Le tournesol bleu se fane (1ère version)
Le ninja se fraya un chemin parmi la foule. Une quinte de toux le prit et déposa des gouttelettes de salive rougit sur le tissu recouvrant sa bouche, il avançait toujours. Un foulard bleu nuit dissimulait ses lèvres rougîent, il tenait une épée de bois dans sa main terriblement maigre. Le ninja n'était pas réellement un ninja, mais un jeune enfant. Sa poigne se reserra sur la garde de son jouet. Il avait toujours voulu devenu un ninja. Il n'aurait jamais l'occasion d'accomplir son rêve.
Une hargne féroce se lisait sur son visage tandis que des larmes chaudes glissaient sur ses joues pâles.
Il se souvenait.
Sa sœur lui souriait ce jour-là. Les escalopes de dinde étaient sur le barbecue en train de bronzer. Il était suffisamment en forme pour sortir de sa chambre cette fois, il pouvait enfin sentir les rayons du soleil sur sa peau. Pile le jour de ses onze ans, la maladie lui avait accordé un instant de répit. Ce qui ne l'empêcha pas de toussoter en observant un gasteropode dans l'herbe drue. L'escargot rampait inlassablement sur la feuille qu'il avait grignoté. Une voix un peu froide s'éleva, le sortant de sa contemplation :
-Alors p'tit gars, comme ça t'es malade ?
-Je suis malade mais je préfère dire futur soigné, répondit l'enfant en fixant son interlocuteur de ses prunelles bleues.
L'homme fut déstabilisé par l'intensité de son regard.
-Tu as rencontré mon frère ? Ne l'embête pas trop ! s'exclama une nouvelle personne.
-Grande sœur ! s'enthousiasma le plus jeune qui fut prit d'une quinte de toux violente.
-Hé doucement petit tournesol bleu, s'inquiéta sa sœur en s'approchant.
«Tournesol bleu. »
C'est le surnom que sa famille lui avait donné, parce que ses yeux étaient d'un bleu limpide et ses cheveux blonds comme la paille. Son corps, grand et un peu trop fin, faisait pensé à la tige du tournesol.
Le tournesol bleu admira son soleil. Sa grande sœur était tout ce qui lui restait. Son rire si merveilleux l'aidait à pensé que tout irait mieux, qu'il se remettrai de sa maladie et qu'ensembles ils sortiraient danser dans les champs de tournesols. Il aimerait sortir voir le monde extérieur, avec elle et son optimisme cela lui semblait possible. Tout lui semblait possible et si facile ! Alors il était un peu inquiet en voyant l'homme au regard froid rentrer dans la maison, pourtant il avait préféré croire que tout irait bien, croire les mots de sa sœur.
Il se rendait compte, marchant pieds nus sur le béton, que ses yeux humides, son sourire fêlé aurait dû lui faire comprendre.
Il n'avait pas compris.
Sa trop grande confiance en son soleil l'avait aveuglé.
Il aurait dû voir.
Sa sœur le raccompagnait dans son lit. Finalement, il n'était pas tellement en forme pour son anniversaire. Il ignorait la raison de sa maladie, ni quelle maladie il avait, personne ne voulait lui dire. Il ne posait pas de question car il savait que sa sœur travaillait dur pour pouvoir payer ses soins médicaux. Elle ne supporterai pas de le perdre, ils avaient déjà perdu leurs parents. Leur mère était policière lorsqu'elle fut abattue par un gang mafieux alors qu'elle sortait d'un restaurant avec sa femme...
Il regarda sa sœur lui lire une histoire de pirates et de magie, ses paupières devenaient lourdes.
-« Trois cents ans plus quelques millénaires ça fait bien peu ! s'exclama le marin. » lu-t-elle à son chevet.
Il s'était assoupi.
Elle se leva en souriant tendrement puis se tourna vers l'homme.
-Ma famille n'a plus rien à voir avec la mafia, lança la jeune femme.
Sa voix tremblait un peu. Elle savait déjà qu'il était trop tard.
-Laisse mon petit frère en vie, ordonna t-elle calmement.
Un coup de feu retentit. Une larme unique dévala sa pommette.
Le malade se réveilla en sursaut.
Et maintenant, il arpentait péniblement les rues. A la recherche de sa vengeance. Il connaissait l'endroit où aller, il avait vu l'adresse dans les vieux dossiers de sa mère. Sa sœur si lumineuse, joyeuse, forte, était morte. Son soleil venait de s'éteindre. Sa raison de se battre pour vivre s'était éteinte. Il ne comprenait pas pourquoi mais il n'avait pas besoin de comprendre pour souffrir.
Il s'arrêta devant une tulipe rouge, une libellule s'était posée dessus.
-Ça t'ennuierait de rallumer le soleil ? demanda l'enfant à la libellule.
Elle s'envola.
-Non, tu ne peux pas. Personne ne le peut... soupira t-Il.
Le hasard - ou bien le destin- fit qu'il trouva la voiture très luxueuse d'un chef de la mafia locale. La porte n'était pas verrouillée, le conducteur ne devait pas être loin. Il se glissa dans le véhicule, trouva un pistolet sur un siège... S'en saisit. Son bras tremblait légèrement. L'arme était lourde. Puis il se dirigea vers l'avant de la voiture donnant un coup d'épée rageur sur la carrosserie.
-Ça nous fait des crasses, ça nous abîme le pare-chocs de la lambos... Foutue famille ! intervint le meurtrier de sa sœur en s'approchant.
Le gamin braqua l'arme à feu sur l'adulte.
-Tout doux. Qu'est-ce que tu fais avec ce flingue ? Tu veux me buter ? demanda l'homme avec un sourire narquois.
L'orphelin le fixait de ses yeux bleus glacés si déconcertants.
-Oui, je le veux. murmura t-il.
Il replia son bras, en appuyant sur la gâchette.
Sans hésitation.
Il s'écroula, une balle en pleine tête.
Le tournesol bleu s'était fané.
La libellule se posa sur son corps, comme si elle tentait tant bien que mal de réanimer l'enfant.
Fin.
***
Ahah ! Qui s'attendait à ce qu'une histoire commençant par parler de ninja finisse par la mafia ?
Pas moi !
Pire, qui s'attendait à ce que j'écrive une histoire sans faire de blagues ?
Pas moi ! Encore...
Cette histoire ne m'est pas venue toute seule, en faites je suis à l'école sur Wattpad (chut ne posez pas de question) et c'était un devoir.
On devait faire une histoire en utilisant ces phrases :
Voilà donc j'ai écrit... ça. xD
Pour ma défense, j'étais malade ! Mais bon j'aime plutôt bien cette histoire. Même si elle est très courte et un peu étrange ^^'
Merci à Queenofroses94 parce que c'est grâce à cette merveilleuse prof que cette histoire a vu le jour :')
Et sinon voilà le dessin (provisoire) que j'avais prévu pour la couverture :
Mon téléphone ne me laisse pas le temps de dessiner un truc mieux mais je suis contente de la couverture actuelle
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