~précédemment~

[....] J'avais 20 minutes de retard. Je me mis à presser le pas quand Luna Valente refis surface : je percuta très violemment quelqu'un d'assez grand de taille.

[...] <<*en me coupant avec un léger rire* Oui, tu as parlé à voix haute. Je dois dire que malgré ton nouveau ... heu... look, (je repris totalement mes esprits à ce moment) *en me regardant tendrement* ,tu ne changes pas ma douce livreuse >> Je compris alors qui était en face de moi.

~maintenant~

Mon sourire réapparut immédiatement sur mon visage. Je ne pouvais y croire. Matteo Balsano était devant moi, après trois très longs jours d'absence. Oui, avec tout ce qui m'est arrivé, trois jours m'avait parut durer une éternité. Une longue période de solitude et de tristesse. Mais c'est fini, je l'ai retrouvé. Enfin c'est ce que j'ai cru à ce moment précis. Il a fait renaitre en moi l'espoir de retrouver ma belle vie d'avant. Et ça, c'était la meilleure chose au monde.

<< Qu'est-ce qu'il se passe ? Un problème ?>> Je prends conscience que je n'ai toujours pas répondu. << Heu, non, non, aucun, c'est juste que..>> <<Que ?>> << Je sais pas, ça fait bizarre de te revoir. >> << *il se remit à rire* Mais on s'est vu il y a trois jours seulement, la veille de la rentrée, pour nos un mois ! Tu es toujours autant dans la Lune à ce que je vois !>> << Toi par contre, tu progresses, en dix minutes, tu n'as pas encore parlé de toi ! Un vrai record !>> << Ne dis pas de bêtises, je ne peux pas progresser, je suis déjà parfait !>> << Je retire ce que j'ai dit !>> On rigole une nouvelle fois. Je le vis me regarder intensément, droit dans les yeux, et je m'immobilisa instantanément, comme envoûtée par son regard. Je déteste l'emprise involontaire qu'il a sur moi. Puis il détourne les yeux, semble réfléchir et change tout à coup d'expression. << Tu vas bien ? >>lui demandais-je, inquiète. Il ne répondis que lorsque je claqua des doigts. << Hé ho !? >>  << Je n'ai rien à te dire. >> << Quoi ? Mais il y a quelques secondes, on plaisantait ensemble, et là, tu me sors que tu veux pas me parler ?! C'est une blague ?>> Il ne disait rien, et paraissait indifférent à ce que je lui disais. Enervée au plus haut point par ce comportement, je m'emporta << Tu sais quoi ? Je pense que ça va être difficile de rester en couple si on ne se parle même pas !! Enfin, si déjà on était un couple !>> C'était sorti tout seul, sans ma permission. Je distinguais de la colère à présent sur ses traits tirés. Et j'arrivais à lire dans ses yeux que je l'avais blessé << Un couple ?! Tu te fous de moi ? Et c'était une blague aussi , hier ?! >> Je ne comprenais pas ce qu'il lui prenais. << Hein ?! C'était une blague de faire un tendre câlin à ton prof !!? Bah je crois qu'on a pas le même sens du mot blague !!>>Là, c'était trop, il exagérait. 

<< De 1, comment peux-tu penser que je suis responsable de ça ? De 2, tu ne connais pas la moitié de l'histoire, en fait, tu ne me connais même plus depuis la rentrée, tu ne sais même pas pourquoi ce look, pourquoi je suis là , rien !! Tu n'as pas été là pour moi, et quand on se voit, c'est pour jouer les jaloux !!! De 3, si tu veux jouer à ça, on peut être deux !! Tu comptais m'expliquer un jour, pourquoi tu vois tout plein de filles, mais que tu n'as pas de temps à m'accorder ? Et tu comptais me dire quand pour le pari ?!!  Et pour finir, vaut mieux que tu m'énerves pas parce que c'est pas ma faute si t'as pas confiance en moi, et apparemment, tu  connaît pas mon caractère, ou les rumeurs. Et je ne parle pas de ton passé !!!! >>  

J'avais explosé. Il avait touché à la corde sensible, à ce prof de malheur qui me terrorise tant. Je pensais lui avoir cloué le bec, mais non, tout le contraire. << T'as raison sur un point, vaut mieux qu'on arrête tous les deux. Et toi non plus, tu ne connais pas la moitié de l'histoire sur tout ce que tu as dis donc la ferme !! *j'ouvre la bouche surprise d'une telle agressivité de sa part* Ah oui, et pardon mademoiselle Luna, je ne m'intéresse pas à vous depuis trois jours donc,  pourquoi êtes vous ici ?>> << Tu veux vraiment savoir Matteo ? Je vais à la psychologue, parce que à part si je paye quelqu'un, personne ne me parle pas, sauf pour me faire peur, ou m'engueuler, et j'ai cru que tu étais différent. Mais non. Bon tu m'excuses, mais j'ai beau la payer, elle ne va pas m'attendre toute la journée !>> Et je suis partie dans le bureau de la psy. Ca m'a fait bizarre. Ca faisait une éternité que je ne l'avais pas appelé par son prénom. Ca a toujours été "mon Melon". Maintenant, ce n'est même plus "Le melon". Ce n'est plus rien. Et j'ai beau laisser le démon s'emparer de moi, ça fait mal.

Il était 10h56. J'avais 41 minutes de retard pour mon premier rendez-vous avec madame comment déjà ? Je lis l'inscription sur la porte. Madame Rotzinsqui. C'était madame Rotzinsqui. J'ouvre la porte. Un nom affreux pour une personne affreuse. De grosses lunettes rouges comme Nina, mais ça ne lui allait pas. Des bagues jaunes, sales et encombrantes sur les dents. Des cheveux qui ressemble à de la paille. Des vêtements venus du siècle dernier. Nan, sans rire, je ne suis pas pointilleuse sur le physique comme Ambre, Delfina ou Jasmine, mais il y a certaines limites à ne pas dépasser. (voir média) Elle avait une voix de crissement affreux et désagréable, comme quand un pique de fourchette émet un son aigu sur une assiette, ou quand une craie perce nos oreilles en crissant sur le tableau. Rajoutez une pluie de postillons et un cheveu sur la langue. Et bien imaginez ça à chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Oui, c'est horrible. 

La pièce est très froide. Des murs jaunes (on a arraché la vielle tapisserie pour qu'elle puisse s'installer, ça faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu de psychologue au Blake) , une table en acier, une chaise grise de chaque côté. Un petit calepin, un classeur et un crayon à papier sont les seuls objet posés sur la table.

Elle se présente, me pose quelques questions de routines pour monter mon dossier. Puis on attaque des questions un peu plus personnelles. Elle me demande si j'ai un petit-copain, je lui réponds que non. Elle me demande si j'ai des amis, je lui réponds que non. Elle me demande si j'ai de la famille, je lui réponds que non. ¨( NDA : voir plus bas explications)Elle me demande si je me sens bien dans ma vie, je lui réponds que non. Elle me demande si j'en parle à quelqu'un, de tout ce que je ressens, je lui réponds que non. Elle me demande si j'ai un loisir ou une passion, quelque chose que j'aime en particulier, je lui répond que non. Elle me demande si je veux partir, je lui réponds que non. Elle me demande pourquoi je suis là, si je ne fais pas d'efforts, je lui réponds que j'en ai besoin. Elle plisse les yeux, contente et commence à m'analyser, son travail commence pour elle. Elle me demande si on m'a dit que j'en ai besoin ou si je pense que j'en ai besoin, je lui réponds que je sais que j'en ai besoin, et que je veux en avoir besoin. Elle me demande pourquoi, je lui réponds que je suis en train de payer quelqu'un pour pouvoir avoir une conversation normale avec une personne, et que ça devrait suffire. Elle n'arrête pas de griffonner des choses sur son petit calepin. Elle finit par me demander si je voudrais revenir, je lui réponds que oui. Elle me dit que ce ne sera possible que pendant mes heures de cours, et qu'elle s'excuse de la durée de ce micro rendez-vous, mais c'est à cause de mon retard ( qui ne l'a pas dérangé, au fait). Elle s'éclipse de la salle après m'avoir autorisé à ne retourner en cours qu'après la pause du midi, car il est déjà 11h30.

Je souffle de soulagement. Ca s'est mieux passé que ce que je m'imaginais, si on oublie l'altercation avec Matteo.  Et en plus, elle va me faire rater des cours, c'est trop génial !¨Je répondais non à toutes ses questions car Matteo et moi venons de rompre, mes amies m'ignorent, ma famille m'envoie au psy, et on m'a viré de mon poste d'assistante de piste donc je n'avais rien à répondre.

Je prends mon sac, et sors dans la cour. Il n'y a personne. Je m'assois sur un banc, près de l'allée. Il y a toujours quelqu'un d'habitude. Cette fois, je suis seule. Le silence règne. Je repense à tout à l'heure. Il a le don de me faire faire ce que je ne dois pas faire. (NDA : j'ai perdu 80% d'entre vous 😂) Je n'aurais jamais dû piquer le copain d'Ambre l'année dernière. Je n'aurais pas dû faire revenir Luna cette année. En une courte rencontre, j'ai ris, j'ai pleuré, j'ai eu de l'espoir, j'ai été joyeuse, j'ai dépendu de  quelqu'un, on m'a appelé Luna, j'ai aimé Matteo, je lui ai fait du mal, je me suis détourné de mon objectif... en gros, j'ai complètement oublié ma liste. Je me rappelle que je l'ai toujours sur moi, la sort, et la relis. Effectivement, j'ai failli à presque toutes les règles.

règle n°1 => changer de prénom/ règle n°3 => ne jamais pleurer, ne jamais rire et ne jamais être joyeuse/ règle n°5 => être indépendante de n'importe qui/ règle n°6 => ne pas redevenir Luna ou quoique ce soit qui lui fait référence/ règle n°7 => oublier le passé/ règle n°8 => toujours suivre un objectif sans jamais s'en détacher/ règle n°9 => ne plus jamais tomber amoureuse/ règle n°10 => libérer le démon tant qu'il ne fait pas de mal à ce qu'aimait Luna.

 Je suis pathétique. Même suivre une simple liste, je n'y arrive pas. Je ne suis pas fichu de trouver un simple titre. Les larmes commencent à monter mais non, je veux être forte. Cet entrevue avec madame Rotzinsqui, bien qu'elle soit laide, m'a redonné un peu de courage. Je veux me battre pour être heureuse. Enfin, heureuse est un grand mot, disons épanouie. Ca va commencer par arrêter définitivement de me faire du mal pour les autres.

Je trouve un titre : Etre un démon épanoui 

Voilà une bonne chose de faîte. Il faut maintenant que je règle mes différents avec tout le monde. Je range ma feuille de papier dans la poche de ma veste d'uniforme, et lève la tête à leur recherche. Pourquoi n'y a-t-il personne ? Ah oui, c'est vrai, ils sont en cours. Mais Matteo à discuter avec moi pourtant !Je regarde instinctivement en direction d'un arbre, où j'ai souvent eu l'occasion de l'observer l'année dernière. Il est toujours fidèle au poste, assis contre le tronc de ce vielle arbre. Je prends mon sac et me dirige dans sa direction. Je ne veux pas qu'on redevienne amis, et encore moins petits- amis, juste qu'il n'y ait aucun problèmes, ni malentendus entre lui et moi. Je marche d'un pas décidé, en regardant le ciel pour paraître sûre de moi.

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Alors ? Les règlements de compte vont-ils se passer comme prévu ?

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On retrouve un peu de lutteo, un tout petit petit peu, et un peu de notre Luna. Vous verrez si on continue sur cette voie ou si on repart sur Luna-la-fille-la-plus-malchanceuse-au-monde-qu'on-prend-pour-une-folle-et-qui-est-dépressive ..

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prochain chapitre : demain, 18h comme d'habitude

je vous adore, merci pour les 100 vues en 3 jours mes chokikous !

mille bisous | FlochocoYTB |

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