Chapitre 7
Pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants, l'université a décidé d'organiser un évènement sportif. La journée est banalisée pour l'événement et tout les étudiants sont invités à participer. J'avoue que l'idée de transpirer toute la journée me faisait pas vraiment envie. Pourtant, il y a jamais vraiment eu ce genre d'événements dans les facs françaises alors je suis curieuse de savoir comment ça va se passer.
Sur le campus, il y a plusieurs stands qui propose différentes activités sportives. Il y a aussi des stands qui propose de quoi boire et manger. Tout le monde à l'air content de l'événement. Même les profs de la fac y participent. Je regarde tout ça, d'un œil extérieur. Je suis assise sur dans les tribunes d'un stade de basket. Plusieurs personnes dans les tribunes sont venues encourager leurs amis. Moi ? Je regarde le match pour faire passer le temps. Pour le moment, c'est un match entre deux équipes de garçons. Le match suivant sera entre deux équipes de filles. Je crois qu'à la fin, il y aura un match mixte mais je suis pas certaine.
En fait, c'est un événement plutôt cool quand tu y participes avec des amis. Le problème, c'est que tout mes amis sont en France et que j'ai pas vraiment discuter avec des gens depuis mon arrivée ici. En même temps, j'ai passé mon temps à esquiver le triangle amoureux.
— Attention ! Résonna la voix d'un des garçons.
J'ai rien compris à ce qui s'est passé mais quelqu'un s'est prit un ballon dans la tête. Je crois que c'est une fille de ma promo en plus. Alors qu'un des joueurs se précipite dans les gradins pour vérifier l'état de l'étudiante, j'entends des rires en fond. Je lève la tête pour remarquer un groupe assis en hauteur. Rien qu'à leur tête, j'ai envie de leur en foutre une. Il y a quoi drôle au juste ? On est au collège ou quoi ? Vu leurs tronches d'harceleurs, ça doit probablement être le groupe qui tourmente les étudiants de la fac. Comment s'appellait leur meneuse déjà ? Elle m'énervait tellement quand je lisais Young Love que j'avais même pas pris la peine de retenir son nom.
— Je suis vraiment désolé ! S'exclama le garçon.
— Plus de peur que de mal, ne t'en fait pas, répondit la fille.
— Mais tu saignes de la lèvre ! Je vais t'accompagner à l'infirmerie.
— Ton équipe t'attends, je vais y aller. Je peux marcher.
— Non je...
— Allons ! On va pas en faire tout un plat ! Si elle te dit qu'elle peut y aller toute seule, laisse là ! On veut voir la suite du match nous ! S'exclama un des membres du groupe d'harceleurs.
Un malaise s'installe dans le gymnase. Personne n'ose répondre au groupe. Punaise, et dire que je fais tout pour éviter Hari et les garçons justement pour pas à avoir affaire à eux. En vrai, ils mériterraient juste une grande tarte dans leur gueule. Ça m'énerve mais je suis égoïste et je préfère ne pas me faire remarquer. J'ai vraiment envie de passer une scolarité tranquille.
— Je..Je suis désolé, balbutie le joueur.
— Ça ne fait rien. Tu devrais retourner sur le terrain, répondit l'étudiante.
La jeune femme se lève et quitte le gymnase. Elle va probablement aller à l'infirmerie. Le garçon la regarde partir mal à l'aise. Il a l'air de vraiment s'en vouloir. Le groupe de dindon en haut des gradins continuent de rire comme des débiles. Il y a vraiment rien qui va dans cette situation. Ça me donne un mal de crâne. Pourtant, j'avoue que voir la fille partie seule à l'infirmerie m'a fait un peu de peine. C'est vrai qu'elle n'a qu'une lèvre qui saigne mais je suis certaine qu'elle aurait apprécié que quelqu'un l'accompagne.
Avant même que je réfléchisse davantage, je me lève et je retrouve à suivre la fille. Qui est-ce qui avait dit qu'elle voulait se mêler à personne déjà ? Je sens que je vais regretter d'avoir fait ça mais tant pis. Je sors du gymnase pour voir la fille marchait au loin en direction de l'infirmerie. Je me mets à avancer pour arriver à son niveau. Elle me voit et me regarde avec un air d'interrogation sur le visage.
— Tu veux dire quelque chose ? Questionna-t-elle.
— Je voulais t'accompagner à l'infirmerie, repondis-je.
— Quoi ? Mais ce n'était pas nécessaire, tu sais.
— Ouais mais je suis certaine que tu aurais aimé que quelqu'un vienne avec toi alors je suis là.
La fille me regarde quelques secondes semblant analyser mes propos. C'est sur que quand on a des gogoles comme le groupe de dindons du gymnase, on se méfie de tout le monde.
— Et puis j'avoue que j'en avais marre du groupe d'hyène assis en haut des gradins, ajoutais-je.
Un sourire étira les lèvres de mon interlocutrice à mes propos. Visiblement, elle pensait la même chose que moi. En même temps, qui ne penserait pas la même chose ?
— Je m'appelle Bora, et toi ?
— Mia, repondis-je dans un sourire.
— Très bien, maintenant que je sais avec qui je suis, on peut aller à l'infirmerie.
On s'est rendu à l'infirmerie et au final, Bora n'avait rien de grave. L'infirmière a essuyé le sang qui était sur les lèvres et à inspecter son visage pour voir s'il n'y avait rien de grave. Les cheveux de Bora gênée légèrement l'infirmière alors je lui ai prêté un élastique pour qu'elle puisse attacher ses cheveux le temps de l'auscultation du visage. Après ça, on a pu repartir pour continuer à assister à l'événement. J'allais m'éloigner de Bora parce que j'avais pas envie de passer pour une stalkeuse, surtout que ses amis doivent l'attendre. Alors que je commençais à partir dans la direction opposée, elle finit par m'interpeller.
— Dis, tu retournes voir tes amis ? Questionna Bora.
— Non, je vais aller voir les stands de nourriture. Je commence à avoir faim, répondis-je.
— Est-ce que c'est ta première année ici ?
— Oui, toi aussi ?
— Oui ! T'imagines pas comme c'est la galère de s'intégrer. On dirait que tout le monde connaît tout le monde !
— Je te comprends sur ce point. Ça te dirais qu'on passe l'événement ensemble ? Proposais-je.
— Tu lis dans mes pensées ! Répondit Bora dans un sourire.
— Alors allons-y ! J'ai faim !
Bon, au moins, je vais pas passer le reste de l'après-midi toute seule. C'est déjà ça. En plus, Bora a vraiment l'air d'être quelqu'un de sympa pour l'instant. Entre nouveau, on s'entraide j'imagine. Finalement, on arrive à un stand qui vendait des corns dogs. C'est parfait pour ouvrir l'appétit. J'en achète deux et Bora fait pareil, puis on va s'installer sur un banc pour être tranquille. L'agitation de la foule résonne en fond alors qu'on commence à manger. C'est agréable d'avoir un peu de calme, surtout que j'ai l'impression de pas en avoir eu beaucoup ces derniers temps.
— Alors, t'es étudiante en quoi ? Questionna Bora.
— Dans l'audiovisuel et le multimédia et toi ? Demandais-je.
— Économie et administratif.
— D'accord et t'es arrivée ici cette année ?
— Oui, à la base je suis pas originaire de Séoul mais de Busan. Et toi alors ? C'est aussi ta première année ici. Tu connais bien Séoul ?
— Non, je connaissais rien de cette ville avant de venir. À la base, je vivais en France.
— En France ?! S'exclama Bora.
Elle me regarde, surprise de ce que je venais d'annoncer. À vrai dire, je ne comprends pas trop pourquoi elle est étonnée. Il y a pleins d'étudiants internationaux dans l'université. Ça devrait pas être quelque chose de choquant de voir des gens venir d'autres parts que la Corée.
— Désolée d'être aussi surprise. Je me comparais à moi même qui me plaignait de mes trois heures de trains. J'oublie souvent qu'à l'université, il y a des gens de tout les horizons.
— D'ailleurs, j'avais une question. Il y a vraiment une boulangerie qui s'appelle le "jolie caca" ici ?
— Oui, j'y suis déjà allé deux ou trois fois. Pourquoi tu poses cette question ?
Quand j'explique à Bora la signification du nom de la boulangerie, elle explose de rire. Elle-même n'arrive pas à croire que les gérants aient donné un nom pareil sans même vérifier la signification. Son rire est contagieux et je me mets à rire aussi. On a bien mis cinq minutes avant de se calmer. En fait, en parler à quelqu'un d'autre rend la chose plus drôle que ce que je pensais.
— Le pire, c'est que je suis certaine qu'il doit y avoir d'autres lieux avec des noms pareil en Corée, dit Bora.
— C'est même sûre mais tu sais en France c'est pareil. Il y a des vêtements avec des phrases coréennes dessus. Parfois ça n'a aucun sens, répondit-je.
Finalement, alors qu'on finit nos corns dogs, on décide d'aller chercher autre chose à manger. On fait le tour des stands et on profite pour visiter. L'ambiance est plutôt conviviale. Il est midi donc il y a pas mal de monde autour des stands de nourriture. Après plusieurs minutes à voguer, on finit par s'arrêter à un stand de nouille. On s'installe et on commande. Juste avec l'odeur, je sais que je vais me régaler. J'ai trop hâte que nos plats arrivent. Alors que je patientais, j'entends soudainement une discussion à la table d'à côté. Je regarde Bora qui semble tout aussi curieuse de l'échange. Alors oui, c'est pas le meilleur comportement d'écouter les discussions des autres. Le truc, c'est qu'ils avaient l'air de dire quelque chose d'intéressant.
— T'es au courant ? Yuna et son groupe vont participer au match de volley de cet après-midi, dit un étudiant.
— Je plains les gens qui sont inscrits à cette activité, répondit l'autre étudiant.
— Pourquoi tu les plains ? Tout le monde aime Yuna !
— Tu aimes Yuna. Moi je la trouve prétentieuse.
— T'es juste jaloux, avoue-le. De toute façon, c'est la dernière activité de la journée. Tout le monde y sera.
— Le volley ça doit même pas l'intéresser. C'est juste qu'elle sait qu'elle va avoir de l'attention parce qu'elle sait que tout le monde y sera.
— Tu vois que t'es jaloux !
J'arrête mon écoute. Alors c'était Yuna son prénom. Super, comme ça je connais le prénom de la personne que je dois éviter. N'empêche, cette situation de volley me dit un truc. Est-ce que cela ne serait pas une scène de Young Love ? Mais j'arrive pas à me souvenir de ce qu'il se passait exactement. Rah c'est frustrant ! Tant pis, si je m'en souviens pas c'est que ça devait pas être aussi important que ça. De toute façon, c'est pas comme si j'avais envie de me retrouver face à Yuna et ses manigances. Tout le monde fini par s'en sortir dans l'histoire malgré ses sales coups donc j'ai pas en m'en faire.
Finalement, nos plats arrivent. J'attends pas une minute de plus et je me jette dessus. C'est super bon ! C'est dommage que tout ces stands soient temporaires. Ce stand devrait rester sur le campus. Aux pauses midi, ils auraient un succès monstre. Bora semble tout autant apprécier ses nouilles que moi. Elle les dévore. Avant que nous nous en rendions compte, on finit nos bols. J'en prendrais pas un autre parce que j'ai envie de laisser de la place pour goûter autre chose. Bora me suit dans mon choix, voulant elle aussi faire la découverte d'autres plats.
Après avoir payé, on sort du stand pour partir à la découverte culinaire d'autres plats. On s'est explosée le bide. On a goûté à tellement de trucs qu'à la fin on était obligé de s'asseoir pour prendre une pause. On a peut-être abusée sur la nourriture. En même temps, tout avait l'air super bon ! J'avais envie de goûter à tout !
— Avec ce ventre, il faut pas me demander de faire une activité. Je crois que je serais capable de vomir, dis-je.
— Ouais, moi aussi. Attends, à la rigueur, je pourrais peut-être participer à l'activité de volley. Avec un peu de chance je vomirais sur Yuna, répondit Bora.
— T'es vraiment maléfique.
— Oh crois moi que c'est gentil à côté de tout ce qu'elle fait.
— Ah oui ? À ce point là ?
— C'est la reine des harceleuses cette fille. Elle se croit tout permis. Les moqueries pendant le match de basket-ball venait de son groupe.
— Ils ont quel âge sérieux ? Douze ans ?
— Et encore ! Je crois que tu insultes tout les enfants de douze ans en disant ça. C'est juste de la malveillance pure. Je suis certaine qu'en volley ball jouer ne lui suffira pas. Elle fera forcément quelque chose de malveillant comme un vrai personnage maléfique de film.
J'ai pas envie de voir ça. Je prefère rentrer chez moi avant. Oui, je suis lâche mais j'ai pas envie de me tracasser l'esprit avec ça.
— Et si on allait voir ça ? Dit soudainement Bora.
— Quoi ? Je vais m'épargner de voir une fille qui se croit tout permis rabaisser des gens. T'es une commère en fait ! Répondis-je.
— Oui et j'assume ! Voir du drama en mangeant du pop-corn c'est ma passion !
J'ai pas essayé de débattre plus avec elle. Elle voulait absolument voir ce qui allait se passer au volley ball quoiqu'il en coûte. Évidemment, même si on se connaît que depuis aujourd'hui, Bora veut que je sois avec elle. En fait, ça va être l'occasion de voir une scène de Young Love dans la vraie vie. J'avoue que je me souviens plus de ce qui se passe exactement. Je sais juste que Jae, Hari et Seo seront là. Ça me donne la migraine rien que d'y penser. Après, est-ce que ça serait pas l'occasion de voir de beaux garçons en train de jouer ? Oui à ce stade là je m'égare. Je vais arrêter là avant de péter encore plus un câble.
La fin de la journée arriva trop vite à mon goût. Avec elle, l'activité de volley-ball prit place. C'était le dernier sport de la journée pour clôturer le festival. Le gymnase qui abritait l'atelier de basket ball a été transformé pour l'occasion. Un énorme filet a été installé. Les étudiants inscrits à l'activité étaient déjà sur le terrain. Ils sont en train de se préparer. Comme attendu, il y avait beaucoup de spectateurs dans les gradins, moi et Bora y compris.
Mon regard s'est automatiquement porté sur Hari, Jae et Seo. Ils sont dans la même équipes. Évidemment ce n'est pas une coïncidence. Les deux jeune hommes ont suivi Hari pour passer du temps avec elle. D'ailleurs, par moment, ils se jettent des regards provocateurs. L'un comme l'autre sont prêts à montrer à quelle point ils aiment Hari.
Il n'y a pas qu'eux qui s'échangent ce genres de regards. Si Yuna avait des couteaux à la place des yeux, Hari serait littéralement morte. Dans mes souvenirs, dans Young Love, Yuna est celle qui remarque rapidement les dynamiques de relations entre Hari, Seo et Jae. Si Yuna a l'habitude de voir les deux garçons entouraient par la gente féminine, Hari est la seule que Yuna perçoit comme une menace et qu'elle jalouse. Ah j'aurais vraiment aimé ne pas voir ça pour m'épargner une migraine.
— Ça va commencer ! S'exclama Bora.
Le match de volley débute enfin. Il oppose deux équipes. L'une est en partie composée par Yuna et son groupe. Dans l'autre se trouve Hari, Seo et Jae avec d'autres étudiants. L'échange commence assez fort. Personne n'y va de main morte. Le bruit des coups contre le balle se mêle au brouhaha des gradins. Chaque étudiant encourage l'équipe qu'il préfère. Yuna n'hésite pas à envoyer la balle super fort dans la direction de Hari. À chaque fois, Seo et Jae sont là pour assurer la protéger.
Plus le match avance et plus l'écart se creuse. L'équipe du triangle amoureux prend l'avantage. En même temps, j'ai envie de dire que c'est les personnages principaux. Forcément, ils vont gagner. Oui, c'est logique. Alors pourquoi j'ai l'intuition que ça va pas se passer comme ça ? C'est bizarre mais j'ai aucun souvenir dans Young Love d'une victoire des protagonistes lors d'un match de volley-ball.
Il fait vraiment que j'essaie de me souvenir de ce qui se passe réellement....
Réfléchis Mia....
Alors que j'essaie de mobiliser mes souvenirs, je continue à regarder l'échange. Yuna se fait de plus en plus violente sur Hari. Elle tape systématiquement la balle dans sa direction et les autres membres de son groupe font de même. Seo et Jae ont de plus en plus de mal à suivre. Ça va mal finir cette histoire.
Oh bordel...
Je me souviens maintenant...
C'est Jae qui va mal finir.
Il va protéger Hari d'une frappe de balle et il va se faire une entorse à la cheville. À la minute où je m'en souviens, c'est ce qu'il se passe sur le terrain. Surprise par l'arrivée de la balle, Hari recule et tombe en arrière.
Jae se jette alors sur la balle pour la protéger. Cependant, en faisant ce geste, il fait un mauvais mouvement.
Après plusieurs minutes de jeu, l'arbitre décide enfin d'intervenir. Bordel, il servait vraiment à rien. Il a attendu un blessé pour réagir. Ça me mets en rogne !
— Hari ! Ça va ? S'exclama Seo.
L'arbitre siffle une pause et l'équipe d'Hari l'entoure. C'est précisément la raison pour laquelle je déteste cette scène de Young Love. Jae s'est blessé pour la protéger d'un coup de ballon mais personne ne prête attention à lui. Il est assis au sol, au milieu du terrain et il a du mal à se relever. Tout le monde est préoccupé par Hari et personne ne vient l'aider. Ça me brise le cœur. C'est aussi pour cette raison que je voulais pas me mêler au trio. Jae est mon personnage préféré mais il n'est que le second choix. Il sera toujours mis de côté au profit de Seo.
-Wow, Yuna a vraiment voulu la détruire, commenta Bora.
Oui mais c'est pas Hari qu'elle a blessé. Jae se lève avec difficulté. Il regarde le groupe qui entoure Hari avec un petit sourire. Il doit être content qu'elle n'a rien. Il quitte discrètement le gymnase en boitant.
BORDEL, C'EST VRAIMENT UN ABRUTI FINI. JE VAIS M'ÉNERVER.
— Tu as l'air un peu tendu. T'as les sourcils froncés et les poings serrés. Ça va ? Dit Bora
— Je suis au bord de l'explosion. Je vais partir d'ici avant de m'acharner sur un innocent, répondis-je.
Je me lève des gradins et je pars loin du bruit incessant du gymnase. C'est frustrant. Très frustrant. Je sais qu'il est le second choix de l'histoire mais comment est-ce qu'on peut manquer autant de respect à un individu ? Dans Young Love, Jae est une personne honnête. Il travaille dur et il est toujours là pour Hari malgré tout ce qu'il traverse. Je ne comprends pas comment un gars comme lui n'a pas de happy ending. Ça m'énerve. C'était aussi pour ça que je ne voulais pas être impliquée avec Hari et les deux garçons. Si je m'implique trop, je sais que ça ne va provoquer que de l'agacement chez moi.
À force de m'énerver j'ai trop chaud. Il faut que j'attache mes cheveux. Ils sont détachés et ça me donne encore plus chaud. J'avais un élastique autour de mon poignée et évidemment j'ai pas pensé à en prendre plusieurs. Où est-ce qu'il est passé ? RAH TOUT CES CHEVEUX SUR MON VISAGE ME DONNE TROP CHAUD, JE VAIS TOUT CASSER ! Mes cheveux vont dans tout les sens. Les gens autour de moi me regarde bizarrement. Je suis certaine que je ressemble à une folle.
Bon, il faut que je me calme. Il faut que j'essaie de me souvenir où j'ai mis cette élastique. Réflichis Mia, Réflichis... L'infirmerie ! J'avais prêté mon élastique à Bora et elle a dû le laisser là-bas ! Je vais le récupérer et je me casse de cette maudite université. Je suis au bord de la crise de nerf. Je me dirige donc vers l'infirmerie en espérant trouver de quoi attacher mes cheveux. Arrivée devant la porte, je frappe à la porte. J'attends quelques secondes avant que l'infirmière arrive m'ouvrir la porte. Elle hausse légérement les sourcils, sûrement à cause de mes cheveux en pétards.
— Est-ce que tout va bien ? Questionna la femme.
— Je pense avoir laissé mon élastique ici. Est-ce que je pourrais voir s'il est là ? Répondis-je.
— Oui mais ne fait pas de bruit. Un étudiant se repose à l'intérieur.
J'acquièce avant de rentrer. Mes yeux balaye la pièce, à la recherche de ce foutu élastique. J'ai failli m'étouffer quand mon regard s'est posé sur Jae. Il dort dans l'un des lits de l'infirmerie. De la glaçe est posée sur sa cheville. Un mouchoir légérement ensanglanté entoure l'un de ses doigts. Il a dû se blesser en receptionnant la balle de volley. Évidemment qu'il est là, il s'est blessé et moi comme une débile je n'y ai pas pensé. Je suis certaine que c'est un coup de cette maudite fée ! C'est sûrement pas une coïcidence que je le croise là ! Bordel de merde, qu'est-ce qu'elle veut faire au juste ? Elle croit que je vais attendre qu'il se réveille et qu'on va bien s'entendre ? Je le connais pas et il ne me connait pas non plus. Ça ne va pas plus loin que ça ! J'ai aucune envie d'avoir des problèmes avec Yuna et le reste.
Je trouve enfin ce foutu élastique. J'attache mes cheveux n'importe comment. Le plus important c'est que ça ne soit plus sur mon visage. Allez, je vais vite partir d'ici...
— Ah je n'ai plus de pansement, murmura l'infirmière pour elle-même.
Oh alors c'est pour ça qu'il a un mouchoir autour du doigt. Elle n'a pas dû trouver mieux. RAH C'EST PAS CENSÉ ME REGARDER BORDEL ! Oui, je devrais m'occuper de mes affaires... Mais, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un pincement au coeur de le voir dans cet état. Il fait tout ces efforts pour Hari mais il ne finira pas avec elle. L'auteur de Young Love est vraiment sadique. Je ne vois pas d'autres solutions. Comment est-ce qu'on peut faire souffrir un personnage comme ça ? Seo a aussi ses propres problèmes mais il a pas de problèmes financiers et il y a pas de fausses rumeurs autour de lui. OUI JE COMPARE LES SOUFFRANCE ET ALORS ?
— Attendez, dis-je en fouillant dans l'une de mes poches.
Je tends des pansements Hello Kitty à l'infirmière. J'en ai souvent dans mes poches parce que je suis une catastrophe ambulante. J'arrive à me faire mal avec tout et n'importe quoi. Punaise, je sais pas ce que je suis en train de faire. Je n'étais pas censée m'en mêler.
— Je ne suis pas certaine que ça soit à son goût mais ça le dépannera.
— Merci. Je vais pouvoir le traiter correctement, répondit l'infirmière.
C'est jamais qu'un pansement et puis je suis pas entrée en interaction avec lui. Il ne saura même pas que j'existe. De toute façon, il va probablement changer de pansement pour un truc plus sobre et on n'en parlera plus. Oui j'essaie de me rassurer comme je peux ! C'est difficile de rester passif donc j'ai fais un pas vers Jae pour l'aider mais ça sera le seul. Je ne veux plus être mêlée à lui, Hari ou Seo. J'essaie de me convaincre mais au fond de moi, je sais que ça ne risque pas d'être aussi simple...
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