La pierre

Lettre écrite pour le concours de SumJenkins. Objectif : écrire une lettre faisant ressentir des sentiments (je pense m'en être pas trop mal sorti).

Par contre, je me suis rendue compte qu'il y a des endroits où j'avais mis des espaces et Wattpad finit par les effacer de manière totalement arbitraire. Ducoup j'ai mis des points à la place, c'est un peu moins beau visuellement mais on comprend l'idée. Donc s'il y a plus de trois points à certains passages, il faut s'imaginer que ce sont des espaces blancs.

Cher Jacob,

Je tiens d'abord à m'excuser de cette longue absence et à vous rassurer quant à mon état. J'ai dû fuir le pays et me réfugier loin des lumières de Paris, dans un endroit que je ne citerai pas, pour votre sécurité comme pour la mienne. J'ai conscience des risques que j'encours en envoyant cette lettre, mais certaines des informations que je possède ne peuvent rester secrètes, et vous êtes, mon cher neveu, le seul à me croire et à accepter d'écouter mon histoire.

Comme vous devez certainement vous en souvenir, j'avais mentionné, dans ma dernière lettre, la visite de votre père après la découverte de cette fameuse pierre, et les rêves effrayants qui le tourmentaient depuis avec une telle virulence qu'il ne pouvait, m'assurait-il, plus les distinguer de la réalité. Il lui semblait même que l'on s'était introduit chez lui à plusieurs reprises pour tenter de récupérer la pierre, sans qu'il puisse être capable d'exprimer clairement d'où provenait ce sentiment. Malgré toutes mes connaissances et, après plusieurs mois de recherches approfondies, acceptant que je ne pouvais lui être d'aucun secours quant à la nature de cet artefact, je décidai d'aller chercher conseil auprès de l'un de mes amis les plus anciens et les plus chers, le moine Cornélius. Je fis donc mes valises et partis pour l'abbaye où il s'était réfugié, après s'être malencontreusement retrouvé impliqué dans une affaire des plus sordides.

À la vue de la pierre, il pâlit, et me conseilla de reposer l'objet là où il avait été découvert dans les plus brefs délais et de n'en souffler mot à personne. Malgré mon étonnement et ma frustration, j'obtempérai face à l'urgence qui transparaissait dans sa voix et faisait trembler tout son corps. Et c'est alors, comptant bien rendre l'étrange pierre à votre père, qui ne m'avait pas précisé la provenance exacte de l'objet, que je le retrouvai sans vie. Je vous épargnerai la description de cette scène atroce, que vous avez certainement dû souffrir à maintes reprises, mais je dirai seulement ceci : ce terrible événement n'était pas un accident.

N'imaginez pas que j'essaye ici de vous faire revivre les tourments de ces derniers mois ou que, motivé par quelque cruel dessein, je tente de vous redonner espoir quant à l'ouverture d'une enquête afin de lui rendre justice. Mais croyez-moi, le visage de celui qui avait autrefois été mon frère était déformé par une terreur pure et glaciale, qui rendait ses traits méconnaissables, un masque à l'apparence presque grotesque, une expression qui, pardonnez-moi mon cher neveu, aurait pu me faire rire dans une situation moins tragique que celle-là. Après cet événement terrible, qui me bouleversa au-delà de ce que j'aurais pu imaginer, je renonçai à tenter de découvrir le lieu où l'artefact avait été trouvé, et me décidai à retourner voir mon ami, pour lui exiger de véritables explications, que, pensais-je, je méritais.

Hélas, si j'avais pu me contenter de suivre ses recommandations, peut-être n'aurais-je eu qu'un mort à pleurer, peut-être serais-je encore en train de me morfondre sur la mort de votre père, n'ayant d'autres afflictions tourmentant mon âme. Peut-être, enfin, n'aurais-je jamais eu vent de leur existence. À force de supplications, Cornélius finit par me décrire les créateurs et véritables possesseurs de la pierre et de ses sombres pouvoirs. Chaque mot tombant de sa bouche, qui tremblait d'une terreur indicible, m'offrait un détail plus affreux que le précédent quant à leur apparence et à leurs terribles agissements. Ce qu'il me raconta, je ne vous le répéterai pas ici, votre âme a trop souffert. La seule chose que je consens et dois vous révéler, il en va de notre survie à tous, c'est que la pierre est..............j'ai entendu un bruit venant de l'extérieur. Je les soupçonne d'avoir découvert l'endroit où je me terre maintenant depuis un mois, cela fait plusieurs jours que je remarque d'étranges traces de pas devant le petit portique donnant sur l'arrière de la maison, qui semblent s'arrêter juste sous la fenêtre de mon bureau. Des marques si difformes et monstrueuses qu'elles ne peuvent que leur appartenir tant ces créatures défient toute logique et toute loi régissant ce monde. Je ne saurais dire avec certitude si elles ont pénétré à l'intérieur de la maison, mais rien qu'hier j'ai découvert ma fenêtre ouverte et mon bureau dans un désordre alarmant. Il soufflait dehors un vent violent, j'avais peut-être tout simplement oublié de fermer la fenêtre et les bourrasques auraient dérangé mes notes.

Parfois, j'espère que l'angoisse extrême qui m'a saisi depuis quelques mois décuple mon imagination, dont je me pensais jusque-là dépourvu, moi qui n'ai toujours juré que par la raison, raison qui n'est cependant pas suffisante face

...........je viens d'entendre un craquement dans le jardin, tout près de la porte. À l'heure où j'écris ces lignes, les ombres s'étirent de manière disproportionnée, il est tard, assez pour qu'ils puissent sortir. Leur provenance m'est inconnue, je n'ai eu le temps de soutirer cette information à Cornélius, mais la lumière du jour leur est insupportable et il est sûr qu'ils ne viennent pas de la surface de la Terre. Rejetons de ses entrailles ou abominations venues de quelque étoile désertique, je ne saurais l'affirmer avec certitude.

.............................J'ai entendu un grattement à la porte. Je ne sais pas comment je pourrais leur échapper cette fois-ci. Leur soif de retrouver la source de leurs pouvoirs a décuplé leurs capacités, presque autant que leur peur que je révèle leur existence au monde des hommes. S'ils savaient... Mes congénères affirment que les empreintes sont fausses, que j'ai fait les entailles au couteau, on m'accuse même d'avoir tué ces malheureux moines. Mais ce n'est pas moi, je vous l'assure. Parfois j'ai peur que vous ne me croyiez pas. Je suis terrifié à l'idée que vous soyez saisi de cette folle pensée, qui doit vous sembler pourtant si naturelle et raisonnable, que mon esprit est obscurci par quelque crise de paranoïa, que je ne suis qu'un pauvre homme sénile et aveuglé par la douleur qui cherche des raisons à son malheur. Mais je peux vous assurer que

.....................................L'escalier a grincé. Cela fait plus d'une semaine que j'attends leur venue, je me suis bien préparé, ma carabine est près de moi, je me suis entraîné sur les animaux de la forêt voisine. Peut-être savent-ils que je suis armé ? Demain vous recevrez un colis, surtout ne l'ouvrez pas. Et ne croyez pas ce qu'ils diront sur ma mort, ils savent très bien

.........................Juste derrière la porte. J'entends leurs grincements effroyables, j'entends

La pierre. Elle peut-être détruite grâce

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