Titre trop long
Quand vous êtes en colère, comptez jusqu'a quatre. Quand vous être très en colère, jurez.
De Mark Twain.
Voilà, bon vous connaissez la chanson hein ?! Je vous souhaite de bonne vacance et tout et tout !
Ne me frappez pas mais la fin approche.
Si cette garce fait encore un tour complet je défonce les barreaux et l'arrache du mur. Enfin je le ferais si j'en avais la force et pas aussi mal ... Je veux mes putain de cachets ! Je grogne et m'appuis contre le mur derrière moi.
Il est pratiquement quinze heure, ça fait presque trois heure que je suis ici et que j'ai mal, j'ai l'impression que je vais tourner de l'œil d'une minute à l'autre. Une douleur aigüe part de ma mâchoire et s'étend dans tout mon corps, rien que les battements de mon coeur me donnent envie de vomir, mais si je le fais je dois ouvrir la bouche et ça c'est juste non.
Entre deux vagues de douleurs mon esprit divague vers certains souvenirs. Je revois mon fils sur un terrain de basket en short tee-shirt de son équipe de l'époque, son haut était si grand qu'il lui arrivait aux genoux. Les "T.W.T" Si je me souviens bien. Bref, Je me souviens d'une de ces fois où je suis allé le chercher et qu'il est venu vers moi avec sa tête des mauvais jours. Sur le coup j'étais sûr qu'il me boudait car je n'avais pas pu voir son entrainement, pourquoi déjà ? Je ne sais plus. Je me tenais prêt à négocier son pardon, une bonne partie de ballon et le tour est joué, au pire j'ajoute une glace.
- 'Pa!!!! L'autre là il m'a gonflé et je lui ai éclaté les grelots !!!! En effet dans son dos un gamin se les tenaient en pleurant par terre.
- Tonton !! C'est lui qui a cherché ! Je revois d'ici la bouille de mon neveu, Damien, toute sérieuse. Je crois que c'est à ce moment là que je me suis dis que le syndrome de mimétisme est sur puissant. Je suis persuadé que si je demande à ma sainte mère ce genre de scène c'est déjà produit entre Bryan et moi.
A cette époque j'étais un héros pour mes gosses, ce n'était pas si compliqué en fait. Il suffisait que j'aille chercher le ballon sur le toit où que je me traîne dans un magasin de mécanique et hop l'histoire est dans le sac. Maintenant .... Et Louis .... Il doit me détester, pas possible autrement.
J'aimerais qu'il soit là, je sais qu'il me regarderait sans rien me dire mais il serait là.
Je me mets à sourire tout seul comme un con tout en regardant cette foutu horloge atteindre une nouvelle fois le "douze".
- Fais chier. Je grogne en ramenant mes genoux vers moi, je croise mes bras dessus et pose ma tête. Je me sens tout seul et bien con.
Je ne lève pas le nez quand j'entends la porte grincer.
- Et ces couilles. La voix du jeune premier m'arrive aux oreilles, du coup je le regarde. Il appui son pouce contre son auriculaire tout en me regardant.
- Cinq sur cinq, carton plein. Je grogne en me forçant à sourire, ouais je le regrette aussi sec mais, je j'arrêterais pas pour autant.
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Ils ont allumés les lumières c'est qu'il doit faire nuit dehors, brillante déduction .... Ça doit être beau chez moi, finalement je suis plus en sécurité ici. Soit dit au passage je serais bien mieux chez moi sans toute cette merde. Si seulement j'avais su me contrôler, l'ignorer, non ça c'est impossible.
- Putain. Je grogne une nouvelle fois contre ce foutu mur.
- Il y a quelqu'un pour toi la haut. La voix d'une jeune premier résonne et me fait lever la tête.
Il s'approche de moi et ouvre la lourde grille, je ne me lève pas. Sans un mot il me tend un verre d'eau et deux cachets. Je me jette dessus comme la misère sur le monde ou comme mon poing dans la tronche du père du rouquin.
Avaler ça fait mal, mais c'est pour la bonne cause.
Pourquoi ça n'agit pas plus vite ?
Il pose une main sur mon épaule et me dirige vers la sortie, au moins je n'ai pas de menottes. Il me dirige vers une salle et ferme la porte dans mon dos.
- Tu as finis par te faire prendre à baiser la copine de ton pote ? Avec le temps j'ai oublié le son de sa voix, j'ai même zapé à quoi il ressemble mais seul un seul homme peut me sortir un truc comme ça dans ce genre de situation.
Julien Ulton.
- A croire. Je me contente de lui réponde en me posant en face de lui, le temps ne lui a pas fait de cadeau mais je suis bien heureux de le voir.
- Je dois bien t'avouer que j'ai été surpris quand j'ai eu ta mère au téléphone, d'ailleurs elle a remuée ciel et terre pour m'avoir. Il dit en ouvrant grand ses yeux, ouais ma sainte mère à du s'exprimer à sa façon. Je ne peux m'empecher de sourire .
- J'imagine ouais. Je me frotte, document, le visage de mes deux mains. Il faut que je te fasse un topo ou pas ? Je souffle en sentant la fatigue me tomber dessus.
L'homme en face de moi s'adosse sans me lâcher du regard, traduction pour et simple : cause. Puisqu'il insiste.
Je lui balance tout, vraiment tout, comme un gamin je lui dis tout. Tout au long de mon discours Julien me regarde sans broncher, il m'écoute.
A la fin, il prend une grande inspiration et souffle en croisant les bras sur son torse.
- Comment va Bryan et sa copine ? Il finit par me demander avec un regard plus doux, Je ne sais pas à quoi ça lui sers, enfin si. Il réfléchit à la situation en me mettant sur un sujet bateau, je fais la même quand je suis perdu avec un de mes mômes.
- Ils se sont mariés, ils ont un gosse Damien. Peut être un deuxième en route. Jess et Idriss sont aussi mariés et ont une fille Nora. Je souffle un sourire en y repensant. Et moi je me suis marié et j'ai deux enfants. La, c'est moi qui devient plus doux. Mon père s'est fait opérer dû genoux et ma mère, pas besoin de te faire un dessin j'imagine ? Je lui demande un poil amusé.
- Non, non ça ira. Il met ses deux mains devant lui, ouais ma mère est flippante. Qui est l'heureux élu ?
- Louis, tu ne connais pas. Je finis en haussant les épaules.
- Et vos enfants ?
- Ce sont des jumeaux, Baptiste et Léonie, ont les a adopté à l'orphelinat du centre. Je souris et me rends compte que la pression ainsi que la douleur tombent doucement. Baptiste est pas mal en basket, il veut se faire remarquer et partir avec une bourse pour la fac et sa soeur elle est faite pour diriger le monde. Louis est carrossier .
Il me regarde et je crois y déceler un éclaire de joie.
- Je vois que vingt ans après tu es toujours toi. C'est rassurant. Il rajoute en se frottant le front. Tu connais le nom de ce gars ?
-S'il l'a reconnu son nom de famille est Mark, mais si tu le cherche il doit pas être difficile à trouver. Je hausse les épaules avec mon sourire de vicelard.
- J'ose te demander pourquoi ou pas ? je me marre en le voyant secouer la tête de gauche à droite.
- Il parait que j'ai fais un carton plein.
Il se lève en souriant et va vers la porte, l'ouvre et me dit.
- Je vais voir ce que je peux faire.
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Quand la porte s'ouvre de nouveau c'est le gars avec la tronche de jeune premier qui entre, le seul truc qui le rend sympa c'est le paquet de médocs dans sa main et une bouteille dans l'autre.
J'ai presque envie de lui faire une déclaration d'amour. J'ai dis presque, faut pas abuser non plus.
- Demain vous passerez en comparution immédiate, Monsieur Ulton sera aussi présent.
- Je n'ai pas besoin que l'on annonce mon emploi du temps. Julien débarque en un claquement de porte et grogne contre son collègue. Donc demain, tu passes en jugement il y aura aussi Monsieur Mark ainsi que sont fils et ta famille. Sors. Il ordonne à l'autre idiot, bien sûr il lui obéit sans broncher.
- Il est bien dressé. Je constate à voix haute en capturant mon butin laissé sur la table au passage.
- Résultat d'un entrainement intensif. Bon ! Il tape dans ses mains en me regardant. Tu vas passer la nuit ici et demain on va défendre ton cas.
- Tu dis ça comme si j'étais un fardeau. Je grogne en me reculant sur ma chaise.
- Donc demain. Il reprend sans me répondre. Tu vas devoir répondre aux questions et très certainement dire une nouvelle fois tout ce qu'il s'est passé. Anthony Mark va devoir tout nous dire aussi.
J'opine du chef et me rend compte que je suis dans la merde.
- Je risque quoi ? Je demande tout bas en évitant de serrer les dents.
- Ca va de la peine de prison à la relaxe en passant par une amande salé. Il me répond le plus simplement du monde, j'ai quand même envie de lui en coller une.
- Ouais, j'suis dans la merde quoi ... Je souffle en baissant le nez.
- Pas forcement. Il s'assoit en face de moi en soulevant la chaise. Demain tu vas leur dire tout ce qu'il se passe chez toi depuis quelques mois et tu vas voir tout ira bien.
J'ai presque l'impression d'entendre Bryan il y a si longtemps.
- Ouais .... Tu as vus un membre de ma famille ? Je lui demande surtout par pur envie de changer de sujet. Et je peux rentrer chez moi pour cette nuit ?
- Tu dors ici, je suis désolé. Je ne cache pas mon grognement et mon injure. Et il y a du monde pour toi en effet mais les visites ne sont pas autorisées. Tu veux que je leurs dise quelque choses ?
Leur dire quelque chose ? Ouais leur dire que je suis désolé, que je suis le roi des cons, que je les aime. J'ai même envie d élue mentir en leur assurant que tout va bien se passer. Ouais j'ai bien envie de dire tout ça.
- Non, ça ira. Merci.
Il me regarde une longue minute comme pour voir si je vais changer d'avis, mais non.
- Bon je viens demain matin ...
- J'suis représenté par qui ? Je lui demande en lui coupant la parole, un éclaire de lucidité ma traversé.
- Un avocat de ma connaissance.
C'est à mon tour de le regarder une longue minute mais il n'ajoute rien.
- Merci. Je lui souffle en le regardant.
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Quand on m'a ramené dans ma " chambre" il n'y avait personnes dans le couloir, pas un bruit, pas une personnes, rien.
Une fois seul, je ne sais pas quoi faire, en même temps ce n'est pas comme si j'avais l'embarras du choix ! Je me pose sur mon lit de fortune et souffle une nouvelle fois. Au moins j'ai toujours mes cachets et ma bouteille, je me prendrais bien une petite bière ... Quoi que ce n'est pas franchement recommandé non ?
Que font mes gosses et mon mari ? J'imagine que tout le monde est à la maison ... Putain c'que mes murs me manquent ! Enfin pas que ça .... Putain je fou quoi ici ! Je me retrouve assis ma tête soutenue par mes mains. Je sers mes poings contre mes cheveux et mes jambes se mettent à trembler.
Putain je fou quoi ici !!
je me lève et m'agrippe aux barreaux en collant mon front contre. Je ne sens qu'à peine le froid du métal sur ma peau, je sers un peu plus fort le fer et grogne contre absolument tout. Je devrais être chez moi avec tout le monde !
Je me mets à tourner en rond comme un fauve mes mains toujours bien encrés sur mon crâne.
- Putain, putain, putain. Je ne cesse de répéter, si demain rien ne va je vais atterrir en taule ! Tout ça à cause d'un gars dont je ne connais pas le nom !
Bordel de merde !
- Repas ! La voix d'un gardien me fait sursauter au passage je sers les dents et réveille ma douleur. Il dépose un plateau et se casse.
Franchement je ne le regarde même pas je n'ai pas faim et je veux être chez moi. Je sais que ça fait gamin mais , je veux être chez moi et m'endormir au prêts de mon mari. Par pur colère je donne un grand coup de pied dans ce foutu plateau qui s'éclate contre les barreaux.
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