2. Quand il y a eu un buffet à volonté à mon bal de finissants




2. Quand il y a eu un buffet à volonté à mon bal de finissants


La belle-mère à Chloé nous avait toutes deux entraînées dans une intensive chasse à la robe à paillette. Je ne plaisante pas, nous avions , en une seule journée ,fait une dizaine de magasins et essayer une centaine de robes tellement brillantes et bouffantes qu'elles étaient aveuglantes. Chloé avait fini par trouver une robe noire simple à laquelle elle avait arraché toute la dentelle qui avait été rajoutée sur le bustier et moi j'avais déniché une robe à rabais dans l'arrière-boutique d'un magasin, là où ils rangeaient toutes les robes des saisons précédentes qui n'avaient pas été vendues. Ce n'était pas la robe du siècle et c'était la raison pour laquelle je l'aimais plus que toutes les autres robes que les vendeuses m'avaient presque obligée à enfiler. Bref, j'avais ma robe de bal depuis quatre mois, bien cachée dans un sac dans mon garde-robe, ce qui faisait en sorte que je ne me rappelais aucunement de ce qu'elle pouvait bien avoir l'air et alors que ma mère insistait que je l'essaie pour m'assurer qu'il n'y ait pas de retouches qu'elle puisse faire rapidement, je me décidai à garder la surprise pour demain, ce qui bien sûr l'enragea. C'est seulement que depuis que les examens étaient terminés depuis la veille, je souhaitais rester le plus longtemps possible dans mes pantalons de pyjama en coton gris et rose.

– Ne soit pas ridicule, je te demande de l'essayer pour trois minutes après c'est fini, insista ma mère en me tendant le cintre sur lequel ma robe et son sac protecteur étaient accrochés.

– Non, je suis bien comme je suis et je compte rester confortable encore longtemps avant de devoir passer une soirée complète à porter une robe de bal et des escarpins, dis-je en ne détachant pas mes yeux de mon écran d'ordinateur tentant de ne pas manquer le générique de la série que je venais de commencer.

– Allez, je ne te demande qu'une chose. Ça ne te fera pas de mal, sachant que tu n'as rien fait aujourd'hui à part manger des bonbons en regardant des séries dans ton lit, me dit-elle en soupirant, montrant qu'elle commençait à perdre tranquillement espoir.

– Et je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis cinq ans. La liberté a le même goût que les jujubes au citron maman et je souhaite la déguster encore un moment, lui dis-je en enfonçant ma main dans un sac de jujubes que j'avais piqué dans le garde-manger en bas.

– Très bien, mais si tu trouves qu'elle est trop longe ou trop serrée, je ne pourrai rien y faire demain.

– D'accord.

- D'accord tu vas l'essayer ? me demanda-t-elle pleine d'espoir.

– Non, d'accord je ne me plaindrai pas demain si jamais mes fesses ne rentrent pas dans ma robe, lui dis-je.

– Parfait ! Maintenant, fais de la place à ta vieille mère pour que j'écoute un épisode avec toi, m'ordonna-t-elle en commençant déjà à pousser mes hanches avec son genou.

– Mais maman c'est supposé être ma journée !

– Je t'ai donné la vie, alors techniquement ta journée devrait avoir une petite dose de moi, insista-t-elle.

– D'accord, mais à condition que tu m'achètes trois autres sacs de jujubes à la fraise, lui dis-je en lui lançant un regard qui se voulait menaçant, mais qui était gâché par le petit sourire que je n'arrivais pas à cacher.

Après avoir écouté trois épisodes et devoir expliquer toutes les deux minutes l'intrigue de l'histoire à ma mère, elle partit se coucher et je décidai d'en faire autant, ne voulant pas m'endormir sur la table du buffet demain. Alors que j'allai porter mon ordinateur sur mon bureau, je vis Greg qui était à la fenêtre et qui semblait me faire des signes. Je tentai de lire sur ses lèvres, mais je n'arrivais qu'à lire un truc comme « As-tu assez de shampoing ? » Je doutais que ce soit ses mots.

– Qu'est-ce qu'il y a ? finis-je par demander en ouvrant la fenêtre.

Il fit de même avant de me demander :

– As-tu hâte à demain ?

– Si c'est pour te voir en costume alors oui, j'ai hâte, lui répondis-je.

– Ma mère ne fait que parler de cela, me dit-il avec un ton de voix qui insinuait qu'il commençait à en avoir assez.

– La mienne aussi, mais je crois que c'est normal, répondis-je.

- Tu crois qu'il va y avoir de la bonne musique ? demanda-t-il, parce que mes amis m'ont dit que celle du bal de mon école était nulle.

– Je ne sais pas, j'imagine. La musique que l'on choisit pour ce genre d'évènement n'est pas toujours nulle ? Et c'est pas comme si ça m'importait, je ne vais pas danser pour autant.

– Oui tu vas danser ! Je vais t'obliger, me dit-il en me lançant un regard amusé.

– Comme si tu vas y arriver, lui dis-je d'un ton de défi.

– Tu danses toujours dans ta chambre, mal, mais quand même, se moqua-t-il.

– Je te battrais quand même dans n'importe quel dance battle, répondis-je faussement offusquée.

Un bruit de fenêtre qui couine se fit entendre et la tête de Cédric en sortit, à quelques mètres de Greg.

– Ça ne vous dérangerait pas d'arrêter de crier et d'utiliser ce qu'on appelle un téléphone ?

– Merci Cédric, répondis-je, ton intelligence nous ait toujours très utile considérant que nos cerveaux ne sont pas capables de faire le dixième de ce que le tien peut faire. Greg et moi nous demandons souvent comment nous ferions sans toi pour nous rappeler ces petits trucs simples de la vie.

– Ferme-la Noémie, je ne suis pas d'humeur, répliqua Cédric ennuyé.

– Hey ! Sois quand même poli, répondit Greg en sortant la moitié de son corps de la fenêtre pour lui faire face.

– Faites simplement plaisir à tout le monde et utilisez vos téléphones comme les gens normaux le font, répliqua Cédric en commençant à se mettre en colère.

– C'est bon Cédric, j'allais me coucher de toute façon. Bonne nuit Greg ! répondis-je ne voulant pas allonger cet échange.

– Bonne nuit ! À demain, répondit Greg.

Je fermai ma fenêtre d'un coup sec et me dirigeai vers mon lit où je me laissai tomber sans même ramener les couvertures sur moi et m'endormit presque aussitôt.

* * *

Je me fis réveiller par la main de mère qui secouait vigoureusement mon épaule. J'ouvris les yeux dans un sursaut et me tournait vers son visage qui était penché vers moi, manquant de me faire faire une crise cardiaque.

– Lève-toi si tu veux qu'on ait le temps de tout faire, me dit ma mère.

Je me relevai difficilement et remarquai qu'elle m'avait laissé une tasse de café encore brûlant sur ma table de chevet et une serviette trainait sur ma chaise, une initiative de ma mère qui disait clairement : « va donc te laver qu'on commence à te préparer, parce qu'avec toutes ces heures de sommeil que tu as dû manqué à cause de tes efforts pour maintenir à la fois des bonnes notes, du temps pour toi et une vie sociale, on aura tous besoin de beaucoup de temps pour réparer tout ça et te rendre convenable pour les photos ».

– J'ai pas envie de me laver, me plaignis-je, je déteste prendre ma douche.

- Et que fais-tu tous les matins lorsque tu passes quarante-cinq minutes dans la douche ? me demanda ma mère en me tendant la serviette pour que je comprenne encore mieux le message.

– Je chante du Britney Spears. Je me suis fait un bon répertoire tu sauras, je commence avec Toxic et je poursuis avec Womanizer pour continuer avec Me Against The Music, tu sauras que j'imite très bien Madonna, et puis...

– C'est bon, j'ai compris ! Maintenant, va dans la douche et essaie de ne pas dépasser six chansons d'accord ? On doit faire tes cheveux et ton maquillage, me dit-elle me lançant ma serviette, visiblement tannée de devoir attendre que je la prenne par moi-même.

Je trainai les pas vers la salle de bain et je tournai le robinet d'eau chaude au maximal et tournai seulement un tout petit peu le robinet d'eau froide. Je ressortis de la douche la peau rouge tomate avec de la vapeur partout dans la salle de bain. Mes cheveux dégoulinaient par terre et bien que ma mère m'aurait habituellement demandé d'essuyer derrière moi et de me couvrir la tête d'une serviette elle ne le fit pas, trop occupée à sortir des tas de pots de crème et des pinceaux de sa trousse de maquillage.

– On ne va quand même pas me maquiller maintenant ! Il n'est que huit heures, j'ai faim et le bal n'est que dans neuf heures, protestai-je.

– Peut-être, mais tu dois être prête pour deux heures et demie. Les parents de Greg ont engagé un photographe et toute la famille va être photographié ensemble, puis ensuite nous et finalement vous. Ensuite on vous a préparé un apéro et vous partirez pour le bal à quatre heures trente pour arriver d'avance au bal, alors autant commencé tout de suite, me dit-elle en s'empressant d'étaler tout son matériel de maquillage devant elle.

Elle avait l'air de ses participants dans les émissions de téléréalité où ils doivent créer un look en un temps limite. Camille entre alors dans ma chambre, elle aussi armée de son matériel de coiffure : un fer à plaquer qui aurait tout aussi bien pu être un instrument de torture luxueux, un séchoir à cheveux violet et un sac remplis de produits capillaires. C'est lorsqu'elle passa devant moi que je remarquai sous son bras gauche le sac en papier de la boulangerie du quartier.

- Tu m'as ramené un croissant ? demandai-je en tendant mon bras vers l'emballage.

– Oui, je me suis dit que tu devais avoir faim, me dit-elle en me le tendant.

J'oublie alors tout ce que j'ai dit à propos de Camille, elle est parfaite, complètement parfaite, aucun défaut ne la touche, elle est un ange descendu du ciel afin de m'offrir le bonheur dans un sac en papier graisseux.

– Ne mange pas trop vite, me réprimanda ma mère alors que j'engouffrais mon premier repas de la journée.

– Mais c'est trop bon, répondis-je.

Ma mère m'offrit un regard autant amusé qu'exaspéré avant de m'obliger à prendre place sur le lit alors que Camille commençait déjà à me brosser les cheveux, les tirant vers l'arrière à coups de brosse.

– Mais qu'as-tu fait à ta peau, elle est toute rouge et brûlante, dit ma mère en inspectant mon bras.

– J'ai pris une douche brûlante. Dans une heure on ne devrait plus rien voir, la rassurai-je.

– On dirait que tu as un coup de soleil.

– Alors peut-être que ça se transformera en bronzage.

Camille rigola derrière moi, toujours en train de torturer mon cuir chevelu à tenter de défaire les nœuds dans mes cheveux.

– Bon, commençons qu'on en finisse, dit ma mère en sortant ma robe de mon garde-robe.

Après trois heures d'essayage, de coiffure et de maquillage, je n'avais plus qu'une chose en tête : me démaquiller et enfiler mon pyjama. Ma mère m'obligeait à ne plus bouger et ne cessait de rajouter de temps à autre une touche de fond de tête ou de mascara, comme si je n'en avais pas déjà assez.

– C'est bon, tu peux arrêter, lui dis-je alors qu'elle s'approchait encore une fois de moi avec le tube de rouge à lèvres.

– Mais...

– Si tu continues, je vais tout enlever.

Elle soupira et rangea le tube dans mon sac.

Elle n'avait pas menti, à deux heures et demie, le photographe était dans la cour de Greg et prenait des tas de photos de lui avec Cédric et leurs parents, tous très bien habillés. Greg avait dû manquer son bal pour passé une formation pour son stage et je lui avais donc proposé de m'accompagner, me disant qu'il connaissait autant de personnes que moi dans mon année, c'est-à-dire Chloé et personne d'autre. Sa mère avait été aussi enchantée que lui et c'était précipité au téléphone pour réserver une séance photo et louer une limousine, ce qu'on avait par la suite refusé, ne voulant aucun des deux arrivé dans une voiture trois fois trop grande pour nous deux. On prendrait la voiture de son frère.

– Oh, ma chérie, s'extasia Jacinthe lorsque nous sommes arrivés dans le jardin, tu es magnifique. N'est-ce pas qu'elle l'est Nathalie ?

– Oui elle l'est, répondit ma mère la voix cassée par ce qui semblait être des larmes qu'elle tentait de retenir.

Je me retournai vers Greg qui me fit une grimace et une pose improvisée. Je répondis de la même façon avant que le photographe m'empoigne le bras de sa main libre alors que l'autre agrippait son appareil photo. Il me poussa contre Greg et commença à nous donner des directions.

– Tu as aussi hâte que moi que tout ça se termine, dis-je en tentant de ne pas remuer les lèvres et garder le sourire forcé que je collais à mon visage.

– Tu n'as pas idée à quel point, me répondit-il.

La séance photo sembla s'étendre sur une éternité et on n'eut pas le temps de prendre l'apéro que ma mère nous avait préparé et l'on fut tous deux plus qu'heureux de s'entasser au-devant de la minuscule voiture de son frère.

– Partons vite avant que le photographe se décide à faire d'autre série de photos, lui dis-je alors qu'il cherchait ses clés dans la poche de son veston.

– Je fais de mon mieux ! Et ne me stresse pas en parlant de lui, il me rend nerveux !

– D'accord, alors dis-toi que l'on doit faire vite parce qu'un énorme buffet nous attend là-bas. Tu ne comprends pas à quel point j'ai faim. Je n'ai pas pu toucher à de la nourriture depuis plus de cinq heures, lui dis-je.

Il finit par trouver les clés et démarra la voiture. Nos parents nous saluèrent jusqu'à ce qu'on tourne au coin de la rue et qu'ils disparaissent de notre champ de vision. Le chemin fut très cours et nous arrivèrent très vite à destination. Le portier de l'hôtel où se déroulait le bal nous invita à nous rendre au deuxième étage pour rejoindre les autres. En trente minutes, la salle fut pleine et le directeur monta sur scène pour donner les indications sur le déroulement de la soirée, j'avais tellement du mal à me concentrer à cause de mon estomac vide que je ne compris que « buffet à volonté », ce qui me ravit assez pour que je trouve la soirée plus que merveilleuse alors que je l'appréhendais.

- Tu as entendu ? demandai-je à Greg.

– Quoi ?

– Il a dit que l'on pouvait se servir autant de fois que l'on le voulait.

– Ah oui, j'imagine que l'on va donc passer la moitié de notre soirée là alors, conclut-il.

– Exact ! Ils avaient raison, ça va être une soirée magique !

Chloé était à ma droite et essayait d'entretenir la conversation autant avec moi qu'avec Greg pour tenter de le mettre à l'aise, même si Greg était de loin le garçon le plus sociable du monde.

– Je vais au buffet, finis-je par dire après une heure de conversation qui fut interrompue une seule fois par Chloé qui me forçat à aller sur la piste de danse pour une chanson et qui se résuma à Chloé se déhanchant et moi figée sur place.

- Encore ? demanda Chloé en rigolant.

– Oui, le poulet est excellent. Le meilleur que j'ai mangé, dis-je en pointant le restant dans son assiette.

– Noé, c'est du tofu, me dit-elle avec un drôle de regard.

– Quoi ? Mais comment... Oh ça n'a pas d'importance, c'est excellent ! dis-je en partant en direction du buffet.

Alors que je faisais la file pour me rendre à la table des viandes, je remarquai que je connaissais bien les boucles noires qui se trouvaient devant moi. Je tentai de ne pas pousser un petit cri en remarquant que j'étais tout juste derrière Étienne.

– Reprends contrôle sur toi Noémie, dis-je à voix basse.

- Pardon ? demanda-t-il lorsqu'il se retourna.

– Oh, je me parlais toute seule, dis-je en souriant.

Je remarquai alors que je devais avoir l'air idiote, mais le mal était déjà fait.

– Naomie, c'est ça ? La fille des affiches, me salua-t-il.

– Oui, enfin c'est Noémie, mais si tu veux m'appeler Naomie, je ne peux pas vraiment t'en empêcher, dis-je nerveusement.

– Elles étaient réussites, tu es très douée. Tu suivais un cours d'arts plastiques à l'école ? me demanda-t-il.

– Oui, avec Madame St-Pier, répondis-je me limitant à de courtes phrases pour ne pas sortir une stupidité comme j'en ai l'occasion.

– Ah je la connais, tu devais être avec Amélie Trottier alors, me dit-il.

Je reconnaissais ce nom, mais j'aurais eu beaucoup de difficulté à la reconnaitre.

– Oui, je crois. Je ne connais pas très bien tout le monde de ma classe, avouais-je.

– Une solitaire je vois, dit-il ne souriant.

Il se servit une portion de riz et avança son assiette vers le rôti de bœuf.

– On peut dire ça oui, répondis-je.

– Je comprends, parfois, si je n'avais pas toutes ses implications, je souhaiterais ne parler à personne et rester dans ma bulle loin de tout. Sauf que je n'en suis pas capable, dès que j'ai un temps libre, je ressens aussitôt le besoin de trouver une activité. C'est incontrôlable, me confia-t-il.

– On dirait bien que tu devrais prendre un cours de solitude, me moquai-je.

Il rigola à mes paroles et je remerciai le comité de la décoration pour avoir choisi un éclairage aussi bas pour cette section de la salle, car je savais que j'avais le visage rouge écarlate.

– Oui, sûrement. Tu pourrais peut-être m'en donner, tu sembles t'y connaître et ne le prends pas mal, c'est seulement que...

– C'est bon, je sais que personne ne connaît mon nom et que je n'ai que trois amis en tout et que le troisième est l'ami imaginaire que j'avais à trois ans, lui rassurai-je assumant pleinement mon manque de sociabilité.

– Tu es drôle, dommage qu'on ne se parle que maintenant, me dit-il.

– Oui dommage, quoique l'on s'est parlé pour les affiches.

– Oui, mais c'était strictement professionnel.

– Oui, c'est bien vrai.

– Il faut croire que cinq ans ce n'est pas assez pour connaître tout le monde.

– Sept, on a passé une partie du primaire ensemble en fait, corrigeai-je commençant déjà à perdre mon filtre.

– Je suis désolé, je ne m'en rappelais pas, dit-il confus.

Je lui offris un sourire et me servit une portion de poulet/tofu.

– Laisse-moi me pardonner en te donnant mon numéro de téléphone, tu pourrais me donner des cours de solitude et je pourrais devenir ton quatrième ami, après tout c'est normal après autant de temps à se connaître, dit-il en saisissant une serviette de table et en commençant à noter une série de chiffres.

– Oh, ne te sens pas mal. Tu n'es pas obligé de te racheter, lui dis-je même si je souhaitais plus que tout qu'il me donne cette serviette de table.

– Non, je ne le fais pas que pour ça. Tu as l'air vraiment chouette, j'y tiens. En plus, je peux toujours te donner un rabais sur une passe du parc aquatique puisque mes parents en sont les propriétaires. Lorsque ce sera la canicule, tu seras heureuse d'avoir mon numéro de téléphone, me dit-il en me tendant son numéro.

– Merci, murmurai-je en prenant délicatement la serviette de table comme si c'était un bien précieux.

– Mais de rien ! Et surtout, n'hésite pas à m'écrire ou à m'appeler, me dit-il avant de partir.

Je regarder pendant un long moment la série de chiffres qu'il m'avait écrit. Je la répétai dans ma tête jusqu'à ce qu'elle n'est plus de sens. Je venais d'avoir le numéro du garçon de mes rêves et tout cela sans avoir appliqué une des méthodes de séduction que donnent les magazines dans leur section « relations amoureuses ». Je sentis alors que je ne pouvais pas être mieux, j'avais du délicieux poulet-tofu à volonté et le numéro de téléphone d'Étienne avec sa permission de l'appeler. Je devais me rendre à l'idée, j'avais encore la possibilité d'être plus forte que le destin.

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