Scène 2
Charlie s'avance dans la pièce d'un pas lent.
Charlie - Bonjour.
A l'exception de Lilly et Hugo, tout le monde le regarde mais personne ne lui répond.
Charlie en haussant le ton - J'ai dis : Bonjour.
Nathan soupire - Salut, Charlie.
Charlie s'avance derrière la table et pose une main sur les épaules de Lilly. Elle sursaute.
Charlie - Bonjour.
Lilly sourit - Oh... heu... Charlie, je...
Charlie lui coupe la parole - Qu'est-ce que tu fais ?
Lilly - Je joue au solitaire. Tu vois... Euh... Là, j'ai un roi alors je le place... Non, je le replace...Euh... Elle se replonge dans son jeu. Charlie sourit et se tourne vers les autres.
Charlie - Et vous autres alors, quelles sont vos occupations, en ce début de journée ?
Personne ne répond. Charlie hoche la tête en signe de compréhension.
Charlie - Ainsi, c'est de cette manière que ça va se passer maintenant ? Je vais poser des questions, vous n'allez pas me répondre. On va vite s'ennuyer.
Miranda - On a d'autres choses à faire, Charlie.
Charlie - Justement non. Justement ici, on ne pourra rien faire d'autre que de se parler. Il faudra bien finir par s'expliquer. Qu'y aurait-il d'autre à faire ici où le temps se prolonge.
Julie - Peut-être a-t-il raison... pour elle-même Peut-être n'a-t-il pas tout à fait tort. Il existe une loi : la loi de « Parkinson ». Elle définit - je cite - : « Le travail s'étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ». Si, ici, notre travail est notre réconciliation avec le point A -Charlie -, et que nous avons une valeur représentant le temps X pour lui pardonner, alors nous utiliserons tout ce temps X pour lui accorder ce pardon. Hors, si ici le temps s'éternise, X s'éternise. On mettrait donc une infinité de temps à pardonner à Charlie.
Lilly - Euh ... J'ai pas compris.
Hugo - J'ai pas compris non plus.
Miranda replongée dans son magazine - J'ai pas écouté.
Nathan - Moi j'ai compris mais... ça n'a aucun sens !
Miranda désigne la pièce- Parce que quelque chose à du sens dans notre situation ?
Nathan acquiesce - Touché.
Julie - Mais non... Mais non... Tout fait sens, tout a un sens ! Voilà ce que je cherche. Il faut que je le trouve... Le juste sens... Le bon théorème... Elle écrit quelque chose sur son tableau.
Charlie la regarde - Je l'aime beaucoup mais, des fois, elle est fatigante.
Hugo - Et alors ? Moi je ne t'aime pas et tu me fatigues aussi.
Charlie se désigne à l'aide de son doigt - Moi ? Mais voyons frérot, je croyais que je n'existais plus à tes yeux, que j'étais devenu un véritable fantôme. Comment pourrais-je t'agacer si je ne suis même pas là ? Ironique.
Hugo - J'aimerai tellement pouvoir faire abstraction de ta présence, mais tu sembles t'obstiner à prendre tellement de place : comme toujours. Et je me retrouve obligé de de te supporter, jour après jours.
Charlie ricane - Faut bien que je m'occupe.
Hugo - J'en ai une autre de façon de t'occuper !
Il s'approche, menaçant. Charlie ne cille pas, les bras croisé.
Lilly - Arrêtez de vous disputez !
Nathan - Lilly a raison. C'est bon, on a compris, vous ne vous aimez pas. Mais, s'il-vous-plaît, laissez vos histoires de famille en dehors de cette pièce. Je ne crois pas que ce soit nécessaire de nous envoyer tous à l'isolement à cause d'une de vos bagarres.
Hugo - Ah Nathan ! Le grand médiateur ! Je me pose la question, comment peux-tu encore accepter d'être le « petit toutou » de Charlie après ce qu'il a fait. C'est de sa faute si on en est là, bordel.
Il applaudit Bravo, Nath ! Quelle clairvoyance ! Le comble pour un psychologue.
Charlie - Ma faute, ma faute... Je croyais que ces derniers mois on avait déjà eu l'occasion de faire le tour de cette question-là. Il faut passer à autre chose.
Miranda - A quoi d'autre veux-tu qu'on passe, Charlie, enfermés entre ces quatre murs ?
Julie lève la main - Vous pouvez m'aidez. Il y a ce théorème... Le théorème, vous savez ! On doit le trouver.
Ils la regardent. Personne ne lui répond
Haut-Parleur - Quartier 3 : la cour est disponible jusqu'à 11 heure. Le bruit de porte qui s'ouvre résonne.
Hugo - Super, qui est motivé pour un basket. Nathan?
Nathan - Plus tard, mec.
Hugo - Quelqu'un d'autre ? Mir...
Miranda - Non.
Hugo - Lilly, j'imagine que c'est un non également.
Lilly - Ah bon?
Hugo - Julie ?
Julie - Oh oui le basket... Un sport excessivement intéressant, oui très... Elle commence à écrire des calculs sur son tableau à grande vitesse. Savais-tu que si tu te situes à la lignes des 3 points -approximativement 7 mètres - et en estimant que le panier de la cour se trouve à une hauteur de 3 mètres. Avec un être humain Lambda de 1m80, dans un cadre trigonométrique simple... le rapport... un angle de 23.1° te permettrait d'obtenir à coup-sûr un panier. Néanmoins, dans un cadre pratique, il faut prendre en compte la trajectoire parabolique de la balle tu peux alors effectuer un simple calcul avec la formule où la coordonnée horaire correspond à : une demi multiplié par la force de gravité - 9.81- et le temps au carré plus...
Hugo la saisit par le bras.
Hugo - Super, tu vas me montrer ça. Allons-y.
Il l'entraine avec lui mais elle résiste légèrement en désignant ses calculs.
Julie - Hé... mais mon tableau.
Hugo - Je doute qu'il puisse jouer avec nous.
Julie - Peut-être que si tu frappes le ballon à l'aide du tableau en tenant compte de la parabole de la balle à un angle parfait de...
Ils sortent.
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