Petit Vol Au Soleil
Vingt ans plus tard.
Ce fut par une magnifique journée ensoleillée, sur la route principale qui reliait la cité minière et la cité des forêts, qu'un détachement de soldats se dirigeait vers la cité des forêts. Un chariot remplit de minerais étaient escortés par vingt-cinq soldats en armure. Cependant, malgré leur vigilance et leur nombres, aucun d'eux ne vit les cinq ombres qui se déplaçaient des arbres. Trois hommes et deux femmes se trouvaient à une dizaine de mètre au dessus du détachement.
- J'ai compté une vingtaine de soldats. Dit Torvan.
- Vingt-cinq. Corrigea Isis.
- Très bien. Chacun à sa place alors. Ordonna le traqueur.
Toujours en silence, Vaïlona alla se placer dans la cime de l'arbre. Dynan sauta, à l'aide d'un grappin, dans l'arbre en face. Noris et Isis se mirent dans les branches basse. Torvan était resté à sa place et attendait le bon moment de lancer le signal.
Après quelques secondes, Il commença à siffler. Les gardes ralentirent en l'entendant mais ne s'arrêterent pas. Dynan, en entendant le signal, lança une bombe incendiaire derrière le chariot, le séparant du reste des soldats, et une bombe fumigène devant le groupe.
Avec son fusil de sniper, Vaï trancha les liens qui retenaient l'attelage au chariot. Ces derniers partirent en galopant, effrayés par la fumée. Directement après, Isis et Noris attaquerent et mirent les soldats hors d'état de nuire. Ils avaient déjà mis à terre les vingt fantassins et les cinq derniers s'étaient regroupés autour du chariot.
- Vous ne toucherez pas à ce chariot. Bande de chien galeux. Cria le premier homme.
- Ils ne sont que quatre. On peut les éliminer facilement. Constata le deuxième.
- Très bien alors nous allons nous présenter. Répliqua la voix d'un homme dans le brouillard de la bombe. Nous n'avons aucune chance. C'est eux qui l'ont dit.
- Moi c'est Noris. Commença le cavalier.
- Dynan. Continua le suivant.
- Isis. Poursuivit la cavalière.
- Et Vaïlona.
- Ce ne sont pas n'importe quels bandits. Souffla un troisième soldat.
- Ce sont les cavaliers. Reprit un autre, totalement terrifié.
-- En effet, nous sommes les cavaliers. Reprit l'homme dans la fumée. Cette dernière commençait à se dissiper, montrant un homme habillé de noir. Et je suis le traqueur, Torvan et vous êtes des abrutis.
- Nous n'allons pas mourir juste en entendant vos noms. Vous ne nous faites pas peur. Cria le premier soldat, sans avoir remarquer que les quatre autres tremblaient de peur. Nous allons nous battre jusqu'à la mort.
- Nous n'allons pas vous tuer, juste vous mettre à terre de façon violente. Protesta le traqueur en souriant. Un seul d'entre vous pourra aller chercher de l'aide. Continua t-il en désignant un petit soldat, qui ne faisait que trembler. Toi, tu es autorisé à partir.
À peine eut t-il finit de parler que le petit soldat partit en courant sur un cheval.
- Ce chariot doit être apporter à la cité des forêts. Nous devons remplir notre mission. Protesta un jeune garde.
- Le roi va nous étriper si nous echouons. Se plaignit un autre.
- Vectoran n'est pas un roi autoritaire. Il ne vous tuera pas pour ça. Le contredit Torvan en jouant avec son poignard pendant que les quatre autres triaient les armes.
- Notre roi est Velkan. Vectoran a disparu il y a un mois. Grogna le vieux soldat.
- D'accord. Alors on va faire simple. Jetez vos armes et enlevez vos casques. Ordonna le traqueur.
Les quatre soldats obéirent et furent ligoté aux arbres. Les autres soldats qui étaient à terre furent aussi attachés. Noris avait été recherché les deux chevaux et les avait rattaché au chariot.
Une fois qu'ils furent plus loin, Dynan commença à examiner les minerais qu'ils avaient volés.
- Qu'est ce qu'on a d'intéressant ? Demanda Torvan.
- On a de l'or, de l'argent, du fer et un peu d'ivoire. Répondit la voix étouffé du cavalier qui ressemblait à une autruche dans un sac.
- L'ivoire et le fer se vendent bien. Commenta Noris. L'or et l'argent, on peut les faire fondre.
- Je crois que Kido et Norvak seront content d'utiliser leur fourneau pour la première fois. Rajouta Vaï qui conduisait le chariot.
- Ouais. Fit Dynan en sortant la tête du sac. Et je viens de trouver un diamant.
Il tendit la pierre au traqueur qui l'examina au soleil.
- On dirait qu'elle est transparente mais elle a des reflets doré. On pourrait peut être la garder.
Tous, après avoir vu la pierre, furent du même avis. Dans la ville des bandits, les diamants faisaient parti des pierres les plus recherché. Beaucoup étaient près à payer le prix fort pout les acquérir.
Une heure de route plus tard, les cavaliers arrivèrent devant deux grandes palissades en bois, épaisses et garnies de fer. Étant le chef, Torvan alla jusqu'à la porte et frappa trois coups forts sur la porte. Pendant quelques secondes, le silence avait prit place jusqu'à ce que un grincement ce fit entendre. Un petit panneau de bois avait glisse à la hauteur des yeux, permettant au gardien de voir l'arrivant. Une voix aiguë se fit entendre.
- Personne n'entre sans mon accord. Cria la voix d'un enfant. Et je dis non à tout le monde.
- Même les cavaliers ? Dit Torvan d'un ton moqueur.
Le morceau de bois se referma brusquement et quelques secondes plus tard, les larges portes de bois s'ouvrirent, permettant aux cavaliers et au chariot de rentrer. Un vieil homme d'une soixantaine d'années s'approcha alors du groupe mais Noris le devança.
- Il me semble que le gardien doit rester à son poste. Le railla le cavalier.
- De jour comme de nuit. Rajouta Dynan.
- J'ai juste été faire une petite sieste. Rajouta Orik, le gardien. Vous savez à quelle point c'est crevant de rester à son poste 24h sur 24 ?
- Je te rappelle que c'est toi qui a demandé à avoir ce poste. Reprit Torvan. Avancez déjà. Je vous rattraperai.
Le chariot avec les quatre cavaliers commença à avancer. Le traqueur alla trouver l'enfant qui s'était percher dans le haut d'un arbre. Sans trop de problème, il le rejoignit et commença à lui parler.
- Tu sais que tu fais un bon gardien ? Dit Torvan une fois devant l'enfant.
Le fils d'Orik, Niki, avait 10 ans et avait perdu sa mère l'hiver dernier. Il considérais les cavaliers comme sa famille avec son père. C'était lui qui transportait les messages à travers la ville. Niki était pourvu d'une épaisse tignasse brune et n'était pas très grand. Il braqua alors ses deux yeux noisettes sur l'homme en face de lui.
- Tu crois ?
- Oui. Mais il te faut plus de fermeté et d'entraînement. Rajouta Torvan. Tu sais que si tu as besoin de quelque chose, tu peut venir à la villa.
- Je n'oublierais pas. Reprit l'enfant.
- Je sais. Niki le gardien. Reprit le traqueur avant de descendre de l'arbre et de rejoindre les autres qui l'avaient attendu.
- Il faut se grouiller. Kido n'aime pas les retards. Fit la voix de Dynan.
- C'est vrai que la dernière fois, il a faillit avoir une crise cardiaque parce qu'on est revenu avec un peu de sang sur les mains. Rajouta Vaïlona.
- Je ne me souviens plus de ce jour-là. Fit Torvan. On avait fait quoi encore ?
- Dynan nous avait persuadé d'aller au lac des glaces et on a essayé de faire de la tyrolienne au-dessus des arbres. On s'est tous casser la gueule et Noris à perdu deux dents. Expliqua Isis en rigolant.
- Une dent. Corrigea Noris qui tenait l'attelage en souriant.
- Quoi qu'il en soit. Coupa le traqueur. On s'est bien marrer même si il nous a bien engueuler après.
Tous approuverent et continuèrent d'avancer. La ville des bandits était une grande ville qui comptait quelques centaines d'habitants. Au début, personnes ne faisait confiance au cavalier. Ces derniers s'étaient installés dans une grande villa abandonnée à l'écart du centre. Au fil des années, ils sont devenus des sortes de héros. Bien qu'il n'y ait aucun maître dans cette ville, c'était à eux qu'était exposés les problèmes les plus graves. Ils n'avaient jamais ratés aucun vol et fournissait la ville en matériaux rares et précieux. En échange de ces matériaux, les habitants les donnaient de la nourriture.
Un jour, une femme d'une cinquantaine d'années, qui avait perdu son mari et n'avait de revenu, s'était présenté à la villa et avait dit :
- Je n'ai rien à vous offrir mais je sais coudre. Dit la femme d'un ton timide.
- Coudre ? Répéta Torvan surpris. C'est parfait. Ca fait un moment qu'on se bat pour avoir un pantalon qui n'a aucun trou. Vous nous seriez très utile.
- C'est vrai ? Dit la femme en relevant la tête.
- Oui par contre, je me dois de vous prévenir. Dit le traqueur en se penchant légèrement. Nous sommes des grands gamins et on tombe tout le temps. Donc, vous aurez beaucoup de travail.
- Pas de soucis. Affirma la femme d'une voix forte. Je suis Agnielle.
- Et moi Torvan. Se présenta t-il. Il se retourna et cria dans la villa. On ne devra plus se battre pour le pantalon.
Quelques secondes après, quatre cris de joies retentirent dans la maison. Agnielle ne put se retenir de rigoler en voyant les quatre cavaliers dévaler les escaliers en se bousculant.
À un moment, après avoir traverser une rue avec des maisons de bois, une grande grille forgé, envahie par le lierre et la rouille, était ouverte depuis des années mais deux hommes gardaient le passage. Les jumeaux, Neris et Neras, avaient pour rôle de laisser passer les cavaliers et de bloquer le passage aux autres, sauf autorisation spéciale.
Le petit groupe arriva finalement devant la villa. Cette dernière faisait cinq étages en plus du rez-de-chaussée. Pour que ce soit simple, chaque cavalier avait son étage et le rez-de-chaussée appartenait a Kido et son équipe. La façade n'était pas très décoré. Il y avait quelques balcons de pierres, des portes fenêtres mais rien de plus. Elle était envahie par le lierre et cachée de la ville par les arbres mais eux, ils pouvaient tout voir quand ils étaient sur le toit.
La grand porte s'ouvrit alors sur un homme de quarante ans. Ses cheveux bruns commençaient déjà à avoir des légères mèches blanches mais son regard émeraude restait toujours aiguisé. C'est avec un grand sourire qu'il accueillit les cavaliers qu'ils considéraient comme les enfants qu'il n'avait jamais eu. Pour les cinq bandits, Kido était comme un père pour eux. Dès qu'ils furent arrachés à leur famille, Kido et son équipe s'étaient occupés d'eux.
- Ha. C'est parfait. Vous m'apportez de quoi tester le fourneau. Clama le scientifique d'une voix forte.
- Et on a même un petit plus. Rajouta Torvan en sortant le diamant de sa poche. Il le lança à Kido qui l'examina attentivement.
- Il est superbe. Dit Kido. Il est bien taillé. Il est pur et sans accro. C'est une belle pièce. Dit il en le relançant au traqueur.
Le chef du groupe ordonna que les sacs soient déchargés et amenés au sous-sol. Il entraîna alors son père adoptif à l'écart.
- Les soldats ont dit quelque chose d'inquiétant. Dit Torvan. Ils ont dit que Vectoran n'était plus au pouvoir, qu'il a disparu il y a un mois. C'est Velkan qui gouverne.
- C'est vraiment pas bon ça. Répliqua Kido. Velkan est fourbe et absolument fou. Je suis certain qu'il s'est approprié le trône d'une façon horrible. Il a du faire disparaître son frère et sa famille pour ça.
- Qu'est ce qu'on peut faire ? Demanda Torvan. On ne saura jamais penetrer dans la cité royale et sortir sans être vu.
- On réfléchira à tout ca demain. Répondit Kido et repartant vers la maison. Il y a du poulet ce soir au menu et je n'ai pas envie que Dynan me vole ma part.
En rigolant, le traqueur et le scientifique allait rejoindre la villa, impatient à l'idée de manger un bon repas.
-Sir-Galahad
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