Chapitre 3
Au bout de quelques minutes, la porte s'ouvrit si brusquement que mon cœur faillit sauter de ma poitrine. Ils étaient trois, un jeune d'une vingtaine d'années, le type de la dernière fois ,Tony, et une jeune femme qui portait un tablier et avait l'allure d'un médecin.
Allaient-ils me prendre quelques organes ou tester des médicaments sur moi ?
Des idées noires me tourmentaient ,mais je décidai de les chasser en me remémorant les dires de mon ami qui avait tendance à tenir sa parole. Cependant, je ne suis plus sûr de le connaitre à ce moment-là.
Le nouveau venu s'approcha de moi à pas sûr. Il avait des cheuveux courts, blonds comme de l'or et deux perles de diamants pour ce qu'on appelait yeux, on aurait dit le grand-frère de Rocky. Il portait un simple t-shirt qui laissait voir ses biceps saillants et qui ne put pas cacher sa poitrine gonflée. Il se tenait devant moi, me dominant par son mètre quatre-vingt-dix.
Pourquoi ils étaient tous comme ça ? Étais-je dans une salle de sport ?
Il prit une chaise et s'assit suivi de ses copains. Et sans tarder il commença :
-J'essaierai de ne pas te choquer le plus possible, dit-il en se tournant vers Rocky. Nous sommes un clan de...comment le dire...super gens extraordinaires.
-Quelle folie ! Vous me prenez pour un imbécile ou quoi ? C'est la pire caméra cachée que j'ai jamais vu. Laissez-moi partir. Je vous dirai qu'est ce que vous êtes. Un clan de fous.
Je vis ses traits se crisper et avec une vitesse hors du commun, il dirigea son poing vers ma figure. Je pus à peine fermer les yeux ,mais à ma grande surprise rien ne se passa. Rocky dévia le coup qui atterrit sur le sol. Il était fait d'un métal dont j'ai oublié le nom. toutefois, je me souvenais bien qu'il était trop dur et quasi-impossible à casser. Et ça revient à ma connaissance assez bonne en chimie. La chose qui faillit me causer une attaque cardiaque lorsque je vis le dégât qu'engendra ce coup, qui aurait pu rencontrer ma pauvre figure. Et le plus choquant était que l'attaquant ne paraissait pas pour autant s'en soucier ou souffrir d'un mal, au contraire, furieux, il lança un coup de pied à Rocky le balançant au fond de la pièce, tout en grondant. Sa voix ressemblait plus à un rugissement qu'à une voix humaine :
-Comment oses-tu m'affronter ? Tu connais bien les conséquences de ton acte idiot et irresponsable.
Et comme un éclair, il se lança sur lui et l'étrangla. Étouffé, Rocky essaya de quitter sa prise, mais ce dernier était plus fort que lui et le dépassait de presque dix centimètres et d'environ dix kilos de muscles nets. Et vu les maintes cicatrices que je pus distinguer sur ce dernier, je conclus qu'il le dépassait en matière de technique aussi. Bref, mon ami n'avait aucune chance.
-Arrête de résister sinon je serais obligé de t'éliminer. Je ne peux pas apprivoiser mon loup pour longtemps. Tu sais que je suis plus puissant que toi.
Enfin Rocky lâcha prise et s'effondra sur le sol.
-D'accord, chef.
Chef ? Alors c'était lui le responsable ici ? Mais il avait dit Loup ? Étais-ce une métaphore ? C'était bizarre ça ? Il y avait quelque chose qui clochait.
Cet homme violent s'approcha de moi et me plaqua une si bonne gifle que j'eus un bon vertige pour seulement un petit moment contre mon attente, mais j'avais quand même un mal de chien et le sang couvrait mon visage.
Quel cruel !
Je commençai à me débattre, mais j'arrêtai toute tentative pour me défaire de ces liens qui m'empêchaient de bouger quand je reçus un deuxième coup dans mon visage. Avec le tas de dégâts que je reçus, je décidai d'obéir à Rocky, et d'agir sagement. De plus, je ne pouvais rien faire autrement.
-D'accord, je t'écoute. Qu'est-ce que tu as à me dire ? essayai-je de dire d'un seul coup pour ne pas montrer la douleur que je ressentais, mais ma voix était chevrotante et entrecoupée.
Un silence profond regagna la pièce et me fit tressaillir, enfin le chef décida de parler:
-Avant tout, je t'interdis de me tutoyer. J'ai essayé de t'alléger le choc mais tu ne m'as pas laissé faire, donc je serais franc et direct vis-à-vis toi. De prime abord, essaie de ne pas me croiser de nouveau. Deuxièmement je vais t'expliquer peu à peu et ne me pose aucune question. Et puisque j'ai les nerfs en pelote à cause de toi, on va remettre ce cours pour plus tard. Tout ce que tu sauras pour le moment c'est que tu es en danger, que nous te protégions, que tu dois m'obéir aveuglement et enfin pour m'excuser de t'avoir cassé la figure et de t'avoir apporté ici contre ton gré, je te dirai que la soumission complète te fera beaucoup de bien contrairement à ce que tu penses. T'inquiète cette servilité ne veut pas dire que je te rendrai la vie un enfer, mais je suis le chef, mon rôle est d'assurer l'ordre dans mon territoire, pour cette raison, tu dois respecter la discipline et te soumettre à mes lois. Et c'est Rocky ton chef hiérarchique vu qu'il est le seul à accepter de jouer ce rôle, c'est lui qui t'expliquera comment les choses vont ici et il sera ton tuteur tant que tu es novice.
-Novice ? l'interrogeai-je ignorant de quoi il parlait.
-Rocky t'expliquera plus tard.
-Quoi je vais rester longtemps ici ? Mais mes parents ?
-Ne t'en soucie pas, quelqu'un a insisté pour que nous les rassurions. Nous leur avons appris que tu es en danger, que nous te protégeons, et que ta maladie est contagieuse mais pas fatale. Cependant, elle exige te garder pour un moment afin d'empêcher le virus de se transmettre à d'autres personnes et éviter ainsi une épidémie. Je ne sais pas même pourquoi je te dis tout ça, mais le mal est fait.
Et sans même jeter un regard vers moi ou voir ma réaction, il quitta la pièce en jetant un regard sévère à Rocky qui s'était levé et regagné sa place pendant ma conversation avec le chef, si elle pouvait être qualifié comme telle.
-Je t'ai averti de ne rien tenter de stupide et de ne pas le provoquer mais tu es allé au-delà de mes conseils en l'insultant. Tu es plus têtu que je l'ai pensé, gronda-t-il avec tant de fureur.
Je me sentais un peu coupable et regrettais ne pas avoir obéi à mon ami et lui avoir causé une autre peine. Je baissai la tête de timidité mais aussi de peur, pris mon courage à deux mains et dit :
-Désolé, pardon, s'il vous plait, ne m'en voulez pas, enchaînai-je rapidement et me tus.
Mon "ami" soufflait pour reprendre son calme et me sourit enfin.
-Nous sommes amis, jamais je ne t'en voudrai, jamais. Je te défends de me vouvoyer de nouveau quand on est seuls, sinon tu en subiras les conséquences.
-Pourrais-tu me répondre à quelques questions ? le suppliai-je presque.
-Ça dépend, mais vas-y.
-Suis-je vraiment en danger ?
-Non, tant que tu es avec nous, tu es en sécurité. Bien que tu semble guéri mais tu garderas plusieurs effets pour un bon moment telles que de nouvelles crises.
-Et quel est ce virus qui m'a attaqué ?
-Tu as attrapé une maladie très rare. Quand je suis venu te rendre visite, j'ai perçu ton état. Alors, j'ai supllié le chef pendant plusieurs jours successifs pour qu'il te prenne en charge. Tu as reçu les bon soins et voilà que tu t'es presque remis.
-Quand sera notre premier cours maître ?
-À propos de ça, tu dois m'appeler maître et peut-être me vouvoyer quand quelques-uns sont aux alentours. Question d'apparences, rien de plus. Mais je veillerai à ce que personne ne sera aussi près de nous pour nous déranger ou nous gêner. Je suis hiérarchiquement bien placé pour donner des ordres, sinon n'oublie jamais que nous sommes amis et quel que soit ce que tu entends ou vois, sois sûr de ça. Peut-être je serai parfois dur, mais je t'assure que c'est par obligation. Ne te doute jamais de notre amitié.
-Tu plaisantes ? Ne profite pas de la situation pour être arrogant.
-Non, je n'ai jamais été aussi sérieux, me répondit-il d'un ton glacial.
-Tu ne m'as pas répondu, changeai-je de sujet alors.
-Ah oui, notre première séance sera demain matin.
-Quelle heure est-il maintenant ? Fais-moi une faveur et écarte ce rideau.
-Il est 19h32m, rétorqua-t-il machinalement.
-Arrête de te moquer de moi, consulte une montre et ouvre la fenêtre.
-Je n'ai pas besoin de montre, répondit-il involontairement.
-Quoi ?
-Je veux dire que je viens tout juste de la consulter, se rattrapa-t-il.
-Et le rideau ?
-Sois intelligent et conclus que je ne le ferai pas.
-Pourquoi ? demandai-je fâché contre son refus.
-Ne sois pas aussi à l'aise. Ça dérangera le chef et ça me gênera aussi de devoir répéter la même chose à chaque fois. Agis consciemment. C'est-à-dire ne me pose pas la question "pourquoi" de nouveau. Je comprends ton ignorance mais je n'y peux rien. Tu dois dormir maintenant. Demain sera une journée acharnée pour nous deux et surtout pour toi.
-Hé ! Comment le dire... J'ai besoin de répondre à mes besoins humains.
-Ah ! j'ai compris, je te déferai et les toilettes sont là-bas, je fermerai la porte à clé, n'essaie pas de forcer la serrure. Je compte sur ta conscience, car il y aura deux gardes devant la porte, en outre, fermée à double tour, je doute fort que tu arriverais à la briser.
-Promis, je pense, me contentai-je de dire face à cette infinité d'obligations.
-Quant à manger et boire je ne peux rien te procurer.
-Non, je pense que ça peut attendre pour le matin... J'espère que tu n'es pas aussi ennuyeux que nos professeurs au lycée.
-Je l'espère aussi, je peux même te garantir que tu ne t'ennuieras pas mais je ne peux pas garantir que tu apprécieras la séance, m'avertit-il un sourire méchant aux lèvres.
Ce n'était pas un bon présage.
-Pourquoi ? essayai-je d'en savoir plus.
-Toujours la même question. Oh lala !
-Qu'est-ce qu'on va étudier au moins ?
-Ce sera une surprise. Bonne nuit, jouis de ton séjour. Voici l'armoire tu y trouveras des habits sur-mesure et je t'ai déjà montré la salle de bain. Aie une bonne douche avant de venir en classe, ça te rafraîchira. Je ferai de mon mieux pour te réveiller moi-même car je peux te dire que les gens ne sont pas doux et tendres du tout .
-Bonne nuit à toi aussi. N'attends pas de moi que je change mes habitudes et devienne d'une minute à l'autre le bon élève laborieux que tu es.
-T'inquiète. Je suis conscient de cela, c'est pourquoi j'ai pris toutes les mesures nécessaires.
Est-ce que c'était moi ou ça ne sentait pas quelque chose de bien ?
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N'oubliez pas la petite étoile si le chapitre vous plait, et surtout n'hésitez pas à me critiquer, ça m'aidera à m'améliorer.
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