Chapitre 15 : Le spectre et le réveil

Plus que ce chapitre-ci et le chapitre post-enquête et cette histoire sera terminée! J'essaye de vous poster la fin dans la journée. J'ai trop hâte de vous faire partager mon Mystrade qui est déjà bien avancé! Et je suis en train de réfléchir à un Mormor qui permettrait de revivre les événements de la trilogie Johnlock du point de vu de Moriarty afin d'avoir des scènes exclusives, des bonus et de mieux comprendre les desseins de Moriarty.

Chapitre 15. Le spectre et le réveil

-4h00 PM, General hospital, Manhattan, New-york-

Sherlock avait dû être opéré, mais ses chances de survie, une fois que son poumon fut recousu, étaient plutôt bonnes. Cela faisait près d'une heure que John attendait que son compagnon se réveille. Il avait l'air encore plus pâle que d'habitude dans son lit d'hôpital et ses pommettes encore plus saillantes. Lestrade et Mycroft avaient été prévenus et attendaient tout les deux à l'extérieur de la chambre.

Soudainement, le détective bougea les orteils, puis les doigts et il cligna finalement des paupières.

Keep a life you love beside you.», John, ça voulait dire que même si je perdais la vie, toi, tu vivrais et que je serais tout de même à tes côtés, même dans la mort, peina à dire Sherlock, la voix rauque et enrouée, mais ne me demande pas d'aller plus loin dans ces trucs spirituels; je n'y crois pas du tout.

-Chut, ne t'épuise pas, lui intima gentiment John.

Un sourire apparut sur les lèvres du plus petit. Sherlock venait de lui dire, peut-être même sans s'en rendre compte, qu'il l'aimait et c'était la plus belle déclaration qui soit aux yeux de John.

-Je vais aller chercher Gregory et Mycroft, ils attendent pour te voir. Et je crois qu'il vaut mieux ne pas laisser ces deux-là ensemble trop longtemps. L'atmosphère est tellement tendue entre eux qu'on pourrait la couper au couteau. J'ignore ce qu'il a pu se passer, cependant...

Le blond sortit de la chambre et déboucha dans le corridor où Mycroft attendait, appuyé sur le pommeau de son parapluie, Lestrade assis sur une chaise de plastique juste à côté de lui. Les deux avaient visiblement une conversation enflammée.

-Vous saviez, vous saviez tout! Vous m'avez laissé aller me faire droguer en toute connaissance de cause juste pour que je veille sur Sherlock! C'est d'un ridicule! Je me suis endormi parce que j'avais eu une journée éprouvante et, quand je me suis réveillée, j'ai eu la frayeur de ma vie en voyant ce fantôme, putain! Et je n'ai pas du tout protégé votre frère, tout cela n'a servi à rien! Plus, regardez par vous-même ce qui est arrivé à Sherlock : nous sommes à l'hôpital pour lui, bon sang!

-Cessez de gesticuler dans tous les sens, Gregory.

-Non, je ne me calmerai pas!

John se racla la gorge.

-Hum... hum... il semble que j'interromps quelque chose? Je vais retourner dans la chambre, mais sachez qu'il est réveillé.

Aussitôt, Mycroft planta ses yeux de loup dans les siens.

-Il l'est? Comment va-t-il?

-Bien, je crois qu'il s'en remettra très bien.

L'aîné hocha la tête.

-Je vais aller le voir.

John se poussa pour le laisser passer, puis le suivit par derrière. Lestrade se releva.

-Je ne vais tout de même pas rester tout seul ici!

Ils entrèrent donc dans la chambre tous en même temps. Sherlock tourna la tête vers son frère, son regard se fit dur.

-Tu savais, hein?

Mycroft fit mine de regarder ses chaussures fraîchement polies.

-Tout ça n'était qu'un jeu, hein? Comme lorsque nous étions petits et que nous nous livrions à des déductions. Encore une fois, tout ce que tu voulais, c'était prouver que tu étais plus intelligent. Même si tu savais, tu n'as rien dit juste pour avoir le plaisir de me voir échouer, puis tomber.

-Tu n'y es pas du tout, Sherlock.

-Ah, non?

Lestrade et John suivaient en silence l'échange des deux frères, n'osant pas prononcer un mot.

-C'est vrai, je savais. Je savais pour la drogue dans le café, le suicide de Sherrinford et l'implication de Moriarty. Cependant, j'ignorais que cette histoire irait aussi loin... Plus, tu fais erreur, je ne voulais pas prouver que je suis plus intelligent – inutile de prouver ce que tout le monde sait déjà –, je voulais plutôt ne pas vexer ton egos, disons... Il fallait que tu comprennes par toi-même. Si je t'avais donné la solution dès le départ, tu te serais vexé et tu aurais pensé que je ne voulais que me mette en spectacle. Quand as-tu compris que je savais?

-En rendant visite à Mr. M. Il m'a dit que tu lui avais déjà rendu visite. Enfin, même s'il ne me l'avait pas dit, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Avec ta manie de l'ordre, j'ai vu toute suite que tu avais déplacé des choses sur son bureau grâce aux traces de poussières et parce qu'un gaucher ne poserais jamais son stylo à droite.

-N'auriez donc vous pas pu vous manifester plus tôt? S'exclama soudainement John, légèrement énervé. Votre frère s'est fait tirer dessus par votre faute!

-Et j'en suis bien désolé. Cependant, dois-je vous rappeler, Dr. Watson, que c'est vous et vous seul qui lui avez tiré dessus?

-Quoi? Mais c'est lui qui! J'ai été forcé de le faire!

-Vous auriez pu ne ma tirer.

-Et nous serions morts tous les deux!

-Est-ce que la vie de Sherlock est plus ou moins importante que la vôtre, à vos yeux?

-Qu'est-ce que c'est que cette question à deux balles?

-Simple inquiétude quant au futur de mon frère.

-Mêles-toi de ce qui te regarde, Mycroft, émit soudainement le cadet d'une voix sèche.

Personne n'avait le droit d'attaquer John. Personne, sauf lui. John ancra son regard dans celui du plus vieux des Holmes.

-Sachez, Mycroft, que Sherlock est plus heureux qu'il ne l'a jamais été avec moi, que je suis la normalité, la banalité, la chose ennuyante – appelez ça comme vous le voulez! – dont il a besoin dans sa vie pour trouver un semblant d'équilibre et que je m'occupe de lui peut-être même plus que vous ne le ferez jamais! Alors ne venez pas me poser des questions de ce genre, surtout alors que vous connaissez déjà ma réponse! Je déteste qu'on joue avec moi!

Suite à cette tirade enflammée, tout le petit monde demeura silencieux, totalement bouche-bée. Lui-même surpris par son excès de colère, John lâcha un grand soupir. De son côté, Sherlock écarquilla les yeux, fort surpris, puis il lâcha un petit rire empreint d'amusement.

-Tu vois, Mycroft, je suis bien entouré.

-Alors, je suppose que j'ai la voie libre pour retourner en Angleterre. Gregory, appela-t-il, je vous ai réservé des billets à vous aussi. En première classe. Vous viendrez?

Le policier sentit un éclair de rage parcourir son corps, mais il se contenta de crisper la mâchoire.

-Je viens, maugréa-t-il.

Il serait idiot de cracher sur un billet d'avion surtout que son portefeuille ne lui permettait pas des dépenses fastidieuses ce mois-ci puisqu'il revenait tout juste de vacances.

-Sherlock, je vais toujours être là pour toi, souviens-toi en.

Mycroft avait plus peur par-dessus tout de la journée où John déciderait qu'il en aurait assez du caractère de cochon de Sherlock et qu'il quitterait son frère. Il lança un dernier regard au bouclé, puis referma la porte derrière lui et Gregory.

-Et voilà une autre enquête qui se termine bien, souffla John.

-Au fait, tu te souviens que j'ai dit à Moriarty que j'étais pris ce soir?

-Hum, oui. Je croyais que c'était simplement une excuse pour reporter le rendez-vous en après-midi.

-Non, j'ai réservé deux places dans le meilleur restaurant de New-York et je me demandais si tu accepterais de m'y accompagner?

***

-✈ 7h00 AM, sièges 50 & 52, avion, direction Londres ✈ -

-Au fait, John, fit Sherlock, la tête tournée vers le hublot, ça me fait penser.

-Hum, oui?

-La dernière fois, je sais que tu voulais me demander quelque chose?

-Ah, oui?

-Je parlais que j'avais lu du Charles Dickens à l'école et des points d'interrogation dansaient dans ton regard. Alors, je vais te répondre : Chimie.

-Chimie? Qu'est-ce que tu veux... –

-Je suis chimiste diplômé, John, le coupa Sherlock, voilà en quoi j'ai étudié. Et voilà pourquoi j'ai détecté la drogue aussi facilement dans la poudre à café de Barbara Rosewoods.

-Ah, ça explique bien des choses.

John ne put s'empêcher de sourire. Il était content que Sherlock lui parle enfin de son passé, parle enfin de lui. C'était comme s'il s'ouvrait un peu plus.

-Par contre, il me reste une question, rajouta le blond. Pourquoi Sherrinford a consulté Moriarty?

-Parce qu'il n'avait pas l'intelligence de mon frère ou encore la mienne. Il n'aurait pas été capable de pense à ça tout seul.

-Et pourquoi sa mort ne vous a autant pas affecté? Tu as dit que Sherrinford était déjà mort à vos yeux, qu'est-ce qui est arrivé?

-Je ne veux pas parler de ça, John.

Le détective s'enferma dans son silence, se refermant sur lui-même une nouvelle fois.

-Très bien..., souffla John, un peu déçu.

Ce n'était pas de sitôt qu'il aurait des réponses à ses questions. Sherlock n'était pas le plus bavard des hommes.

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