Un Peu De Calme.

Pour les cavaliers, le moment précis où ils comprirent qu'Isi venait d'être abattue les stoppa brutalement comme si le temps s'était arrêté. Ils coururent pour rejoindre leur chef qui tenait la cavalière dans ses bras en se faisant embrasser.

Dynan et Vaïlona avait essayé de le tenir pendant que sa sœur et son petit frère tentaient de le calmer. Mais Torvan avait poussé un hurlement de rage avant de partir à la poursuite du tireur.

Pendant qu'Eran, Alyana et Dynan le suivaient de loin, Vaï et Noris avait ramené Isis à l'intérieur. Ivana hurla alors des consignes à ses guérisseurs pour amener certains types de plantes. Fidèle à elle-même, elle ordonna aux cavaliers de sortir pour la laisser s'occuper de son aîné avec Isas.

- Pourquoi il ne faut pas enlever le carreau maintenant ? Demanda Isas qui maintenait la pression autour de la blessure.

- Ça accélérerait l'hémorragie, la viderait de son sang en quelques minutes et elle mourrait dans d'atroces souffrances. Répondit la mère. Nous allons l'enlever quand elle sera endormie.

Les gémissements de douleurs d'Isis la força à accélérer le pas. La femme prit alors une seringue remplie d'un produit rouge clair et l'injecta doucement dans le bras de la blessée.

- Qu'est ce que ça va lui faire ? Demanda la cadette.

- L'essence de la fleur du mal est un puissant anesthésiant qui va lui enlever toute sensations de douleur en la faisant dormir.

Ivana demanda à Isas de se mettre de l'autre côté de la table et de se tenir prête avec des tissus quand elle enlèverait le carreau. Elle compta jusqu'à trois avant de l'arracher d'un coup sec. La cavalière se cabra violemment par réflexe. Isas pressa alors des morceaux de tissu qui se teinterent de rouge en peu de temps.

Après s'être assuré qu'il n'y avait pas d'autre dégâts, la mère recousu la plaie avec adresse et la banda soigneusement.

- Elle va s'en sortir ?

- Si elle se réveille dans les prochains jours, sa vie ne sera plus en danger. Répondit Ivana en caressant doucement le front d'Isis. Mais elle est extrêmement faible et a besoin du maximum de repos.

En sortant de la pièce, Ivana se dirigea vers l'entrée où l'attendait les compagnons de sa fille. A peine eut-elle ouvert la bouche que les cris de Dynan les alerta.

Il tenait sur son cheval un traqueur visiblement en mauvais état. Instinctivement, la femme se précipita à côté de l'homme dès qu'il fut posé à terre. En voyant la cuisse et le flanc teinter de liquide écarlate, elle dirigea d'abord sa main vers le bandage improvisé de son bas-ventre. Elle sursauta légèrement quand la main métallique attrapa faiblement son poignet.

- Calmez vous. Lui dit elle doucement. On va vous aider.

- Ou... est Isis ? Demanda Torvan d'une voix faible.

- Hors de danger pour l'instant. Répondit Ivana. Ce qui n'est pas encore votre cas.

Affaibli par la perte de sang, Torvan ne fit qu'hocher la tête. Après examiné rapidement ses blessures, elle demanda de l'amener dans l'infirmerie. Une fois encore, elle fit sortir les cavaliers pour s'occuper seule de son patient.

Elle l'endormit aussi avec l'essence de la fleur du mal pour pouvoir être tranquille. Heureusement, le coup de poignard avait été net et les points de sutures étaient simples à mettre. Pour sa jambe, c'était un peu compliqué. Le couteau avait presque déchiré la chair. Si l'artère principale n'avait pas été touchée, la plaie était assez importante. Cette blessure lui prit plus de temps que prévu pour la soigner correctement. Ivana était sûre d'une chose, même si ce coup de couteau guérirait, il en garderait des séquelles, même légères.

Quand elle revint dans le grand salon où elle avait laissé les cavaliers, elle fut soulagé de voir que les servantes les avaient menés à leurs chambres pour qu'ils se reposent. Elle remarqua alors la présence de Vaï qui était appuyé contre un pilier.

- Pourquoi n'allez vous vous reposer ? Demanda Ivana.

- J'avais une question. Répondit Vaï. Est ce que vous auriez un oiseau fiable qui serait capable de porter un message à la cité minière ?

- Oui. Suivez moi. Dit le seigneur.

Après avoir traverser quelques couloirs, ils arrivèrent dans une vieille tour où des cages avec des oiseaux se trouvaient. Certaines étaient vides et d'autres non. Ivana de munit d'un gant de cuir et siffla un petit faucon pèlerin.

- Cet oiseau vient de la cité d'Evris. Il vous portera un message très vite. Ivik est le meilleur que je connaisse.

Vaï, qui avait déjà prévu son message, le roula pour l'attacher à la patte du rapace. Avant de s'envoler, Ivik se posa sur l'épaule de la cavalière et frotta sa tête dans son cou. Il poussa un petit cri strident avant de disparaître dans le ciel.

- Pourquoi il s'est frotté comme ça ? Demanda Vaï.

- Il vous a désigné comme sa nouvelle maîtresse, à mon avis. Répondit Ivana. D'habitude, il faut énormément de temps et de patience pour qu'un oiseau de chasse nous obéissent et nous respectent.

Ivana lui donna alors un gant de cuir brun pour qu'elle ne soit pas blessé par les serres de son oiseau quand il reviendrait. Elle l'obligea à aller se reposer et alla faire de même. Seulement, une voix dans la chambre de son aînée la stoppa. Elle ouvrit doucement la porte et aperçut une ombre derrière le lit.

- Isas, je te donne cinq secondes pour sortir de cette pièce. Commença la mère.

Ivana débuta alors le compte à rebours et Isas se dépêcha de sortir de la pièce pour disparaître dans un couloir. La femme aux yeux saphirs alla jeter un coup d'œil à Isis. Elle fut rassurée de ne pas sentir une fièvre trop forte et qu'elle respirait doucement. Elle referma la porte sans un bruit et partit dormir tout en sachant qu'ils auraient eu travail demain pour nettoyer le carnage du combat.

Le lendemain, Isis ne s'était pas réveillé au contraire de Torvan. Ce dernier s'était réveillé dans le milieu de l'après midi. De là où il était, il pouvait entendre les voix de ses compagnons. L'essence de la fleur du mal avait toujours de l'effet. La douleur de son flanc était supportable et il tenta de se lever. Sa jambe gauche était un peu raide mais il parvenait à avancer doucement en forçant sur la jambe droite.

Dans la grande salle où se trouvait une énorme table couverte de nourriture, les cavaliers étaient autour de cette dernière et discutaient. Avant d'annoncer sa présence, Torvan remarqua que son frère avait le bras droit en écharpe.

- Qu'est ce que t'as encore foutu, Eran ? Lança Torvan dans un sourire.

Tout le monde se retourna brusquement pour trouver un traqueur dans l'entrée qui souriait à pleine dents. Il alla prendre place à côté de son frère pour entendre la raison de sa blessure.

- C'est un peu compliqué. Dit Eran.

- C'est plutôt un peu honteux. Rajouta Alyana en face d'eux.

- Ferme ta grande bouche. Lui lança Eran.

- Monsieur le grand malin a voulu impressioner Isas en dévalant les escaliers debout sur un bouclier mais il s'est juste cassé la gueule comme il faut et voilà le résultat. Lui répondit Vaï.

- Du coup, on peut dire que c'est un succès. Rajouta Torvan qui rigolait autant que les autres.

- Oh que oui parce qu'il s'est fait soigné par sa belle dame. Termina Alyana qui riait aux larmes.

Le fou rire s'acheva quand ils furent à bout de souffle. Quand ils se levèrent pour aller nettoyer la cour, Torvan disparut dans le couloir où se trouvait Isis. Il entra doucement dans la chambre et referma la porte sans un bruit.

Sa cavalière aux cheveux blancs dormait profondément, seul le bruit de sa respiration venait troubler le silence de la pièce. Il tira simplement une chaise entre le lit et la fenêtre et resta assit là en silence, se contentant de fixer le vide.

Au dehors, Vaï se trouvait sur les remparts avec Dynan pour surveiller les alentours quand un cri strident retentit. Elle leva les yeux pour apercevoir Ivik qui cherchait son perchoir. Elle cria son nom et ce dernier piqua droit vers Vaï pour atterrir sur le gant de cuir. Vaïlona attrapa le petit rouleau et l'ouvrit pour sortir un long morceau de papier.

Velkan a essayé de reprendre les cités mais sans succès, détails plus tard. J'arrive dans deux jours, aucune autres conneries sinon ça va barder.

Kido.

- Toujours aussi sympathique. Soupira Dynan après avoir lu.

Vaï acquiesça et alla faire parvenir le message aux autres. Alyana se désigna pour aller le dire à son grand frère. Quand elle entra dans la pièce, elle avança doucement pour rester discrète et atteindre Torvan qui semblait endormi. La princesse l'avait à peine appelé qui se redressa d'un bond en sortant sa lame secrète. Alyana restait quelques secondes avant de l'appeller.

- Tu peut ranger ça ? Demanda t-elle doucement en pointant la lame du doigt.

- Je.. Je suis désolé. Un réflexe. Répondit d'un ton rapide le traqueur.

- T'inquiète pas. Lui dit-elle. Kido va arriver dans deux jours et je crois qu'il n'est pas content.

- Il lui en faut pas beaucoup pour s'énerver. Soupira Torvan en allant près de la porte. Et je suppose que tu vas me forcer à sortir.

- Au moins, que tu manges quelque chose.

- J'ai déjà mangé. Protesta le traqueur.

- Oui, une demi tartine. Répliqua Alyana. Si tu veux que tes blessures guérissent correctement, tu dois manger.

- J'ai pas faim, c'est tout. Reprit Torvan en allant dans le couloir suivit de sa sœur. On t'as déjà dit que tu étais très autoritaire ?

- C'est comme ça que je dois être, pour devenir un souverain digne de ce nom.

- Tu fera une reine exceptionnelle. Lui dit son frère en lui tournant le dos.

- Mais c'est à toi que revient le trône. Dit elle en le faisant s'arrêter brusquement.

- Je ne suis pas fait pour ça. Dit il doucement en se retournant. Toi, tu as grandi pour devenir reine. Moi, je suis juste devenu un bandit.

- Incroyablement doué pour diriger les autres, les motiver et se battre. Termina t-elle. Ne l'oublie pas.

Le jour où Kido est arrivé, Isis venait de se réveiller. Le scientifique, qui cherchait à retrouver chacun des bandits, tomba finalement sur Torvan dans le couloir. Ce dernier ne l'avait pas vu et étais rentré dans la bibliothèque. Kido alla d'abord dans la chambre d'Isis et fut content de la voir réveiller.

- Au moins, je suis rassuré que vous êtes tous vivant. Soupira Kido. Mais vous êtes tous incapable de revenir entier.

- Et ouais. Lança Isis en se redressant. Maintenant que t'es là, tu veux faire quoi ?

- Vous mettre au courant des dernières actions de Velkan, vous aider à préparer un meilleur plan pour la cité des marécages et veuillez à ce que vous restiez entier d'ici là. Répliqua t-il en se mettant face à la fenêtre.

- C'est un bon programme. Rigola t-elle en s'asseyant sur le bord du lit. Mais il y a pas moyen de manger avant ?

- Je crois que oui. Rit il en l'aidant à se relever. Et Torvan a déjà trouvé la bibliothèque, je parie ?

- Oui. Je crois que je peux te laisser le retrouver. Dit-elle. Par contre, il faudrait le forcer à manger un peu plus.

Il la quitta alors et partit retrouver le traqueur, se demandant ce qu'elle voulait dire par la. En entrant dans la pièce assez petite, Kido trouva sans peine l'homme qu'il cherchait. Torvan avait mit les pieds sur la table et avait un livre posé sur ses jambes et semblait assoupi. Le scientifique s'approcha pour le secouer doucement. Torvan se redressa brusquement en empoignant le bras de Kido et en sortant sa lame.

- Hey. Calme toi. Lança Kido en le rassurant. Et range cette lame.

- Désolé, je... je t'ai pris pour quelqu'un d'autre. S'excusa Torvan en se mettant debout.

Kido ne put s'empêcher de remarquer le manque évident de sommeil de Torvan et pouvait aussi remarquer qu'il ne mangeait pas assez. La barbe qui lui grignotait les joues soulignait aussi le manque de soin.

- Mais qu'est ce qu'il y a ? Demanda Kido en le forçant à se rasseoir. C'est la deuxième fois que je te vois dans un état pareil.

- Je sais pas. Répondit le traqueur. J'arrive plus à passer une nuit sans cauchemarder. J'ai plus d'appétit et je perd la notion du temps. D'ailleurs, il est midi ?

- Non, quinze heures. Le corrigea Kido. La dernière fois que ça t'es arrivé, je crois que c'était à cause d'une bagarre dans un village, non ?

- Non. Reprit Torvan. C'était le cas de la fille Roseburg. Elle... Elle avait été violée, battue et torturée pendant des heures avant de mourir en donnant vie à son fils. J'avais essayé de l'aider mais on sait pas faire grand chose à dix ans, surtout contre trois hommes adultes.

- Tu n'as pas à te sentir coupable de ça. Lui dit Kido. Ce n'est pas ta faute. Tu n'est pas responsable de sa mort.

- Mais je suis responsable de ne pas avoir su l'aider. Cria Torvan en se redressant d'un bond pour atteindre la fenêtre. J'avais juré que peu importe la situation, le lieu ou la difficulté, j'agirai pour aider ceux qui ont besoin. Et la, j'ai échoué à la sauver. Elle avait besoin d'aide et j'ai rien pu faire.

- Tu as fait ce que tu as pu. Lui souffla Kido en mettant sa main sur l'épaule du prince.

- Je mettais aussi promis de me contrôler, de ne pas me laisser submerger par cette colère, cette rage. Reprit Torvan. Mais j'ai craqué quand j'ai vu Isis prend le carreau pour moi. J'ai perdu le contrôle.

Kido garda le silence un moment. Il se souvenait bien de cette journée.

Dix ans plus tôt.

Le conseiller de Vectoran, Velkan, avait autorisé le scientifique a emmené les cinq enfants dans la ville à l'occasion de la fête du printemps.

Même pour une demi-journée loin de tout entraînement, les futurs bandits étaient heureux de pouvoir un eou s'amuser. Isis et Vaïlona, du haut de leur dix ans, admiraient les créations artisanals des marchands venu des cités. Noris avait pris un bloc de dessin et représentait les gens et les bâtiments avec un talent remarquable.

Dynan et Torvan préféraient faire de l'exploration dans les ruelles quand Kido avait le dos tourné.

Après être passé à côté de pauvres, d'handicapés, les deux jeunes garçons furent témoins d'une scène atroce.

Une jeune femme, enceinte de presque neuf mois, se faisait tabasser contre un mur. Trois hommes prenaient plaisir à la faire souffrir et à la taper avec des pierres et des morceaux de bois.

- Tu vas voir ce qu'on fait aux putes dans ton genre, Ilona. Cracha le premier à la dentition douteuse et roux comme un renard. Fallait pas coucher avec cet enculé.

- Pitié. Pitié. Souffla la future mère. Je n'ai rien fait.

- Pitié ! Répéta le deuxième homme. T'as oser coucher avec Niovak. Il t'a engrossé et tu demandes pitié. C'était à notre chef, Boras, que t'étais promise, pas à ce merdeux.

Ilona s'écroula au sol, le sang s'écoulant de ses multiples blessures. Les mains sur le ventre pour protéger son bébé, elle gemissait de souffrance quand elle remarqua les deux garçons terrifiés. Elle voulu tendre la main comme pour les toucher mais une lourde botte lui broya sa main et elle hurla de douleur.

- Va prévenir Kido et les gardes. Vite. Lui souffla Torvan.

Dynan détala comme un lapin et Torvan fonça pour aider la femme qui se prenait des coups de plus plus violents. Il empoigna la hache d'un ouvrier et laissa la rage prendre le contrôle. Avec toute la force de ses bras, il la leva pour la planter dans le dos du roux.

Le deuxième homme voulu lui planter sa dague dans la gorge mais n'avait pas tenu compte de la colère du garçon. Torvan lui arracha sa lame des mains et lui la planta dans le cœur. Le troisième s'était enfui, pris de frayeur.

En se retournant, Torvan vit que deux femmes se trouvaient près du corps de la fille. Elles avaient été tout près directement après que Torvan eut attaqué dans l'espoir d'au moins sauver l'enfant.

Elles se retournèrent doucement avec le bébé dans les bras.

- Merci pour tout ce que tu as fais. Lui dit la première femme qui tenait l'enfant.

- Et elle ? C'est elle qui doit vivre. Cria Torvan. Pourquoi ?

- C'était trop tard. Répondit la deuxième femme.

A ce moment, les quatre enfants arrivèrent avec Kido et les gardes. Tous restèrent stupéfait par le massacre causé par l'adolescent. Pendant que les gardes s'occupaient des corps, le groupe rentra au château.

A partir de ce jour, Torvan n'avait pas passé une nuit tranquille. Il ne mangeait presque pas et devenait parano. Kido pensait à prendre les mesures nécessaires pour le calmer mais, du jour au lendemain, Torvan était redevenu lui-même. Personne, même lui, ne savait expliquer ce qui s'était passé.

Dans le présent.

Kido fixait le traqueur sans rien dire quand il eut une idée qui pourrait le faire dormir à nouveau.

- Écoute, j'ai peut être une idée. Commença le scientifique en brisant le silence. Dans trois jours, ton cher petit frère va être majeur. Je sais que vous passez plus de temps à vous disputez mais il n'est pas compliqué de le rendre heureux.

- Tu veux en venir ou exactement ? Demanda Torvan.

- Tu connais la règle : chacun prépare quelque chose. Répondit Kido. Donc, tu vas commencer par prendre un repas digne de ce nom, te laver un coup et y réfléchir.

En soupirant, Torvan emboita le pas à son ami jusqu'à la salle de repas. Autour d'une table était attablé les cavaliers ainsi son frère et sa sœur. Il attrapa un morceau de fromage et du pain et alla se caler dans un siège près de la fenêtre. Malgré ses mauvaises pensées, il était soulagé de voir Isis à l'autre bout de la table. Cette dernière était à côté de Vaï et d'Alyana. Les trois femmes étaient très concentrées sur plusieurs papiers couvert d'écriture et de dessins.

- Quelqu'un sait ce qu'elles font ? Demanda Torvan à Dynan.

- Vaï a proclamée haut et fort qu'elle s'occuperait du plan pour la cité des marécages avec Isis et ta sœur. Répondit le blond.

- Et il ne faut absolument pas les déranger. Rajouta Eran. Je me suis déjà pris une fourchette dans la main et ça fait mal.

- Faut jamais interrompre Vaï quand elle travaille. Lança Noris en rigolant.

Sous le regard attentif de Kido et des autres, Torvan se força à manger un peu plus tout en réfléchissant à son cadeau pour Eran. La voix de sa sœur le sortit brusquement de ses pensées.

- Torvan. Je t'interdis d'aller te raser. Lança t-elle. C'est important.

- Oui chef. Dit il rapidement, ne comprenant rien à cet ordre soudain. Mais je peux au moins me laver ou je dois me rendre le plus puant possible ?

- Oui, tu peux te laver. Dit elle en replongeant dans les papiers.

Le traqueur regagna la petite chambre qu'il lui était assigné et se prépara pour aller se laver. Quand il se sentit enfin propre, il alla se coucher sur son lit pour réfléchir à une bonne idée de cadeau. Son regard erra dans la pièce quand il se posa sur ses armes. Il se figea soudain avant de partir en courant dans le corridor pour trouver le seigneur de la cité.

Il avait un bon plan et trois jours pour le mettre en place, autant ne pas perdre de temps.

-Sir-Galahad

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