Chapitre 9
Je remerciai mon oncle et m'élançai dans la forêt. Je me hâtai vers la meute la plus proche. Dès que je fis un pas dans leur territoire, des dizaines d'armes étaient braquées sur moi. Je bougeai pas d'un iota et leur dit d'un ton ferme.
_Prenez-moi à votre alpha.
_Tu n'es pas dans une position de force. Tu vas obéir à tous nos ordres, sinon dis adieu à ton amie, refusa l'un d'eux.
Je lui donnai un sourire sadique avant de le décapiter d'un puissant coup de griffes.
_Qui d'autre de vous veut protester ?
Devant leur silence, j'ajoutai:
_Dans ce cas, éloignez vous d'ici, couards. Quelle troupe d'agneaux-garous !
Ils me regardèrent choqués, puis sautèrent sur moi.
Je ne me fis pas prier deux fois et commençai à les éradiquer. Ils étaient une centaine, mais à peine que j'avais tué quelques uns, ils fuyèrent, les pieds en l'air. J'avais besoin d'eux vivants, c'est pourquoi, je me contentai de les suivre. Quand j'arrivai à leur repère, je cherchai l'alpha du regard. Mais le peureux s'est caché dans son trou. Je me dirigeai alors vers son second et lui commandai:
_Va dire à ton alpha l'agneau, le loup t'appelle. Je suis ici pour le défier sur la meute et le territoire dans un combat à mort.
Obligé à sortir, sinon ce sera une défaite par forfait, il montra enfin sa tête.
_Voyons, voyons qui est venu nous rendre visite. Pourquoi vous ne m'avez pas dit que nous avons un invité ?
_Arrête ton bêlement, et affronte-moi.
_Mais qu'est-ce j'aurai si je gagne ?
_Ça n'aura pas lieu évidemment. Mais supposant ta victoire, je serais ton serviteur.
La meute créa un cercle autour de nous. Je voyais la peur danser dans ses yeux. Je l'effrayais. À cet instant, j'étais son plus profond cauchemar. Il lança la première attaque, puis une deuxième et ainsi de suite. J'évitai ses coups en l'humiliant. Je ne frappai pas, je me moquai de lui. Il était par terre, exténué. Je le levai et commençai ma torture. Je le bombardais tout d'abord de coups de poing. Ensuite, je lui cassai les doigts de la main lui arrachant un cri de douleur.
_Où est la fille ?
_Je ne te dirai jamais, chuchota-t-il tellement il avait mal.
Je lui brisai alors le bras au niveau de son coude.
_Je continuerai à te faire subir les plus grands maux jusqu'à ce qu'il ne te reste aucun os bien placé, tant que tu ne décides pas de cracher le morceau.
Joignant les faits aux paroles, je passai à ses épaules. Pour son plus grand bonheur, il accoucha:
_Chez les ghosts. Elle est chez le spectre noir.
_Je savais dès le début, rétorquai-je avant de le tuer d'un coup sec.
Ma prochaine destination était la meute des ghosts. Quand j'arrivai, je fus rapidement accueilli par deux grands hommes.
_Alpha vous attend.
Je leur arrachai le cœur sur le champ et me dirigeai vers le local.
_Bienvenu cher Vickie. Que nous vaut cet honneur de venir ?
_Un combat pour toutes les meutes noires.
_Il y a des conditions à respecter pour avoir cette opportunité. Tu dois d'une part être alpha d'une meute hors la loi, d'autre part pratiquer la magie noire.
_Elles sont bien validées. Je suis devenu l'alpha de la meute Umber. Quant à la magie noire, voilà une démonstration.
Je murmurai quelques incantations en fermant les yeux. À la fin de mes mots, l'ombre de son bêta transperça son propriétaire, lui volant son âme tout à coup.
Même si le spectre noir essayait de feinter la surprise, il était bouche bée. Il ordonna à ses klebs de nous entourer.
_Tout est permis, me lança-il avant de me jeter une boule noire que j'esquivai.
Cette dernière atteignit l'un des siens, et il tomba raid mort, vite remplacé par un autre. Je lui envoyai une dague qu'il évita à son tour. Le combat fut long et sans grand résultat. Aucun des style de combat n'était suffisamment fructueux. Je décidai alors d'utiliser mon arme secrète. Je changeai de position. Et en à peine quelques mouvements, je le mis à terre et en finis une fois pour toute, en lui arrachant le cœur.
_Je suis votre nouveau alpha. compris ? Maintenant, je vais vous conduire vers la gloire et la force. Nous sommes la meute la plus puissante, nous devons dominer toutes les autres meutes. il ne méritent pas d'exister. Nous serons le tout pour le tout. D'ici trois heures, je veux toutes les meutes sous mon contrôle. Si l'un de vous est mort, vengez-le en exterminant toute la meute jusqu'au dernier loup-garou. Et si l'ennemi s'est soumis sans lutter, tuez les aussi, les couards ne méritent pas vivre, leur annonçai-je.
_Alors, on va garder qui, précisément, alpha ? demanda l'un d'eux.
_Personne. Nous avons besoin du territoire, non pas de nouveaux guerriers. Nous sommes suffisamment nombreux. Partez tout de suite ! ordonnai-je.
Sans le moindre délai, ils se divisèrent en groupe et répartirent les tâches. Au bout de quelques minutes, j'étais resté seul dans le repère. Je courais vite vers les cachots. L'endroit était sombre et humide. Une ambiance lugubre régnait dans l'air. L'endroit puait. Je marchais à pas accélérés, tournant ma tête à droite et à gauche à la recherche de Julia. Je la trouvai enfin au fond.
Elle était recroquevillée sur elle même. Elle souffrait en silence. Je ressentais sa peine et ses maux comme si ils étaient miens. J'essayai les différentes clés que j'avais récupérées à l'entrée, avant de réussir enfin à déverrouiller la porte. Je courais à toute allure et m'accroupis devant elle. Je lui levai le visage. Elle était inconsciente. Je brisai les liens qui la maintenaient prisonnière et l'étalai en lui posant la tête sur mes cuisses.
Son corps était entaillé en tous les endroits. Ils l'avaient sauvagement fouettée. Je léchai ses blessures qui se fermèrent tout de suite. Ensuite, je la portai délicatement et la pris à une chambre afin qu'elle se repose un peu. Je la mis sur un lit double, doux comme du coton.
Aussitôt, j'allai à la forêt pour la chasse. Je laissai mon instinct me guider vers ma proie. Une odeur de sang frais me chatouillait les narines. Je m'élançai à toute vitesse, zigzaguant entre les plusieurs arbres. C'était un troupe de buffles.
Je m'avançai à pas de loup de mon prochain repas, et essentiellement les soins pour Angela. Je me camouflai derrière un grand arbre. Je ne peux plus faire un seul pas sans les alerter. Je me mis en position, et attaquai. Une panique générale s'étendit dans l'air. Ils couraient dans tous les sens, effrayés. Bien que j'aie l'allure d'un humain, ils savaient bien que j'étais un prédateur et qu'ils étaient alors en péril.
Je me dirigeai directement vers un grand buffle musclé. Il luttait avec toute sa force pour se défaire de ma prise. Cependant je fermais mes canines férocement sur sa gorge, lui coupant le souffle. Dans une dernière chance pour s'évader, il commença à courir espérant que je lâchai ou que l'un des siens venait à son aide. Pour l'en empêcher, je l'attrapai et le levai dans l'air. Il se débattait de tout ce qui lui restait d'énergie. Il ne voulait pas céder tant qu'il n'avait pas lâché son dernier soupir. Toutefois, sa persévérance ne lui était d'aucun bénéfice.
Le buffle sur l'épaule, je rentrai vite au repère. Je le mis sur une grande table dans la cuisine, lui tranchai le cou et remplit le sang dans un cristallisoir. J'attrappai le liquide et me hâtai vers la vampire. Elle était toujours allongée sans le moindre signe de vie. Je lui penchai la tête et lui versai l'essence magique dans la bouche. Bien qu'elle ait ingurgité les soins, elle n'émit aucune réaction. Je demeurai ainsi à la regarder, ne pouvant qu'attendre que son corps synthétise le sang et produise l'énergie nécessaire pour la réveiller. Soudain, son teint devint plus blafard et sa température chuta immensément. Elle était glaçante. Ni l'hypothermie, ni la pâleur n'étaient des choses bizarres chez les vampires, ils étaient même caractéristiques de l'espèce, mais jamais de cette intensité. Je ne savais pas si je devais m'inquiéter ou au contraire.
Ces symptômes étaient en fait le résultat de l'extraction de l'énergie du liquide rouge. Cette basse température est nécessaire pour empêcher la coagulation du sang. De plus cette réaction chimique absorbe la mélanine de la peau, ce qui provoque ce teint pâli.
À brûle pourpoint, elle se leva d'un coup et se mit à tousser. Dès qu'elle me vit, elle me tint la main.
_Désolé Sensei, tu avais raison. Je n'étais pas prête. J'ai fait de mon mieux, mais je n'étais pas suffisamment puissante. Je vous ai trahis. En outre, j'ai désobéi à vos ordres de ne pas quitter l'aile, en sortant dehors, me dit-elle d'une voix entrecoupée par la fatigue et par les toux.
Je l'allongeai délicatement en la calmant:
_Au contraire, je suis fier de toi. Tout le monde était impressionné par tes exploits. Tu es un miracle pour eux. Tu es une guerrière.
_Vraiment ?! Même l'alpha Rocky ? me demanda-t-elle enchantée.
_Surtout lui, il regrettait énormément de t'avoir rejeté la première fois. De plus, quand est-ce que je t'ai avoué que tu n'étais pas encore préparée ?
_Tu me l'as fait comprendre en m'assomant avant que le combat ne commence à peine.
_Me croirais-tu si je te disais que ce même mouvement m'a permis de vaincre le roi du ring et de lui voler son titre ? la rassurai-je.
_C'est très génial. Félicitations !
_Tu as assez parlé. Repose-toi maintenant.
_Comment tu as pu te faufiler jusqu'ici, d'ailleurs ? s'enquit-elle.
_J'ai tout simplement pensé à toi et foncé tête première. Je t'ai vengé et tous les martyrs et les blessés. Je n'ai laissé aucune âme-qui-vive.
_Rentrons alors. Qu'est ce qu'on attend ? Les autres meutes ne tarderont pas à venir, me dit-elle en se levant.
Je lui collai les épaules au matelas et lui affirmai:
_Je t'ai dit que je n'ai épargné personne. J'ai mis fin au mal dans ce vaste pays.
_Tu veux dire qu'il n'y a plus de vilains, m'interrogea Blade surprise.
_Pour le moment, non. Tiens, bois cela.
Je lui tendis un autre verre de sang frais. Elle le but s'une seule gorgée et me remercia ensuite.
_Comme j'aime la saveur du sang du buffle ! C'est extrêmement délicieux. Il m'a fait un grand bien.
_Jouis d'un bon sommeil.
Je fermai la porte, et demeurai devant la sortie du repère, attendant la rentrée de la meute.
Au bout d'une heure, ils commencèrent à arriver l'une après l'autre, me transmettant le compte rendu de la bataille. Ils avaient tous gagné la guerre malgré les immenses pertes dans leurs rangs. Ils étaient seulement deux centaines.
_Alpha, je ne me doute pas de votre sagesse, ou de votre savoir-faire, mais ne voyez-vous pas qu'à cause des dégâts, nous sommes devenus une proie facile à l'armée de justice.
_Non, j'estime le contraire même. Maintenant que nous avons exterminé toutes les meutes vilaines, ils nous craindrons dorénavant. Ce n'est pas à la portée de n'importe qui. Cependant, on a un plus grand problème. Qui de vous, sera mon bêta ?
Ils se regardèrent, puis se mirent d'accord:
_Je suis le plus qualifié pour ce poste, je suis le plus ancien et le plus fort.
_C'est à moi d'évaluer tes compétences et décider si tu es apte de tenir cette responsabilité ou non. Pour cette raison, vous allez vous concourir dans un "battle royal". Tout est permis. Le vainqueur vient me rejoindre quand vous auriez fini.
Je les laissai et allai près d'Angela.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top