Eau électrique
Partie 1 : dangereuses eaux
Quel nuit ! Je déteste ces nuits où on vous réveille à 3h du mat pour une affaire de noyé au barrage électrique des 3 épis. Ce n'est pas la première fois, ni la dernière, qu'un jeune demeuré ou un suicidaire qui à mal vécu son passage à sa cinquantième années s'y retrouve. Mais quand il y a un mort, c'est à bibi de se déplacer, à n'importe quel heure de la nuit. Après un long bâillement de fatigue, à écouter la musique nocturne de la radio entrecoupé de la voix métallique de mon GPS, je commence à emprunter le chemin en lacet qui mène au barrage hydroélectrique. La nuit ne me laisse pas beaucoup de chose à regarder. Juste à plonger dans la pénombre un terrain dévasté par la construction du barrage et reconquise par la nature de manière anarchique et sporadique. Au détour d'une rangée d'arbres bordant le chemin, je me retrouve sur une zone caillouteuse qui sert de parking de fortune pour quelques voitures de police. Le panorama offre une belle vue au marcheur du dimanche, les randonneurs acharnés et inspecteur fatigué. J'arrête la voiture à côté de la glissière de sécurité qui sépare la terre ferme de l'eau turbinée et tourbillonnante.
Je n'ai pas à chercher loin le lieu de mon désagrément nocturne. Un cordon de sécurité scelle un escalier qui mène directement à l'eau. L'agitation du barrage agite l'eau comme celle d'une casserole sur une gazière allumée, cette image me renonce à tenter toute expérience de bain de pied. Une navette de la police s'approche, tout feu éclairé, pour me réceptionner :
« Inspecteur, montez, le cadavre est plus loin sur la berge ! »
Hervé, l'un de mes subordonnés, et responsable de mon réveil, vient à ma rencontre. Je n'attend pas pour pester :
« Allez, qu'est ce que ça va être encore ? Un gamin ? Un vieux ? Je devrais pas être réveillé pour des merdes pareilles. »
L'autre ne me répond pas. Son silence me surprend sans m'alarmer d'avantage. De toute manière, si je n'enquête pas je râle, et quand je ne râle pas, j'enquête en râlant. Je monte sur la navette et me laisse guider au fil de l'eau, boueuse à certaine endroit, laissant sur lui du bois mort et divers objets plastiques dégradés. Je voyage ainsi quelques mètres, jusqu'à une partie de la berge artificiellement éclairée pour l'occasion. Un corps se dessine sur l'herbe verte jaunie, portant un imper noir sur un pantalon synthétique de même couleur. Un bonnet de marin noir cache le haut de son crâne que je devine déjà dégarnie. Tout ce noir ne m'annonce rien de bon, et la tension qui règne sur le bateau me fait hérisser le poil. Ce n'est peut-être pas un suicidé en fin de compte...
Nous restons à un bon mètre du rivage, alors que les dernières photos sont prises avant de bouger le corps. Je commence mon enquête :
« Quand a été découvert le corps ?
- il y a une heure, me répond Hervé, des personnes qui nous racontait être des plaisanciers nous ont appelé et ont vu un corps sur le rivage, et qui n'ont pas attendu pour raccrocher. Et aucun témoin quand nous sommes arrivés.
- Ok, réquisition sur le numéro déjà, on ne sais jamais. On connaît la cause du décès ?
- Oui inspecteur ! »
Un homme en blouse blanche se retourne. Matthieu, médecin légiste, un jeune fraîchement sorti de l'école mais qui pour le moment ne me fait pas défaut. Matthieu de reprendre :
« Ce n'est pas un suicide. Une balle dans la tête, pratiquement à bout portant.
- Et on connaît le nom de la victime ? »
Ma question laisse un blanc, et accroît encore une tension qui ne s'était pas dissipée. Matthieu ne dit rien. Avec l'aide d'un flic, il retourne le corps, laissant apparaître une barbe bien fourni rousse, une tête creusée par l'âge et le poids de la politique sur ces épaules que je ressens de suite sur les miennes en le voyant. Je comprends mieux la tension qui règne ici. Le maire de Saint-Jude-La-Rive vient de renoncer à son mandat. La tension alors se transforme en une attente, une attente d'ordre, une attente de direction à suivre que seul moi pouvait leurs insuffler.
« Et merde, je fini par lâcher. Continuez à prélever tout ce qui est suspect, ne laissez rien, mégot, empreintes, caméras de surveillance, maintenant, on marche sur des œufs. Et sondez-moi le fleuve ! »
Je reste pensif tandis que les flics et le médecin légiste continuent leurs travails que j'avais interrompu. Être maire d'une petite ville comme Saint-Jude-La-Rive n'est pas extraordinaire, si elle ne disposait pas d'un barrage hydroélectrique qui fourni électricités, emplois et revenus conséquents pour la ville. En voyant ce cadavre sur la rive éclairée, je me dis que je ferais mieux de tout arrêter et de faire disparaître le corps moi-même et ceux qui l'ont vu cette nuit tant cette affaire va devenir le début d'une tempête. Je reste là à réfléchir, jusqu'à m'étonner de voir le soleil embraser d'orange le fleuve. Une longue journée pour moi commence...
Partie 2 : Brouillard à dissiper
Plus tard, je suis devant la porte de la veuve, suant de la chaleur matinale d'été et de l'effet qu'aura mes mauvaises nouvelles. Il faut que ce soit moi qui lui annonce, c'est aussi à moi de montrer une route à prendre pour l'enquête tel une boussole dans un désert. La maison est entourée de plusieurs dizaines de mètres carré de jardin. Plusieurs fontaine ornementales sent bon l'achat malin pendant les soldes, et quelques figurines de flamants roses ou de nains de jardin essayent d'embellir un jardin vert pomme assez vide. Tout porte à croire que le but de ces ornements est plus pour montrer une richesse exagérée mais absente. La porte d'un style du siècle passé s'ouvre sur la veuve, Marie-ange, qui me connaît depuis que je suis inspecteur ici. D'abord étonnée, elle comprend vite que son mari ne reviendra plus. Elle font en larme dans mes bras, à moi de la raccompagner dans la cuisine et de lancer un café. Nous nous retrouvons assis autour d'une table, aussi vieillotte que la cuisine où elle se trouve.
« Comment... lance dans un sanglot Marie-Ange qui sert sa tasse de café posé sur la table des deux mains.
- Sur la rive à côté du barrage, je lui répond. Il a été tué, mais je ne peux rien vous dire de plus pour le moment. »
Un long silence devient le prétexte pour quelques gorgés de cafés. Je continu :
« Savez-vous s'il avait des ennemis ?
- À part son concurrent pour la mairie, non personne. Vous pensez que...
- Non, et je vous interdit de penser cela, j'interviens. C'est vrai que les deux hommes ont des relations conflictuelles, mais ne pensez pas une seconde qu'il peut être pour quoi ce soit, surtout dans votre état maintenant. Rien d'inhabituel ? Il avait l'habitude de sortir le soir ou de rentrer très tard ?
« Non, c'est rare qu'il sorte tard, me confit-elle en baissant la tête. Mais c'est vrai qu'hier il était plus préoccupé que d'habitude.
- C'est à dire ?
- il était déjà sorti toute l'après-midi, sans que je sache où il était allé. Après qu'il soit rentré, il est resté un long moment dans le salon, je suis allé me coucher sans lui, c'est le dernier moment ou je l'ai vu... ou je l'ai... »
Elle éclate en sanglot. Je me lève de ma chaise pour la réconforter.
« Vous n'avez à vous reprocher de rien d'accord ? Je vais retrouver le coupable, je vous le jure. Puis-je regarder dans son bureau ? »
Elle n'a pas la force de me répondre par des mots, seulement par un hochement de tête discret. Je me dirige vers son bureau.
Je sens que cette pièce était un deuxième lieu de vie pour le défunt. Une télé, un bureau avec un ordinateur et une machine à café à dosette, une petite armoire à habit et un canapé que je devine faire plus lit d'appoint qu'il ne devrait. Un fond de café reste ainsi dans une tasse aux images de la ville dont il avait la charge. Moi aussi j'avais eu la chance, ou l'amer chance, d'avoir une tasse aussi corporatiste à ma venue ici. Un coup d'oeil dans les tiroirs me révèle un dossier caché dans une pocheté cartonnée, une pochette qui par le nom "3 épis" ne laisse aucun suspense sur son contenu. C'était le rapport annuel de production, agrémenté de quelques notes suggestives du maires sur post-it. Un deuxième dossier dans un autre tiroir appelé "Drogue" contient quant à lui mon rapport sur le traffic de drogue qui gangrène depuis des années la région. J'en avais conclu que la drogue transitait sûrement par le fleuve, mais que pour l'heure je n'avais pas trouvé l'endroit où la marchandise est déchargée. Je préfère prendre ces deux dossiers et ne plus embêter plus que de raison la veuve.
Partie 3 : Mort foudroyante
Je retrouve le médecin légiste quelques heures plus tard, à la morgue. Le passage de la chaude et sèche journée d'été à la moiteur froide de l'endroit me donne déjà quelques vertiges. Ce lieu est déjà hanté des centaines de morts passés ici, le froid réglementaire en devient encore plus mordant en y pensant. Le carrelage du couloirs suinte une humidité anormale que les néons fatigués rendent rougeâtres. Matthieu ouvre l'un de ces morbides tiroirs pour me raconter :
« Hervé Aqualine, maire de Saint-Jude-La-Rive, mort de deux balles, une sur la poitrine qui lui a perforé le poumon droit, l'autre à bout portant à la tête. L'arme n'était pas loin. »
Il montre une table avec plusieurs objets dont l'arme encore humide de sa dernière sépulture. Et de poursuivre :
« Le tireur est de taille moyenne, un mètre quatre-vingt quatre-vingt cinq au vu de l'angle de pénétration du premier tir, le flingue est du plus classique dans le milieu.
- Putain, encore ce traffic de drogue, je peste. Maintenant c'est eux ou moi qui sera à juger.
- J'ai aussi retrouvé une espèce de graisse sous ces ongles et sur ses mains qui avaient séchés, j'ai envoyé des échantillons au labo.
- Rien d'autre ? Pas d'empreinte, pas de cheveux ou quelque que soit d'autre ?
- Désolé, conclu Matthieu en refermant le casier mortuaire, on peut laisser tomber le pistolet et rien de spécial à part des résidus de poudre sur le corps et les vêtements de la victime. Et notre cher maire n'avait emmené sur lui qu'un dictaphone qui n'a pas servi, ou trop servi pour son meurtrier. »
J'observe le pistolet et le dictaphone posés sur la table comme si je m'attendais à ce qu'ils viennent m'avouer ce qui s'était passé. Mais de toute évidence, ce n'est pas encore du mort que je trouverai une réponse.
Un peu plus tard, je me retrouve dans mon bureau, un bureau d'inspecteur solitaire, avec une décoration d'homme seul. Je regarde le dossier "3 épis", des dizaines de page, avec des chiffres, des courbes qui se croisent et des graphiques de répartition, pour conclure sur un bilan exceptionnel pour l'entreprise publique. Je suis aussi le fil des post-it, qui eux aussi comportent des chiffres et des notes tirée de la pages où ils étaient apposé. C'est en refermant le dossier après une lecture qui m'avait plus mis dans le brouillard qu'autre chose que deux post-it anodins se juxtaposent. Je n'ai pas le temps de comprendre le lien de ces notes que mon téléphone sonne, c'est Matthieu.
« J'ai les résultats de l'analyse de la graisse, m'annonce-t'il. C'est une graisse industrielle, introuvable dans le commerce, mais qu'utilise...
- Les 3 épis ! »
Une fulgurante vérité vient alors me frapper. C'était donc aussi simple... Mais de cette vérité commence à venir des questions plus énigmatique.
« Oui, c'est ça, le maire a dû faire une petite visite, mais pas dans l'immédiat, plutôt cinq oui six heures avant. Mais comment...
- Merci pour l'info Matthieu, je lui répond. Appelles-moi si tu as d'autres info. »
Je lui raccroche presque au nez après lui avoir donné mais dernières instructions. Personnes de doit être au courant, cette affaire qui avait commencé dans l'eau du brouillard va se finir dans une tension électrique.
Partie 4 : De l'électricité dans l'eau
Me revoilà, le soir venu, devant les grilles du barrages, devant un gardien qui ausculte le moindre millimètre carré de ma pièce d'identité, avant de téléphoner et de me laisser rentrer. Une personne en tenue de travail vient alors à ma rencontre.
« Pierre Voltère, chef d'équipe de nuit, bienvenu inspecteur.
- De même, je lui répond. »
Nous partons alors pour une visite rapide des installations. Le lieu crée une tension artificiel qui me irise les poils, dans une ambiance humide. Pourtant, rien ne montre quelque chose de suspect durant cette visite. Arrivé à son bureau, qui surplombe une salle des turbines gigantesque, nous nous installons dans mon bureau. Contrairement au mien, les photos familiales et collégiales s'étalent tels des trophées sur le bureau et les murs. Le reste est complété par des appareils derniers cris, quelques décorations d'un luxe douteux, et un fauteuil digne du plus riche des PDG. Je commence mes questions :
« Monsieur Aqualine est-il venu hier après-midi ?
- Oui, il est venu, d'abord pour faire une visite de routine, me répond-il tranquillement. Il voulait ensuite faire un partenariat avec le Saint-Jude FC, nous étions prêt à cet accord. Il est parti avant de finaliser, il a reçu un coup de fil urgent.
- Et il n'a pas vu les installations ?
- Non, nous sommes juste passé à mon bureau.
- Donc vous pouvez me donner une explication sur la présence de graisse industrielle récentes sur ces mains, graisse utilisée dans votre installation qui plus est. »
Un petit silence vient conclure mon questionnement, silence vite essuyé par Pierre :
« Il a dû toucher une machine de manière malencontreuse, ou un chiffon, j'ai pourtant dis à mes gars de faire attention mais ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre.
- Je vois, je réponds à moitié convaincu. Du coup, la nuit du meurtre, vous n'avez rien vu ou entendu de spécial ?
- Non non, une nuit tranquille... ah oui, rebondit-il, j'ai entendu un bruit de bateau rapide, alors que je faisais une tournée à l'extérieur. J'ai vu aussi un bateau de plaisancier. Mais personne sur la berge.
- Et pas de bruit de coup de feu ?
- Non, j'ai dû sans doute rentré avant, et quand on rentre dans l'enceinte, une bombe pourrait exploser que personne n'entendrait.
- Une dernière question avant de vous laisser. Monsieur Aqualine vous a parlé du dernier bilan financier du barrage ?
- Non, notre conversation ne tourné qu'autour du club de football.
- Très bien, je vous laisse tranquille alors.
- Non, c'est un plaisir ! »
Il me parait que notre conversation s'était tendu au fil du temps. Une chose est sûre, je sentais que je n'avais reçu qu'une soupe de mensonge, et un étrange sentiment m'envahit. En retournant dans la voiture, je reçois un message sur le téléphone, d'un numéro inconnu :
" Revenez ce soir au barrage, je dois vous parler asap, je connais le meurtrier. Venez seul. "
Partie 5 : Puissance de la drogue
Me revoilà le soir venu, sur la même rive qu'hier, pratiquement au même endroit. Je fais les cents pas, en attendant ce miraculeux témoin, restant sur le qui-vive. L'air fluviale vient fouetter sa brume vespéral sur mon visage, seul partie du corps à découvert. Alors que je tournait le dos au barrage, je sens une présence derrière moi. Je n'ai pas le temps de réagir qu'une voix robotisée venant sans doute d'un téléphone m'interpelle :
« Ne vous retournez pas, regardez devant vous. J'espère que vous n'avez pas de dictaphone sur vous.
- Non, je n'en ai pas, je lui répond sereinement. »
Il commence à me palper. Arrivé à ma taille, je continu :
« Qui a tué le maire ? Puisque nous sommes là, dites-moi ce que vous savez. »
Il s'interrompe. Un long silence s'installe où mon témoin tape son texte sur son téléphone pour qu'il parle à sa place.
« Vous, que savez-vous de la visite du maire et du bilan financier ?
- C'est moi qui pose les questions, pas l'inverse. On va arrêter cette comédie et...
- STOP ! »
En voulant me retourner, je sens un cylindre dans le dos, me stoppent dans mon élan. C'est tellement prévisible.
« Alors Pierre, on a des choses à cacher ? »
Un silence s'installe encore, mais pas par le tapotement de doigt sur un téléphone. Le masque tombe alors :
« Bien deviné inspecteur, me répond-il avec sa vraie voix. Comment avez-vous trouvé ?
- Un bureau un peu trop riche pour un chef d'équipe, un peu trop de mensonge pour un témoin. La drogue doit être une meilleure rémunération que votre paie de fin de mois.
- Exactement, s'exclame de fierté. Imaginez le fleuve comme une autoroute, et le barrage un péage. Même les plus gros bonnets doivent venir me quémander d'ouvrir le passage la nuit pour leurs bateaux. Et ce cher maire avait tout compris...
- Quand on blanchit l'argent sale dans les comptes de l'entreprise, il faut être extrêmement rigoureux dans les chiffres.
- Oui, mais tant qu'il n'y a pas de témoin, on s'en fout. Donnez-moi votre téléphone maintenant ! »
Il se fait pressant avec son arme, m'obligeant à s'exécuter. Je fouille mes poches intérieurs doucement, avant d'annoncer :
« J'ai sans doute laissé mon téléphone dans la voiture.
- Alors passez devant, et pas de geste brusque ! »
Je passe alors devant, toujours en joue par Pierre dans le dos. Arrivé à la voiture, je déverrouille délicatement la portière et me saisi du téléphone. Je lui passe en arrière par la main gauche, toujours menacé dans le dos. Il me le récupère et m'oblige à revenir sur la berge.
« Bon, on va en terminer là, se réjouit Pierre, me mettant face au fleuve.
- Avant, dites-moi ce qui c'est passé avec le maire.
- vous voulez vraiment savoir ? Je l'ai piégé comme vous, un message anonyme, une menace, monsieur a eu un sursaut de courage et s'est retourné pour me désarmer. Grave erreur. J'aurai voulu le mettre dans l'eau pour qu'il puisse mourrir plus loin mais... »
Un bruit derrière lui le fait retourner et baisser sa garde. J'ai juste le temps de me retourner et de le mettre en joue avec le pistolet de service que j'avais récupéré dans la voiture en même temps que le téléphone. Il n'a pas le temps de tirer le premier qu'une balle le traverse dans sa poitrine. Il s'écroule, un long filet de sang tombe déjà sur le sol, et des bulles se forment au niveau de la plaie. Le voir en difficulté respiratoire me fait comprendre que je lui ai perforé le poumon. Je mets un coup de pied à son flingue pour qu'il ne puisse pas le récupérer, et je viens vers lui.
« Vous aviez... déjà compris...
- Allez, calmez-vous, je vais appeler une ambulance, vous allez vous en sortir ! »
Dans un rire mêlée de toux liquide, il me répond.
« Il y ... a... une valise... dans ma voiture... prenez-là et... laissez-moi ! »
Il fouille dans sa poche, je me mets en garde, mais il n'a pas le temps de sortir quoi que ce soit. Il part définitivement dans un grand râle. Dans sa main, les clé d'une voiture de sport dernier cri. Deux doigts sur sa carotides me fait comprendre que c'est vraiment la fin. J'exécute sa dernier volonté en ouvrant la valise sur le siège passager de la voiture. Des billets, à ne plus savoir compter, un cadeau bien encombrant pour moi, une conclusion d'une affaire qui aurait pu s'envenimer.
La fin de cette histoire n'est pas aussi rocambolesque qu'elle mériterai. Un maire en a remplacé un autre, une nouvelle enquête m'accapare déjà, et un dossier à oublié est désormais rangé dans une armoire. Mais maintenant, le Saint-Jude FC joue dans un tout nouveau stade...
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