sans se battre. Avancer un coude. Se tirer. La douleur dans ses jambes s'apaisa un peu. Celle dans sa tête aussi. Un coude. Elle ne sentait plus rien. Se tirer. Elle finit par deviner la fin du boyau. Ou était-ce une autre fin ? Elle ne savait plus. Elle n'avait plus mal. Un coude... 





~~~NDA~~~

Alors, ça vous a plu ? Pas rebutés par la longueur ? Je dois avouer qu'au départ il faisait la même taille que les autres, et puis ya 1000 mots qui sont apparus pendant la correction ahaha, je sais pas d'où ils sortent mais je trouvais le résultat cool ;)

Sinon, on juge pas mes pierres de soleil, okay !? C'était mon premier roman en Fantasy, et j'avais pas envie de gérer l'éclairage en plus de tout le reste donc euh voilà, oups

Une petite pensée à ceux qui pensaient qu'Alyn allait faire une bêtise, dans le mille les amis ! 

A samedi pour la suite (nano oblige aha),
Votre déjantée rêveuse

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