8 mois plus tard

Martin

Aujourd'hui est une journée spéciale. Tant de choses se sont passées dans ma tête et dans ma vie. Il y a huit mois, mon cœur a été touché, je n'aurais jamais cru ressentir de telles sensations, de tels sentiments, tout a été chamboulé à cause d'une femme...

Cette beauté, ne m'a jamais renvoyé de message, pas un seul signe. J'ai donc décidé, pour me soigner, d'écrire, cela m'a aidé. J'ai couché sur papier mon aventure avec Ana. « Le temps d'un week-end » ce titre m'est venu tout naturellement. Ce livre est Notre histoire.

Au fil des mots, je me suis aperçu que les coups de foudre n'existaient pas que dans les contes de fées, ça peut faire mal. Mon cœur et mon âme ont souffert. Elle a réussi à s'immiscer dans la moindre parcelle de mon corps. Je n'avais jamais mis autant de moi dans un de mes romans. Je pense que cette épreuve va me permettre de me libérer de se manque qu'Ana m'a procuré. Ma romance est sortie il y a un mois et les premiers avis sur le net sont très encourageants. Les ventes ont décollé dès le départ, je n'en reviens toujours pas, mon éditeur est ravi.

Me voici devant la librairie, « les livres d'or », celle où tout a commencé. Je désirais faire ma première dédicace dans cet endroit, pour le clin d'œil, peut-être aussi pour espérer encore un peu. En entrant, j'aperçois déjà une file d'attente énorme. Je redresse les épaules, souffle un bon coup, affiche un grand sourire et me dirige à la table qui m'est réservée pour enfin retrouver mes lecteurs. Après plusieurs heures de discussions, de bises, de photos et de crampes au poignet je commence à ranger mes affaires. Il me reste quelques bonbons dans une assiette au coin de la table, je les avale en repensant à toutes les personnes que j'ai pu croiser aujourd'hui. La file n'a pas désemplit de la journée. Malgré ces bons moments d'échanges, ce soir, mon cœur reste encore lourd. Je sens une présence dans mon dos, sûrement le patron de la librairie pour me dire qu'il est temps de partir. Je m'active pour ramasser mes derniers papiers.

- Bonsoir, il est encore possible d'avoir une dédicace ?

Cette voix. Mon corps se raidit. Mon sang se fige, je la reconnaîtrais entre mille. Est-ce que j'ose replonger dans son regard envoûtant ? Je me retourne, lentement, elle est là, devant moi, me tendant son livre. Encore plus belle que dans mes souvenirs.

- S'il te plaît, me demande sa petite voix douce.

Je lui prends mon livre des mains, en faisant attention de ne pas toucher sa peau. J'ai trop peur d'être trahi par la réaction de mon corps. Ma dédicace est aussi personnelle que la première :

« Merci à toi pour ce lointain week-end, je ne regrette rien. Tu as été le coup de foudre de ma vie, je te souhaite d'être heureuse. Tu as été ma belle inspiration. Je pense à toi. Smack. »

Ces quelques mots sortent de mon cœur, c'est une façon de définitivement tourner la page. Pour lui rendre mon œuvre, je lui fais face. Ses yeux se soudent aux miens, ils sont magnifiques, hypnotisant. Pourtant, la lumière qui les illuminaient il y a quelques mois a disparu, son sourire n'est plus aussi vrai.

- Tiens Ana, merci d'être venue me voir... Je...tu...

Je suis perdu, sa proximité me chamboule. Ne voulant plus ressentir ce qu'elle m'a fait éprouver ce fameux week-end, je dois m'éloigner au plus vite. Je me lève pour quitter la table, quand, la chaleur de sa main se fait sentir sur la mienne. Un frisson traverse ma nuque, mon cœur bat vite, sa peau m'électrise. Une alchimie s'est créée dès le premier instant, dès la première caresse et nos corps s'en souviennent encore.

- Ne pars pas Martin, accorde moi un dîner pour me faire pardonner de toutes mes erreurs, de mes craintes et de mon retard... huit mois c'est long.

- Comment ça ?

- J'ai voulu te contacter tant de fois, sans avoir le courage de le faire. Je me suis reprise en mains, je voulais être prête et certaine de mes sentiments pour Toi. J'ai eu peur, ce que tu m'as fait vivre ce fameux week-end, m'a fait paniquer.

Une larme s'échappe, coule jusqu'à sa bouche. De mon pouce, je sèche sa lèvre qu'elle mordille à mon contact. Elle me regarde, se rapproche.

- Ton livre m'a fait comprendre que je n'avais pas rêvé et qu'en effet, ce que nous avons échangé était un réel coup de foudre. Je te demande pardon de n'arriver que maintenant et s'il est trop tard, je comprendrais.

Je la sers dans mes bras, il n'est pas trop tard. Je l'attendais.

- Viens avec moi, ma belle.

Nous sortons de la librairie, main dans la main. Nous marchons jusqu'à chez elle.

Nos lèvres se retrouvent, enfin, comme si elles ne s'étaient jamais quittées. L'attraction est toujours aussi magnétique et réelle.

Nous profitons l'un de l'autre. Nos cœurs se sont trouvés et unis pour l'éternité...

Fin

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Voilà encore une histoire qui se termine , n'hésitez pas a nous donner vos avis. 

A bientôt pour de nouvelles aventures.