𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 3
Lyana
Lundi
Ma tête bougea à nouveau lors de mon sommeil profond. Mais cette fois semblait être la fois de trop, le son grave de ma guitare résonna dans mes oreilles et me fit sortir de cette douce nuit. La première chose que je regardai en me réveillant fut l'heure. J'allumai mon téléphone et je pus voir qu'il affichait environ huit heures. Je n'avais reçu aucun message durant la nuit, et je ne possédais aucunes nouvelles de mon audition. Je perdais lentement espoir malgré que cela ne s'était déroulée seulement deux jours avant.
Je partis déjeuner quelques aliments légers, comme des fruits et tout ce qui est surement bon pour moi et mon corps mais quand j'arrivai devant la table dans la salle à manger, de belles crêpes m'attendaient. Je me nourris d'au moins dix de celles-ci. Ma grand-mère m'avait rejointe et s'était assise en face de moi. Comme chaque matin nous refaisions le monde à deux. De la musique anglaise accompagnait nos discussions, mais nous nous arrêtions souvent pour chanter quelques paroles avec des notes totalement fausses.
Après ce délicieux repas, mon corps et ma tête ne voulaient rien faire de plus en ce jour. Aucune motivation animait mon être désespéré par l'attente de réponse. Je retournai dans mon lit et y restai une bonne heure à écouter de la musique, surtout celles de Stray Kids à vrai dire. J'effectuai des dizaines de fois la chorégraphie de Red Lights. Je n'avais peut-être pas choisi la bonne musique ? Ou mes mouvements ne semblaient surement pas assez travaillés. Je n'étais tout simplement pas à la hauteur. Voilà les pensées qui m'embrouillaient l'esprit. Et je savais très bien quel était mon remède pour ce genre de brouillard psychologique et surtout émotionnel.
Je m'habillai d'une tenue légère étant donné que nous étions en plein mois d'été. Un petit short en jean clair et un top blanc sans manches recouvraient mon corps. Je rajoutai à mes pieds des chaussettes blanches et des chaussures hautes de la même couleur. Je partis embrasser ma grand-mère et sortis avec seulement mon téléphone à la main et un doudou Winnie l'ourson brun.
L'air chaud faisait légèrement voler mes cheveux châtains, le soleil tapait déjà fortement sur ma peau. En regardant mes cuisses je peux voir qu'elles étaient à nouveaux rouges, je ne supporte pas la chaleur, sous n'importe quelle forme. J'y suis carrément allergique. Je n'y porte généralement pas réellement attention, sauf quand il y a du soleil, ma peau devient coloré de cette couleur inhabituelle et se transforme en four. La plupart du temps je ressemble à une tomate quand le temps se réchauffe. Et sans oublier que j'ai une phobie totale pour l'eau, et pourtant j'adore l'été. Je sais, il n'y a aucune logique dans tout cela mais c'est l'histoire de ma vie.
Les rues étaient lumineuses et animées comme à leur habitude. J'aimais tellement ce mode de vie, la façon dont tout a toujours de la couleur ici. La positivité se trouve partout dans ce pays, et à n'importe quelle heure. Même la nuit cette ville reste en vie. Je le sais depuis que je suis arrivée en Corée, c'est ici ma place. Ce pays m'a fait revivre et m'a donné une chance où je pensais ne jamais en avoir.
J'arrivai enfin à l'endroit dont j'avais tant besoin. Une courte rivière, d'une couleur claire voir translucide se trouvait au centre d'une petite forêt. Je n'avais jamais croisé personne ici, alors c'était un peu comme-ci c'était mon coin rien qu'à moi. Je n'avais jamais emmené quelqu'un dans ce lieu non plus, c'était un être-humain qui m'avait montré cet endroit. Il s'appelait Léon et il se trouvait être mon petit frère. Lorsqu'il venait me rendre visite pendant les vacances scolaires françaises, Léon gambadait dans toutes les forêts et les petits chemins qu'il pouvait trouver. Puis un jour, mon frère voulut m'emmener avec lui. Quand nous étions arrivés à sa destination, le garçon me fit découvrir ce doux paradis. Depuis sa mort, c'est une des seules choses qu'il me reste de lui en Corée. Je possède aussi son doudou, nous l'appelions doudou porte-bonheur. Et dès que je viens ici, je le prends avec moi, c'est comme une tradition que je n'abandonne pas.
Je vais à cette rivière dès que je me sens seule, mal et délaissée. Mais aussi quand je ressens simplement le besoin de m'y trouver. Une charmante forêt où le temps ne semble plus tourner. C'est ici l'endroit où je peux me sentir moi-même. Depuis son décès, ce lieu ne connait plus que moi et je veux que personne d'autre ne puisse y être.
Je commençai à effectuer les mêmes actions que toutes les autres fois depuis deux ans. Je m'assois sur un grand rocher, juste en face de la rivière, ensuite je cherche de jolies fleures rouges et en fait un bouquet que je pose devant un arbre au hasard. Après tout cela, je m'allonge dans les herbes hautes. Son doudou lui, je le laisse avec le dernier bouquet que j'ai déposé. Peu importe le temps ou l'heure, je ne me baigne jamais. Je danse, je chante, je dors et fais de magnifiques rêves dans notre endroit, mais j'ai interdiction d'aller dans l'eau depuis que mon frère est parti.
Je sautai le repas du midi pour rester dans ce doux paradis. Mon esprit semblait plus léger, mais d'un coup le ciel se recouvrit et les nuages déversaient de la pluie. Ce changement de temps ne me dérangeait pas réellement, je cachai doudou porte-bonheur dans le creux d'un rocher afin qu'il ne soit pas mouillé. Je restai ici encore quelques heures, en voyant la nuit arriver, je décidai de rentrer chez moi. J'envoyai d'abord un message à ma grand-mère pour lui informer de mon retour et lui préciser que j'allais bien.
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Salut !
J'espère que ce chapitre vous a plu !
J'ai posté ce chapitre en retard et je m'en excuse ! Je suis en vacances alors j'ai voulu attendre un peu :)
N'hésitez pas à voter, laisser un commentaire et apprécier cette histoire jusqu'au bout <3
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