Mon ailleurs (Un Ange)
J'ai cru reconnaître en son âme
Celle qu'on appelle double flamme,
Celle que m'ont envoyée les astres.
Il est devenu mon ailleurs,
Mon ange descendu sur la Terre,
Aux yeux tout droit venus de la mer.
Il est le ciel, il est l'éther
Qui constitue mon univers,
De son périastre à son apoastre,
La raison dans mes aberration,
L'Eros grec de mes déraisons,
De mes joies, de mes plus grandes peurs,
Car aujourd'hui, mon ange est parti,
Sans un seul bruit, une belle nuit,
Comme au sortir d'une chimère.
Restent les grains de poussière blanche
Tombés des ailes de mon ange
Sur les bords de mon Fleuve Pénée.
J'aurai voulu couper ses ailes,
Faire de lui un commun mortel,
Afin qu'il ne s'échappe jamais.
C'est pour cela qu'il ne m'a pas dit
Qu'il devrait un jour quitter ma vie.
On laisse partir ceux que l'on aime,
Mais si seulement je le pouvais !
Mon système tourne sans soleil
Dans une nuit que rien n'émerveille,
A part quelques collisions qui sèment
Des débris de mon monde terne.
Aujourd'hui, mon ami est parti.
Il a pris le large, comme on dit,
En emportant mon être avec lui.
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