Chapitre 32
PDV Armine:
Je me réveillai avec un mal de chien à la tête. Des brides des circonstances de mon évanouissement me revenait peu à peu. Je ne comprenais rien. Où étais-je ? Qu'est ce qui se passait ?
Quand je regagnais ma mémoire, je criai:
-VICTOR !
Je me levai en sursaut et faillis perdre l'équilibre, de un à cause du vertige, de deux, mes jambes me trahirent et fléchirent sous mon poids. Heureusement je m'accrochai vite à la table de nuit. Mais dans mon mouvement, je fis tomber le vase à mes côtés ce qui causa un bruit strident. J'entendis des pas précipités venant dans ma direction. Ils devaient être alertés par le bruit de fracas. Je me levai avec difficulté et me mis en position de combat du mieux que je le pouvais. J'aperçus une ombre imposante se dessiner dans la fermeture de la tente. Je cherchai des yeux de quoi me défendre mais ne trouvai rien. Le zipper se levait. Je m'apprêtai de tout mon âme à attaquer. Une tête franchit l'ouverture et sans hésiter, j'abattis mon poing sur son crâne ce qui le fit valser pour quelques secondes. Mais ce fut largement suffisant pour moi pour sauter sur lui et emprisonner ses bras et ses pieds l'empêchant de faire le moindre mouvement. Sa chevelure si longue cachait son visage. Cependant elle me semblait familière.
-Miss bombe. Peux tu me lâcher ?
Bien sûr ! Qui d'autre ? Je lâchai un soupir de soulagement.
-Monsieur l'imbécile. Je ne sais pas comment tu peux être alpha. Si j'avais été de ma meilleure forme, je t'aurais tué sans doute, le blâmai-je.
-Si tu avais été de ta meilleure forme, tu n'aurais pas sombré dans l'inconscience pendant toute une semaine.
-Une semaine ?!
-Est ce que ça t'étonne, miss la belle au bois dormant ? se moqua-t-il.
-John je t'avertis, arrête de me donner des imbéciles de surnoms.
-D'accord, miss violence. Tu peux me laisser partir.
Je lui entortillai le bras, lui causant une douleur atroce.
-Ça fait longtemps que tu n'as pas utilisé des surnoms avec moi. Quel est le secret de ce soudain retour ?... Attends, attends ! Laisse moi deviner. Ai-je réussi à réveiller Victor ?
-Non !
-Alors quelle est la vraie cause de ce changement ? l'interrogeai-je.
-Je te raconterai tout, de A jusqu'à Z mais lève toi. Tu me suffoques avec ton poids lourd.
Je lui donnai une tape sur la tête et m'assis cette fois face à lui, à l'allure d'une petite fille qui attend l'histoire avant de dormir.
Quant à lui, il ajusta ses cheveux, me lançant des regards noirs que j'ignorai Avec mon sourire "radieux". Deçu de l'absence de réaction de ma part, il leva les yeux au ciel et sur ce, il débuta son récit.
.......
J'entendis attentivement ce qui s'était passé pendant ''mon absence''. Et je me sentais de plus en plus confuse:
-Mais pourquoi tous ses mensonges ? Où veux-tu arriver ? On sait tous que tout ce que tu a demandé à Jack de faire est une perte de temps, l'interrogeai énervée mais aussi perdue.
-Tu te souviens de ta dernière tentative pour sauver Victor.
-Oui, bien sûr.
-Eh bien tu as essayé de lui transmettre ton énergie. Malheureusement, tu étais trop...faible, ajouta-t-il en marquant un sourire ironique à la fin de sa phrase pour me provoquer.
Il réussit à me fâcher mais je n'émis aucune réaction, de un pour ne pas satisfaire son arrogance, de deux il y a plein de trucs plus importants. Alors je l'incitai à reprendre son récit.
-Alors tu m'as donné une idée géniale. Puisque tu es... Faible, on doit alors trouver une plus grande source de pouvoir autre qu'une simple mi-louve-garou.
Je serrai les poings, grinçai des dents et lui dit le plus calmement possible:
-Qu'est ce qui m'empêche de te casser la figure ?
-Ma bouche. Si tu me frappes au visage, tu casseras mes dents. Et mes paroles deviendront inintelligibles.
-Tu as raison.
Je lui tins les oreilles, l'attirai vers moi et lui assenai un bon coup de tête.
-Aie ! Cria-t-il en frottant son front douloureux. T'es contente comme tha. Dh'ai mordu ma langue. Comment tu veux que dhe continue mon rethit ?
-J'ai jugé mieux que de te la couper ta langue pour ne plus sortir n'importe quoi de ta bouche. Et maintenant continue '' ton rethit '', ironisai-je.
-D'accord
Flash back...
Pdv John
-Vous serez tous récompenses pour votre ardeur et votre témérité. Ça je vous le promets. Veuillez maintenant vous aligner pour la prise de sang, ordonna Jack.
Tout le monde s'exécuta, et un par un Adrian leur prélevait du sang. N'ayant pas besoin de désinfecter la seringue et toutes ces précautions que prenaient les humains, vu notre nature surnaturelle, ça ne prit pas beaucoup de temps. On n'avait même pas besoin de seringue. Adrian leur entaille la paume avec un couteau puis prend trois gouttes de chacun et le met dans le bol gigantesque de professeur Rogue de la saga '' Harry Potter ''. Eh oui ! Que nous soyons des créatures de la nuit ne nous empêche pas de ne pas vivre nos vies d'adolescents. Sauf que nous n'avons pas d'adolescence. Alors on s'amuse de faire semblant de les être. Vous savez, mener une vie plus ou moins normale est quelques fois, un vœu pour nous. Retournons à nos moutons. Jack était en train de mélanger le tout. Il suivait un rythme bien précis. Un tour à droite, deux à gauche puis trois à droite et quatre à gauche, ainsi de suite, histoire de montrer la complexité de la potion. Il ne s'arrêtera qu'en arrivant au nombre des bénévoles. Et pour finir le tout j'ajoutai le sang de Victor. N'aggrandissant pas le suspens. La potion prête, chacun but une gorgée. Et je pris l'intention d'ajouter une pincée de poudre d'argent pour les affaiblir puis dire que c'était un signe que la potion avait fonctionné. Le plan se déroulait comme prévu. Le lendemain, vint le temps d'achever le tout.
-Réunion urgente ! Réunion urgente! Faites vite ! Réunion urgente ! À l'infirmerie ! annonça Jack.
À peine quelques minutes, tout le monde arriva.
-Nous venons de capturer un espion entre nos lignes et après le torturer, nous sommes parvenus à lui ouvrir la bouche et avoir quelques informations. Malheureusement, il était tué avant de finir ces mots et le criminel s'est autodétruit. Cependant, nous avons pu savoir que le démon attaquera dans un mois. Mais maintenant que nous connaissons ça, il se peut qu'il attaque dans une semaine. Nous devons alors être prêts. Et entre autres, il est impératif de ressusciter Victor le plus vite possible. Alors faites de sorte qu'on entoure l'élu sous forme de plusieurs cercles par ordre hiérarchique décroissant. IMMÉDIATEMENT !
Tels des abeilles, ils couraient dans tous les sens et en une fraction de seconde, ils se mirent tous en ordre.
-Maintenant fermez les yeux, et concentrez vous sur le lien qui nous relie à Victor étant un membre de la potion qu'on a fait. Ensuite transmettez votre énergie vers lui. Ne vous inquiétez pas, vous allez lui procurer la puissance nécessaire pour revenir parmi nous puis vos forces vous reviendront quasi-immédiateme -nt.
Je les vis hésiter. Mais l'un après l'autre, ils lâchèrent et finirent par céder aux ordres étant donné que Jack utilisa une part de son aura d'alpha pour les en persuader.
Je fermis les yeux à mon tour et me focalisai sur mon énergie, je la rassemblais en un seul tas et transmis le tout d'un seul coup. Vidé et fatigué, j'ouvris les yeux, pris le sachet de sang humain et le versai dans la bouche de
Victor. Des longues secondes s'écoulèrent, je ne pouvais plus attendre. Je commençai à désespérer. J'aurais aimé que nous soyons dans un conte fantastique et au moment où on perdait tout espoir, un miracle se produisait. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Je remarquai que plusieurs renoncèrent, rapidement suivis du reste. Bref en peu de temps, tout le monde sortit traînant leurs pieds, exténués à cause de l'expérience.
fin flash back
PDV Armine
-Je ne comprends rien. Ni pourquoi vous avez fait tout ça, ni pourquoi tu es si heureux bien que ton plan a échoué, ni pourquoi je suis en train de perdre mon temps à entendre tes bêtises, lui demandai-je.
-Tu dois lui être reconnaissante. Si j'étais toi je serai son servant à vie.
Cette voix ! Je la reconnaîtrais entre mille. Cette douce voix que je voulais entendre depuis très longtemps à mon avis. La simple entente de ce son, me paralysait totalement. Je regardai John, les yeux grand ouverts. Et pour confirmer mes doutes, il hocha la tête.
Je tournai la tête lentement et criai de joie. Je courai vers lui et lui sautai au cou.
- Victor, comme tu m'as manqué ! Énormement, énormément ! Plus que tu l'imagines. Comment est-ce possible ?!
Je n'en crois ni mes yeux ni mes oreilles.
-J'étais sur le point de te raconter cette partie de l'histoire si tu ne m'as pas interrompu, me répondit John avec un sourire ironique.
Nous le rejoignîmes sur le lit. Et je lui donne un bon coup de poing sur l'épaule lui arrachant un cri de douleur.
Flashback...
Pdv John :
Après que tout le monde sortit de la tente, je m'assis au pied du lit déçu. Je contemplai la blessure du pieu toujours ouverte. Je la sentais cette plaie dans ma poitrine. J'avais un vide au cœur. Je ne croyais pas du tout que cette idée ne fonctionne pas. Je sentais mes yeux devenir humides. Ma vision devenait floue. Je ne savais pas ce qui me passait. Une goutte d'eau salée traversa ma joue et tomba. C'était la première et la dernière larme. Les vampires perdirent toute trace humaine. Je cherchais la goutelette. Elle tomba dans le trou de sa poitrine. Ce trou béant. Je me levai et me dirigeai vers la sortie. Avant de quitter la tente, je lançai un dernier regard à mon ami. Et je ne pouvais pas croire ce que j'avais vu à cet instant. Impossible ! Je rêvais, non ! Y a-t-il quelqu'un pour me pincer afin que je vérifie si c'était bel et bien réel ! Était-ce peut être une hallucination ? Ou quelqu'un m'illusiona-t-il ? Non, les vampires ne pouvaient pas être hypnotisé. Mais oui ! Comment je n'y ai pas pensé ? Les vraies larmes de vampires sont un remède pour les pires blessures. On disait même qu'il pouvait ressusciter quelqu'un. Mais on croyait ça une légende, que des mythes oubliés. La blessure de Victor se fermait. Je courus vers lui et lui serrai la main dans la mienne en signe de soutien. Il ouvrit les yeux.
Pdv Victor
-VICTOR ! cria John tel une fille qui venait de voir une araignée se poser sur son épaule.
Il me prit dans ses bras, serrant trop fortement. Je venais de me réveiller d'un très très long sommeil quand même. J'étais extrêmement faible.
-Qu'est ce qu'il y a ? lui demandai-je intrigué.
-Ça fait je ne sais pas combien que tu es ''mort'', me répondit-il en mimant les guillemets. On a tout essayé pour te sauver. On n'a rien laissé.
-Où... est... Armine ? le questionnai-je d'une voix entrecoupée.
-T'inquiète, elle va bien. Nous irons la surprendre plus tard.
-Et... le... demon ?
-Depuis notre dernière attaque, on n'a rien entendu sur lui.
-Et... ma... mère ?
-Qui ?
-Susie, ma mère.
-MON FILS ! je suis là. Tu m'as beaucoup manqué, entra la succube en courant et se jeta sur moi. J'ai ressenti ta puissance de très très loin. Je me suis hâté alors pour venir te voir. Je sais que ce n'est pas le moment idéal mais tu dois camoufler ton aura. Et le plus tôt possible. S'il y a un incube ou une succube aux parages, ils te détecteront immédiatement. Espérons que ce n'est pas le cas et travaillons-nous acharnement. Tu viens de revenir de parmi les morts donc, ton aura n'est pas à son apogée. Je sais que tu es exténué mais tente quand même de cacher ton aura.
-Maman, je suis plus qu'extenué.
-Il faut le faire, exigea-t-elle.
-D'accord, que dois-je faire pour réussir le camouflage ?
-N'importe quelle manière qui te va.
À contre-cœur je fermis les yeux, visualisai mon aura et essayai de la cacher mais trop grande je ne trouvai rien pour tout la couvrir, je l'imaginai dans une boîte fermée sans aucune fissure mais le rayonnement de mon énergie dépassa le mur opaque. Aucune matière que j'avais pu trouver, n'arriva à arrêter les rayons de mon halo.
-Je peux plus, rien ne fonctionne.
-J'ai bien entendu que tu utilises surtout ton imagination et que ça marche spécialement avec les nouvelles technologies, me rappella Susie.
-J'y ai pensé, il n'y a aucune technologie pour camoufler.
-Si ! Il y a la cape d'invisibilité comme celle de harry potter, la corrigea John.
-John, tu es fan de la saga Harry Potter ? lui demandai-je surpris.
-Oui, quand je m'ennuie je lis un peu, me confirma-t-il timidement.
-Quels livres ? lui demanda ma mère curieuse.
-Ça importe peu, retorqua-t-il gêné mais j'insistai.
-Harry Potter, Twilight...
-Tu as l'air d'une adolescente qui vient de sortir d'une amourette, me moquai-je de lui.
Il rougit comme une tomate et changea de sujet:
-Hâte-toi de cacher ton aura.
Ne voulant pas l'intimider encore plus, je m'exécutai le sourire aux lèvres.
Et je réussis cette fois. Wey !
-Bravo Vicky, me félicita ma mère en me donnant un bisou au front.
Et c'est à mon tour de rougir et de supporter les regards ironiques de John.
-Maman, je ne suis pas un gamin de trois ans.
-Quel âge as tu ?
-Vingt ans, mentis-je.
-Et moi j'ai quelques centaines d'années. Donc proportionnellement, tu n'as même pas trois ans. Alors subis l'enfance et tais toi.
Si je pouvais rougir plus que je l'étais, je l'aurais été.
-Un vampire qui rougit, c'est un spectacle à voir, ironisa John.
-Et un vampire qui pleure c'est un meilleur spectacle, contrai-je.
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