Silence de Cèdre


« Qui accouche d'une fille la nomme silence »

Ce proverbe est l'histoire de plus d'une vie, pour être exact c'est celle de six millions de vies.

Je me fais appeler à tort « alkatib », ces quelques syllabes anodines ont bien un sens, celui « d'auteur » au pays du Cèdre.

Ce pays où la plus grande des débauches est simplement l'injure à l'honneur, terre de culture et de religion ce n'est pas pour rien que nos dires vont de paires.

Ce proverbe est dans cette culture non pour y plaire mais pour s'y taire.

Car c'est aux aurores ,

De quelques verbes soyeux,

Que le poète arbore,

Qu'il émet, sûrement anxieux,

L'idée la plus fuligineuse ,

La parole la plus trapu,

Elle aurait aussi pu ,

De par sa mémoire ,

Etre loin des traditions,

Mais ainsi voulu, à en croire,

Ce n'est pas une proposition !

Loin de leurs rimes triviales,

Il espère à l'avenir une allégorie,

Celle d'un passé qui le ravit.

Voici ce qui dit le proverbe selon ses dires, celui qui pour sa cause osa s'éloigner d'une convention là où prend place ce proverbe.

Car celui qui accouche d'une fille de paix la nommera silence.

Celui qui accouchera d'un homme de paix l'appellera pour autant par convention.

Car au pays où fleurissent espoirs et mélancolies, seule la paix ne se dit jamais que par une prose anesthésiée d'un profond...

Silence.

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