Chapitre 10.

Ils rentrèrent dans la cage d'ascenseur, leur désir ardent. Oscar plaqua Sarah contre une des parois de l'ascenseur avant de lui asséner un baiser. Ses lèvres au contact des siennes lui firent l'effet d'un énorme frisson lui parcourant l'intégralité du corps, du front jusqu'au pied. Sarah bien que surprise au départ, lui rendit son étreinte avec autant de fougue qu'elle en était capable. La montée à travers les étages était une attente sans fin pour les deux amants de la nuit. Les secondes s'écoulaient et les étages défilaient. Enfin arrivés à l'étage de son appartement, ils se détachèrent tout deux afin d'ouvrir la porte menant au domicile de la jeune femme. Le temps s'était suspendu pour eux, leur traditionnelle bulle s'était une fois de plus formée et les avait tout deux englobé, pour leur plus grand plaisir. La porte se ferma dans le plus grand des fracas et ils se dirigèrent dans la chambre de Sarah. Avant de reprendre leur étreinte, elle mis en route une playlist sur son téléphone, afin de rendre le moment plus agréable. Une fois dans sa chambre, ils s'embrassèrent à nouveau, plus sensuellement cette fois. Leur baiser n'était que douceur, malgré le désir qui les consumait peu à peu. Oscar, pourtant de nature peu entreprenante, prit cette fois les devant. Il enleva sa chemise immaculée et la jeta sur le parquet. Puis, il s'occupa d'elle. Il plongea son regard dans le sien, un regard profondément doux et sincère. Puis ses yeux baissèrent sur le corps de la jeune femme. Avec une patience infinie il lui enleva sa robe, dévoilant une poitrine enveloppée dans un soutien-gorge arborant une fine dentelle noire, tout comme le bas. Il releva son regard et se remit en quête de celui de Sarah. Puis, après un sourire qui signifiait tant de choses à la fois, il la fit lentement basculer vers le lit.  Tous ses mouvement semblaient si calculés alors qu'il était si incertain. Il bascula à son tour vers le lit, toujours si lentement, toujours en fixant son regard.

  [...] Comme un écheveau de laine  
Sarah, qui était presque nue, prit cette fois le relais. Elle laissa Oscar s'installer à ses côtés, puis lui ôta son pantalon. Les deux adultes, vêtus cette fois uniquement de sous-vêtements, replongèrent leur regard.

« Qu'est-ce qu'on est en train de faire... haleta Sarah avant de l'embrasser à nouveau
- Je-J'en ai pas la moindre idée, mais j'aime ça. Beaucoup. murmura-t-il presque de façon inaudible »

  Entre les mains d'un enfant 

Il se releva pour se placer au dessus d'elle. C'est alors qu'une de ses mèches lui barra la vision. Il la replaça, tout en se mordant la lèvre inférieure. Sarah se redressa alors sur ses genoux, prenant soin de ne pas faire basculer Oscar. Elle leva alors le bras vers son visage, et dessina avec ses doigts les courbes de ses lèvres, puis de son visage et s'attarda à son cou, en laissant glisser ses doigts. Oscar l'embrassa de nouveau, à la façon dont il l'avait fait plusieurs minutes auparavant, dans la cage d'ascenseur. Il la dévorait des yeux et profitait de chaque instant comme si ces derniers n'étaient que fumée prête à se dissiper d'une seconde à l'autre.

  Ou les mots d'une rengaine  

« Es-tu certaine ? Je ne voudrai pas que tu te sentes obligé ou je ne sais quoi... bredouilla-t-il, rattrapé par la situation
- Évidemment de que je le suis ! Quel idiot tu fais, si ce n'est pas ce que je souhaitais je te l'aurai dit sur le champ.»

  Pris dans les harpes du vent  [...]

Ils n'écoutaient pas la musique, ils n'y prêtaient même pas attention. Une nouvelle vague de désir les parcourut, faisant l'effet d'une intense et immédiat vague de chaleur. Du bout des doigts, comme s'il avait peur de se brûler, il caressa lentement la partie dévoilée de la poitrine de la jeune femme. Sarah le ramena auprès de lui et l'embrassa intensément. Sa langue caressa lentement la sienne, puis pris davantage de confiance et le rythme accéléra. Il mit fin à ce baiser et descendit lentement, disposant ici et là des baisers le long de la peau brûlante de la jeune femme et, toujours dans cette délicatesse infinie, ses doigts se fondirent en elle, laissant expirer un vague bruit de désir émanant de l'amante. Les minutes passèrent. Oscar attendit toujours une approbation venant de la jeune femme avant de continuer. Puis, quelques secondes après, leurs souffles et leur corps s'unirent dans un même mouvement, une même mélodie et rythme.

[...] Tous les moulins de mon cœur.

Ils ne pensèrent plus à rien, rien à part l'instant présent. Ce n'était pour aucun d'eux une première fois, mais c'était leur première fois. Et c'était différent.

Le jour se leva sur la ville de Paris mais pas nos deux amants. Ils étaient tous deux plongés dans un sommeil profond, enveloppés dans les draps. C'était une nouvelle journée qui commençait.

Oscar fut le premier à ouvrir les yeux. Pendant un instant, il eut l'impression que tout ceci n'était que mirage, qu'un simple rêve où il avait trop laissé planer son imagination. Mais non. C'était bien réel. Le fascinant regard était désormais couvert par deux paupières et elle semblait dormir paisiblement. Les minutes passèrent et Oscar se remémora la soirée et la nuit qu'il venait de passer. Il l'observa et, à la manière dont il l'avait scruté lors de l'atelier, il détailla jusqu'à la moindre parcelle de peau présente sur le visage de la jeune femme aux cheveux de jais. Il posa son coude sur l'oreiller pour reposer sa tête tout en continuant de la regarder. Tout cela faisait très mise en scène et très film américain mais qu'importe. Il aimait la situation dans laquelle ils étaient.

Au bout d'une dizaine de minutes, il allait replonger dans les bras de Morphée lorsque un téléphone se mit à sonner. Il regarda d'abord le sien, qui était resté dans la poche de son pantalon mais rien. C'est alors qu'une silhouette se retourna dans la couette. Elle attrapa son téléphone posé sur la table de chevet et éteignit le réveil. Elle se retourna alors pour croiser le regard de son amant d'une nuit.

« T-Tu es déjà réveillé... C'est mon réveil qui t'as sorti du sommeil ? Je suis navrée j'ai oublié de le désactiver... débuta Sarah, cherchant en vain à s'excuser
- Ne le soit pas ! J'étais déjà réveillé avant que le réveil ne sonne, j'ai le sommeil léger. le rassura-t-il avant de déposer lentement ses lèvres sur les siennes, dans un silence royal, mis à part le trafic de l'extérieur
- Ah... elle croisa son regard et se mit à rougir, tu... enfin j'espère que tu ne regrettes pas que nous ayons...
- Loin de là, bien au contraire, le coupa Oscar"

Et ils se sourirent tendrement.

Leur conversation dévia vers des sujets plus légers. Une heure passa et ils décidèrent enfin de sortir du lit afin de préparer un déjeuner. Le soleil était au zénith dans le ciel parisien, tout comme le bonheur éphémère du jeune couple. Éphémère car comme le soleil, il faudra bien que tout cela redescendre à un moment ou à un autre. Ne reste plus qu'à savoir quand tout ceci va chuter.

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