Chapitre 41

TW : chapitre exclusivement chaud bouillant

La respiration de Matthew était lourde et profonde alors que son regard ne parvenait pas à quitter celui de Léo. Il sentait le pouce de ce dernier continuer à passer sur sa lèvre inférieure, effaçant les dernières traces du tiramisu au chocolat qu'il avait mangé, avant qu'une main n'attrape son menton pour l'attirer à lui.

Les lèvres de Léo prirent possession des siennes et son esprit s'embruma instantanément. Il se laissa emporter et se retrouva très rapidement à califourchon sur les jambes de son petit ami. Il sentait déjà l'excitation monter en lui et, ce qui le rassura, fut que le Français semblait être dans le même état que lui.

Ils s'embrassèrent un long moment, ne se séparant que très rarement pour reprendre leur souffle, et quand ils le faisaient, leurs visages restaient près l'un de l'autre, nez contre nez, joue contre joue, avant qu'un des deux ne craque et reprenne les lèvres de l'autre pour un nouveau baiser.

Au bout d'un moment, Matthew se sentit basculer en arrière et allonger sur le lit. Il ne savait pas s'il sortait avec David Copperfield ou si Casper les observait, mais tout avait disparu du lit, les emballages, les sacs, la fin de leurs merveilleux desserts. Enfin, ça, pas vraiment, parce que le regard que Léo lui jetait semblait clairement lui indiquer qu'il était le prochain plat au menu.

Matthew passa ses bras dernière la nuque de Léo et l'approcha de lui, l'obligeant à s'allonger de tout son poids sur lui. Il aimait tellement ça, le sentir sur lui, au plus près de lui. Et désormais, il en était sûr, il voulait plus.

— Léo, murmura-t-il simplement contre la bouche du jeune homme.

Celui-ci sembla comprendre la demande de Matthew. Il le redressa, l'embrassa à nouveau et en profita pour commencer à le déshabiller. Les mains du plus jeunes n'étaient pas en reste. Elles s'affairèrent elles aussi à retirer les vêtements de Léo. A cet instant précis, il n'y avait pas de gêne, pas de doutes ou de réticences. Il en avait envie et à priori, Léo en avait tout autant envie que lui.

Lorsqu'il ne leur resta plus que leur sous-vêtement, Léo s'assura que Matthew était sûr de ce qu'il voulait. Il lui chuchota, son regard droit dans le sien, qu'il avait le droit de refuser, qu'il pouvait l'arrêter à n'importe quel moment même lorsqu'il penserait que c'était trop tard. Ces mots ne firent qu'affirmer l'envie de Matt.

Il était prêt.

Et chanceux d'avoir Léo avec lui.

Alors, pour lui montrer qu'il voulait continuer, il retira son dernier vêtement, fit de même avec Léo et s'installa à nouveau sur ses jambes.

Leurs torses l'un contre l'autre,

leurs bassins se frottant,

leurs lèvres incapables de se séparer plus de cinq secondes.

La moiteur de leurs peaux donnait à leurs baisers un goût salé de passion. Les doigts de Matthew se plantèrent dans les épaules de Léo tandis que les mains de ce dernier descendaient doucement jusqu'aux fesses du plus jeune.

Un réflexe lié à l'inconnu poussa Matthew à se crisper dans les bras de Léo qui remonta une des ses mains vers son visage jusqu'à ses cheveux qu'il caressa doucement. Il la glissa ensuite le long d'un de ses bras et remonta jusqu'à son poignet qu'il attrapa avant de l'embrasser.

— On a le temps. Aujourd'hui, demain, ou jamais. On a le temps.

Matthew se détendit à ses mots. Il n'avait pas à avoir peur. Il était avec Léo qui, derrière son air froid et son sarcasme habituel, prenait plus soin de lui qu'il ne l'avait jamais fait lui-même. S'il y avait bien une personne en qui il pouvait avoir confiance, c'était lui, et son corps le comprit aussi parce qu'il recommença à se détendre.

Il avait fait quelques recherches depuis son appel avec ses parents. Il savait qu'il aurait mal, mais il savait aussi que ce genre d'expérience valait le coup, surtout avec une personne en qui on avait confiance. Il n'aurait sûrement pas pu choisir meilleure personne pour cela.

Alors il lui intima de reprendre. Il aurait pensé que ce genre d'arrêt aurait pu refroidir l'ambiance et surtout les refroidir eux, mais c'était tout le contraire. Y avait-il quelque chose de plus attirant qu'une personne qui lui faisait comprendre qu'il avait la liberté de dire non ? Et si en plus cette personne était Léo, c'était parfait.

Les mains de Léo continuèrent leur ascension jusqu'aux fesses de Matthew qu'il attrapa pour le coller un peu plus près de lui. Cette proximité aidait énormément le plus jeune à assimiler ce qu'il allait arriver dans les prochaines minutes. Comme lorsqu'il avait tout le poids de Léo sur lui, il y avait quelque chose de rassurant à cette position.

Matthew sentit quelque chose de froid le toucher à un endroit où personne encore de l'avait touché. Il n'eut pas trop de mal à savoir de quoi il s'agissait, déjà parce qu'il s'était renseigné mais aussi parce qu'il avait eu le plaisir de recevoir un message de son père contenant deux mots que Matthew n'avait jamais pensés voir écrits dans un sms d'un de ses parents.

Préservatif et lubrifiant.

Il lui avait fallu une ou deux minutes avant de reprendre ses esprits mais seulement une microseconde pour appuyer sur le bouton « supprimer » et essayer d'oublier ce qu'il venait de se passer. Pourtant, il savait que ces mots n'avaient pas été envoyé pour rien. Ils étaient là pour le protéger de l'inconnu.

Mais cet inconnu était là désormais et il allait simplement l'accueillir avec plaisir.

Matthew inspira un grand coup quand il sentit les doigts de Léo se rapprocher de plus en plus de CET endroit. Il essayait de se détendre le plus possible et y parvint à peu près lorsque Léo commença à le préparer le plus doucement possible.

Ce n'était pas le moment le plus excitant, physiquement parlant, qu'il avait vécu depuis qu'il sortait avec Léo mais la douceur de ce dernier permis à faire passer la pénibilité et la douleur un peu plus rapidement.

Au bout d'un moment, qui parut quand même long, Matthew parvint enfin à se détendre totalement et à se laisser transporter par les nouvelles sensations qui l'envahissaient. C'était comme si quelque chose s'allumait en lui, une boule lumineuse au creux de ses reins qui ne demandait qu'à grandir et à sortir. C'était à la fois étrange et galvanisant.

— Est-ce que tu veux rester comme ça ? lui demanda Léo.

Matthew était toujours à genoux, au-dessus des jambes de Léo. Celui-ci l'avait obligé à se redresser pour lui donner un meilleur accès pour ses doigts qui continuaient à bouger en lui. Il bafouilla d'ailleurs quelque chose d'incompréhensible en guise de réponse tant son esprit commençait à s'embrumer de plus en plus.

Heureusement, il réussit à se concentrer au moins dix secondes pour se demander comment il voulait vivre sa première fois. Il n'en avait aucune idée. Mais il était sûr d'une chose malgré tout.

— Je veux juste pouvoir te voir, répondit-il alors.

Léo l'embrassa alors qu'il retirait ses doigts. Matthew entendit des bruits d'emballage et de tube de crème mais était bien trop happé par ce baiser pour associer ces sons à des actions. Il revint en partie dans la réalité lorsqu'il sentit quelque chose d'autre vouloir se frayer un passage dans son intimité, quelque chose de plus gros que des doigts.

Ca faisait mal. Il avait beau être au courant et avoir été préparé, il ressentit parfaitement cette impression d'être écartelé de l'intérieur. Alors une fois parfaitement entré, Léo ne bougea plus et intima Matthew à faire le même. Il passa un doigt sur les joues du plus jeune pour essuyer les quelques larmes qui s'étaient échappées de ses yeux. Il l'attira ensuite jusqu'à lui pour l'embrasser.

Entre deux baisers, Matthew entendait Léo lui glisser quelques mots contre ses lèvres. Il ne savait pas exactement ce qu'il lui disait, mais cela eut au moins le mérite de l'aider à se détendre. Il sentit aussi ses mains caresser ses hanches avant d'attraper doucement ses fesses pour le soulever légèrement.

La sensation était bizarre. La douleur avait diminué mais ce qu'il ressentait lui était tellement étrange, nouveau ... il se sentait rempli. Physiquement, il l'était, assurément, mais psychologiquement, c'était comme si quelque chose se passait à l'intérieur de lui. C'était comme si tout ce qu'il avait pu penser jusque là n'existait plus. Il n'y avait que lui, Léo et même plus un seul centimètre pour les séparer.

Wow ... il était vraiment là, sur Léo, dont le sexe était en lui ... Cette simple constatation lui donna presque envie de pleurer. Presque parce que ce fut à ce moment là que Léo, qui l'avait poussé à se relever un peu, faisant sortir son érection, le fit redescendre, tout aussi doucement, et le reprendre en lui.

Puis une autre fois.

Et encore une fois.

Une lumière vive éclata devant les yeux de Matthew. Oubliée la douleur qu'il avait pu ressentir lorsque Léo était entré en lui, il ne sentait désormais plus qu'un plaisir qui grandissait de plus en plus et qui prit peu à peu contrôle de ses mouvements. Il commença à accélérer le rythme de ses montées et descentes sur le sexe de Léo lorsque celui-ci le fit basculer en arrière et le domina de toute sa carrure.

— Comment tu te sens ? lui demanda-t-il alors en continuant ses mouvements.

— Bizarre ... mais tellement bien, lui répondit Matthew qui s'étonnait de pouvoir aligner autant de mots.

Léo sembla être satisfait de ce qu'il entendit puisqu'il adressa au jeune homme un petit sourire avant de se pencher doucement vers lui.

— Alors je te propose qu'on accélère quelque peu les choses ...

Il prit les mains de Matthew qui fit passer au-dessus de se tête pour les immobiliser un moment avant de reculer. Le plus jeune lâcha une petite plainte lorsqu'il sentit le sexe de Léo quitter de plus en plus le fourreau chaud où il était et s'apprêta à lui demander ce qu'il faisait lorsqu'un cri passa ses lèvres.

Léo venait de reprendre sa place d'un coup de rein qui frappa directement un point qui se trouvait être très sensible chez Matthew. Il savait de quoi il s'agissait, pendant ses recherches, il avait vu bon nombre de choses parlant de ce fameux point P, appelez plus couramment, la prostate, mais était-il vraiment possible de l'atteindre aussi rapidement lors d'une première fois ? Il pensait que ce genre de choses n'était possible que dans les romans à l'eau de rose. La première fois se passant merveilleusement bien sans douleur, un homme doué de son pénis, parvenant à donner un orgasme à l'autre personne à la simple force de ses coups de rein frappant sans aucun problème le point le plus sensible de celle-ci.

Mais il ne risquait pas de se plaindre, loin de là. Chaque coup de rein l'emmenait de plus en plus vers un endroit qu'il commençait à bien connaître mais qui paraissait en cet instant bien plus puissant et lumineux que d'habitude. Il sentait son corps devenir de plus en plus sensible, prêt à exploser. Et cette main sur son érection ...

— Plus Léo ...

Plus quoi ? Il n'en savait rien. Il voulait juste cette délivrance dont le corps de Léo semblait lui faire la promesse. Mais Léo, lui, sembla comprendre ce dont le jeune homme avait besoin. Le rythme de leur danse charnelle changea pour quelque chose de plus vite, de plus fort, de plus lent, de plus doux. Des lèvres parcouraient son visage, son cou avant de revenir sur sa bouche. Les mains de Matthew agrippaient quelque chose. Le drap, des bras, des cheveux, il ne savait plus. Il ne pouvait se concentrer sur rien d'autre que cette boule de plaisir qui grossissait de plus en plus.

Matthew sentit Léo se redresser et déplacer ses mains sur ses cuisses pour les maintenir. Leurs mouvements s'accélérèrent encore, obligeant Matt a se mordre la main s'il ne voulait pas que toute l'auberge l'entende. Il sentait le point de non-retour approcher et ne souhaitant même pas résister, il finit par accueillir cette explosion au creux de ses reins.

Il pensa à se moment _ difficilement mais il pensa quand même _ que tout était terminé mais c'était sans compter l'image que lui offrit Léo à cet instant-là. L'image de la luxure même qui prolongea encore l'orgasme de Matthew.

Puis dans un dernier coup de rein, Léo le rejoignit dans la félicité.

L'air était humide, bouillant et seuls des halètements résonnaient dans la pièce. Matthew voulut pousser un léger gémissement en sentant Léo sortir de lui mais même lui sembla impossible après ce qu'il venait de se passer. Toute énergie avait fuit son corps. Ses membres étaient lourds et ses yeux ne demandaient qu'à se fermer, ce qu'il fit.

Il n'eut la force que de répondre au baiser de Léo qui penchait au-dessus de lui pour s'assurer qu'il allait bien. Et ô que oui il allait bien. Plus que ça même. Il se sentait léger, repus, heureux et affreusement fatigué.

— On devrait aller à la douche Matthew.

— Peux pas, articula-t-il difficilement.

— Théo et Klaus pourraient revenir à n'importe quel moment.

— Oh ...

Il les avait oubliés. Ils auraient pu rentrer à n'importe quel moment, pas une seule seconde cela avait inquiété Matthew et il était tellement fatigué qu'il s'en soucierait à partir de demain. Par contre, Léo avait raison. Même s'ils allaient sûrement savoir ce qu'ils avaient fait, ce n'était pas une raison pour leur donner une preuve supplémentaire. Mais il était vraiment incapable de se lever.

Il se sentit redresser par Léo qui le maintenant contre son torse.

— J'ai plus aucune force ... râla Matthew. Il est quelle heure ? On a peut-être encore un peu de temps ...

Léo attrapa un téléphone, le premier à sa portée de main et alluma l'écran. Il le tendit ensuite vers Matthew qui y jeta un coup d'œil. Il n'était pas si tard que ça, ils avaient le temps, mais surtout, il vit le sms des garçons leur annonçant qu'ils ne rentreraient pas de la nuit.

Matthew se laissa alors retomber en arrière, emportant Léo avec lui qu'il serra dans ses bras comme une peluche.

— Problème réglé, marmonna-t-il, son esprit se rapprochant de plus en plus du sommeil.

— Tu as l'orgasme têtu Minus.

— Tant mieux, raison de plus pour recommencer très vite ...

— Je peux donc en conclure que tu vas bien.

— Mieux que je ne l'ai sûrement jamais été. 

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