Chapitre II

 En ce beaux jour, le soleil couvait la ville, d'une chaleur bienvenue au mois de juin, ouvrant les festivités de l'été avec panache et optimisme. Marie et Alexeï profitait de ce beau jour pour déambuler dans la ville, cherchant un cadeau pour leur anniversaire de mariage. Cela faisait maintenant sept ans qu'ils s'étaient mariés, désobéissant à leur famille respectives, qui pour on ne sait quelles raisons n'avaient jamais acceptaient leur relation; et ils voulaient fêter ça. Combien de fois avaient-ils entendu que lorsque l'on se mariait jeune, le bonheur n'existait que quelque temps, jusqu'à ce que l'âge adulte pointe son nez avec toutes les responsabilités qu'il apportait? Combien de fois avaient-ils entendu que leur mariage finirait en divorce? Combien de fois avaient-ils entendu que sans l'aide de leur famille, ils ne s'en sortirait pas? Combien de fois avaient-ils entendu qu'ils étaient trop jeune pour faire ce genre de choix? Trop. Et maintenant qu'ils avaient respectivement atteint vingt-trois et vingt-quatre ans, ils pouvaient se permettre au bout de sept ans de rétorquer à leurs géniteurs que lorsque l'on s'aime il n'y a pas à attendre.

Comme toujours, ils se promenaient dans la rue principale en se tenant amoureusement la main, en discutant de sujet léger, mais en ce jour-là, en ce jour de célébration, ils s'aventurèrent dans des rues légèrement moins fréquentées. Ils passèrent devant un garage, un atelier de tatouage, un bar d'apparence sinistre, puis enfin ils arrivèrent jusqu'aux habitations. Un sourire béat collé sur la figure, ils avancèrent encore un peu. Ils tombèrent sur une sorte de jardin public rempli d'enfants qui chahutaient bruyamment accompagnés de leurs parents. Ils pouvaient apercevoir un père jouait avec ses enfants qui escaladaient les structures, et prenait des poses de ninja.

Le jeune couple prit place sur un banc et contempla ces petits humains mniatures courir, jouer, se reposer, rire....Il n'y avait à leurs yeux rien de plus magnifique qu'un enfant qui rit.

Marie scruta le visage de son mari, la présence d'enfants le rendait si heureux. Il était temps qu'elle lui dise. Et de toute façon même s'il était contre, il ne la jetterait pas. Leur couple avait affronté bien pire que ça lorsqu'Alexeï s'était plongé dans les jeux d'argent et avait presque mis sa femme en jeux. Heureusement pour ces deux là, un ami à eux psychiatre avait miraculeusement guérit le malade, qui n'avait jamais voulu parler en détail de ce jour-là avec sa bien-aimée. Une fois l'addiction disparut le pire n'était pas encore passé, il leur avait fallu remonter la pente, et la solidité de leur couple les y avait aidé malgré les nombreuses tempêtes d'injures qu'ils s'étaient envoyés, leur amour avait été plus fort.

Marie fixa ses yeux vert d'eau sur son mari, elle prit une grande inspiration et lâcha d'une traite afin de ne pas se laisser le temps de changer d'avis.

"Je suis enceinte, depuis maintenant deux mois. Je ne te l'ai pas dit avant parce que je ne savais pas comment tu réagirais mais aussi parce que j'ai eu peur."

Elle s'arrêta pour reprendre son souffle, cherchant un point d'ancrage dans son environnement. Alexeï tourna son visage vers le petit bout de femme qui l'accompagnait. Ainsi, c'était donc ça qu'elle lui cachait. Dernièrement il avait trouvé son comportement étrange et il commençait à s'en inquiéter du fait qu'elle ne lui avait parlé de rien en particulier. Elle était enceinte. Marie était enceinte. Ils allaient être parents. Parents. Il savoura ses mots dans sa tête. La seule peur qui l'avait toujours taraudée depuis qu'il était adolescent remonta à la surface, glaçant son sang et lui broyant les tripes. Il murmura à sa compagne du bout des lèvres.

"Penses-tu que nous serons de bons parents?

Marie avait failli ne pas entendre son mari, mais ses sens en alerte l'avait quand même intercepté.

-Oui, Alexeï, je le pense."

Alexeï regarda sa femme et plongea enfin ses yeux bleus dans les siens. Elle le regardait avec la même étincelle que lorsqu'ils s'étaient dit oui devant l'autel. Ses yeux lui transmettaient tout son amour, toutes ses certitudes. Ils lui montraient tout le chemin qu'ils avaient parcouru ensemble. Tout ce qu'ils avaient surmonté ensemble. Tout ce qu'ils avaient construit ensemble. Et comme ce jour-là ce furent ces yeux bleus qui calmèrent son angoisse et le confortèrent dans ses choix. Aussi son angoisse ne tarda-t-elle pas à refluer laissant une douce chaleur partir de son coeur et réchauffer ses membres.

Alexeï se leva en tirant sa femme après lui. Une fois qu'ils furent debout il laissa sa joie éclater, un sourire étira ses lèvres, il prit sa femme dans ses bras et tourna sur lui même, il entendit son rire cristallin, évacuer le stress qu'elle avait emmagasinée durant son absence de réaction. Il s'arrêta et approcha ses lèvres de l'oreille de Marie.

"Je t'aime.

-Je t'aime."

Il la reposa au sol. La joie et le bonheur irradiaient de leur corps. Marie laissa un sourire en coin s'affichait sur son visage, elle crocheta la nuque de son mari et posa ses lèvres sur les siennes. Il lui répondit passionnément.

Au bout de quelques instants ils se détachèrent l'un de l'autre, Alexeï empoigna sa main et la traîna derrière lui en courant. Ils quittèrent le parc sans remarquer que pas mal de parents qui se trouvaient là les regardaient, certains affichaient leur réprobation, mais la plupart était amusée et enviait quelque peu leurs jeunesse.

Courant à travers toute la ville ils s'arrêtèrent d'un seul coup devant une vitrine comme hypnotisés par son contenu. Une horloge.

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