𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 7

Lyana
Vendredi

Je me dirigeai vers l'intérieur de l'hôtel qui se trouvait devant moi. C'est avec la tête haute, la gorge serrée et le ventre douloureux que j'entrai dans le bâtiment. La lumière blanchâtre aveuglait mes pupilles vertes. J'étais impressionnée et époustouflée face à la modernité de la décoration. Mon t-shirt large et mon jogging gris trop grand ne correspondaient clairement pas à cet environnement aisé. Je me déplaçais jusqu'au bureau de l'accueil afin de rejoindre la femme que je supposais être celle avec qui j'avais eu une discussion au téléphone plus tôt. Celle-ci m'accueillit d'un large sourire chaleureux et sincère.

"Bonjour, je suis Lyana, enfin Sora aussi. Je suis la nouvelle styliste pour le concert de demain.

- Oh oui. Je vous ai eu au téléphone ce matin-même je m'en souviens. En revanche il n'y a plus de chambres à l'étage des employés, vous allez être surclassée." me déclara-t-elle assez gênée de cette annonce.

Un homme, que je venais seulement d'apercevoir, sortit du comptoir afin de me rejoindre. Celui-ci commença à déambuler sans me regarder, je me demandai donc si je me devais de le suivre, et dans le doute, je le fis. Après avoir grimpé deux ou trois escaliers, l'individu sortit des marches afin de m'emmener dans un couloir fortement éclairé. Il s'arrêta ensuite devant l'une des premières portes, la poignée en or me laissai apercevoir mon reflet. L'employé me donna de son long bras tendu un trousseau de clef. Dès que je le récupérai, l'homme s'en alla. Il avait l'attitude d'un robot, aucun mot ne sortait de sa bouche et ses actions ne paraissaient absolument pas naturelles. Un fracas brutal me sortit de mes pensées. Ce bruit provenait de l'intérieur de la chambre que je m'apprêtais à pénétrer. Ce vacarme inattendu me surprit tellement que j'en fis tomber les clefs. En voulant les ramasser, une autre main s'en empara en premier. Je levai la tête vers le coupable de cet acte, qui se trouvait être, à mon plus grand étonnement, Changbin. Son visage se remplit de surprise et le mien aussi par la même occasion. Et avant même que je puisse effectuer une nouvelle action, la porte qui se trouvait à ma droit, et donc à sa gauche, s'ouvra. Eun-Jung nous observait de ses beaux yeux foncés qui étaient accompagnés d'un jolie sourire. Puis, celle-ci s'exclama :

"Laisse ma partenaire de chambre tranquille Changbin ! Elle vient juste d'arriver !"

Puis, sans que je donne mon avis, la femme attrapa mon bras et m'entraina dans la pièce. L'intérieur luxueux me brulait la rétine à cause de sa luminosité élevée. Je n'arrivais pas encore à m'habituer à ce genre d'environnements couteux, et surtout, je ne me rendais toujours pas compte de la situation dans laquelle j'avais la chance de me trouver. En inspectant plus en détail la chambre, je me rendis compte que cette suite ne possédait qu'un lit double. Ce qui signifiait donc que nous allions devoir dormir ensemble, et ceci est un fait qui me déplais fortement. J'ai énormément de mal à trouver le sommeil quand je ne suis pas seule dans le lit. Mais cette nuit, je crois que je n'ai pas le choix.

Je pose mes affaires et les installent dans les rangements que ma colocataire du jour m'a indiqués. Nous nous sommes ensuite toutes les deux changées afin de mettre une tenue pour la nuit, puis nous nous sommes assises sur le bout du lit.

"C'est moi qui me suis arrangée pour que tu dormes ici. m'annonça-t-elle.

- Pour...pourquoi ?

- Tu avais l'air intéressante, et puis, tu te serrais ennuyée avec les employés ! Je pense que ta place est avec les membres du groupe."

Je souris face à cet aveu. Cela m'étonnais et me touchais qu'une fille comme Eun-Jung pouvait penser toutes ces choses positives de moi. Depuis quelques jours je l'admirai et la regardai comme si elle était la plus belle et parfaite des merveilles du monde, et aujourd'hui, nous nous retrouvons là, à discuter comme de bonnes amies. L'heure tourne et la fatigue commence à nous submerger, nous baillons tour à tour depuis deux minutes et ses yeux semblent ne plus vouloir rester ouverts. La femme me proposa donc qu'on essaie de dormir, et je savais que je ne pouvais pas décliner sa proposition en vu de son état.

Cela fait au moins une heure que ma colocataire dort profondément. Tandis que moi, pendant tout ce temps, je n'ai pas arrêtée d'avoir chaud, de faire des allés retours au toilettes comme si ça pouvait arranger n'importe quel problème, et le plus important, je n'ai pas touché à mon téléphone. Je sais que le faire ne réglerait aucuns de mes soucis. Alors je décidai d'enfiler une tenue plus convenable et je sortis de la chambre pour me diriger sur la balcon. En étant dehors, je comprends que l'extérieur est le même pour toutes les personnes qui séjournent à cet étage. Et pour le moment, je suis seule. Alors j'en profite pour admirer la nuit, les étoiles scintillantes, la pleine lune et les lumières des rues de cette ville. Je pose mes bras sur la rambarde afin de me rapprocher du vide. Une légère brise fait virevolter ma chevelure brune et vient caresser mes joues rouges.

J'ai toujours préférée la nuit, malgré l'obscurité de cette période. Je pense en effet que la noirceur est le seul défaut de ces heures tardives. Je trouve que la journée n'est pas rassurante, qu'elle n'est pas accueillante. Le soleil lui, en revanche, permet de ressentir un bonheur instantanément. La nuit mériterait de posséder son propre soleil, un soleil qui ne me brule pas la peau par préférence, car la lune ne pourra jamais le remplacer. J'aimerai aussi trouver une source de bonheur inépuisable. Et pour l'instant, seul les étoiles et la danse semblent me rendre heureuse.

Tout à coup, tandis que mon regard se perdait dans l'horizon, une lumière éclaira cette obscurité. Un flash de téléphone éblouit mes yeux verts. La personne derrière l'appareil se rapprocha de moi jusqu'à arriver à mon niveau. Une fois que celle-ci se retrouva en face de moi, elle baissa la lumière aveuglante. Je pus apercevoir son visage, son doux visage familier. Le voir me fit ressentir des milliers de sentiments en même temps. L'homme que j'avais admiré durant de nombreuses années se tenaient devant moi. Je savais qu'en acceptant ce travail j'allais forcément le rencontrer mais je pense que je n'arrivais pas à réaliser, jusqu'à ce moment précis. Le moment où nos regards ont pu se croiser pour la première fois.

"Bangchan ?" prononça ma voix fébrile.

Le concerné se mit à sourire et cette action fit fondre mon cœur. Mais quand je repris enfin mes esprits, je me rendis compte qu'il était vraiment tard et que l'homme ne dormait pas alors qu'un concert l'attendait le lendemain. Je fus d'abord inquiète, puis je me rappelai que je me trouvais exactement dans la même situation que lui.

"J'arrive pas à dormir et je voulais me promener un peu. Tu veux te joindre à moi ?"

Et sans même réfléchir j'acceptais sa proposition. Chan m'emmena d'abord dans sa chambre où je dus attendre sur son lit. Je ne savais pas réellement ce que je faisais dans cet endroit mais je ne bronchai pas une seule seconde pendant cette attente. Et en y repensant, il ne connaissait ni mon statu, ni mon prénom. Je suis donc étonnée que celui-ci invita aussi facilement une inconnue. Quand je pus enfin le revoir, l'homme portait un masque et une casquette.

Nous nous promenions dans ces rues sombres, pourtant à ses côtés, la nuit paraissait lumineuse. Peut-être que j'en faisais trop, car cet individu n'est qu'un être humain comme les autres. Mais j'avais pourtant l'impression que grâce à lui, tout pouvait devenir meilleur.

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Coucou !

Dîtes moi sincèrement si quelque chose vous déplait dans cette fanfiction, merci d'avance !

Et MERCI pour les 200 lectures ! C'est allé tellement vite et je vous en suis réellement reconnaissante !

N'hésitez pas à voter, laisser un commentaire et apprécier cette histoire jusqu'au bout <3

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