Aron

C'est parti, une nouvelle journée commence...

Pendant les 3 kilomètres qui me séparait de mon collège St Jules, mon pote Alexei qui était assez grand, blond et énigmatique me rejoignit et m'accosta :

"-Salut, ça va ?

-Oui et toi ?

-Ouais, c'est mon anniversaire, j'adore, lui répondis-je.

-Ah ouais, c'est vrai, bon anniversaire ! me dit-il.

-Merci.

-Au fait j'allais oublier...

-Quoi ?

-Ton cadeau, me répondit-il mystérieusement.

-Ah non, fallait pas...

-Bon, bah je le reprends, ce n'est pas grave, dit-il en reprenant le paquet.

-Bon passe...

-Ouvre !!!

-Oh, cool, j'allais justement l'acheter, merci bro ! m'exclamais-je.

-De rien, tu aurais fait pareil pour moi, et puis, c'est qu'un CD...

-Ouais, mais j'adore ! »

Puis sur le reste du chemin, nous avons parlé de tout et de rien, du beau temps et de la pluie, de filles, de jeux-vidéos...

« -Ouvrez vos livres page 49, aujourd'hui, Révolution Française...

-Zzzzzzzz, zzzzzzzz, zzzz...

-Aron !!! cria Mme Le Carpentier.

-Oui, répondis-je encore à moitié endormi.

-Au tableau, tu me fais l'exercice 3, une erreur, et tu auras zéro... »

Je me lève, me dirige vers le tableau noir du malheur, en frissonnant, note au rouge, en grand : Exercice n°3 p.49 puis 1) en répondant à la question...

Vous vous en doutez, et vous doutez bien, que je me suis pris un zéro en histoire-géographie, super...

« Vos pinces à dissection, vos ''oreilles de Mickey'' et vos gants. C'est parti. Vous avez 40 minutes.

-Oh non, je vais vomir si je fais ça, ou éternuer, je ne sais pas, avec les poils... »

-Atchoum !!!

Un lion à la crinière d'or apparait dans la classe, et moi, disparu, mais j'avais eu l'impression que mes cheveux et mes poils s'étaient allongés, qu'il me poussait une queue.

J'aurais voulus crier mais à la place, le lion rugit.

Je commençais à peine à comprendre... Et j'aurais espéré que ma théorie allait se révéler fausse mais malheureusement...

Loua

Lunettes. Ok. Argent de poche. Ok. Livre. Ok. Bloc-notes. Ok. Livres. Ok. Crayons. Ok...

Je me préparais à partir... Comment ? Fenêtre, et toit de Paris... Rien de plus simple...

Mais avec les journalistes en bas...ça craint...

Alors plusieurs solutions : 1) Ne pas s'enfuir.

2) Passer par derrière.

3) Crier que mon père laisse entrer les journalistes à l'Elysée

4) Dire que ma mère va répondre aux interviews dans le café du coin.

1 et 3 ça craint, la 4 aussi... Il ne reste donc, plus qu'une réponse, passer par derrière, mais les fenêtres qui y donnent accès sont très étroites et je risque de tomber... Mais j'ai pas le choix, il faut que je le fasse, et au pire, je prends la 3°solution.

C'est parti, que l'aventure commence...

« Quand vous avez peur du vide, on vous dit de ne pas regarder en bas, que ce serait pire, mais quand on a peur de tomber, notre regard et notre corps, sont attirés vers le bas... »

C'est comme ça que j'ai perdu l'équilibre, et que j'ai dégringolé du 4° étage, plutôt mauvais signe.

J'ai crié, et mes bras se sont allongés et affinés, mon corps, s'est affiné, j'avais rapetis...

Puis, j'ai atterri en douceur, enfin, si ces enfants géants n'étaient pas là...ils ont essayé de m'arracher et de me toucher, je ne savais pas pourquoi mais ça me faisait peur...

Je m'étais regardée, un papillon, j'avais crié, je était tombée, heureusement de seulement quelques mètres... Aïe...

Anna

Do, ré, la, mi, sol, do.

Allez, la même chose en musique aujourd'hui, dans 5 heures...

8h50... Aucun stress...

9h45... Mal de tête...

10h50... Boule au ventre...

A partir de 11h00, je commençais enfin à comprendre ce qu'étais le vrai stress : -Boule au ventre

-Mal de crane

-Aucune concentration... Bref, l'horreur...

Puis vint le moment fatidique... 11h50...

Mr Landowski, demanda le silence, me demanda de me lever et de sortir ma flûte car oui, je joue de la flûte traversière, un très bel instrument à vent, l'un des plus beaux...

Je l'avais sortie, assembla l'embouchure et la patte d'ut au corps puis mon professeur me demanda de présenter la flute aux autres élèves...

Puis, mes premières notes : do, ré, sol...

Un rire, je devins rouge, un deuxième, je sentis des plumes me pousser instantanément...

Ma flûte tomba, car mes bras devenaient des ailes...

Un bec me poussa, et une grue du Japon avait pris ma place au fond la classe. Le professeur et les élèves me fixaient, un élève cria, je pris peur, et m'envolai...

Gin

Main dans la main, je me serrai contre lui. Il m'attira vers lui, je le regardai et l'embrassai...

Français...

Arts Plastiques...

Histoire...

...

Je sortais normalement à 15h20, mais je me rendis compte que j'avais oublié la clé de chez moi... Je dus donc rester en permanence jusqu'à 16h40.

Après la permanence, je sortis du collège, longea la rue, bifurquai à gauche puis allai attendre ma mère à l'arrêt de bus.

Puis, Jean tourna à la même rue que moi, bizarre, il m'a dit qu'il rentrait chez lui... Je me cache, puis une blondasse le rejoint, ils s'embrassèrent...

Je n'en croyais pas mes yeux, il me trompait... Avec elle...

Je me rapproche, en essayant de ne pas me faire remarquer, mais sa '' petite copine'' m'aperçut et me dit :

« -Qu'est-ce qu'il y a ?

-Rien, dis-je...tu le connais ?

-Oui, c'est mon petit ami.

-Il y a un problème, car c'est le mien, répondis-je. »

Jean se retourna et rougit, mais il cacha son rougissement par la colère.

Et moi, je virai au rouge...

Il me gifla...

Mes bras tombèrent et mon corps s'allongea...

J'étais devenue un serpent...

Jean et son amie crièrent, je pris peur et mon corps se rallongea...

Elle me traita de sorcière, et je ne pouvais plus supporter ça, mon corps subit la transformation, et cette fois ci, elle meurt, je vais la mordre !

Elle doit payer...

Eliott

« -Bye M'man, bonne journée.

-Bonne journée El. »

« -Et, c'est ainsi que s'achève ce poème de trois pages...

-Barbant, dis-je à voix basse à Rick, mon camarade de classe.

-T'as raison, je m'ennuie à mourir, qu'est-ce que c'est chiant la littérature du XX° siècle...

-Mr Riordan, le mot que vous venez d'utiliser n'est pas un terme accepté ici... »

« -Ça va, c'est qu'une observation, ce n'est pas la mort non plus...

-Tu ne dirais pas ça, si c'était toi... »

A la cantine, ce midi, c'était du poulet à l'américaine, c'était vraiment mauvais...

Une rumeur courait au collège, à ce qui parait, en S.V.T., un élève s'était transformé en lion, toute la classe avait pris peur, cet élève, je le connaissais, on était dans la même classe en 6° et en 4°. C'était Aron. Je suis sûr qu'aux informations de ce soir, on va parler de lui, lui qui voulait passer à la télé en 6°... Il va être gâté...

" -Aaaaaaaaahhhhhhhhhhhaaaaaaa !!!!!!!!!!"

Un feu s'était déclaré au collège, tous étaient descendu mais moi, j'étais resté en haut, bon la vérité est moins héroïque, j'ai somnolé, d'accord, je me suis endormi...

Je cours, je cours à en perdre haleine, je vais bientôt être au bout du couloir, je vais me faire avaler par les flammes...

Dos à la fenêtre, je me cache le visage et pense à ma famille, aux bons moments de ma vie...

Paumes ouvertes devant moi... Les flammes sont repoussées, mes mains sont entourées d'un halo lumineux...