Chapitre 4

Dans un desert lointain...
Au fin fond du Far West...
Deux cow-boys se jugeaient prêt à sortir leurs armes à n'importe quel moment...

L'un des cow-boys était une jeune femme belle, intrépide, courageuse...
Oui je m'envoie des fleurs.
Le deuxième cow-boy était un vieil homme au passé tourmenté.

Non malheureusement, ma situation actuelle n'a pas changé. Je suis toujours dans ce merdier en Corée du Sud et le vieux cow-boy auquel je fais face c'est mon grand-père. Je me suis levée ce matin et je suis descendue prendre mon petit déjeuner. J'ai trouvé que mon grand-père assis à une table remplie de nourriture. Apparemment ma mère était partie à son premier jour de travail.

OUI ELLE A UN TRAVAIL ! ELLE AVAIT TOUT PRÉVU ET MOI J'EN SAVAIS RIEN !

Ça m'a mis de mauvaise humeur des le matin. Alors j'ai rejoins mon grand-père à table mais j'ai pas dit un mot parce que je suis agacée. Mon grand-père a l'air d'avoir compris parce qu'il ne rien non plus. Du coup l'ambiance de la pièce ressemble vraiment à un film de cowboy.

Ma mère m'a vraiment laissé seul avec un grand-père que je connais à peine. Elle s'est dit que ça allait passer après ce qui s'est déroulé la veille. Oui naturellement, je vais digérer tout ça et on sera comme une vraie famille ahaha...

AHAHA JE VAIS VRAIMENT CASSER DES TRUCS À CE RYTHME.

J'étais tellement agacée que j'avais même pas remarqué ce qu'il y avait sur la table. Il y a de la nourriture typiquement coréenne mais il y a aussi des viennoiseries françaises. Je savais pas que les coréens avaient pour habitude de manger des croissants ou du pain aux raisins. Je prends une viennoiserie dans les mains avant de finalement poser mes yeux sur mon grand-père. Il semble sentir mon regard puisqu'il porte son attention sur moi.

— J'avoue que je ne sais pas vraiment ce qu'on mange le matin en France. J'ai pris un peu de tout. Je pensais que ça pourrait amener un peu de réconfort après ce qu'il s'est passé hier, dit l'homme.

Pour être honnête, je pensais pas qu'il pourrait avoir ce genre d'attention. Je ne connais pas exactement les histoires qu'il y a eu entre lui et ma mère mais je pensais que c'était le grand méchant de l'histoire. Pour moi c'était l'être maléfique qui a refusé la relation de ma mère avec mon père. J'ai un peu du mal à savoir sur quelle main jongler. J'imagine que tout ne peut pas être juste noir ou juste blanc. Je demanderais plus tard à ma mère.

— Merci, répondis-je simplement.

Je ne savais pas quoi dire de plus. L'homme en face de moi m'étais complètement étranger. Je ne savais pas quoi lui dire. On mangeait en silence sans un mot de plus. Alors que je regardais les viennoiseries sur la table, je vis une boîte en carton posait à côté. C'était sûrement là-dedans que les croissants et le reste étaient rangés. Alors que mon attention se porte sur cette fameuse boîte, je manque encore dr m'étouffer quand je vois le nom de la boulangerie inscrit dessus.

Avec une belle police en italique, je pouvais lire sur la boîte "Le jolie caca". Bordel, c'est pas possible... c'est quoi ça encore ? Ils ont pas vérifié la signification des mots avant de choisir le nom de la boulangerie ? J'avais entendu parlé de l'existence de noms d'enseignes avec des noms en français un peu aléatoire mais là on est au summum du n'importe quoi. Je veux pas croire qu'ils ont pas vérifié la signification du nom de leur enseigne.  Il y a un français qui a dû passé par là et qui a dû faire une farce aux gérants. Je vois pas d'autres explications. Je viens à peine de me lever et ça commence déjà.

— Ta mère risque de ne pas revenir avant ce soir. Je pensais te faire visiter ? Qu'en dis-tu ? Demande mon grand-père.

D'un côté, je ne ne connais pas du tout. Ça me rendrait peut-être mal à l'aise d'être avec lui pour le reste de la journée. Cependant, si je vais rester chez lui, il vaudrait peut-être mieux que j'apprenne à le connaître. Les problèmes qu'il y a entre lui et ma mère ont l'air plus complexe que ce que je pensais. Si j'apprenais à le connaître, je pourrais peut-être comprendre des choses.

— Ça me va, répondis-je.

— Très bien. Finissons de manger et allons-y.

Après avoir terminé le petit déjeuner, on s'est préparé puis on est sortie. On a pas pris la voiture. J'imagine que ça doit vraiment être une galère de se garer dans une ville comme Séoul. De toute façon, le bur c'est que je visite et ça sera mieux à pieds. Je marche aux côtés de mon grand-père qui reste silencieux. Je me contente de regarder ce qu'il y a autour de moi. Le quartier ne ressemble en rien à ce que j'ai connu en France. C'est très calme et propre. C'est tellement silencieux que ça en deviendrait presque angoissant. C'est comme si personne ne vivait ici.

— C'est très calme, commentais-je.

— Il n'y a quasiment que des retraités qui vivent ici. Ils se retirent ici après avoir travaillé de longues années. Ils viennent se reposer, répondis mon grand-père.

— Ah, avec moi et maman chez toi, je ne sais pas si tu pourras vraiment te reposer.

Mon grand-père s'arrêta soudainement de marcher. Pourquoi il continue pas d'avancer ? J'ai failli lui foncer dedans.

— J'ai fait des erreurs dans le passé et je dois les assumer maintenant. Évidemment que cela va être bruyant mais je m'en fiche. Je suis heureux de revoir Iseul et je suis heureux d'enfin pouvoir te rencontrer Mia. Tu es mon unique petite fille et c'est tout ce qui compte. Je sais que tout est nouveau pour toi. Tu avais sûrement des amis et tes habitudes en France. Ma demande égoïste t'as fait perdre ta vie paisible alors je ne t'en voudrais pas de te mettre en colère. C'est normal.

J'ai rien trouvé à répondre à ses mots. J'avoue que ça m'a un peu touché. Je ne pensais pas qu'il me prendrait autant en considération. Après tout, on ne se connaît pas vraiment. Pourtant, il a vraiment l'air d'être sincère pour le moment. Il veut vraiment faire des efforts pour réparée les choses. Vaut mieux tard que jamais comme on dit.

— Je dois avouer qu'il peut m'arriver d'avoir mauvais caractère et d'être insupportable. Mais je vais essayer de faire des efforts. Ça sera sûrement pas facile mais on va y arriver ! M'exclamais-je déterminée.

Un petit sourire étira les lèvres de mon grand-père qui acquiesça. Il avait l'air ému par mes propos. J'imagine que mes mots ont commencé à soigner de vieilles cicatrices. Peut-être qu'on arrivera à s'entendre d'ici là ? On continue notre marche jusqu'à arriver à un petit parc. On s'assoit à un banc pour faire une pause. On peut voir au loin les grattes-ciels placé au centre ville. Je dois avouer que pour une personne comme moi, habituée aux petites villes, cette vision est assez bizare. Avant aujourd'hui, j'avais jamais vraiment vu de gratte ciel.

J'observe le parc pour voir que quelques enfants y jouent. Je trouve ça assez mignon. Qu'est-ce j'aurais aimé retourné à leur âge pour ne pas avoir à faire face aux problèmes d'adultes. Enfin, adulte est un bien grand mot. Parfois, j'ai vraiment l'impression de me comporter comme un enfant. C'est comme si je n'étais pas vraiment adulte au final. En fait, j'ai l'impression qu"être adulte c'est juste un idéal mais personne n'atteint vraiment ce stade.

Wow, depuis quand est-ce que j'ai des pensées philosophiques moi ? De base, je regardais juste des enfants jouer. C'est juste une autre preuve que je perds complètement la tête. De toute façon, je suis pas à un délire prêt. Depuis que je suis en Corée, j'ai l'impression que je pourrais finir en hôpital psychiatrique à tout moment. C'est vraiment ridicule.

— En France, tu faisais des études ? Questionna soudainement mon grand-père.

— Oui et j'avais un petit job à côté, répondis-je.

— Est-ce que ça t'intéresserais de continuer tes études ?

— Oui mais les inscriptions dans les universités doivent être finis maintenant.

— Quand est-ce que la rentrée universitaire débute en France ?

— La majorité du temps, en septembre. Ce n'est pas pareil ici ?

— Non, ici la rentrée débute en mars.

— Mais mars est presque fini. Il doit plus y avoir de place.

— En fait, ta mère a pris des précautions.

— Comment ça ? Dis-je dans un froncement de sourcils.

— Elle t'a inscrite l'année dernière. Tu pourras reprendre les cours. Tu seras un peu en décalage mais tu pourras t'intégrer aux cours.

— QUOI ? MAIS QUAND EST-CE QUE...

Comment ça l'année dernière ? Ça n'a aucun sens ! Non mais c'est pas un coup de ma mère mais plutôt d'une putain de fée de la logique. Mais quelle logique il existe même ? Je me retrouve scolarisée dans une université que je connais pas ! Je vais hurler ! En plus l'année a déjà commencé ! Je suis sûre qu'ils ont déjà fait connaissance et moi je vais arrivee comme une fleur. BORDEL DE MERDE POURQUOI IL Y A AUTANT DE SITUATION STRESSANTE ? Je connais même pas le fonctionnement des universités coréenne. Et puis ils ont quels réputations les étudiants coréens ? Est-ce que les étudiants internationaux sont bien accueilli ?

Il y a même pas cinq minutes, je trouvais les enfants enfants parc mignon. Maintenant, j'ai plus envie de regarder des choses mignonnes. J'ai juste envie de destructions.

— Et j'imagine que ma mère t'as demandé de m'annoncer ça ? Dis-je.

— Oui, elle avait peur de ta réaction, expliqua mon grand-père.

— Elle est fourbe plutôt oui. Comme elle est pas en face de moi, j'ai pas d'autre choix que d'accepter mon sort.

— Ne t'inquiète pas, les universités coréennes sont très bien. Tu t'y habitueras et si tu n'es vraiment pas bien, rien ne te force de rester tu sais. On pourra trouver d'autres alternatives ou attendre un an, le temps que tu t'habitues. Il y a plein de solutions.

— C'est vrai, ta raison. Je suis peut-être trop dramatique.

Oui, enfin, la nouvelle est quand même dure à encaisser. Il y a trop de choses auxquelles je fais face sur un court laps de temps. C'est trop pour moi tout ça. J'aurais besoin de vacances, genre, un mois loin de tout et juste à dormir. Ça sera les meilleurs vacances possibles pour me reposer loin des problèmes. En mode "Je me suis déconnectée, j'ai laissé tout mes problèmes de cotés". Oui, la référence est nulle, je sais. Je fais face aux choses comme je peux.

— Je vais faire un tour rapide du parc. Je reviens, annonçais-je.

Mon grand-père se contenta d'acquieser. J'ai commencé à marcher dans le parc. Il faut que je réfléchisse à la suite et me prépare mentalement à ma rentrée à la fac. En réalité, je pense que tout le monde se contrefichera de moi. C'est peut-être mieux comme ça, j'aime pas particulièrement me faire remarquer. Ça me dérangerait pas de rester seule même. J'avais déjà cette habitude en France. Parfois, le travail me prenait tellement de place que j'avais pas vraiment le temps de sociabiliser et de sortir avec les autres. Du coup, j'étais un peu la fille invisible de la promo. J'imagine que ça changera pas grand chose en Corée.

Pourtant, je suis pas spécifiquement timide. C'est juste que c'est une position tellement confortable que j'ai vraiment la flemme d'aller vers les autres. Oui, je suis de très mauvaises foi et c'est pas le meilleur comportement à avoir. C'est pas comme ça que je vais évoluer dans la vie. Enfin, est-ce que je cherche vraiment à évoluer ?

— Des ballons ! Résonnèrent les voix d'enfants.

Je lève la tête pour voir que quelqu'un est déguisé dans une mascotte de lapin. La personne distribue des flyers et des ballons à des enfants. J'aime pas les mascottes. Traumatisme qui vient d'un certain jeu vidéo ? Oui peut-être ? Traumatisme d'un lapin qui revient toujours ? Oui sûrement. J'asumme pas. C'est débile de penser qu'une mascotte pourrait attaquer à tout moment à cause de l'âme d'un enfant en colère. Et pourtant pourquoi pas ? Qui me dit qu'un l'intérieur de ce lapin, il y a vraiment un humain ? PIRE ! Qui me dit que c'est pas un homme en violet à l'intérieur ? ARGH JE VEUX PAS Y PENSER. S'il y a un enfant porté disparu dans ce parc, je saurais pourquoi.

— T'as pas besoin de deux ballons. Vu tes vêtements, tu les mérites pas, résonna la voix d'un petit garçon.

Je tourne la tête pour voir un petit garçon arracher des mains un ballon à une petite fille. Le débile est content de son coup en plus. Il se pavane avec ses deux ballons en main pendant que la petit fille affiche une mine triste. Ils sont où les parents ? Je pourrais jamais accepter que mon gosse puisse faire ça. Tant pis, on va prendre le taureau par les cornes. Je m'avance vers le lapin et je lui prends un ballon. Oui, il m'a fallut beaucoup de courage pour approcher la mascotte mais j'ai réussi !

Avec le ballon en main, je m'avance vers les deux enfants. De mon autre main, je fouille dans l'une de mes poches. Je dois avoir une barette normalement. Après quelques secondes, je m'approche du petit garçon qui est de dos. Discrètement, j'enfonce ma barette dans les deux ballons qui éclatent. J'ai aucune pitié pour les comportements comme le sien, enfant ou pas. Le petit garçon est dans l'incompréhension de ce qui s'est passé. Il se met à chialer avant de courir vers les jupons de sa mère. Bien fait pour toi sale gosse. C'est comme ça qu'on devrait t'éduquer. Oui, je suis méchante.

— Tiens, dis-je en tendant un ballon à la petite fille.

— J'ai le droit ? Questionna-t-elle.

— Bien sûr, pourquoi tu n'aurais pas le droit ?

— Il a dit que j'avais pas droit parce que mes vêtements étaient pas aussi beau que les siens.

— Il est juste pas gentil. Les ballons n'accepte d'être qu'avec des gentilles personnes sinon ils éclatent. Puisqu'il t'avais dit des choses méchantes, les deux ballons ont éclaté.

Un petit sourire étire les lèvres de la petite fille. Elle est trop mignonne. Je comprends vraiment pas comment des gens puissent vouloir être méchants avec elle.

— Tiens, prend ce ballon. Je suis certaine qu'il n'éclatera pas parce que tu es gentille, dis-je en donnant le ballon.

— Merci beaucoup !

L'enfant s'éloigne heureuse avec le ballon en main. Je suis contente d'avoir pu la faire sourire. C'était d'autant plus satisfaisant de faire pleurer le sale gosse. Oui, c'est peut-être lâche d'attaquer un enfant mais tant pis, il retiendra la leçon j'espère.

Bon, je devrais peut-être retourner auprès de mon grand-père. Ça fait un moment que je suis partie. J'ai d'avantage envie de partir à cause de cette foutu mascotte lapin. Depuis tout à l'heure j'ai l'impression qu'elle me fixe. Ça me mets très mal à l'aise. J'ai pas envie d'être la prochaine victime de l'homme en violet. Qu'il retourne dans sa pizzeria maudite.

— Maman regarde ! Il y a un lapin qui court ! S'exclama un enfant.

— OÙ ÇA ? Hurlais-je de peur.

Le petit et sa mère me regarde comme si je venais d'ailleurs.

— Viens mon chéri, il y a de plus en plus de gens bizarre dans ce parc, dit la mère.

Je suis pas bizarre ! Les mascottes sont des menaces, je le dis ! C'est hyper creppy ces machins ! Je le sais ! Je préfère partir d'ici, c'est mieux pour moi ! Adieu l'homme en violet ! J'espère qu'on se verra plus jamais !

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