neuf




Changbin n'avait pas eu la patience d'attendre l'ascenseur et avait forcé Chan à le suivre dans la cage d'escalier, montant les six étages en vitesse. Il ne faisait même plus attention à la douleur dans ses jambes, ni même à la brûlure dans son thorax à cause de sa respiration rapide, mais aussi cette boule qui avait élu domicile dans sa gorge depuis qu'il avait entendu les gémissements de douleur de Jisung.

Il avait rapidement rejoint Chan dans le parking de l'immeuble après une dizaine de minutes de trajet, n'ayant pas fait attention aux limitations de vitesse ou bien même au trafic, la peur l'ayant pris à la gorge à l'entente des bruits que laissait passer le téléphone de Jisung.

Leurs respirations erratiques se répercutaient contre les murs de la cage d'escaliers, se mêlant au bruit assourdissant de leurs pas, le tap tap tap régulier et énervant résonnait dans son esprit.

Tap tap tap.

Tap tap tap.

Tap tap tap.

Une fois au sixième étage, Changbin poussa violemment la lourde porte de sécurité, faisant cogner cette dernière contre le mur avant de courir vers leur appartement.

Quelques mètres.

Chan le suivait à la trace, sa respiration erratique s'harmonisant à la sienne, lourde et rapide. Changbin s'arrêta brusquement, essayant de calmer le tremblement nerveux de ses mains pour se concentrer sur le digicode, essayant de déverrouiller la porte. Ce n'était que quatre pauvres numéros, 1367, il le faisait tous les jours depuis maintenant deux ans. Mais maintenant, il avait l'impression que tout bougeait sous ses doigts, le faisant doucement délirer lorsqu'il se trompa dans le code. C'est Chan qui le fit à sa place, tapant rapidement sur les quatre touches, le petit « bip » retentissant de manière assourdissante avant que la porte ne s'ouvre enfin.

Changbin n'avait pas perdu de temps et avait poussé cette dernière, rentrant rapidement dans l'appartement qui était calme, trop calme.


« Jisung ? »


Son cri avait résonné dans l'appartement, se répercutant contre les murs, mais n'avait reçu aucune réponse.

Changbin avait difficilement dégluti alors que son regard affolé balayait la pièce à la recherche du blond qui ne semblait pas être là. Dans une tentative un peu désespérée, il se rua vers sa chambre avec l'espoir un peu fou d'y retrouver le plus jeune, soit dans son lit soit dans son placard, les mains sur les oreilles pour se couper de toute menace extérieure, comme il en avait l'habitude quand il avait peur ou qu'il se sentait submergé par ses émotions ou bien même le monde extérieur. Mais il n'y avait personne que ce soit dans la pièce ou le placard, seul l'ordinateur en veille du blond était posé au centre des draps défaits.

La panique le prenait, ses doigts froids semblaient se refermer sur la gorge déjà serrée du brun, lui donnant la désagréable impression de manquer d'air, son cœur palpitant dangereusement vite lorsqu'il rejoignit Chan toujours immobile dans l'entrée du couloir, son regard rivé sur quelque chose dans la cuisine. Le plus jeune avait ouvert la bouche, mais aucun son ne voulait sortir ; sa gorge était trop contractée pour cela. Mais il n'eut pas la chance de parler, Chan avait tourné son visage vers le sien, ses yeux sombres s'ancrant dans ceux plein de panique de Changbin lorsqu'il se mit à parler, sa voix basse et étrangement calme :


« Bin, vient voir. »


Il avait pointé quelque chose dans la cuisine et Changbin hésita un instant avant de le rejoindre, ayant peur de ce qu'il pouvait découvrir. Il l'avait rejoint avec cette appréhension, ce poids étrange dans l'estomac qui lui donnait l'impression de peser une tonne. Il n'avait pas osé entrer pleinement dans la pièce, mais son regard était rapidement venu se poser sur la flaque de sang au sol, là où une unique fourchette baignait dans le liquide carmin, de nombreuses gouttes tâchant diverses surfaces. Le carnage clair avait pris une couleur pourpre à certains endroits, et Changbin découvrait le carnage sur le sol. Ainsi, il inspecta rapidement le sol, balayant de son regard noir carrelage et parquet dans le reste de l'appartement, et il découvrit un peu plus loin, derrière le canapé, le téléphone éteint de Jisung, son écran sombre leur faisant face.

Changbin jeta un regard désespéré à Chan qui lui offrait un regard perdu, une lueur de peur venant illuminer ses iris brunes, ne sachant pas comment réagir face à la détresse du plus jeune qui se remit à crier, plus fortement, sa voix se faisant plus désespérée alors qu'il se remit à la recherche du blond :


« Jisung ! »


Le blond pouvait entendre les voix de ses amis à travers la cloison, son regard toujours fixé sur le visage défiguré de l'intrus qui continuait d'appuyer sur son visage, lui intimant de se taire. Jisung essayait de garder le silence malgré la douleur, son regard balayant nerveusement le lieu. Ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité ambiante, lui permettant de deviner ce qu'il y avait autour de lui. Ils étaient dans un endroit étriqué d'un pauvre mètre carré tout au plus, et à leur droite, Jisung parvint à deviner un trou et des poutres continuant le long du mur de leur cuisine et, plus loin, sa chambre. D'où il était, le passage semblait profond, continuant sûrement sur toute la longueur, et le fait qu'il puisse apercevoir un mince filet de lumière grâce au trou fait par Hyunjin et Changbin dans la cuisine le rassurait d'une certaine manière.

Il essayait de réfléchir à un moyen pour s'échapper de là, de fuir ce fou qui le maintenait toujours contre le mur alors que les garçons ne faisaient plus de bruit de l'autre côté de la paroi. Le silence avait repris le pouvoir dans l'appartement, et Jisung avait peur de cet homme qui ne le lâchait pas, sa poigne ne faiblissant pas sur le visage du plus jeune qui fermait les yeux en sentant les larmes couler sur ses joues, un geignement étouffé lui échappant.

Il s'était résigné à son possible sort, à laisser cet inconnu faire de lui une malheureuse victime, un nom de plus sur une liste, à mourir dans le noir et le silence. Mais lorsqu'il entendit la voix de Changbin l'appeler une nouvelle fois, sa voix tremblotante et serrée, Jisung avait rouvert les yeux et avait rencontré ce même visage grave et sanguinolent qui le terrifiait, et il ne voulait pas mourir ici, que cet homme soit la dernière chose qu'il ait vu. Il voulait rejoindre ses amis, Changbin, pouvoir reprendre une vie normale.

Alors c'est dans une tentative désespérée que le blond prit une forte inspiration malgré la main sur son visage, et il ouvrit la bouche, ses lèvres glissant contre la paume humide de l'homme, le reste de sang sur sa peau venant se mêler au sien lorsqu'il essaya de crier, le son sortant étouffé et désarticulé :


« Chang-bin ! »


Ça avait résonné, dans son esprit et dans cette pièce cachée, sa voix éraillée s'était élevée et avait percée le silence macabre qui régnait dans l'appartement. Néanmoins, l'homme avait rapidement réagi : sa poigne sur sa mâchoire s'était raffermie, appuyant sur son os, la douleur vive le faisant soudainement hurler sous l'assaut de la douleur, la brûlure aiguë de cette dernière lui faisant tourner la tête, les sons devenant étouffés. Il avait fermé les yeux, des larmes lui échappant malgré lui.


« Je t'ai dit de te taire. »


Sa voix s'était faite grave et menaçante, mais Jisung ne voulait pas s'écraser et fit la première chose qui lui vint à l'esprit : il porta sa main au visage de l'homme, son pouce venant violemment s'enfoncer dans son orbite. Il grimaça en sentant la pulpe de son doigt rencontrer l'amas visqueux de son globe oculaire qui avait éclaté, son pouce se recouvrant de sang lorsqu'il appuya, le liquide chaud et épais venant couler le long de sa main et son poignet, venant gorger le tissu de sa manche de sang.

Le cri de souffrance qu'avait poussé l'homme l'avait terrifié ; Jisung s'était baissé à l'entente de ce cri perçant de peur de prendre le coup de tournevis que l'homme avait mis dans le vide sous la surprise avant de porter ses mains à son visage en se recroquevillant sur lui-même, ses cris ne tarissant pas.

Jisung l'avait regardé tituber en arrière et avait profité de ce moment de faiblesse pour le pousser en arrière, le faisant tomber vers le même trou par lequel ils étaient entrés, et s'était précipité vers ce trou dans le mur. Il avait entendu l'homme hurler alors qu'il se frayait un chemin entre les poutres, ses larmes roulant agressivement sur ses joues, brûlant sa peau irritée. Il alla aussi profondément que ce couloir étroit lui permettait, restant près du sol jonché de détritus et passait maladroitement sous les nombreuses poutres.

Derrière lui, il entendait l'homme grogner et s'activer, sa voix n'étant qu'une sorte de grognement presque animal alors qu'il se mit à sa suite.


« Reviens-là, sale enfoiré ! »


Jisung pleurait de douleur, de peur, ses nerfs lâchaient ; il ne voulait pas que l'homme le rattrape, il voulait sortir de là. Il parvint à se glisser dans un endroit étroit entre deux poutres et un pan de mur solide, se recroquevillant sur lui-même en pleurant. Son regard affolé balayait ce couloir entre les cloisons, essayant de se calmer et réfléchir à où est-ce qu'il se trouvait exactement, et où étaient Chan et Changbin. Mais l'homme avançait péniblement dans le noir, ses grognements se répercutant sur les parois de la cloison, résonnant dans l'esprit de Jisung dont les pleurs ne s'arrêtaient pas, la peur se faisait toujours plus oppressante. Il regardait le mur à sa droite et commença à taper dessus avec sa main valide, le plat de sa main rencontrant violemment la surface froide et rugueuse, espérant que le bruit de ses coups était audible de l'autre côté. Il tapait, encore et encore, son bras plâtré ramené contre son torse et ses pleurs se faisant toujours plus forts, ses yeux rivés sur l'homme qui peinait à le rejoindre, le métal du tournevis visible au loin. Et Jisung tapait, encore et encore, et pleurait, encore et encore.

Et Jisung appelait Changbin, encore et encore, toujours plus fort.


« Chang-bin ! »


De l'autre côté du mur, les garçons avaient entendu les cris venant de la cloison, d'abord une voix étouffée, un appel à peine perceptible, puis ce cri de douleur perçant qui avait glacé Changbin sur place alors que Chan avait rivé son regard sur le mur de la cuisine, persuadé que ce cri de souffrance venait de l'autre côté de ce dernier. Puis le bruit s'était déplacé, toujours de l'autre côté du mur, et Chan le suivi, se déplaçant en même temps que lui. Changbin l'avait suivi lorsque le plus vieux lui avait fait signe de le rejoindre, un doigt posé sur ses lèvres alors qu'il s'engageait dans le couloir, poussant la porte de la chambre de Jisung. Pendant un instant, Chan cru s'être trompé parce qu'il n'entendait plus ce même bruit étouffer derrière la cloison, il se demandait si le bruit était toujours audible dans la cuisine. Alors qu'il s'apprêtait à faire demi-tour pour s'assurer de cela, il entend ce « tap » étouffé contre la cloison, ce qui avait résonné dans le silence de la pièce avant que cela ne recommence, encore et encore.

Changbin s'était avancé dans la pièce, se rapprochant du mur derrière le lit de son colocataire, se rapprochant toujours plus de la source des bruits. Puis il s'était figé à l'entente de son prénom, étouffé à cause de la cloison et entrecoupé par la diction saccadée de Jisung. Cette même voix qu'il n'avait plus l'habitude d'entendre, mais qui l'appelait toujours plus difficilement.


« Hyung, sa voix était tremblante, incertaine, c'est dans le mur.

— Bin, attends.

— Faut le casser, il avait murmuré ça, son regard toujours rivé sur le mur. Chan, faut le casser. »


Et il n'avait pas attendu une quelconque réponse avant d'agir ; son poing avait violemment rencontré la surface rêche du mur, ses phalanges glissèrent douloureusement contre cette dernière, le bruit sourd de l'impact résonnant dans la pièce lorsqu'il recommença, visant ce même endroit, encore et encore. Il avait serré les dents sous l'assaut de la douleur, mais il continuait, voulant atteindre Jisung coûte que coûte.

Il avait continué, ignorant la douleur alors que le mur commençait à se déformer sous ses coups. Il n'avait que faire de voir le mur clair se teinter doucement de rouge, ou bien de la douleur qui devenait de plus en plus vive dans ses phalanges, un fourmillement désagréable dans ses doigts. Vraiment, la douleur n'était rien face au soulagement qu'il ressentit en voyant un trou se former. Il n'était pas bien gros, peut-être six malheureux centimètres de diamètre, mais assez pour que le brun puisse voir ce qu'il y avait de l'autre côté de la cloison, la lumière rentrant légèrement. Mais son soulagement fut de courte durée en voyant le visage sanguinolent de Jisung, ses dents rougies à cause du sang et serrées par les câbles, des sanglots lui échappant alors qu'il se tenait de toutes ses forces à une large poutre, essayant de se recroqueviller sur lui-même. Et c'est à ce moment précis que Changbin le vit.

Son regard se posa sur le visage défiguré et taché de sang d'un homme qu'il n'avait jamais vu, ses mains tendues s'accrochant désespérément à Jisung alors que son corps était bloqué entre deux poutres, son unique œil injecté de sang et ses dents serrées par la rage et la douleur lui donnait un air d'animal enragé. Mais ce qui fit paniquer Changbin fut le tournevis tâché de sang dans la main droite de cet homme.

Lorsque l'inconnu réussit à empoigner Jisung par la jambe, ses doigts s'accrochant au tissu sombre de son jean, Jisung cria du mieux qu'il put, essayant de se détacher, et Changbin hurla.


« Chan ! Viens m'aider ! »


Et sans attendre son ami, le brun s'était remis à taper dans le mur, sa main en sang venant cogner toujours plus violemment la cloison pour l'agrandir avec l'aide de Chan, son regard paniqué posé sur le visage baigné de larmes de Jisung qui peinait à se dégager. Il se faisait toujours plus petit derrière cette poutre, des gémissements de terreur lui échappant à chaque fois que l'homme le tirait vers lui. Quand l'homme essaya de planter Jisung avec son arme de fortune, Changbin n'avait pas hésité à intercepter le bras de l'homme en grognant, sa main rentrant avec la pointe de l'arme. Dans cette position, sa prise n'était pas bonne ; l'arme lui glissait des mains à cause du sang alors que Chan s'efforçait d'agrandir ce trou, mais Changbin ne voulait pas abandonner et tentait de lui attraper l'arme des mains, grognant sous l'effort et l'homme se défendait du mieux qu'il put. Changbin réussi à attraper ce tournevis, le manche glissant quelque peu dans sa main à cause du sang. Néanmoins, le brun parvint à avoir une certaine prise sur l'arme et, dans un effort difficile, il vint prendre le peu d'élan que le lieu lui permettait avant de venir planter la pointe du tournevis dans la joue de l'homme.

Il avait vu la douleur déformer les traits de ce visage abîmé et les épaisses larmes de sang échapper du trou béant de son visage avant qu'un nouveau cri ne lui échappât, sa tête ayant suivi le mouvement et le choc de l'impact. Il avait réussi à gagner une dizaine de secondes pour que Chan puisse agrandir suffisamment le trou pour sortir Jisung, quelque chose d'assez grand pour que quelqu'un de sa corpulence puisse passer. Le brun avait fini d'aider Chan rapidement, son regard toujours rivé sur Jisung qui s'était recroquevillé dans son coin, son regard larmoyant posé sur l'homme qui gémissait de douleur. Lorsqu'il jugea le trou assez grand, Changbin se pencha rapidement vers ce dernier, son bras gauche venant s'agripper à Jisung qui se redressait maladroitement, venant à la rencontre du brun qui s'empressa de le tirer vers lui, son bras droit s'enroulant autour de la taille du plus jeune dont les sanglots étaient bien plus audibles lui retournaient l'estomac.

Mais un long gémissement de douleur lui échappa lorsqu'il sentit le tournevis lui rentrer profondément dans l'avant-bras, lui déchirant la peau alors qu'il tirait Jisung dehors avec l'aide de Chan, le faisant sortir de sa macabre prison. Un souffle tremblant lui échappa en sentant le tournevis quitter sa chaire alors que les jambes de Jisung passaient enfin le trou, tous deux tombant lourdement au sol.

Il était libre. Enfin.

Mais l'homme avait laissé échapper un cri animalier en voyant qu'il était bloqué entre les deux poutres, son corps trop large pour se faufiler là où Jisung s'était glissé, et trop enfoncé pour retourner en arrière.

Changbin avait regardé l'homme hurler alors qu'il s'était éloigné de lui, tenant toujours fermement Jisung contre lui, son bras plâtré accroché à la nuque du brun. Alors que le visage défiguré de l'homme passa à travers le trou, Chan les aidait à se relever, leurs regards rivés sur le visage tâché de sang de cet inconnu. Changbin maintenait toujours Jisung lorsqu'il se redressa, une grimace de douleur déformant ses traits lorsqu'il força avec son bras droit, mais il ne voulait pas le lâcher alors qu'ils sortaient de la chambre, Chan fermant et bloquant la porte de cette dernière alors que Changbin se laissait glisser au sol, son dos contre le mur de la salle de bain dans le couloir, Jisung toujours dans ses bras.

Et c'est une fois dans le calme que Changbin découvrit la respiration erratique de Jisung ainsi que la prise crispée qu'avait le blond sur ses épaules, les ongles de sa main valide s'enfonçant douloureusement dans la peau de sa nuque. Changbin gémit de douleur lorsque sa main droite vint se poser dans les cheveux du plus jeune dans une vaine tentative de le rassurer, mais en l'entendant s'étouffer à cause d'un énième sanglot, Changbin paniqua. Il se recula quelque peu de lui, faisant maintenant face au visage tache de sang du blond qui peinait à respirer avant de jeter un regard à Chan, tout aussi paniqué que lui.


« Hyung, Chan, je, il hésita, respira et reprit ; y a une pince dans la salle de bain, dans le premier tiroir de la commode, dit-il rapidement. Il ne fit plus attention à l'autre et se concentrait sur le blond. Non, Sung, calme-toi, je suis là, hyung est là, regarde. Chan les rejoint, la pince dans une main et une serviette dans l'autre. Il posa la serviette sur l'avant-bras blessé de Changbin pour calmer le saignement. Et, guidé par le brun qui maintenait le visage du plus jeune, il coupait les câblages dans sa bouche. Respire, jagiya, Sungie, respire doucement. Hyung est là, tout ira bien, respire, je suis là. »


Et les sanglots avaient repris, plus forts et déchirants, alors que Changbin le maintenant contre lui, appuyé contre le mur, son bras enroulé dans la serviette après que Chan l'ait grossièrement bandé. Sa main blessée tenait la mâchoire cassée du plus jeune, comme la dernière fois alors que Jisung peinait à respirer à cause du sang et des larmes, son corps tremblant s'accrochait désespérément au sien. Chan les surveillait, son téléphone en main alors qu'il parlait à la police qui devait arriver dans quelques minutes seulement, les cris de l'homme se faisant entendre de l'autre côté de la porte, étouffé et lointain. Cette fois-ci, il espérait vraiment que ce serait la dernière fois.


« Hyung est là, tu peux respirer. »

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