Greg Maze : une oeuvre onirique
Palais des arts de Harbor Hill - Rétrospective Greg Maze - du 27 octobre au 29 novembre
Greg Maze : une ouvre onirique
Avec la participation du Fond National des Arts Contemporains, de la National Gallery of Art, de la Mairie de Harbor Hill et du US Cultural Foreign Office Agency ainsi que de MKTV et du Crédit Domanial du Var.
Curateur : Castaigne
L'oeuvre de Greg Maze n'est pas que le simple patchwork de références aux maîtres qu'on put décrire la majeure partie de ses contemporains.
Bien sûr, la démarche d'hommages à ses pairs et illustres prédécesseurs est assumée et omni-présente. Pourtant, couche après couche, porte après porte, l'observateur (le spectateur ou l'explorateur pourrait-on même le définir) finit par ressentir un vague malaise, ne parvenant plus à délimiter les frontières entre figurations ou réemplois de matériels préexistants, réinterprétations ou variations thématiques, et authentiques créations de l'auteur. Ainsi, nous faisons face de plus en plus fréquemment à des phénomènes de faux-semblants, de mémoires altérées, de paréidolies visuelles ou auditives tant et si bien qu'il devient impossible de discerner les éléments concrets effectivement présents des évocations de substances absentes de l'oeuvre observée.
C'est bien en cela que le travail opiniâtre du créateur/recréateur (récréateur ?) trouve sa moelle fondamentale : dans le maelström de sensations et de souvenirs qu'il provoque et qui sont autant d'ingrédients de l'illusion individuelle et collective.
Il serait bien trop facile de conclure hâtivement qu'il existe autant d'interprétations que de spectateurs. Ne vous y trompez pas : l'oeuvre de Greg Maze repose sur des fondations solides et le message universel est tout sauf né du hasard des superpositions de matériaux hétéroclites. L'oeuvre est fondamentalement transcendante du point de vue de l'observateur. Point de vue qui se doit d'ailleurs d'être pluriel, transversal et concomitant; en un mot : ubique.
Je n'ai certainement pas pour velléité (et encore moins de talent adéquat) de m'estimer en capacité d'englober ou même de comprendre la force cosmogonique du créateur. Je ne peux donc reposer mon exégèse que sur mon interprétation a posteriori et en rendre une synthèse que je me dois de qualifier d'eschatologique. Ceux qui ont traversé le labyrinthe le comprendront, les autres s'en rendront compte lorsqu'ils atteindront le point de bascule, celui, intime et unique, où le spectateur se rend viscéralement compte que depuis le début de son parcours, il se meut le long d'une abysse dont il n'avait jusque là pas conscience. L'effet de surprise émotionnelle est, je dis bien, viscérale. Elle ne réside plus dans la force évocatrice d'une oeuvre de l'esprit, mais bien dans la révélation psychique pragmatique. Les décharges d'adrénaline ont rarement leur place dans le cerveau d'un visiteur de musé. Elles sont pourtant partie intégrante de l'oeuvre.
Greg Maze n'est pas un maître artisan, il ne vous livrera pas une belle mosaïque avec des lignes de forces et des repères spatio-temporels académiques (si ce n'est en de rares occasions pour mieux créer l'illusion d'un sens tangible auquel on aurait encore espoir de s'accrocher). Sa géométrie est non-eucydienne. Sa temporalité est fractale. Son implication est liminaire. Quant à son ambition d'artiste elle est
Quelques repères pour en savoir plus sur la porosité des liens entre les actes 2 et 3 :
https://youtu.be/j_rEHstx7v4
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