𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 2

Lyana
Dimanche

Hier, je suis rentrée directement après cette rencontre avec ce garçon, Changbin. Je compris son identité seulement quand je repensais à la scène. La personne qui m'avait gentiment aidé n'était d'autre qu'un des membres du groupe pour lequel j'auditionnai. J'étais morte de honte, comment n'avais-je pas pu le reconnaitre avant ? J'espère secrètement qu'il ne se souviendra jamais de mon visage, ni de la situation dans laquelle nous nous sommes trouvés par ma faute. C'est en rentrant chez moi que je compris aussi pourquoi un garçon comme lui semblait si renseigné et concerné, Changbin a une grande sœur, alors c'est quelque chose qui a du être normalisé dans sa vie et cela me rassure un peu au fond. Et dans tous les cas, il n'avait pas l'air si perturbé ou ne possédait aucune sorte de gêne. Mais malgré tout, je n'arrivais pas à comprendre comment je n'avais pu reconnaitre ce garçon que j'aime tant.

"T'es réveillée ma poulette ? prononça en français la voix que j'aimais tant

- Mamie tu es rentrée ! m'exclamais-je en lui sautant sur le cou.

- Viens déjeuner ! Tu dois avoir si faim."

J'avais qu'une seule envie, c'était de me lever et de la rejoindre mais le problème contre lequel je devais lutter actuellement était les crampes causées par mes règles. Pendant cette période, j'avais toujours eu beaucoup de douleurs, c'est insupportable et terriblement handicapant au quotidien. J'ai l'impression que je suis la seule à subir ce genre de souffrances, je me demande si c'est vraiment normal comme le proclamait ma mère.

Oui, ma mère. Cela faisait un moment que je ne vivais plus avec, étant donné que j'ai quitté la France pour la Corée assez jeune. Elle ne m'a pas empêchée de le faire, elle semblait même m'encourager. Mais une fois installée, ma figure maternelle avait disparue de mes contacts et ne daignait aucunement me donner de ses nouvelles. Je m'y suis faite, et je ne lui en veux pas. Sa propre mère est pratiquement devenue la mienne. Ma mamie m'aide chaque jour, c'est grâce à elle que j'ai pu habiter en Corée et laisser place à mes rêves. Ma grand-mère a toujours aperçut en moi le talent que je possédais, alors je suis loin d'être à plaindre.

Au bout d'une dizaine de minutes je pus me lever de mon lit et me permettre de rejoindre ma grand-mère dans la salle à manger. Je m'assis en face de celle-ci et une discussion française sur son voyage dans notre pays natal commença.

"Alors, comment c'était la France ?"

Ma grand-mère n'a pas arrêté de rendre visite à notre famille depuis que nous sommes installées ici. Et parfois, elle va même voir sa fille qui demande très peu de mes nouvelles.

"Comme d'habitude ma poulette. Parfait ! Ton oncle demande quand est-ce que tu viens pour qu'il puisse voir ta petite tête.

- Je ne sais pas mamie, tu sais si j'ai réussi mon audition je n'aurais sûrement plus le temps de rien.

- Je te l'avais dit ! Tu aurais du venir avec moi la dernière fois." me répondit-elle.

Nous continuons ce dialogue sur un débat de oui et non tout en mangeant les crêpes qu'elle avait cuisinées. Depuis que je suis petite, nous faisons ce repas à chaque fois que nous nous retrouvions, c'est un peu comme une tradition ou tout simplement une habitude.

Une fois le déjeuner terminé, je partais me préparer. Je mis une tenue digne des drames coréens et refis mon lissage. Je rejoignis ma grand-mère dans sa voiture et nous partîmes faire des courses ensembles. Nous déambulions entres les magasins de tissus pour la couture, les magasins de nourriture et même dans des friperies.

Ma mamie m'avait enseigné un de ses plus grands talent, la couture. Nous confectionnons des vêtements à deux depuis mon plus jeune âge. Des robes de princesses jusqu'aux habits gothiques, des costards, des robes bohèmes et même des maillots de bains. Nous sommes toujours restées sur la même longueur d'onde, même en choix vestimentaire.

Nous rentrâmes à notre demeure avec de grands sacs bien remplis. Je partis essayer chaque vêtements que nous avions acheté à la friperie et nous commencions déjà à mettre des épingles dessus, à couper les morceaux en trop et à changer les bretelles et les boutons. Je portais une jolie robe noire à manches courtes, rien de plus basique. Je découpai presque l'entièreté du dos et le remplaçai par une résine très fine.

Une fois notre moment couture terminée, je lavai toutes les tenues que nous gardions et les repassai ensuite. Pendant ce temps ma grand-mère, Rosa, préparait à manger. Nous ne mangions pas très coréen quand nous étions à deux. On faisait énormément de plat européen, un peu comme pour nous rappeler d'où nous venions.

Je m'empresse de me nourrir des délicieuses pâtes bolognaise qui se trouvent devant moi. La vieille et moi discutions encore pendant que nous mangions. Elle me disait qu'il fallait que je trouve rapidement un petit ami. Comme ci cela m'était réellement nécessaire. Je m'apprêtais peut-être à vivre ma vie parfaite, un copain ne servirait à rien, il passerait après la danse. Ma grand-mère me voyait sortir depuis petite avec un beau et grand coréen aux cheveux noirs de jais. De longs et fins doigts pour me tenir chaudement les mains l'hiver. Alors quand elle m'a vu commencer à regarder et apprécier des k-dramas à mon adolescence, elle pensait que cela finirait par se réaliser.

Quand le repas fut finit, je retournai dans ma chambre. Je branchai mon casque à ma guitare électrique et commençai à en jouer. Je fis cette activité toute l'après-midi, j'en sautai même le soupé. Mes doigts étaient devenus rouges et avaient gardés la trace des cordes. La fatigue me montait tellement que je m'endormis sans avoir pris la peine de ranger mon instrument.

--

Salut !

Ce chapitre est plus long que l'autre. Dites-moi si vous préféreriez des chapitres plus longs surtout. Je n'aime jamais écrire les débuts, mais j'espère tout de même que cela vous donnera envie de continuer à lire.

N'hésitez pas à voter, laisser un commentaire et apprécier cette histoire jusqu'au bout <3

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top