Trajet Mouvementé

Le matin de leur départ, Eran voulut réveiller son frère avec de l'eau. Cependant, son plan échoua quand ce dernier le fit sursauter dans le couloir.

- J'y arriverais. Je le jure. Bougonna le prince.

- Peut-être. Répliqua Torvan en souriant. Va te préparer. On part après le repas.

- Bien reçu. Dit Eran en partant.

Malgré le fait qu'Eran n'ait pas réussi à surprendre son frère, il alla préparer ses affaires dans la bonne humeur. Lorsqu'ils sortirent avec leurs équipements, Alyana demanda où étaient les chevaux.

- Dehors. Répondit Isis. Ils étaient préférable qu'ils restent à l'écart de la cité.

- Pourquoi ?

- Ils ne sont pas fan des engins de chantier.

Une fois dehors, ils retrouvèrent leurs montures. Eran voulut imiter son frère qui sifflait Sara. Cependant, Niki ne bougeait pas d'un poil.

- Tu t'excite pour rien. Lui dit Torvan en le voyant siffler sans arrêt. Tu met deux doigts en bouche et tu siffle d'un coup sec.

- OK. Accepta le prince. Après quelques essais foireux, il râla à nouveau. Ça marche pas.

- Il suffit de s'entraîner. Répliqua Torvan en sifflant.

Niki arriva alors et Eran râla encore plus, ce qui fit grandement sourire son frère et sa sœur. Pour démarrer, Dynan proposa une course jusqu'à la rivière. Cette proposition fut grandement accepter par certain. Eran, bien sûr, Dynan, Noris et Vaïlona se mirent sur une même ligne. Alyana accepta d'y aller quand son frère lui demanda avec un air de chien battu.

- Tu crois pas qu'on devrait le faire aussi. Murmura Isis à son chef.

- Ouais. Viens.

Finalement, ils commencèrent tous la course en même temps. Après un instant, les chevaux de Dynan et Noris montrèrent des signes de faiblesses. Après une centaine de mètres supplémentaires, Eran était content. Son frère et Isis étaient juste derrière lui. Hélas, Niki n'était pas habitué à courir aussi longtemps et se fit rapidement dépassé par Sara et Naya. Alors qu'ils s'attendaient à une provocation de la part du traqueur, Eran fut surpris en voyant qu'Isis et Torvan se disputaient.

Ils étaient enfin arrivés à la fin de la forêt quand les deux cavaliers débouchaient dans une plaine. Sara, qui était la plus endurante, distanca vite son adversaire. Afin d'attendre les autres, le traqueur ralentit le pas et mit le pied à terre. Il laissa Sara aller à la rivière et en profita pour se rafraîchir un coup.

Quand les autres arrivèrent enfin près de la rivière, ils eurent la surprise de voir Torvan sortir de l'eau totalement trempé. Ce dernier était en train de fixer son cheval d'un air mauvais tout en sortant de l'eau.

- T'avais pas peur de l'eau ? Demanda Noris.

- Ça va beaucoup mieux maintenant. Grogna Torvan en remontant en selle. On s'arrêtera dans cette forêt pour la nuit.

Heureusement pour le traqueur, ses habits avaient rapidement séchés. Comme prévu, ils installerent un petit campement dans la forêt. La soirée se passa dans la bonne humeur. Chacun lança des blagues tour à tour.

Le lendemain, ce fut des exclamations de voix qui les reveillerent. Plus loin, dans une clairière se trouvait une dizaine de soldats. Ces derniers étaient déjà bourrés malgré le fait qu'on soit le matin. Le petit groupe de bandits se contenta de sortir leurs revolvers. Avant de tirer, Torvan demanda à ne pas salir trop les vêtements et de viser la tête. Une fois le boulot terminé, ils allèrent fouiller les affaires des soldats.

- Pourquoi gardez les vêtements puants ? Demanda Eran.

- Parce que c'est une excellente méthode d'infiltration. Lui répondit Torvan. De cette façon, tu rentre dans la cité et tu fais ce que t'as à faire.

- Pas bête. Reprit Dynan. Mais on n'a pas d'habits pour les femmes.

- On va se débrouiller. Sourit Isis qui éteignait le feu. On a toujours des bonnes idées avec Vaï.

- Ouais. Acquiesça Vaïlona. N'oublie pas Alyana.

- Quoi ? Elle ? S'exclama Eran en pointant sa sœur du doigt. Mais...

Le prince n'eut pas le temps de terminer qu'il se retrouva projeté au sol par sa sœur qui venait de lui lancer une vieille corde dans les jambes.

- Répète ça. Grogna t-elle en lui attachant les bras et les jambes. Si tu l'ose.

- Ok. Ok. Souffla ce dernier. Je m'excuse.

- C'est bien. Dit elle en se relevant.

- Mais tu me détaches ?

- Pas envie. Lui sourit Alyana narquoisement. Débrouille toi.

Pendant qu'Eran essayait de se libérer, Dynan remarqua que Torvan cherchait à attacher sa lame secrète au bras gauche.

- Attends. Lui dit le cavalier en se plaçant à sa gauche. Je crois pas que tu sauras la remettre.

- T'es sur ?

- Oui. Soupira Dynan. Mais je peut l'intégrer au bras. Si tu es d'accord.

- Évidemment. Lança Torvan. Il lui tendit son bras gauche et la lame. Tu veux le faire maintenant ?

- Donne moi quinze minutes et ce sera terminé. Sourit Dynan.

En effet, moins d'un quart d'heure plus tard, la lame secrète était incorporée au bras métallique du traqueur. Ce dernier remercia le cavalier avant de reporter son attention sur son frère. Ce dernier faisait plus penser à une sorte de limace mutante.

- Bon. Lança Dynan. T'as finis de jouer ?

- C'est toi qui dit ça ? Rigola Eran sur le dos.

- Et ouais. Répondit ce dernier. On y va. Au revoir.

- Hey. Cria le prince. Libérez moi.

- Rappele toi que j'y suis obligé. Lui Soupira Torvan.

Une fois libéré, le prince pesta contre tous les autres. Alyana se rapprocha de son frère pour lui demander s'ils avaient bien fait de le détacher. Ce à quoi le traqueur répondit qu'ils n'avaient pas trop le choix.

Malgré les commentaires de Dynan et les blagues foireuses de Noris, le trajet se passa tranquillement. Alors qu'ils traversaient une forêt tranquille, Torvan les stoppa soudainement et ordonna de mettre pied à terre.

- Je comprend pas. Lança Vaï. Pourquoi on doit mettre pied à terre ?

- Va voir. Lui répliqua Torvan. C'est un énorme bourbier sur minimun 200 mètres. Il faudrait mieux ne pas blesser les chevaux.

- Il n'y a pas d'autres chemins ? Demanda Eran.

- J'aimerais bien mais il faudrait faire un détour de plus d'une demi-journée. Soupira Torvan. On perdrait trop de temps.

Ce fut assez marrant de voir 7 chevaux et leurs cavaliers qui essayaient d'avancer dans la boue. Plusieurs fois, ils glisserent pour s'étaler dans la boue. À la fin, il ne restait que Torvan et son frère qui essayait de se faire tomber. Leurs chevaux étaient déjà partis devant et le reste du groupe les attendait hors du bourbier.

- Allez. Lui fit Eran. Je te promet que tu n'auras pas mal en tombant.

- Tu rêve. Lança Torvan. Limace.

Eran tenta alors de glisser pour pousser son frère mais avait mal calculé son coup. Torvan s'écarta au dernier moment pour laisser Eran partir plus loin. Ce dernier se rattrapa in-extremis à un arbre.

- J'suis pas tomber. Lâcha t-il.

- Ça va pas tarder. Répliqua Torvan.

- Pourquoi t'es pas tomber ?

- Parce que j'ai prévu ton attaque de merde. Sourit le traqueur.

À la seconde d'après, Torvan se lança sur son petit frère et tout les deux roulerent le long d'une pente boueuse. Les autres les suivirent pour aller les sortir de la mare dans laquelle ils étaient tombé.

Lorsqu'ils en sortirent, ils étaient tout les deux couverts de boue de la tête aux pieds.

- Je crois qu'on a perdu tout les deux. Souffla Eran.

- Ouais mais c'était marrant.

N'ayant pas de rivière à proximité, ils furent obligés de garder des vêtements sales. Pour la plupart, la majorité des habits étant devenus brun foncés, ils avaient une parfaite tenue de camouflage. Les garçons s'amusaient à se lancer des noisettes pour les rattraper en bouche. C'était assez drôle à voir. Soudain, Dynan proposa une partie de cache-cache. Jusqu'à ce que la nuit tombe, ils jouèrent sans s'arrêter jusqu'à être mort de fatigue.

Le lendemain, le trajet se passa dans la bonne humeur, Torvan fut le seul qui n'avait pas envie de changer de vêtements. Il disait qu'il avait prévu son plan et qu'il ne devait pas enlever ses vêtements pour que le plan soit réalisable.

Alors qu'ils établissaient leur campement à quelques kilomètres de la cité culture, Torvan expliqua son petit plan.

- Je précise que ce n'est qu'une idée. Toute proposition sera grandement acceptée. Commença t-il. Premièrement, il faudra que Dynan, Noris et Eran prennent les vêtements des soldats.

- Pour ? Demanda Noris.

- Parce qu'il faut avoir une bonne raison de pénétrer dans la cité. Répliqua le traqueur. Les trois femmes seront déguisées en ouvrières pour rentrer dans la cité à la nuit tombée.

- Ça marche. Lança les filles d'une même voix. Et toi ?

- Il faut un prisonnier. Dit il. Comme ça, vous aurez chacun une bonne raison de pénétrer dans l'enceinte.

- C'est risquer. Souffla Eran. Et s'ils t'attrapent ?

- J'essayerais que ça n'arrive pas. Répondit Torvan. Vous serez là aussi.

- Je ne suis pas d'accord à ce que tu serves d'appat. Protesta Alyana. Tu devrais aussi te déguiser en soldat.

- Ils me verront bien trop vite avec un bras métallique. Dit son frère en levant un peu son bras. Et puis, je pourrais chercher après le seigneur si je suis dans les cachots.

- Il faudra rester prudent. Continua Noris. Qu'est ce qu'on fera une fois à l'intérieur ?

- On improvise. Lâcha Torvan en souriant. Pour ça, on est doué.

- On pourra cacher les armes dans des paniers ou sous nos robes. Proposa Alyana. Elles sont larges et épaisses. Il suffira de bien les attacher.

-Sir-Galahad

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