30 - Poing sanglant

Le média il régale >w>

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Point de vue Katsuki


<< Midoriya Izuku, consens-tu à prendre pour épouse Uraraka Ochako ici présente à tes côtés, de l'aimer et l'honorer pour la vie ? >>

<< J-Je le veux ! >>

Cette tronche de brocoli est aussi tendue qu'une string... Pourquoi il a choisi le binoclard comme maitre de cérémonie ? Quoique c'est pas moi qui le ferais à sa place, déjà que je me tape le rôle de témoin... Si j'avais su je serais pas venu ! Je suis au premier rang et avec Shiro', on est les seuls à rester debout comme des cons pendant toute la cérémonie !

D'ailleurs j'ai pas pu m'empêcher de la regarder, j'avais jamais prêté attention à son charme.


. . .

Et elle m'a toujours pas donné de réponse !



Tch ! Moi j'assume ouvertement, même devant tout le monde si j'ai envie, maintenant j'en peux plus de nier les faits. C'est juste elle qui sait pas où elle crèche. Elle ne m'a plus adressé ni la parole, ni un seul regard depuis le début du mariage et pourtant je vois bien qu'elle n'est pas concentrée sur son rôle de dame d'honneur. Elle a le regard vague, pas un sourire et manque de laisser tomber son bouquet.

J'ai dû la brusquer ce matin...

Pendant le discours chiant d'Iida je me rapproche légèrement pour cogner mon coude à son bras de sorte à la réveiller, ce qui la fait sursauter.

<< O-Oui ?? >>

- Shh !

À une seconde près et c'était elle qui répondait à la place d'Ochako !

<< Je vous déclare unis par les liens du mariage ! >>

Shiro' recule brusquement pour s'enfuir et sprint vers un endroit isolé

<< Vous pouvez embrasser la mariée. >>

Total c'est Ochako qui se jette sur Izuku comme une affamée tandis que tout le monde applaudit et siffle, sauf moi qui déserte le jardin pour rattraper Shiro'. Elle est devenue pâle d'un coup, mais qu'est-ce qui la rend comme ça sérieux ?! Evidemment que tout le monde a remarqué son départ mais le mariage d'Izuku est plus important à clôturer, bien sûr...

- Shiro' !

Même en sandales elle court vite, je l'ai déjà perdu de vue !

Je retourne aux arches de glycines, on sait jamais, et je la vois faire les cents pas un peu plus loin en se tenant la tête, avant de s'accroupir en plein milieu du chemin comme si elle sentait que le ciel lui tombait sur la tête. Qu'est-ce qui lui prend ?? Elle fait encore une crise ?

<< Pourquoi... Pourquoi maintenant...?! >>

- Shiro' ?

Elle sursaute en relevant la tête et rien qu'à voir son expression que je commence à connaitre, ça confirme mes soupçons. Elle fait bien une nouvelle crise, mais pourtant je l'ai déjà vu un paquet de fois devenir hystérique, cette fois elle me tourne le dos pour se cacher.

<< Ne me regarde pas, va t'en ! >>

- Pourquoi tu pleures ?

<< Va t'en je te dis ! >>

- Shiro'.

Elle se débat comme une furie au moment où je touche à peine son épaule.

<< LAISSE MOI ! >>

Je grimace en sentant son poing cogner sur ma cicatrice, ce qui la calme direct. Sérieux Shiro', pourquoi t'es comme ça cette fois...?

<< Je... Pardon... Je voulais pas... >>

Elle tremble encore plus. En temps normal je devrais l'engueuler comme je fais d'habitude, mais là j'ai juste envie de la prendre dans mes bras et la laisser se calmer. À ce stade j'ai même plus envie de réclamer des explications ni de m'énerver contre elle pour x raisons.

Juste... l'avoir dans mes bras même pour cinq minutes...

<< Bakugou... >>

- C'est à cause de moi, hein...?

<< Non... C'est moi... Je pensais avoir réussi mais... >>

- Hé, donne toi du temps. Ca peut pas partir du jour au lendemain.

Je lui caresse la tête alors qu'elle se blottit.

<< J'ai tout fait pour être forte mais ça revient à chaque fois... Je suis fatiguée Bakugou...! >>

- Je sais...

<< Je suis fatiguée de ne jamais savoir comment gérer mes émotions... Ca me pourrit la vie... >>

- Je sais...

<< Je veux juste que ça s'arrête ! >>

J'ai jamais été aussi déchiré de l'entendre pleurer comme ça. Elle est en pleine détresse psychologique, tout ça à cause de quelques fils de chiens qui savent pas gérer leur vie eux mêmes, au point de détruire plus fragile qu'eux. Cette fille était là pour les autres, mais personne ne voyait son besoin d'être aidée. Shiro' n'est pas quelqu'un qui ira quémander de l'aide en pleurant à la porte de tout le monde, elle préfère se battre seule et s'enfoncer encore plus que faire perdre le temps aux autres avec ses problèmes.

Résultat, tu as fini par croire que personne ne pouvait te comprendre... Elle s'est détruite toute seule et tout le monde a fermé les yeux comme si ça n'avait aucune putain d'importance ! Qui reste encore humain à ce stade ?!! Ils sont tous égoïstes, tous bon à crever dans un trou !!

Et je lui en voudrais pas quand elle sera égoïste, c'est même le moment de le faire !

<< Bakugou, tu me serres trop fort... >>

Je desserre l'étreinte, je contrôlais pas ma force... Et depuis tout à l'heure j'ai envie de faire une dinguerie, mais je vais m'abstenir. J'ai pas envie de profiter de sa fragilité.

- Ca va mieux ?

<< Un peu... Merci... >>

Elle essuie ses larmes mais étale aussi son maquillage aux coins de ses yeux.

<< J'ai dû rater le lancé de bouquet maintenant... >>

- Quoi, tu voulais le gagner ?

<< Hum, pas vraiment non... Et j'ai les yeux qui piquent. >>

- Normal, tu verrais ta tête. Viens.

J'attrape sa main et la ramène au manoir en évitant les autres, avant de la laisser devant la salle de bain pour se débarbouiller et le week end se déroule le plus normalement possible. La seule nouveauté, c'est que le gagnant du bouquet de la mariée c'est Todoroki. Il l'a un peu reçu en pleine tronche m'enfin bon, maintenant c'est son problème.














Kirishima m'a invité à boire un verre un soir de la semaine d'après. Depuis, les jours s'écoulent plutôt normalement et j'ai pas abordé le sujet principal avec Shiro'. Je pense qu'elle a besoin de temps pour se remettre en ordre et c'est peut être la priorité, je suis d'accord. Mais bon, elle me parait plus "tactile" qu'avant, enfin elle semble moins distante avec moi et je profite bien de frimer devant Nour et sa jalousie.

Echec et Mat l'Albinos !


<< Je te trouve bien souriant ces derniers temps. >>

- Hein ?

Kirishima s'amuse avec son verre en face de moi avec un air niais.

<< T'as officialisé avec Shirosaki ? >>

Je souffle en tournant la tête.

- Hmm... Pas encore.

<< Elle va bien au moins ? >>

- Meh. Elle a encore besoin de temps...

<< Ca s'est toujours pas arrangé...? >>

- Tu penses vraiment que la dépression ça disparait comme une grippe ou quoi ? C'est même PIRE que ça.

<< Nan mais je veux dire, elle a fait une rechute pendant le séjour ? >>

- Deux ou trois mais c'était que des crises passagères. Mais c'est normal, elle ne sait pas sur quoi s'appuyer pour gérer son anxiété.

<< T'es vraiment calé sur le sujet, ça m'impressionne toujours autant... >>

Il boit sans pression, je sais pas si je dois prendre ça comme un compliment ou si j'ai plutôt envie de le noyer dans son verre... La base d'aider une personne en détresse émotionnelle c'est de se renseigner un minimum, c'est logique !

<< Mais du coup, vous en avez reparlé de ce baiser ? >>

- Non.

<< C'était comment ? >>

- Je peux savoir pourquoi tu souris toi ?

<< Parce que je suis fier de mon Bro et j'espère qu'elle te répondra bientôt. >>

- Tch !

Je regarde ailleurs.

- ... C'était pas mal.

<< Bro. >>

- Bon ok, c'était carrément les feux d'artifice, t'es content ?!

<< Genre les papillons dans le ventre, les étincelles plein la bouche et le soldat au garde à vous ? >>

- T'es chelou toi... Heu plus poétique que ça mais ouais.

<< T'es un homme, un vrai ! >>

- Oh la ferme, j'irai pas non plus lui bondir dessus pour soulager mes hormones !!

<< Mais tu vois toutes ces sensations Bro ?? Tu sais déjà au fond de toi que c'est la bonne ! >>

- La bonne hein... Faut voir.

<< On en reparlera à votre mariage. >>

- Pardon ?!

<< Oh mais t'excuse pas c'est tout vu ! Allez, à la femme de ta vie ! >>

Il cogne son verre contre le mien et boit cul sec. Je suis pas très chaud pour parler "mariage" maintenant, on est même pas ensemble !



On sort un peu plus tard et vagabonde en ville. Kirishima a bu mais me dit qu'il est encore un peu conscient. Il a bu deux fois plus pour moi en sachant que c'est moi qui conduis ce soir, et ne marche pas très droit après quelques minutes de marche.

- Hé tu gerbes pas sur moi hein !

<< Mais non t'inquiète, je gère ! >>

Mouais t'es juste UN PEU pompette mais c'est pas grave...

<< Un shot pour mon fils et un whisky pour mon Bro, je suis tellement content ! >>

- T'as juste l'alcool joyeux.

Il arrête pas de rire, franchement c'est insupportable on entend que lui dans la rue !

<< Alors, t'es pas content de savoir que tu vas bientôt être parrain ?? >>

- M'en fous.

<< Roh allez, dis la vérité. >>

- Je te dis que je m'en tape !

Et alors que j'étais plutôt détendu ce soir, voilà que j'assiste une scène que j'aurais pas dû voir au risque de finir à l'hosto avec des points de sutures. Je regarde à la droite de Kirishima au tournant d'une rue et mon sang bouillonne en voyant Shiro' se prendre une baffe monumentale de la part d'un mec que j'arrive à reconnaitre. Il fait partie de son cursus, le truc c'est que je me rappelle pas que Shiro' était proche de lui. 

<< C'est pas Haruki de la section de gestion ? >>

- Plus pour longtemps.

De quel droit ce batard se permet en plus de la tirer vers le parking souterrain-- Je vais le tuer. C'est inévitable, je vais le buter. Je sais pas pourquoi il est avec elle et je crois que j'ai pas envie de savoir pour l'instant, j'ai juste envie de lui faire une chirurgie esthétique sans anesthésie.

<< Bro où tu vas ??? >>

- Ca se voit pas ?!!

Kirishima tente de me retenir mais va arrêter un Bakugou à l'apogée de sa colère ! Dans la famille, on est des sanguins purs et durs !!! Je suis cet enfoiré jusqu'à sa voiture, où il oblige Shiro' à monter avant de démarrer.

<< Arrête Haruki !! >>

<< Personne ne me dit non ! >>

Pour éviter un séjour en taule pour coups et blessures, c'est la voiture qui va morfler pour lui. Je grimpe sur le capot alors qu'il sortait de sa place de parking avant de freiner en me voyant.

<< Hé t'es malade ?!! J'ai failli t'écraser--! >>

- T'as trois secondes pour sortir de ta caisse.

<< Quoi ?? >>

- Un.

Kirishima ouvre la portière passager et fait sortir Shiro' avant de l'éloigner. L'autre batard reste tétanisé et accroché à son volant.

<< D-Dégage de là ou je te roule dessus ! >>

Teste toujours connard.

- Deux.

<< Bakugou non !! >>

Kirishima retient Shiro'.

- Trois.

J'explose le pare brise d'un coup talon et défonce le verre restant d'un coup de poing pour le choper par le col, avant de lui fracasser la tronche sur le capot plusieurs fois. Ouais je sais ce que j'ai dis, pas de coups et blessures mais ce coup ci ce sera pas moi qui donnerai les coups...

Mais sa propre bagnole.

Je descend en trainant Haruki et lui fait bouffer son rétro sans le laisser reprendre ses esprit avant de le jeter au sol. Le problème c'est que si je continue je risque vraiment de le tuer. Bien que j'en ai très envie sur le moment !

- Bah quoi ? Vas y, cogne moi ! Porte tes couilles la tapette !

Il rampe au sol comme un ver, je viens de lui péter le bras sous mon talon.

- Tu les as pour lever la main sur elle mais avec moi tu marches avec un balai dans le cul ou c'est comment ?!! Lève toi et cogne moi connard !!!

<< Tu sais pas qui je suis ??? >>

- Pourquoi, ta mère te l'a jamais dis ?!

<< Bakugou ça suffit ! >>

Je tourne les yeux vers Shiro' qui me retient par le bras et nous sépare. Sa joue est entaillée, c'était pas une simple baffe dans la gueule qu'il lui a donné...

<< Ta main... >>

Elle souffle sur mes plaies. En cognant le pare brise je me suis aussi explosé la main qui a gardé des bouts de verre. Mais l'adrénaline et la rage ont anesthésié la douleur. Haruki chiale de terreur en trainant son bras déboité par terre, j'espère que ça le castrera bien.

- Et toi tu disparais.

<< Attends. Serre les dents mon gars. >>

Kirishima s'approche de l'autre et lui remet le bras en place. C'est normal que son cri de douleur sonne comme une mélodie pour moi ? Je suis tellement en transe que je pourrais me délecter de le défoncer pendant des heures juste pour l'entendre couiner. Je me suis jamais vu comme ça...



À suivre...

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Il me fallait caler ce passage à tout prix, je l'avais en stock dans ma tête depuis trop longtemps.

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