Ma normalités est la seule qui vaille.

Petit chapitre ! Voilà maintenant que c'est dit je peux à toutes et à tous vous souhaiter la bonne année et tout et tout ! Bon ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas cérémonieuse pour deux sous alors hein !

Bref ! Petit chapitre car je n'en sais rien mais petit chapitre quand même ! La fin est proche ( oui je le dis depuis au moins tout ça mais si la c'est vrai !!) et avant qu'on m'en parle NON il n'y aura PAS de TROISIÈME TOME !!! Non négociable !! Sinon vous connaissez la musique hein ;)



Cette nuit ce n'est pas la douleur qui me tient éveillée mais un sale sentiment d'injustice et de trop peu. Et la douleur, pas mal la douleur, car prenez un petit chimpanzé brun qui me saute dessus et qui au passage me massacre la mâchoire à coup de coude ça donne une micro fracture en plus.

Ce qu'elle foutait là ? Idriss est le meilleur ami de mon mari et aussi le mari de Jess, voilà comment tout s'explique.

Je déplie mes genoux et regarde mon plafond, faut que je mette une applique sur cette ampoule. C'est moche.

Onze ans ... Onze petites années, onze putain d'années ! C'est tout ce que vaut ce gosse? C'est tout ce que la justice est capable de faire ? Onze années de merde ! Anthony a souffert bien plus que sa! Il en souffrira encore des siècles! Y a et y aura toujours une brisure, un manque, une blessure au fin fond de lui qui feront et définiront ce qu'il est, ce qu'il fera, ses croyances et convictions ! Cette merde est bien pire que le monstre sous le lit et plus dangereuse que Catrina ...

A dix neuf ans, il doit faire le deuil, de sa mère, de son père, de sa vie d'enfant et d'ado et d'une quelconque normalité.

Il est brisé, tout simplement cassé.

Mais d'un autre côté il est fort, bien plus que je ne l'aurais imaginé ou rêvé. Il l'a regardé, il l'a fixer sans bouger une seule petite seconde. Il a regarder en face son démon et sa, ça force le respect. Même si l'autre n'a pas parlé une seule fois il le regardait lui aussi et son regard était crade. Crade a t'en donner des cauchemars où des insomnies. Mais il n'a pas bougé d'un poil.

Alors ouais, il est fort, brisé mais fort. Il à gagner sa guerre, il en avait assez dans le froc pour.

Il l'a gagné .... Je souris comme un con en me rendant à l'évidence qu'Anthony s'en est sortit. Je me redresse et me lève pour sortir de la chambre. Dans le couloir une petite lumière dessine une ombre.

- Tu ne dors pas gamin ? Le rouquin est assis sur le canapé et regarde je ne sais quoi sur son portable, quand il me voit il le pose et laisse son jeu défiler.
- J'y arrive pas. Il se confesse en attrapant son genoux, il fait souvent ce geste. Toi non plus apparement.
- Hmm, C'était une journée de merde hein ? Il ne me répond pas il se contente d'opiner du chef. Je suis fière de toi. Je lui souffle, il tourne sa tête d'un coup et me regarde avec de grand yeux.
- J'ai flippé. J'ai vraiment eu peur. Anthony ne me regarde plus, ses mains lui retiennent toute son attention. J'ai cru que je ne pourrais pas parler ... J'aurais pas pu si lui l'aurait fait.
- Tu as été vraiment trés courageux. Je pose une main sur son épaule et la serre doucement, il ne se tend plus à quand je lui fais, il accepte que quelqu'un le touche mais il reste sur ses gardes. C'est une habitude aussi ancré en lui que la respiration.

Question de survis.

Au bout d'une toute petite seconde il se met à renifler et à regarder le plafond.

- Je sais pas ce que je dois faire maintenant. Son aveux me fait sourire, il parle de maintenant pas encore de demain mais plus d'hier. Maintenant, le moment présent.
- Quel son tes objectifs gamin ? Je souris doucement me rappelant que lui et moi on a déjà eu ce genre de conversation, à l'époque je ne savais pas vraiment ou je mettais les pieds. S'il le faut je recommence dés demain, ouais j'suis con comme gars.
Il renverse sa tête en arrière mais laisse ma main sur lui.
- J'veux bosser, j'veux un chez moi. Un vrai chez moi. Il rajoute avec un peu plus de force.
- Idriss cherche un apprenti. Il est ébéniste. Je lui précise.
- 'Faut allé à l'école ?
- Non, le travail du bois s'apprend sur le tas. Je lui dis en riant doucement. C'est juste une option parmi tant d'autre tu sais. Je hausse les épaules pour finir.
Je lui parlerais bien des factures et tout le bordel à assumer quand on prend son indépendance mais je n'ai pas envie de lui foutre la trouille maintenant avec les responsabilités.

Il souffle un coup avant de reprendre.
- J'ai l'impression que je pourrais crever pour ta fille, même si je l'envie un peu. Il me dit le plus normalement du monde, je cale ma main de libre sous ma cuisse et souffle doucement. C'est de MA fille qu'on parle la !!! Elle n'est pas comme les autres, j'sais pas elle me force à me dépasser, elle me laisse le choix. Il termine le regard dans le vague pendant que je grince des dents.

Avoir le choix de faire ou non, d'aimer ou non, d'y croire ou non, on ne s'en rend pas compte mais le choix est un luxe.

- Si tu tiens à être avec Léonie. Je commence en surveillant ma respiration. Sache qu'elle ne quittera pas la maison avant d'avoir finit ses études, elle en fera autant qu'elle veux et dans le domaine qu'elle veut. Je serais sur ton dos, si je le vois pleurer à cause de toi j'te défigure même trente ans après. C'est ma princesse personne le l'aimera autant que son père ou moi. Je termine sans le regarder.
- C'est pour ça que je l'envie aussi. Il souffle tout bas. Je ne comprends pas trop ce que je ressens quand je la vois mais je sais que c'est un truc de dingue.
Je me mets à sourire comme un bon branleur, parce que ça, ce sentiment je sais ce que sais.
- C'est juste le début mon grand. On se marre doucement tous les deux pendant que je lui tapote son épaule.

On se tait encore et cette fois je le regarde essayer de retenir ses larmes. Les mots ne comptent pas, ici, ils ne sont pas assez fort, ce sont ses tripes qui se rependent sur ses joues, rien d'autre que ce qu'il a au plus profond de lui. Soit : sa vie toute entière.

Je me rapproche de lui, enlève ma main de sur son épaule et le prend dans mes bras. Il se laisse faire. Il colle sa tête contre mon torse, enserre son ventre de ses bras et se laisse recouvrir par les miens et pleure. Ses genoux remontent contre lui et il pleure encore.

Je commence à lui caresser les cheveux comme je le ferais avec un de mes enfants, je le fais instinctivement, ses pleures redoublent quand je le fais.

J'aime ce gosse comme mon fils avec tout ce que ça entraîne, je l'aime lui tout en entier et comme pour mes mômes je vais essayer de le rendre heureux. Je me rends aussi compte que Fabien ne doit plus être un fantôme, Fabien est mort par ce que je ne me suis pas assez battu pour lui, j'en reste persuadé mais je dois le laisser partir. Je lui dois au moins ça.

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Je retourne dans mon lit une fois qu'il se soit endormit, au passage je regarde si mes enfants dorment. Ça ronfle donc ça va.

Je n'ai pas le temps de me couvrir que le corps de mon mari me saute dessus.

- Quand les flics sont venus j'ai crus que j'allais mourir. Il souffle tout prêt de mon oreille, un de ses bras est sur mon ventre et l'autre replie sous sa tête.
- Je suis désolé. Je murmure en me tournant vers lui je mets aussi un bras sous mon crâne et l'autre se pose instinctivement sauf sa hanche.
- Putain. Il souffle avant de m'embrasser.

Sa main se pose sur mon cou et il m'a reproche de lui, en un souffle la totalité de son corps est contre moi. Il passe un genoux entre les miens et j'accroche mes deux mains à ses cheveux.

On s'embrasse à sen reste ivre, jusqu'à tomber dans les pommes. On s'embrasse a en perdre la mémoire. Je m'appuie sur mon coude pour être au-dessus de lui. J'attends qu'il ouvre de nouveau les yeux pour me plonger dedans. J'ai besoin de me sentir propulsé dans notre monde. J'ai besoin de lui.

En un mouvement de hanche il est complètement sous moi.

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Le temps passe et peu de choses changent. Anthony va chez le psy trois fois par semaine, Léonie l'attend à chaque fois et moi je fais le taxis.

Baptiste s'entraîne plus dur que jamais.

Léonie s'intéresse de plus en plus aux métiers de la vente.

Et nous, on continue ce que l'on sait mieux faire : vivre tranquilou.

Le nouveau petit couple de la maison est je dois bien avouer assez discret, sauf quand en pleine nuit et au petit matin j'entends des bruits de portes et des rires étouffés. J'ai une bonne trentaine envie de meurtre par nuits ....

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Ce matin j'ai fais un aller et retour vite fais à la boulangerie pour faire le plein de pâtisserie, dans quelques heures mon fils va jouer un match ou les recruteurs seront là.

Quand je rentre de nouveau chez moi, je suis content de constater que même après presque un mois rien ne change à la maison.

Babou hurle contre sa sœur car mademoiselle squatte la salle de bain, le rouquin cherche ses chaussettes, qui sont soit sous le canapé soit à côté de la télé.

'Faut pas chercher.

Louis allume sa cafetière, sa machine à jus de chaussette et sors le lait et tout ce qu'il va avec.

- Tu es partis sans me faire un seul bisou. Il ronchonne en me regardant entrer dans notre cuisine.

Je m'approche de lui pour me faire pardonner.

Lonie entre à son tour dans la cuisine et embrasse son copain.

Je n'ai presque pas grogné, presque pas.

- 'Tain!!! Beugle mon fils en tournant aussi sec les talons. Y'a plus rien pour se laver !! Il hurle du couloir.

Tous les quatre on se marre, il en a marre d'être tout seul et il se pourrait qu'on le fasse chier a s'aimer.

Foutu môme.

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