Pauca Meae

Il s'agit de l'ensemble des poèmes que Victor Hugo a écrit en hommage à sa fille Léopoldine, ainsi qu'à son fiancé,  Charles Vacquerie, tous deux noyés dans la Seine le 4 septembre 1843.

Juste pour que vous sachiez, Léopoldine avaient 14 ans et Charles 21 quand ils se sont rencontrés. J'dis ça, j'dis rien...

Pauca Meae est donc un des chapitres des Contemplations, publiées en 1886. Ce chapitre est composé de 18 poèmes et son titre, inspiré d'une citation latine, pourrait se traduire par "Quelques vers pour ma fille" ou "Le peu qu'il reste de ma fille".

J'ai beaucoup aimé ces poèmes, notamment Trois ans après, Oh ! je fus comme fou et, évidemment Demain dès l'aube.

Le poète est indubitablement ému, je dirais même qu'il a le cœur brisé. J'ai même pu remarqué les différentes étapes du deuil, puisque ces poèmes ont été écrits sur une assez longue durée avant d'être publiés. Par exemple, dans l'un des premiers poèmes, il est dans le déni, refuse d'admettre la mort de sa fille, mais vers les derniers poèmes, il a l'air beaucoup plus en paix.

En vrai, le seul problème de ce recueil de poèmes, c'est que la moitié du temps j'ai rien pigé. Les dieux savent si Hugo écrivait tout le temps comme ça ou s'il l'a fait exprès ou si c'était comme ça qu'on écrivait dans le temps. En tout cas y en a plein que j'ai à peine compris, entre le vocabulaire ampoulé et le style. Ou alors c'était la première fois que je lisais un truc intelligent.

Je dirais pour finir que Pauca Meae est plaisant à lire mais encore plus à analyser (lisez bien les petites notes si votre édition en a, parce que sinon c'est incompréhensible).

"Fille, épouse, ange, enfant, fais ton double devoir.
Donne nous un regret, donne leur de l'espoir."

"C'était le bonheur de ma vie
De voir ses yeux me regarder"

"Il me semblait que tout n'était qu'un affreux rêve
Qu'elle ne pouvait pas m'avoir ainsi quitté
Que je l'entendais rire dans la chambre d'à côté
Que c'était impossible enfin qu'elle fut morte"

"Attendez ! elle vient ! Laissez moi que j'écoute !
Car elle est dans la maison sans doute !"

"Toujours, ces quatre douces têtes Riaient, comme à cet âge on rit,
De voir d'affreux géants très bêtes
Vaincus par des nains plein d'esprits"

"Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top