Je suis fière d'être con quand je vois ce que les hommes inteligents fonts.
De Wolinski ( la vraie phrase c'est : je suis fière d'être con quand je vois ce que les hommes intelligents ont fait de ce pauvre monde. Mais je n'ai pas assez de place)
Wolinski, un dessinateur de Charlie Hebdo.
Bon! Voilà la fin du jugement. J'ai voulu le finir aujourd'hui car c'est le dernier jour de mes vacances, oui bon excuse nul ! Alors si c'est nul ou pas assez détaillé dites le moi que je rectifie le chapitre. Sinon j'espère que vous avez passé de bonne fête et tout et tout. tant que j'y suis allé voir les nouvelles histoire de Alphambre !
Le fin approche !!
Je n'ai même pas pus passer une minute avec les miens, rien, nada ! On a été séparé par un gorille engoncé dans un costar trop petit, encore s'ils craignaient que je saute sur l'autre connard j'aurais compris mais tout ce que je voulais c'est ma famille. Je voulais juste embrasser mon mari et prendre dans mes bras mes enfants, j'aurais aussi pris le rouquin, mon neveu et le blond.
Quand le juge est revenu les gorilles se sont cassés.
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- Nous allons entendre le dernier témoin de cette affaire avant d'écouter les deux accusés. Dit d'un ton lasse le maître de l'audience, il doit déjà rêver à ses prochaines vacances .... Enflure. Anthony Marc. D'un geste de la main il l'enjoint de venir à la barre.
Je me retourne et regarde le gamin, il a le nez vers ses pompes et les yeux fermés. Il se lève les yeux toujours clôt et souffle tout l'aire qu'il a dans les poumons, Damien se lève à son tour et lui pose une main sur l'épaule. Lui aussi lui montre son soutient et il est comme son père : il se fou des convenances.
Le rouquin entame sa marche les poings serrés contre le bas de son pull, il passe devant son pater' la mine basse, j'ai envie de grogner, de lui hurler qu'il faut qu'il lève le nez qu'on est là ! Mais je me calme quand je vois le regard qu'il lui lance. Moi aussi, à son âge, j'aurais baissé le nez.
Dans mon dos j'entends Bryan retenir sa respiration et le relâcher doucement, ouais, lui aussi a vu. Ce gars a un regard vicieux et sans fond. Il put la cruauté et la manipulation.
Il put le vice.
Anthony est assit et ne regarde toujours personnes, il se renferme, comme un môme de cinq ans qui a peur de se faire gronder. Comme un môme fasse à son bourreau.
- Putain. Je souffle tout bas en me frottant le visage de mes deux mains, ça me fait un peu mal mais je survivrais. Anthony. Je dis bien plus fort sans en avoir rien à foutre du reste, sur un ton qu'il ne connait pas. Ce n'est pas l'éducation qui parle mais le père. En disant son prénom je voudrais qu'il me regarde, qu'il comprenne que je suis là, que je ne lui ai pas menti.
Le rouquin lève le nez et me regarde, il ne regarde que moi. Je souris, je voudrais lui dire que tout ira bien, qu'on est tous là, qu'il ne craint rien et tout un tas de conneries mais je me tais. Je me contente de le regarder droit dans les yeux sans bouger d'un iota. Au bout d'un moment je lui sors mon vieux sourire de bon branleur de base et hoche la tête, en face de moi le gamin m'imite et regarde enfin le monde qu'il a devant les yeux.
Il revient à la réalité aussi naze soit elle.
Mon avocat se lève à son tour, je ne le regarde pas je ne veux pas briser le contact que j'ai avec le môme. Lui comme moi on s'y accroche comme deux putains de naufragés.
- Expliquez nous votre vie depuis tout petit jusqu'à maintenant. Lui demande simplement Frédéric d'une voix douce et calme. De notre côté on se tend tous. Mon Homme de Vitruve me lance un regard triste et plein de colère. Lui aussi il se fou des convenances, il se déplace sur la chaise de mon avocat et m'attrape la main nos genoux se touchent et je me sens enfin prêts à tout affronter.
En face de nous le juge nous regarde, souffle mais ne dit rien. Je ne peux m'empêcher de sourire comme un con.
Anthony ne prend pas de grande inspiration, il ne se dandine pas non plus sur sa chaise, il reste stoïque son regard fixe dans le mien. Je sais interpréter ce regard, je pense que je regardais mon père comme ça il y a bien longtemps, dans la bagnole en route vers l'hôpital.
- Je peux. Il commence d'une voix enrouée, il se racle la gorge et place ses deux bras devant lui sur la barre en bois, il écarte aussi les genoux et plante ses pieds dans le sol, la plus pars des gens ne le remarqueraient pas mais moi je vois bien qu'il se prépare à une guerre.
- Prends ton temps. Lui dit doucement le juge, en fait il lui dit si bas que j'ai presque l'impression de l'avoir imaginé. Le gamin opine du chef dans me lâcher du regard.
Il ferme les yeux et puise tout ce qui lui reste de force au fond de lui, l'heure de la grande guerre est arrivé. Celle que je redoute, celle que je cherche à tout prix de leurs éviter. Celle qui me fait douter de tout.
Elle tue en général cette salope. Fabien en est le parfait exemple.
Paix à ton âme mon gamin.
- Je ne me rappel pas de ma mère, tout ce que je sais d'elle c'est qu'elle est irlandaise, j'sais même pas si elle est encore en vie ou non. Il caresse la peau de son bras et le recouvre aussi sec, si cette femme est Irlandaise elle doit être aussi blanche que lui peut être aussi rousse. Petit je faisais cours à la maison, il y avait un prof et tout, tous les soirs il lui disait si j'avançais ou pas.
- Que ce passait il si tu n'avais pas de bon résultat ? Lui demande le pote à Julien. Prends on temps et utilise tes mots. Il lui conseil doucement. Lui aussi lui parle tranquillement, il doit avoir l'habitude de ce genre de chose. De ce genre de cas.
Il hoche de nouveau la tête et souffle, il évacue son stresse comme il peut.
- Je me faisais taper sur la tronche. Il ferme les yeux et frisonne tout en serrant les dents, Louis et moi on se détruit les mains à force de se les serrer mais cette douleur nous est nécessaire. On en a besoin pour ne pas dérailler, je sais que Bryan se bouffe la joue, que mon fils pince ses lèvres, que ma fille intériorise tout et que mon neveu est affalé sur sa chaise les bras croisés sur son torse prêt à sauter à la gorge du premier qui fait un pas de travers.
Lui et tous les autres.
- Il me frappait avec des câbles de voiture, j'ai des traces partout. Il siffle entre ses dents. Il me punissait aussi. Le dégout qui dégouline de sa voix est d'une violence incroyable, il regarde rapidement mon avocat, celui-ci lui offre un sourire poli. Il ... Il....
Anthony ne trouve plus ses mots, les souvenirs qui lui reviennent doivent être trop fort, il se passe la main sur la nuque. D'ici je peux voir son bras trembler. Ma gorge se sers de plus en plus.
J'ai envie de lui hurler que c'est bon que tout est finit qu'il n'a pas besoin d'en dire plus, mais c'est faux. Il le doit aussi bien pour lui que pour moi.
Foutu justice de merde.
- Prends ton temps. Il lui dis encore une fois, il s'approche de lui et pose sa main sur une des siennes. Tu es en sécurité, tu peux parler librement. Lui assure Frédéric en tournant le dos, volontairement, a l'autre enflure et le connard.
Le rouquin hanche la tête au ralentit et recommencer à parler.
- Il me mettait un truc sur les yeux pour que je n'y vois plus, et il me frappait. J'avais jamais quand ça allait tomber. Parfois c'était rapide et d'autre fois il prenait son temps, il me laissait aussi toute la journée sur mes genoux sans manger et sans avoir le droit de me lever pour pisser. Il sers les dents et essai de contrôler un frisson d'horreur qu'il le traverse. Quand il me foutait dessus et que je n'avais pas de bandeau, j'avais pas le droit de moufter, si je le faisais c'était pire.
- Quand avez vous commencé à vous battre ?
- Il y a longtemps. J'avais quinze ans, j'ai vitre compris que plus je foutais des gens à terre moins j'en prenais dans la tronche, il était trop occupé à fêter sa victoire pour s'occuper de moi. Il crache en regardant pour la toute première fois son géniteur.
Je me tourne pour voir sa réaction, mais absolument rien ne s élit sur son visage. Rien du tout.
- Comment se passait un combat?
Anthony détourné le regard avant de lui répondre, il change aussi de position, il se grandit. Moi je souris comme un branleur.
- Il parie sur mon dos, plus le gars en face est balèze plus il y a d'argent en jeu.
- Ce sont toujours des combats à mains nue ?
- Non.
- Si vous perdiez ou que vous étiez blessé comment cela se passait ? Le questionne mon avocat en marchant de long en large.
- Il me soignait et me consolait a coup de poing dans la gueulle.
L'avocat est aussi mal que nous, il prend appui sur une table dans son dos, histoire de ne pas embrasser le sol.
- Merci Anthony, maintenant peux tu nous parler de ton éducateur ?
Le rouquin ne cache pas son sourire, il me regarde une longue seconde et souffle un petit rire tout en secouant la tête de gauche à droite.
- Au début ça me gonflait d'y aller, mais l'ancienne directrice m'a dit que si je séchait encore quoi que ce soit c'était le renvoie. pas que j'aime les cours mais c'est toujours mieux que d'être à sa botte. Du menton il montre son géniteur. Les premiers temps il me foutait la paix, puis un jour j'ai atterris sur ses marches et depuis je n'ai pas vraiment quitté leur maison.
L'avocat s'est retourné pour voit qui il regardait, moi aussi. Et la j'ai compris, ouais, j'ai compris que mon boulot est finit avec lui. Ma file et lui se bouffent du regard, ils se parlent sans aucuns mots. Alors ouais, j'ai fini mon boulot avec lui, il a gagné sa guerre, il vit comme un ado, il peut déposer les armes et être heureux.
D'une certaine façon il vient de lui donner ses couilles, il lui a tout dit, il lui donne les armes pour le détruire et la possibilité de l'aider à se reconstruire.
Foutu gosse. Je sers les dents mais rien n'empêche le boule de grossir dans ma gorge. Ma fille pétille de joie, je sais qu'elle fera les bons choix.
- Vous pouvez dire que vous avez trouvé votre équilibre ? Lui demande mon avocat avec un sourire dans la voix.
- Bien plus, j'ai des amis et .... Il regarde ma fille et se tait, parfois les mots ne veulent rien dire, seuls les actes comptent. Des plus flagrants aux plus discrets.
- Je vous remercie pour votre témoignage. Dit finalement Frédéric en voyant que le môme ne trouvait pas ses mots. Je tiens à préciser à toutes fins utiles que ce jeune homme est suivit par les services sociaux depuis son plus jeune âge pour une suspicion de maltraitance. Anthony n'est entré dans le cursus scolaire classique que depuis trois ans. Avant sa vie se résumait aux nombres de coups donné et évité. Il a aussi été torturé par son père a de trop nombreuses reprise. Il a tenté de faire une fois, ce dernier a jugé utile de le punir en lui brûlant le genoux avec de l'acide de batterie. Anthony a été hospitalisé trente et un jour par la suite mais absolument rien n'a été fait contre Monsieur Marc. D'ailleurs ce dernier est relativement malin quand il s'agit de ne pas récupérer son fils, à chaque visite des services de l'enfance il feignait une pauvreté extrême et comme notre système est parfois naïf, les services sociaux l'aidaient sans ce soucier du principal intéressé, Monsieur Anthony Marc qui, je vous le rappel, a été torturé et manipuler a des fins purement barbare et pécuniaire.
J'ai presque envi de lui dire un amen mon frère. Mon avocat regagne sa place avec le gamin plus souriant que jamais. J'crois qu'un nouveau verset de ma bible vient d'être écrit.
- Avez vous des questions ? Demande le juge à l'autre enflure, il secoue négativement la tête, et ouais t'es mort mon vieux. Bien, Monsieur Laurence avancez vous s'il vous plaît. Me dit le juge.
Le temps s'arrête tout d'un coup, j'suis vraiment obligé ? Vraiment, vraiment ? j'peux pas faire une déclaration ecrire ou ou truc dans le genre ? Promis je m'appliquerais.
Je me lève avec le coeur au bord des lèvres, je m'essuie les mains sur mon jean et commence ma marche. Je Jure que si je pourrais me casser en courant je le ferais.
Mon avocat ne me demande pas grand chose, en fait je ne fais que répéter ce que les autres ont dit avant.
- Monsieur Laurence, je vois dans votre dossier que vous avez déjà été arrêté pour des faits de violences et qu'une certaine historie entache votre parcours professionnel. Commence l'autre enflure avec un aire deguelasse sur la tronche. Je me tends et dois me faire violence pour ne pas commettre un autre acte de violence.
En face de moi mon mari et mon meilleur ami sont prêt à lui sauter dessus mais c'est moi le plus prêts.
- Objection votre honneur ! Mon clients à en effet déjà eu à faire à la justice pour UN fait de violence, cette SEULE et UNIQUE affaire à été classée il y a fort longtemps ! Et en ce qui concerne son parcours professionnel il n'y a rien à redire dessus. Impose Frédéric en claquant ses deux mains sur la table ne face de lui, cette dernière tremble dangereusement.
- Accordé. Claque le juge en défiant l'autre enflure du regard.
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Ça fait trois quarts d'heure que l'autre connard est à la barre et tout autant de temps qu'il n'a pas ouvert la bouche il se contente de fixer son fils.
Même si sa guerre est finit, même s'il à gagner ce n'est qu'une demie victoire. Il ne sera jamais pourquoi même si on le devine facilement. Il avait besoin de l'entendre pour clôturer définitivement ce chapitre merdique de sa vie. Il ne saura jamais d'où il vient, qui est sa mère, et encore moins ce qu aurais pu être à vie si tout c'était dérouler normalement. Mais il sait qu'il n'a jamais été aimé ni désiré, qu'il n'était qu'un simple outil, un simple sac de sable sur le quel on frappe sans relâche.
Voilà ce qu'il sait, il sait aussi qu'on est là et que nous tous à nôtre façon on l'aime et le protège, ouais ça aussi il le sait. Je le vois à sa façon de nous regarder.
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Avant de rendre son verdict, le juge a appelé à la barre Julien. Il y va sans trop se presser.
- Je n'ai pas grand chose à dire Monsieur le juge. Commence le psy en le regardant, sans se défaire de son sourire. Monsieur Marc est une personne néfaste, c'est un manipulateur et un tortionnaire. Monsieur Laurence est un adulte comme vous et moi.
Je ne peux m'empêcher de sourire et de souffler un " salop" entre mes dents, bien sûr il m'a entendu et forcement il se fou de moi ouvertement.
- Je vous remercie, ce fut trés instructif. Dit le juge En contrôlant sa voix. Au vus des preuves et des diverses témoignages je déclare Monsieur Laurence non coupable ....
Je n'entends pas la suite, en fait je m'en branle. je me lève ou je suis soulevé par je ne sais qui en fait je ne sais pas trop mais tout ce que je sais c'est que j'embrasse mon mari comme si ma putain de vie en dépendait. Même si ça me fait mal, même si j'étouffe, même si je chialle à moitié, je continue à m'accrocher lui. Je m'y accroche tellement fort que je sens le tissus de son vêtement craquer sous mes doigts. Je me fais ensuite embarquer par le blond et on se prend dans les bras.
- A deux vieux, question inutile! Il se marre et essuie ses yeux.
- A deux, réponse inutile ! Je lui dis en faisant la même chose.
je sais pas qui enlace qui, qui embrasse qui, tout ce que je sais c'st que j'ai vue Anthony prendre le visage de Léonie entre ses mains et l'embrasser.
Ouais, j'ai finis mon boulot d'éducateur. Maintenant il va connaitre le papa poule ! Je sens presque des cornes me pousser sur la tête.
- Demain je te fais courir et nettoyer les terrains. Je grogne contre l'épaule du gamin avec la tronche de balai à chiotte, ouais je l'ai aussi pris dans mes bras.
- J'aurais dû t'envoyer en taule. Il me répond en resserrant son étreinte.
La soirée se passe dans l'effervescence, des mes parents à mes beaux parents tout le monde rient et clame haut et forts leurs soulagement et leurs joies.
Le lendemain j'ai appris que l'autre enflure a écopé de la taule pour onze ans. Onze petites années, c'est tout ce que vaut ce pauvre gosse aux yeux de la justice. Il y a aussi une autre vérité : mélangez du sang avec de l'encre, et celle-ci ne séchera jamais.
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