Chapitre 2

« -Tobiooooo ça fait plaisir de te voiiiiir, dit mon oncle en rigolant avec mépris.
-Je ne ressens pas le même plaisir que toi... Murmurai-je faiblement.
-Tu as dit quoi ? Me demanda-t-il avec froideur.
-Rien.
-J'espère bien... »

Après ce court échange je me glisse dans ma chambre en soupirant longuement. Comme vous pouvez le voir j'étais 'ravi' de voir mon très cher oncle. Une odeur nauséabonde s'infiltrait dans ma chambre. J'avais envie de vomir. La fumée de la cigarette se diffusait partout. Une forte envie de le claquer me montai au cerveau. Cependant, je me contente de m'asseoir sur mon lit et de rester comme 'un enfant sage ' comme avait dit ma mère. Parce que oui, toute la famille vient aujourd'hui pour faire un repas de famille et moi, 'malheureusement' je ne dois pas y aller. On m'aime tellement ahahah...

Le cœur lourd, je tombe sur mon lit. La tête la première sur mon coussin blanc. Avant je trouvais ce drôle de réconfort dans ma chambre mais maintenant je ne le trouve plus. Je ne trouve plus ce sentiment de bien être au de sereinement. Tous les jours je vis un enfer, partout. Depuis la mort de Shoyo l'équipe est plus distante avec moi. Pourquoi ? Parce que je suis un gars qui se renferme rapidement et que grâce à Shoyo je pouvais m'ouvrir plus simplement avec les autres. Depuis qu'il n'est plus là ma vie n'est plus la même. Je me sens seul. Sugawara me disait souvent de garder la tête haute et d'avancer avec le passé. Mais il est drôle lui, un jour il va me sortir : « Oublie le ». Comme ce que m'avait dit le rouquin autre fois. Il voulait que je l'oubli. Comment l'oublier ? Je ne peux pas... Comment avancer... ? C'est trop dur... Pourtant il faut faire comme ça... Avancer quoi qu'il arrive. Avancer... Mais moi je suis tombé. Tellement bas que plus personne ne me voit.

« C'est rien oublie le » « Il était faible » « Pense à autre chose » « Dépressif ! » « Il était tellement inutile pourquoi tu t'en soucie ? » « Tu fais de la peine » « T'es lamentable » « Crève ». Ça fait chaud au cœur hein... Moi tous ce que je veux c'est être 'normal'. Pourquoi je ne peux pas l'être ? Pourquoi la vie me hais tant que ça ? Pourquoi a-t-elle fait de moi d'une erreur bâclée dans ce monde merdique et cruel ?! Tu sais quoi... ? La vie je te hais... Du plus profond de mon cœur... Autant que je me hais...

« -Tobio vient avec le vin, m'ordonna mon géniteur froidement.
-Oui... »

Je prends une grande inspiration et m'aventure dans ma maison. En essayant de ne pas trembler je bouscule légèrement mon petit cousin. Je m'excuse au petit alors qu'il commençait à pleurer. Je me sentais mal. Je le pris dans mes bras et lui caresse les dos pour tenter de le calmer. Je n'avais pas voulu lui faire du mal... Je suis le pire des cousins...

« -Chut... C'est rien... Pardon...
-T'es pardonné Tobio... »

Il me fait un petit bisou sur la joue en souriant. Des larmes me montaient aux yeux mais je les retiens. Je le serre dans mes bras gentiment. Mon cœur se réchauffait... Il... Il se réchauffait... Merci Mafuyu... Sans toi je n'aurai jamais pu avoir de nouveau ce sentiment. Mafuyu me caresse les cheveux avec un grand sourire innocent.

Une poignée m'enleva Mafuyu de mes bras. C'était mon père. Son regard me fait trembler et mon sang se figea. Il me regardait comme s'il était dégoûté.

« -Mafuyu allons... Ne t'approche pas d'un pd lamentable comme lui, m'insulta méchamment.
-Mais tonton... Essaie le rouquin en me regardant tristement.
-Tutututu on ne proteste pas, pesta-t-il.
-Oui tonton... »

Mon père me mit une claque et part avec Mafuyu dans les bras. Mon petit cousin me lance un petit sourire pour tenter de me réconforter. Je me relève et tente de ne pas pleurer. Pourquoi je peux pas être heureux bordel ?! Je frappe dans un mur en lâchant une ou deux larmes. Je m'engouffre dans la cave à vin et je prends deux bouteilles. La première c'était pour moi pour que je me bourre bien la gueule et tenter de tout oublier, et la deuxième était pour 'ma famille '. Je pose la première discrètement dans ma chambre. Mon cœur s'emballa en comprenant que je devrai descendre où se trouvait toute ma famille. N'angoisse pas, n'angoisse pas, n'angoisse pas- Et bah j'angoisse. Mes mains tremblaient et un nœud se forme au niveau de mon estomac.

Ils parlaient tous de tout et de rien. Ils ne m'avaient même pas remarqué. J'étais heureux de cela pourtant il fallait bien que ma vie merdique dise « coucouuuu je suis là ne m'oubliee paaas. » Mon oncle me dévisage et m'attrape le bras et me mets une claque.

« -Alors comme ça tu as osé toucher à mon fils ?!! Plus jamais tu le touche j'ai pas envie qu'il finisse comme toi ! »

J'avais bien envie de lui dire que moi non plus je n'avais aucunement envie qu'il soit comme moi. J'avais envie de le voir sourire et d'accomplir sa vie haut la main. Mais dans ce monde ça paraît presque impossible, surtout dans cette famille remplie de bonheur et de gentillesse... Alors je dis juste :

« -C'était juste un câlin...
-Juste ?! Après tu vas dire que tu l'aimes ! Sale gay ! Sale homo !
-Je...
-Tu ?! Ah oui je sais ! Tu es dégueu !
-Mais c'était juste un câlin ! Un câlin quoi ! Il va pas en mourir ! »

Je me prends un coup de pied. En tombant au sol je vis que tous me regardait. J'avais envie de pleurer, de m'enfuir. Une boule s'était formée à ma gorge. Mon père m'enferme à clé dans ma chambre.

« -C'est ça enfermé moi ! Un jour vous allez voir ! Bande d'homophobes ! » Criai-je en pleurant.

Je frappe violement dans mon mur jusqu'à ce que je saigne. Je bus une gorgée de vin. C'était horriblement mauvais mais je voulais tout oublier. Je voulais partir. Ma vision devint floue. Je rigole nerveusement sur mon lit. De fortes nausées m'avaient attrapées. Puis après quelques heures de délire je m'endors dans mon lit.

Un mois ? Deux mois ? Depuis combien de temps que suis à l'hôpital ?

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