Chapitre 14 🎭
Mes paupières filtrent le soleil.
Même sans les ouvrir, je vois la lumière au travers. Un mélange de rouge et d'orangé. Je suis étrangement calme. Je sens ma tête un peu pesante, et lorsque j'essaie de bouger, mes membres sont délicatement alourdis, mais rien d'insupportable. Je sens seulement le soleil sur mon visage, mes respirations calmes, et le battement de mon coeur ralenti. Comme dans un monde en pause.
J'entrouvre les yeux.
Le calme disparaît, laisse place à la panique.
La sérénité s'évapore avec violence et je suis puissamment poussé du bord d'une falaise. Là, en bas, il y a la réalité, les souvenirs d'hier soir.
Une douche froide déferle dans mon corps, courant dans chacune de mes veines. Plutôt glacée. Mon sang ne fait qu'un tour, et je suis complètement réveillé. Putain, ce n'est pas ma chambre. Ce n'est pas mon lit. Ce n'est pas mon soleil qui tapait sur ma silhouette endormie.
Tout me revient par vagues, qui s'abattent sur moi dans un rythme effréné. Chaque mots prononcés, chaque phrases énoncées la veille me foutent un coup de plus en plein visage. Je me sens tremblant, faible, et pétrifié. Je me redresse trop vite, et manque de rechuter dans les draps. Je suis à présent bien éveillé, même trop, et mes yeux doivent sortir de leurs orbites.
Merde, qu'est-ce que j'ai fait ?
Idiot, idiot, idiot.
Espèce d'id-
"T'es enfin réveillé ?"
La voix est amusée, posée, et complaisante.
Je sursaute violemment. Je pivote et ma vision se brouille un instant à cause de la violente lumière du jour à laquelle je ne me suis toujours pas habitué. Une douleur vive s'ancre dans mon front.
Dans l'encadrement de la porte se tient Kim Taehyung, parfaitement préparé, avec un sourire en coin sur les lèvres. J'ai immédiatement envie de le lui enlever. Mais en même temps, ça lui va toujours bien, ce sourire. Comme un vêtement qu'il porte sans cesse, on le reconnaîtrait de loin rien qu'avec ce sourire.
"Je rentre." je clame, brisant l'ambiance douce instaurée par la lueur matinale.
Je me souviens de tout. D'absolument tout. Et j'aurais préféré bénificier d'une amnésie. Bordel, ce n'était pas moi, hier. Ce n'était pas moi.
Son visage se décompose peu à peu à mon ton froid. Il se renferme mais ne cesse pas de sourire. Ça devient un sourire un peu plus faux, un peu plus cassé. Un sourire sans les yeux.
"Tu rentres ?" il me demande en s'appuyant un peu plus contre l'encadrement de la porte. Ses mains sont dans ses poches.
"Oui, je rentre. Où sont mes affaires ?"
"Ton sac est dans l'entrée..."
Il se passe une main dans les cheveux, maladroit. C'est nouveau. Son regard m'envoie une décharge électrique et la culpabilité me prend. Je sais que je n'ai pas la bonne réaction. Mais je ne l'ai jamais eu.
Je démêle les draps qui se sont accrochés à mon corps comme des serpents, et me lève d'un bond. On dit que le regret est plus fort que le remord. Que passer à l'action mais regretter est plus rentable que de ne rien faire et avoir des remords. Pourtant, je jurerais par le contraire maintenant.
Hier j'ai fait, j'ai dit, et le poids de mes regrets me pèse sur les épaules comme du plomb. Et tous mes muscles sont si lourds. Où est passé la légereté ? Et puis mes parents, qu'est-ce que je vais leur dire ? Est-ce que je vais rentrer, passer leurs portes, et être invisible à leurs yeux, ou alors voudront-ils des explications? Je ne sais pas lequel des deux est le pire. Je m'apprête à sortir de la chambre en trombe, mais Taehyung bloque le passage d'un bras à la place de la porte.
Je me baisse pour pouvoir passer en dessous, mais il baisse son bras en même temps. Je me relève, il le remonte.
"Deux secondes, Jungkook."
Mes poings se ferment.
"Il n'y a pas de deux secondes. Laisse moi sortir."
Il soupire, comme véritablement blessé. Il l'est peut-être.
"Je veux juste te dire... quelque chose."
J'arrête de me débattre. Je suis prêt à l'écouter. Je le sais au fond de moi, je n'ai rien envie de lui refuser. J'en suis incapable, pas après tout ce qu'il a fait pour moi. Mais il faut vraiment que je rentre.
"S'il te plaît" ajoute t-il, à voix basse.
Mes barrières tombent. Mes épaules s'affaisent. Je réalise que je n'ai pas envie de rentrer, que sa présence ne me dérange plus autant. Et ça me fout encore plus la trouille.
Mais ce n'est pas le problème. Le problème, actuellement, c'est le mélange de tout. La soirée, mes mots, mon mensonge à mes parents, et cette angoisse dans le creux de mon ventre. Celle qui est là par habitude, celle qui s'ancre dans le réflexe et qui ne veut pas me lâcher. C'est elle qui me dicte comment agir quand je n'ai plus la capacité de prendre des décisions seul. Quand le silence prend trop le dessus, qu'il me dévore, qu'il m'enlève tout, qu'il dévaste tout, et me laisse dans un univers sombre et effrayant.
Je déteste ça. Putain, je déteste ça. Je veux partir.
"Ça ne sert à rien que tu regrettes, c'est tout ce que je voulais dire. Tu as le droit de vivre, et de faire du bruit, tu sais. Faut pas que tu regrettes de vivre, d'avoir vécu."
"J'étais ridicule, hier." je m'affole. "Je voulais pas qu'on voit ça."
J'ai les yeux sur le parquet, comme un condamné. Taehyung m'observe d'un peu plus haut.
"Et pourtant ça te faisait plaisir de parler. Tu me l'as même dit. Je ne t'ai jamais vu aussi heureux qu'hier. Au fond, tu as envie de te laisser aller et de te défaire de ce bloquage, mais justement, ce bloquage même t'interdis de l'envisager."
Je surchauffe, intégrant ses paroles dans mon cerveau lourd. Elles se faufilent et cognent là où il faut. Ça résonne en moi comme une évidence provocatrice. De celles qu'on n'ose intégrer. Parce que c'est une évidence qui fait peur.
Bloquage. Un bloquage.
"Je ne sais pas si tu te souviens de ce que tu m'as dit hier soir."
Je me fige, et ne relève pas la tête. Je trace les lignes du sol dans mon imagination. Évidemment que je me souviens de tout. Est-ce qu'il parle du moment où je lui ai demandé de m'embrasser... ? Je me mords l'intérieur de la joue, honteux. Qu'est ce qui m'a pris, bordel, qu'est-ce qui m'a-
"Tu m'as demandé mon aide."
Silence. J'ose enfin lever le regard en reculant un peu. Sa proximité m'empêche de réfléchir correctement. Il semble chercher quelque chose sur mon visage, un indice, n'importe quoi.
"Je t'avoue que je n'ai pas tout compris. Il y a quelque chose qui m'échappe. J'ai du mal à te comprendre."
"Il n'y a rien à comprendre. Je suis comme ça, c'est tout." je tranche.
Mais ma voix est douce, contrastant avec mes mots durs. Je ne veux pas le blesser, je veux juste partir, tout de suite. J'entame un pas et plante mes yeux dans les siens pour lui faire comprendre. Je le supplie.
Laisse moi partir, je t'en supplie. Je vais exploser. Je ne veux pas exploser devant toi. Surtout pas devant toi.
"Jungkook." m'appelle t-il, d'un ton rigide et lasse. "Est-ce que tu vas fuir ?"
Je sens cette boule revenir dans le fond de ma gorge, celle qui me suit depuis mon enfance. L'alcool l'a seulement mise de côté, mais pas enlevée. Voilà que je me réveille, et elle est toujours là.
"Et qu'est-ce que ça ferait si je le faisais ?" je murmure, plantant mes ongles dans mes paumes pour retarder la crise.
"Ça me blesserait."
Le silence s'installe pendant un moment. Mais il n'est que de surface. Aucun de nous deux ne possédons le silence dans nos esprits torturés. Il n'est que d'apparence. Maintenant j'en suis sûr.
"Alors je suis désolé, hyung. Là, j'ai juste envie de rentrer chez moi, alors laisse moi passer."
Taehyung retire enfin son bras et je n'ose même pas le regarder dans les yeux. Ce serait mentir de dire que ses mots n'ont pas résonné en moi d'une manière indéscriptible. Mais tout doit rester à l'intérieur. Je n'ai pas le droit d'extérioriser, ça ferait trop de bruit. Je dois me faire le plus discret possible, comme je l'ai toujours fait. Comme ma famille me l'a appris, comme mes camarades de classe m'ont forcé. Un scotch sur la bouche, voilà ce qu'on a fait de moi.
Alors que je passe la porte, je l'entends chuchoter dans mon dos.
"J'ai tout fait. Et finalement, tu te braques encore..."
Ses mots d'hier me reviennent soudainement, m'étouffant toujours un peu plus.
J'espère que demain, tu ne te braqueras pas à nouveau...
Mais Taehyung, je dois me braquer.
C'est ce qu'on m'a toujours inculqué, jusqu'à ce que ce soit gravé sur ma peau au même titre qu'un tatouage indélébile. Même si on essaie de l'enlever, il en restera toujours une trace, aussi infime soit elle.
Alors, ça vaut vraiment le coup d'essayer de s'en défaire ?
En passant devant le salon, je me fige en apercevant Jimin et Soojin qui prennent un petit déjeuner. Ils ont tous les deux des regards fuyants. Ensemble au réveil, ils ne semblent pas savoir où se mettre, et ils ont perdu leurs chamailleries habituelles, remplacées par un silence malaisant qui les mange. Et Jimin saisit l'opportunité pour m'aborder.
"Salut Jungkook ! Tu pars ?"
"Euh... Oui." je bagaie. "M-merci pour l'invitation."
Des flashs de la veille me viennent, et je me rembrunis violemment. Puis je me souviens de la voix de Taehyung contre mon épiderme, et je me sens encore plus rouge.
"De rien, c'est normal, et t'es sympa comme gars ! D'ailleurs, pour la danse, si tu as toujours envie de venir voir, tu peux venir jetter un coup d'oeil les mercredi matin. Qui sait, tu pourras peut-être même participer."
Mince, j'avais oublié ça. Ça m'intéresse énormément, j'ai toujours été attiré par le domaine de la danse depuis tout petit, sans jamais me lancer. Mais je regrette quand même ma décision hâtive d'hier.
Jimin lui a l'air enjoué par l'idée.
"J'essaierai de venir, oui..."
J'apercois mon sac dans l'entrée, comme me l'a décrit Taehyung. Je l'attrape et le réhausse sur mes épaules.
"Je vais y aller, encore merci."
Je tente un sourire, qu'il me rend. Soojin m'adresse de loin un signe de main pour me saluer.
Je sors enfin, et souffle bruyamment dans le couloir de l'étage. Dans l'ascenseur, je m'adosse au miroir, posant une main sur mon coeur, et l'autre sur mon crâne qui commence à se réveiller dans la douleur.
J'ai tout fait. Et finalement, tu te braques encore...
Une larme s'échappe, une seule avant que je ne retienne les autres. Ma poitrine se compresse et l'oxygène devient épaix et irréspirable.
Finalement, tu te braques encore...
J'essuie la larme solitaire de ma manche avec une rage contenue, et sert mes lèvres entre mes dents. Je rejete ma tête en arrière, observant les néons artificiels au plafond de l'ascenseur pour me contenir d'exploser.
D'habitude, je ne ressens que la haine et le vide. Pourtant, là, il y a une pointe de tristesse qui dégouline de ma colère. C'est la première fois depuis si longtemps.
Tu te braques encore...
Je suis tellement désolé. Je n'y arrive pas.
***
Arrivé sur le pas de ma porte, je prends une grande inspiration avant d'enclencher la poignée. Je ne sais pas encore ce que je vais devoir affronter là dedans, mais peu importe, ça ne va pas être agréable.
Je me déchausse, réarange mes cheveux, lisse mon t-shirt avec lequel j'ai passé la nuit. Je ne réfléchis pas avant de débarquer dans le salon. Comme pour un pensement, le plus vite on le retire, sans réfléchir, le moins on y pense et le moins ça fait mal.
La scène est en place. Les acteurs sont les mêmes.
Trois coups frappés à l'aide d'une baguette et...
Action.
Mais rien. Putain, rien.
Je traverse le salon comme un délinquant, et je n'attire pas une seule seconde l'attention. Dans mon analyse, je repère la mâchoire de mon père qui se sert, comme prêt à dire quelque chose, les yeux de ma mère qui s'arrêtent dans sa lecture. Mais rien. Pas un mot.
Au fond, ça me va. Alors pourquoi cette déception grandissante ?
Une fois dans ma chambre, je sors mon téléphone et découvre un message de Yoongi qui veut qu'on joue ensemble. J'accepte volontiers, voulant me changer les idées par n'importe quel moyen.
Je m'installe à mon bureau et entame un appel vocal.
"Salut Jungkook !"
Sa voix enjoué me fait du bien.
"Salut Yoongi."
Pourtant, je n'arrive pas à lui rendre la même réjouissance. Je force un sourire derrière mon écran, même s'il ne peut pas le voir.
Je me pince la paume de la main. Jungkook, reprends toi.
C'est assez désagréable de l'entendre demander :
"Ça va ?"
Depuis trois ans où je le connais, c'est la toute première fois qu'il me le demande. Je dois être particulièrement transparent aujourd'hui, et je ne peux m'empêcher de penser à ce que Taehyung m'a dit.
Au fond, tu as envie de te laisser aller et de te défaire de ce bloquage.
Et peut-être qu'il a raison, et ça me rend encore plus terrifié.
Un instant, j'hésite à parler, à lui raconter, puis je me retiens. Qu'est-ce qui m'arrive ?
"Ça va... et toi ?"
"Moi aussi. C'est que t'en avais pas l'air."
"Si si, je suis juste un peu fatigué. On joue à quoi ?"
On décide ensemble d'un jeu, même de plusieurs, et les heures défilent sans que je ne m'en rende compte. Je me perds dans nos parties, dans les graphismes, dans les jeux d'équipe ou solitaires.
Les jeux vidéo sont pour moi un échappatoire. Sans ça, je fixerais sûrement le plâtre blanc de mon plafond pendant des heures et des heures. Et le temps ralentirait, encore et encore, jusqu'à me rendre fou.
Mais jouer avec Yoongi a le don de rendre le temps flexible. Il n'existe plus, puisque je n'y pense plus. Les choses n'existent plus vraiment à partir du moment où on arrête de se questionner dessus.
Yoongi est de nature très enthousiaste, mais sans jamais trop en faire. Il ne parle que pour dire des choses intéressantes. C'est le genre de personne avec qui on a pas l'impression de perdre son temps, très franc. Il est silencieux quand il le faut, bruyant quand il le faut. Il comble l'espace dans l'équilibre. Il est sans prise de tête, et c'est pour cela qu'on s'est directement entendu.
"Tu te souviens, la première fois qu'on avait fait un vocal ? J'étais hyper timide mais tu m'as tout de suite mis à l'aise. On avait joué toute la nuit." je fais, nostalgique.
"C'est pas l'moment d'être sentimental ! Viens m'aider je vais me faire tuer putain !"
Bon, Yoongi est aussi comme ça. Il n'a pas de barrières, et ne se gêne jamais. Il a ses priorités, et même s'il déteste les compliments ou les déclarations d'amitié, je sais qu'au fond il ne sait juste pas comment réagir.
"Et oui, au tout début, t'étais aussi coincé qu'un balais."
Au moins c'est franc.
"Et toi t'étais beaucoup trop à l'aise." je réplique.
C'est vrai, dès le premier vocal, il hurlait dans tous les sens et me racontait des trucs à tord et à travers.
Avant qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit, j'entends un cri de son côté de l'appel. Une voix féminine.
"Yoongi !!"
"Merde, ma mère m'appelle. Je vais devoir raccrocher."
"Et notre part-"
"Faut vraiment que j'y aille, on reprend après !"
Sur ce, il raccroche. Je soupire, en enlevant mon casque. Ça fait si longtemps qu'il est sur mes oreilles qu'il commence à me faire mal. Soudain, ma chambre est particulièrement silencieuse. J'écoute ce calme, mais pourtant moi, je suis tout le contraire.
Je bouillonne. Maintenant qu'il n'y a plus rien pour me distraire, je suis tout sauf serein. Surtout parce que je me mets à trop penser.
Je me lève et m'étale sur mon lit comme une larve. Ce que je fais souvent quand je sens que mes pensées vont me surpasser.
Je repense surtout à hier soir, je repasse les évenements en boucle, même si certains bouts sont un peu flous, embrumés. J'ai peur de ne pas me souvenir de quelque chose d'important, d'une connerie que j'aurais pu faire.
Il y a eu le jeu, puis le karaoké, puis... ce moment où j'ai surpris Jimin et Soojin. Puis Taehyung. Je secoue la tête en me souvenant de notre discussion. Pourquoi diable lui ai-je demandé de m'embrasser ? La honte me submerge entièrement. Mais je ne peux pas réfréner un étrange sentiment quand une phrase s'illumine parmi les autres dans mon esprit.
Crois moi, tu es tous sauf repoussant, Jungkook.
Je me prends la tête dans les mains, et essaie de ne plus y penser. Merde, pourquoi ça me rend si... pantelant ? La manière dont il l'a prononcé, profondément, comme pour énoncer un secret, quelque chose d'interdit. Je m'en veux de ressentir des frissons rien qu'en y pensant.
Je me demande ce que ça aurait fait s'il m'avait obéit. S'il m'avait vraiment embrassé. Je ferme les yeux, j'essaie d'imaginer ce que ça m'aurait fait, ce que j'aurais ressenti. Puis je les réouvre en grand, effaçant cette image improbable brusquement, réprimant un frisson.
Au moment où je commence à me torturer le cerveau plus qu'il ne le faudrait, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche.
Je m'attends à Yoongi, pour me demander de reprendre notre partie, mais je me fige face à ce que je vois. Une photo de profil d'un garçon aux mèches blondes et brunes, devant un couché de soleil. Je clique sur la notification sans réfléchir.
Et je m'en veux pour tout à l'heure.
Kim_Taehyung : Salut Jungkook. Je m'excuse encore de toujours et toujours revenir. J'ai conscience que je peux être intrusif. Si ça peut t'aider, je ferai comme si rien d'hier n'avait existé. J'en parlerai pas, et ce sera comme si tu n'avais rien dit, et comme si je n'avais rien dit. Moi aussi, il y a certaines choses que je regrette d'avoir dit. Je ne veux pas gâcher la confiance que tu m'as accordé. J'espère te voir au théâtre.
Mon coeur s'accélère à ce message, cette attention. Celle qui le détache des autres. Celle qui me met toujours au premier plan, avant lui même. Je me sens soudain sacrément idiot. Je tape une réponse sans avoir besoin de me casser la tête.
Jjk_1 : Pas besoin de faire comme si de rien était. Je tiens à m'excuser pour mon comportement de ce matin, j'avais juste besoin de partir, mais ce n'était pas contre toi. Même pas du tout. Je serai au théâtre.
Je prends mon collier entre mes doigts, le faisant tourner et retourner, et je me mords la lèvre inférieure, hésitant. Je ne veux pas que la discussion s'arrête là. Mais c'est le cas après un dernier message de sa part.
Kim_Taehyung : Très bien. Alors à mardi, Jungkook :)
**•̩̩͙✩•̩̩͙*˚ ˚*•̩̩͙✩•̩̩͙*˚*
Jungkook ouvre les yeux bordel Taehyung est + qu'un homme à marier là 👹
Ih j'ai aucune connaissance en jeux vidéo donc je cite rien comme jeu parce que j'ai peur de dire n'importe quoi
Considérez bien que Jungkook à cause du jeu au lycée est forcé à se taire sans cesse, mais même avant dans sa famille, ça a toujours été impossible de communiquer normalement et ses parents l'ont toujours éduqué dans le silence. Faut rien dire. Faut se taire. Faut pas partager son ressenti. J'aime bien l'image du scotch sur la bouche. L'habitude et le jeu l'ont complètement bloqué, et c'est + dur qu'on le croit de se défaire de ça. Je tiens à préciser que ce n'est pas une timidité maladive, mais un véritable bloquage. J'espère que c'est compréhensif :)))
Vous pensez quoi de la réaction de Jungkook au réveil ? Et de celle de Taehyung ?
Et vous pensez que ça va se passer comment la prochaine séance de théâtre 👀 ? (Moi je sais et pas vous 💃)
Sinon... merci encore pour les retours <3
-Elise-
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top