44 - Sous la neige

Au même moment...

Point de vue Sada


Je me réveille péniblement à cause du soleil et de ses rayons qui passaient à travers les carreaux de ma fenêtre. Je n'entends même pas le chant des oiseaux mais plutôt les bruits de klaxons lointains et de circulation de la ville. Vraiment pas le cadre d'un réveil parfait...

Je regarde l'heure sur mon portable, il n'est que 7h du matin tandis qu'au Japon, c'est tout juste le soir. Ils en ont de la chance, je veux dormir encore un peu... Surtout un jour de semaine où je dois aller bosser avec ma "formidable" équipe.

Mais bon, quand faut y aller...

Je me lève et entame ma morning routine basique. Douche, déjeuner, arrosage des plantes sur le balcon et nourriture pour oiseaux sur le présentoir. C'est largement suffisant pour se réveiller, je me vois pas ouvrir en grand les fenêtres et commencer à chanter "bonjour la vie" comme dans les dessins animés. J'ai eu le temps de me soigner contre la dépression durant cinq ans et j'ai pris plus d'assurance, mais ce n'est pas pour autant que je souris à la vie non plus. Rien que le fait de respirer me demande une énergie monstrueuse...

On ne peut plus parler de dépression, je ne suis juste satisfaite de rien et ça n'a pas changé.

Honnêtement je ne sais pas pourquoi je suis comme ça. Au boulot, je me force à sourire pour rester polie envers les clients qui me recommandent, mais au fond de moi je suis vide. Pourtant ce n'est pas comme si j'avais eu une enfance horrible avec des parents violents ou toxicos, du harcèlement j'en ai vécu mais jamais jusqu'à l'extrême, et ce n'est pas non plus comme si j'étais en manque d'argent. Je mène plutôt une bonne vie, alors qu'est-ce qui cloche chez moi ? Pourquoi je suis toujours pas heureuse pour me contenter de ce que j'ai ? C'est encore un caprice ? J'en ai marre d'exiger toujours plus pour me sentir vivante.


Une heure plus tard, je me rends sur mon lieu de travail. Je bosse dans un centre commercial de luxe et je suis conseillère dans un salon d'organisation de mariage, mais la boutique ne se limite pas qu'à cet événement. Moi je m'occupe de conseiller la clientèle sur le choix des cadeaux à offrir pour les anniversaires, le mariage, et mon agenda est surchargé au moment de la St Valentin et de Noël. Même si je ne suis pas heureuse, ça ne m'empêche pas de vouloir faire sourire ceux qui me recommandent...

Seulement...

<< Hey Sada ! salut Clara, la styliste. Toujours avec une tête d'enterrement. >>

- Ouais ouais, j'ai du boulot.

Heureusement que j'ai un poste individuel et à chacun son secteur, en réalité je ne m'entends pas plus que ça avec mes collègues. On se côtoie seulement à titre professionnel et c'est tout, on est bien loin de l'esprit d'équipe de Kirishima. C'est aussi de plein gré que je m'éloigne des gens, certains disent avoir du mal à se défaire de la dépendance affective ou à faire confiance trop vite, moi je n'ai AUCUNE attache pour personne et me méfie de tout le monde. Pour gagner ma confiance, il faut y aller et les larmes de crocodile ne marchent pas sur moi.

Je m'installe dans mon secteur et m'occupe des vitrines. Je vends principalement des sacs et des vêtements chics et uniques où peu de magasins basiques en vendent, pour des cadeaux plus originaux, je le fais sur commande. En fait, mon travail ne consiste pas seulement à choisir un cadeau à la place du client, un empaquetage original attire l'oeil, bien plus que le contenu.

C'est un peu comme un fleuriste et sa création de bouquet.

Quand je suis rentrée en France il y a cinq ans, j'étais loin de m'imaginer travailler au milieu du luxe et de la haute société, pourtant ce n'est pas le monde que j'aime mais ça paye plutôt bien. Au moins je peux faire des folies les week ends et offrir des cadeaux à ma famille. Bien sûr, on m'a demandé si j'allais retourner au Japon avec mon très bon compte en banque...

La réponse est non.

Le Japon est mon pays de coeur et sa culture dépasse toutes les autres pour moi, mais la France est ma terre natale et depuis l'enfance, je suis tombée amoureuse de sa grande histoire et elle reste ma fierté. Et puis le Japon ravive des souvenirs douloureux...

Ca fait cinq ans maintenant... Après mon départ, j'ai continué de parler à Nour, Chan et tout le monde via WeChat, mais dès que j'ai commencé à travailler je ne trouvais plus beaucoup de temps pour discuter et peu à peu je me suis éloignée. Je n'ai pas non plus eu le courage de recontacter Katsuki depuis, mais je pense que c'est mieux que chacun reste chez soi... Il me manque, mais avec le temps qui a passé, ça ne m'étonnerait pas qu'il m'ait oublié. Enfin Katsuki n'oublie jamais, mais il n'est pas du genre à rester focalisé sur le passé.

Je fais partie de son passé...

Malgré tout il restera toujours celui que j'ai aimé, plus que tout au monde. C'est grâce à lui si j'en suis là aujourd'hui, grâce à son aide et à ses conseils. Pour rien au monde je ne voudrais l'oublier... C'est moi qui n'ai pas été à la hauteur et ça, je ne pourrai jamais me le pardonner. Katsuki n'a pas besoin de quelqu'un qui le fait ralentir dans sa vie. Lui, il marche toujours à cent à l'heure, tandis que moi j'aime prendre mon temps, alors ça ne pouvais pas coller entre nous. On était pas faits pour durer ensemble...












À la pause déjeuner, c'est toujours le même refrain.

<< Sada, t'as entendu ?? Sylvie va partir au Japon en décembre ! se réjouit Clara. >>

- Hmhm.

Je me demande encore pourquoi je me fatigue à bouffer avec elles...

<< Tu ne connaitrais pas des coins sympas à visiter ? demande Sylvie en se brossant les cheveux. Et surtout je veux savoir, y'a des beaux mecs là bas ? >>

<< Ah ! J'ai cru comprendre que tu étais sortie avec un japonais aussi, balance Tissa. >>

- ... Et ?

<< Tu n'en parles jamais. >>

- On bosse ici.

<< Roh mais là on mange, tu peux bien nous en parler non ? insiste Clara. >>

- J'ai pas envie et je vois pas en quoi ça vous regarde.

Mon ton froid ne les surprend plus depuis le temps, mais ça les calme. Je me lève en débarrassant mon plateau et me dirige vers mon secteur.

<< Oh ça va, c'est toujours pareil avec toi ! Ca t'arrive de sourire ou de dire bonjour le matin ?? agresse Catherine. >>

Je m'arrête à la porte de la salle de pause sans répliquer. Eh bien vas y connasse, vide ton sac j'ai l'habitude d'encaisser.

<< C'est à croire que t'as tes règles H24, que je sache on essaie juste d'être sympa avec toi-- >>

- "Sympa" ?

J'échappe un rire avant de me retourner.

- Se mêler de la vie privée d'autrui et faire les commères, c'est être "sympa" pour vous ? Vous pensez que je suis froide par plaisir ? La vérité c'est que je prends aucun plaisir à bosser pour des bourges qui prennent de haut un pauvre mendiant dans la rue, je prends aucun plaisir à bosser avec des bécasses mal baisées qui trouvent rien de mieux que de baver sur tout le monde pour occuper leur vie si peu intéressantes, et je prends AUCUN PUTAIN DE PLAISIR à sourire et dire "bonjour" à des gens que je ne supporte pas ! Vous vous prenez pour des saintes, mais vous êtes pires que mes ennemies du Japon. Limite j'ai de la pitié pour elles quand je vous regarde.

Clara se lève pour me confronter.

<< Tu te prends pour qui toi ?! Ca y est, parce "Madame De" a vécu au Japon tu te la pètes ! Tu dis que tu détestes les riches qui prennent de haut le bas peuple mais tu fais pareil ! >>

- Je ne fais que renvoyer la médaille et tu refuses d'admettre la vérité. En gros tu ne supportes pas quelqu'un d'autre te prenne de haut mais tu te trouves légitime de le faire. C'est bien une mentalité d'enfant gâté.

Elle me gifle, mais je souris. Evidemment, personne ne bouge comme c'est étonnant...

- Tiens ? Ca prouve que j'ai raison.

<< Tu joues la provoc' mais je me demande si tu feras toujours autant la fière quand tu devras démissionner, parce que tu sais pas de quoi on est capable de-- >>

Clara recule de frayeur en me voyant levant le poing et l'encastrer dans un carreaux qui éclate. Les bouts de verres s'étalent au sol avec quelques gouttes de sang, mais je ne ressens pratiquement aucune douleur. Depuis ces cinq ans, je n'ai pas arrêté de faire du sport pour m'endurcir aussi bien physiquement et mentalement. Mon mental est assez fort pour ne prêter aucune attention à la douleur bien qu'intense au bout de mon bras.

Je lève hautainement ma tête en prenant Clara de haut, il y avait bien longtemps que je n'avais pas ressenti cette adrénaline...

- C'est toi qui ne sais de quoi je suis capable.

<< C-Comment tu... >>

- Un entrainement intensif avec les très bons conseils d'un coach expérimenté, et voilà le résultat. Mais ça encore, tout le monde peut y arriver. Ce qui est le plus difficile...

Je m'approche d'un pas, ce qui la fait reculer en tremblant des jambes jusqu'à heurter le coin de la grande table.

- C'est d'arriver à canaliser une personne TROP calme lorsqu'elle libère sa vraie nature.

Plus personne ne bouge, comme si toutes ces filles à belles bouches étaient pétrifiées telles des statues humaines. L'absence de mon sourire noir les effraie encore plus je suppose. Je ne suis peut être pas douée pour le relationnel, mais je sais faire savoir les limites à ne pas franchir avec moi.

- Clara.

Cette dernière s'assoit par terre à limite se cacher sous la table.

- Méfie toi de moi, ça vaut mieux.


























Au final tout était parfaitement calme pendant les six mois qui suivent ce petit accrochage. Les filles ne m'invitent plus à déjeuner car elles ont trop peur de moi maintenant, mais je m'en fous au moins j'ai la paix.

J'ai passé tout l'été à travailler et peut être chercher autre part, un job plus près de chez moi. Ca paye bien, mais j'en ai marre de tout ce bling bling et ces gens qui jurent que par le superficiel. Je déteste les bourges en gros. Ils croient tous que la vie est si simple sous prétexte QU'ILS vivent dans un milieu où tout est à leur portée. Moi, je viens d'un petit village du Sud de la France et d'une famille qui a toujours eu des galères pour combler la fin du mois. Je me suis toujours dis que si je pouvais gagner autant d'argent, je l'utiliserai pour offrir ses soins à mes parents qui vieillissent et n'arrivent pratiquement plus à se lever le matin, et le reste sera pour les rembourser pour toutes ces années à m'avoir élevé.

Ma naissance, mon éducation et tout le reste, je veux le rembourser en une seule fois.

J'ai connu des Noël sans cadeaux, des périodes où j'ai cru plus d'une fois qu'on allait perdre la maison, que mes parents allaient divorcer, que tout ce que j'avais connu allait partir en fumée, que j'allais connaitre la guerre... J'ai eu plus de fois l'occasion d'avoir peur que d'être heureuse et cent fois plus de raisons de me suicider en me disant que je comptais trop cher à ma famille. Je voulais mourir pour les libérer d'un fardeau et j'ai toujours haï l'argent dans sa globalité pour avoir si souvent entrainé la perte des biens que mes parents ont trimé pour les obtenir.

Je hais l'argent et tout ce système qui va avec...

Être obligé de payer pour manger, payer pour avoir un toit, payer pour exister, payer pour te déplacer, payer pour coucher, payer pour te défendre, payer pour tout changer...

Payer pour vivre.

Peu importe tes choix ou ton train de vie, tu es dépendant d'un simple billet qui influence ta vie et ta réussite... La pire invention de l'humanité, ce qui a fait naître toujours plus de division entre individus d'une même espèce : le rang social et la corruption.




Du moins c'est mon point de vue et tant que je garderai ça en tête, je ne serai jamais influençable pour quelques lias de billets. Je regrette seulement d'être obligée de vivre avec. Si je devais choisir entre une pomme et l'argent, je choisirai ce qui n'a pas de prix contre ce qui n'a pas de valeur.

La pomme me nourrit et sa graine fait pousser un arbre qui m'en donnera encore. C'est indispensable à notre survie.

L'argent n'a pas de valeur, en cas d'apocalypse ce serait la dernière chose à laquelle je penserai pour survivre.

Je devrais écrire un livre sur ce sujet tiens...






Noël approche et les décorations sont déjà installées. Je n'ai pas vraiment prévu de le fêter mais bon, on va dire que ça donne un peu de joie dans l'appartement... Je préfère mieux l'ambiance d'Halloween, au moins je suis dans mon élément un peu loufoque et sombre. Noël c'est... trop spécial pour moi. Enfin je trouve cette fête surcotée sous prétexte que c'est la dernière de l'année. "Ouais mais c'est le moment où les familles se réunissent", ouais tu parles... Des gens que tu vois plus le reste de l'année et reviennent la bouche en coeur à Noël pour juste profiter du buffet de Maman. Mais bon, c'est une jolie fête ok, si tu le dis.

<< Sada, une commande pour toi ! prévient Sylvie à l'accueil. >>

- J'arrive !

Je venais de finir la déco de mon secteur dans le thème de Noël et regarde maintenant la commande qui vient d'arriver sur mon comptoir. Mon client veut faire une surprise à sa femme avec cette carte livrée avec le cadeau. Ce n'est pas très pro de fouiller mais j'ai besoin de savoir sous quel motif je dois embellir le paquet cadeau, alors j'ouvre la carte et lis le mot écrit à la plume. Une très belle calligraphie ceci dit !

"Veux tu m'épouser ? "

Je souris en insérant la carte dans le paquet de sorte à ce que ce soit la première chose sur laquelle sa femme devra tomber. Je trouve ça mignon de faire l'effort d'une mise en scène pour une telle demande... Je pose le paquet déjà emballé sur l'étagère en attendant l'arrivée du client et en profite pour ranger quelques post it. Je regarde l'heure en soupirant, il est seulement 19h... J'ai envie de rentrer chez moi, me caler devant la télé dans mon plaid douillet et manger des gâteaux.

<< Tu as lu la carte ? >>










































. . .

Je rêve...?

Cette voix...
















<< Ca faisait longtemps. >>

Mon corps reste figé devant l'étagère alors que mon coeur frappe fort dans ma poitrine, je ne peux pas y croire, c'est pas possible... Je rêve, je suis encore couchée chez moi !

<< Je te parle Sada. >>

Ma tête se tourne lentement vers... vers...

- ... Kats...

Ma voix tremble et les mots refusent de sortir. Katsuki est bien là... accoudé au comptoir... en me fixant de ses yeux que je n'ai jamais oublié... Comment...? Depuis quand...??

<< J'ai fais des kilomètres pour avoir une réponse. >>

- Huh ?

<< J'ai pris ma décision Sada, quelle est la tienne ? >>

Il me regarde si sérieusement et a le culot de me prendre de court, il a traversé le monde... pour ça ?? Je relis la carte en vitesse et mon coeur ne cesse de faire des rebonds. Il m'a trompé dans son écriture et s'est appliqué pour m'empêcher de reconnaitre la sienne. À la plume traditionnel en plus, mais Katsuki tu as combien de tours en stock ?!

. . .

J'ai envie de pleurer...

Il a gaspillé un billet d'avion pour moi, quel idiot... Tu n'avais pas à te déplacer pour moi, espèce d'imbécile !

<< Oye--Sada ! >>

Sans lui donner de réponse, je n'ai rien trouvé de mieux que de m'enfuir par la porte de l'entrepôt, sans récupérer mon manteau. Je sais bien que Katsuki ne me lâchera pas, mais l'avantage c'est que je connais la ville et pas lui.

Je cours en évitant le verglas alors que Katsuki me poursuit toujours en me criant dessus. Je suis heureuse qu'il n'ait pas perdu ses légendaires cordes vocales puissantes et son caractère bien explosif... La course se termine dans les escaliers d'un grand jardin datant de l'époque romaine, je m'arrête au sommet des marches pour reprendre mon souffle, avant d'emboiter le pas pour repartir.

<< Attends je te dis ! peste Katsuki en attrapant mon poignet, essoufflé. >>

Je le regarde reprendre son souffle puis sursaute en le voyant retirer son manteau et son écharpe.

<< T'es complètement tarée de sortir comme ça--! >>

- Non garde les, il fait froid ! J'ai l'habitude ne t'en fais pas !

Il soupire bruyamment avant de me tirer par le bras et m'envelopper dans son manteau en me gardant contre lui. Ses bras se resserrent autour de moi pour me réchauffer et me bloquer tout échappatoire, je n'ose plus bouger du tout.

Katsuki a toujours la même odeur... Le même parfum, la même chaleur... Je peux sentir les battement puissants de son coeur et entendre son souffle siffler contre mon oreille, c'est une sensation agréable...

- Katsuki...

<< C'est toi qui as voulu partir, moi je voulais que tu restes... grogne-t-il tout bas. >>

. . .

Il resserre son étreinte.

<< J'ai passé six mois à te chercher et maintenant que je te retrouve enfin, tu t'enfuis encore... Arrête bon sang... >>

- ... Tu n'as pas d'avenir avec moi...

<< Je m'en fous de l'avenir c'est toi que je veux ! >>


Katsuki... Arrête...

<< Je partirai pas sans toi, tu peux toujours essayer de t'enfuir je te retrouverai autant de fois qu'il le faudra et ce jusqu'à ce que tu en auras marre de fuir. >>

Tais toi... Je t'en prie, tais toi...!

<< Ca prendra le temps qu'il faudra, rien n'était de ta faute. Ce qui est arrivé, ça devait arriver un jour ou l'autre. C'était juste pas le moment. Ne prends pas tout pour toi idiote... >>

Mes yeux me brûlent à cause du froid et de mes larmes que je sens grimper, tandis que mes mains agrippent son pull dans lequel je me languis déjà de le lui voler juste pour avoir son odeur. Katsuki refugie sa tête dans mon cou, la fraicheur du bout de son nez me fait frissonner.

<< J't'aime Sada, se crispe-t-il en me serrant un peu plus. >>

Mes larmes éclatant malgré moi et j'ai l'impression que mon coeur vient de se déchirer...

- Je t'aime Katsuki ! Je suis désolée...! Tellement désolée ! Oui je veux être ta femme, si tu savais comme j'en rêve ! Je pensais que ça ne resterait qu'un rêve...!

Je m'accroche à son cou en me laissant aller. Les gens nous dévisagent, mais ça fait cinq ans que je me fiche du regard des autres. Katsuki caresse ma tête pour enlever le peu de neige qui commençait à humidifier mes cheveux, avant de plaquer ses lèvres sur les miennes en attrapant mon visage. C'est la même douceur... Je pourrais rester comme ça toute la nuit, en plus le cadre sous la neige et les illuminations de Noël, on peut pas faire plus cliché.

Mais avec Katsuki, c'est d'autant plus savoureux...

À suivre...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top