Je commençai à courir dépassant mes limites au point que je ne sentais plus mes pieds toucher le sol. Et au bout de quelques minutes, je sentis la présence de l'homme prévu, alors j'augmentai ma vitesse et dans mon élan, je sautai dans l'air lui massacrant le visage par mon genou en veillant tout de même à ce qu'il ne perde pas conscience pour pouvoir extraire les informations mais à ma grande surprise, il se remit debout comme si rien n'était. Il mesurait environ 3 mètres de longueur et était assez large.

-Tu as tardé 30 secondes. Mais pardonné. Chapeau bas, tu es le seul à me faire tomber depuis que mon père est mort car il était le seul à avoir assez de force jusqu'à ce que je l'aie tué.

Ébahi, je m'acharnai sur lui par des coups bien placés dans tout son corps. Mais il ne daigna même pas se défendre et resta debout telle une pierre. Je sortis alors ma dague, mais il arrêta mon geste en me projetant d'un seul coup et je ratai un souffle en heurtant un arbre. Et avant que je me lève il me propulsa de son pied, détruisant l'arbre sur mon chemin et brisant surtout mon dos. Totalement épuisé, et les maux me déchirant de tous les côtés, je ne tardai pas à tomber dans les pommes.

Quand je me réveillis, tout était noir et j'étais enchaîné à un lit ou plutôt une table vu la durceur de cette dernière. Quand je sentis une odeur familière, mais étant encore étourdi et ayant très mal à la tête, je ne la distinguais pas tout de suite. Quand enfin, une euphorie indicible s'empara de moi.

-Armine ! Armine !

Mais je ne distinguais qu'un faible murmure comme réponse. Je me débattis pour me défaire de mes menottes mais en vain, elles étaient si épaisses, d'environ 7cm de diamètre.

Armine ! Qu'est-ce qui s'est passé ?! Que t'ont-ils fait subir ? Je te promets de te sortir d'ici saine et sauve.

Quand soudain, la porte s'ouvra sur l'homme qui m'avait battu un peu plus tôt. Je n'empêchai pas un grognement menaçant de sortir de ma bouche.

-Du calme cher sangsue.

-Détache-moi et tu sauras ce dont je suis capable.

-Je ne me suis pas présenté. Je suis le responsable de la torture et je t'avoue que ta bien aimée sait ce dont je suis capable. N'est-ce pas beauté ?

Je grondai fortement de rage et d'impuissance. Et sans pitié il trancha sa cuisse lui arrachant un cri de douleur.

-J'étais sur le point de lui arracher un membre et voir si il repoussera quand le seigneur m'a demandé de t'apporter. Je m'occuperai d'elle plus tard, c'est à toi que j'ai affaire maintenant, me menaça-t-il.

-Exactement, tu m'as sous ta prise laisse-la maintenant, vociférai-je.

-Tu n'es pas dans un état à donner des ordres.

Et au fur et à mesure, il prit quelques relèves de mon sang et faisait quelques experiences.

-Edward! Edward! entendîmes-nous dire depuis l'étage superieur.

-Ne tente rien si tu veux survivre, me menaça-t-il en sortant de la pièce et la fermant à clé.

À cet instant je me tournai vers Armine. Elle était toute détruite.

N'essaie pas de parler, je vais lire dans tes pensées. M'entends tu ?

Et je concentrai pour pénétrer dans sa tête.

Je suis ravi de te voir même si ce n'était pas comme ça que j'ai prévu.

Qu'est ce qui s'est passé ?

Des images tellement affreuses me dechiraient le coeur en mille morceaux. Il ne savaient pas sa vraie nature mais il remarquèrent sa lenteur en régénération mais constatèrent aussi qu'elle se remettait d'une blessure d'argent ce qui était extraordinaire. Il lui injectèrent aussi une quantité de poudre d'argent pour affaiblir ses liens. Sa plaie était toujours ouverte. Et ça me causait tellement de peine. Et pour l'aider j'imagineai le lien qui nous unissait et mis toute ma force pour lui transmettre un peu de mon énergie. Mais je veillai bien à ce que je n'exagère pas afin qu'ils ne remarquent rien. Je me contentai alors de chasser l'argent injecté de son corps sous forme de sueur. Immédiatement, elle reprit des couleurs et recommença à se régénérer normalement.

Est-ce que tu vas mieux ?

Oui merci. Comment va-t-on faire pour nous échapper ?

Compte sur moi, je te sortirai d'ici le plus tôt possible. Moros où es tu ?

C'est peine perdue, ils nous ont injectés quelque chose nous empêchant de nous transformer. Fais vite, ils arrivent. Utilise tes pouvoirs secondaires.

Quand une idée me passa l'esprit. Et si ça déroulait comme prévu nous sortirons d'ici.

N'aie pas peur je sais ce que je fais. Répète tout ce que je te dis.

Et tout de suite, je transmis toute ma ma puissance à Armine. Et j'entendis des pas accélérés venir vers nous.

-Qu'est ce qui se passe ? D'où te vient toute cette puissance, demanda Edward.

Tu as déclenché mes pouvoirs. Répète.

Armine s'exécuta immédiatement.

-Tu as déclenché mes pouvoirs.

-Quels pouvoirs ? paniqua Edward.

-Que crains tu ? lui demandai-je.

-Rien.

Je suis une porteuse d'âme ou vaut mieux dire c'est ce que j'étais. J'attendais maintenant depuis 150 ans. Tu es malchanceux mon fils. Je t'ai cru plus fidèle mais tu m'as tué mais ce que tu ignores à propos ton père, est qu'il était plus puissant qu'il ne t'a laissé croire. Quand tu m'as tué tu as détruit mon corps mais non pas mon âme car j'étais au monde astral et depuis, je voyage de corps en corps mais aucun n'a pas pu supporter ma puissance. Et enfin j'y suis parvenu et n'essaie pas de bouger, le moindre mouvement je te décomposerai en cendre. La fille que tu as tué plus tôt ignore ce qu'elle était réellement, elle était un esprit atomique. Tu demandes ce que c'est, elle contrôle la matière, déformation, mouvement, décomposition, rassemblement. Toutes ces modifications seulement avec son esprit. Tu vois ces menottes là je peux les mettre en poudre par la simple envie de le faire. Je peux te faire voir de toutes les couleurs en jouant avec tes cellules. Mais tu restes quand même mon fils. Et je veux jouir de ces retrouvailles. Et puisque je veux féliciter cela, libère le vampire. Je t'assure que je peux tout faire mais le pouvoir n'est plus ma priorité. Ma priorité est te faire subir ton plus mauvais cauchemar, celui de m'obéir aveuglement et de te punir chaque fois que tu me contraries. Veux-tu une demonstration ? Quel organe de ton corps veux tu que je déforme ? Et fais vite.

Armine répétait mes dires au fur et à mesure que je les lui transmettais.

-Ce n'est pas possible, n'en crut-il pas ses oreilles.

Lève la main.

Elle s'exécuta et une dague se leva en l'air et se plaça à quelques millimètres de son visage.

-Veux tu que je vais au bout de mon geste, tu seras plus beau avec un seul œil.

Edward défit mes chaînes sans penser deux fois. Alors je pris le couteau et d'un seul coup le décapitai de façon que sa tête fut propulsé au fond de la pièce.

-Qu'est ce que tu as fait, me demanda Armine inquiète.

-Ce n'est pas le moment. Quittons maintenant avant que les autres ne viennent...Oups ils sont attirés par le bruit.

Je me posai devant la porte et dès qu'ils franchirent le seuil, je leur tirai entre les yeux avec le pistolet que j'avais empreinté du cadavre sans tête. Et sans attendre nous sortîmes à toute allure laissant une bombe au sein du batiment pour supprimer toute trace de notre visite, commençant de notre sang et les resultats des experiences jusqu'aux cadavres qu'on laissa derrière nous.

-Je suis vraiment désolé pour tout ce que j'ai dit. Tu m'as mal compris. Si j'ai dit que je n'étais pas prêt pour le mariage, ce n'est pas parce que je ne t'apprécie pas. C'était juste, tu m'as surpris. Et un mariage n'est pas une affaire et une décision à prendre entre un moment et un autre. Et c'est un événement à préparer avant un bon moment non pas du jour à la nuit.
De plus je suis toujours jeune. Quant à toi, tu es âgée de quelques décennies plus que moi.

-Tu veux dire que je suis vieille et que tu dois y penser.

-Pourquoi tu expliques toujours mes paroles de la pire manière ?

-Suis je pessimiste et négative à tes yeux ?

-Voilà tu le refais encore une fois. Je voudrais bien me relier à toi pour l'éternité. Mais ma companie est périlleuse et je crains te perdre si le démon se rend compte de la sériosité de notre relation, il t'utilisera pour me provoquer et il n'hésitera pas à te faire du mal s'il voyait que ça servait à obtenir ce qu'il voulait.

-L'endroit le plus sûr est à tes côtés, dit-elle d'une voix romantique.

-On discutera plus tard, renonçai-je tellement elle était têtue.

-Qu'est-ce que tu as plus important que moi ?

-Une traqueuse...

-Est-ce pour une sale succube que tu me laisses ?

-Une quoi ?

-Une succube c'est ce que sont les traqueurs sauf que les gens craignent prononcer leur nom par peur que ces derniers les entendent. Elle t'a ensorcelé n'est-ce pas ? m'interrompit-elle.

Elle s'en alla mais en une fraction de seconde je la rattrappai, tellement énervé que je ne me rendis pas de la force de ma prise qui lui cassa la main.

-Essaie d'entendre au moins au lieu de faire cette scène de jalousie, tu ne cherches que les bagarres, tu veux être comme les adolescentes des humains, sois sage, tu a trente fois leur âge, tu n'es pas une gamine à jouer des tours à son petit ami et à l'éconduire. Et nous ne sommes pas des petits amoureux, nous sommes des âmes-soeurs. Ce que tu appelles succube m'a rencontré pour me prendre à toi, elle est l'une des partisans du démon, je l'ai attaché alors à un arbre avant de venir te sauver. Je n'ai pas du le faire. Je le regrette tellement. Et je veux aller vite la trouver pour pouvoir extraire suffisamment d'informations. Alors arrête tes conneries et reviens au château. Si on a subit tout ça, c'était à cause de toi. C'est à cause de toi que nos amis faillirent mourir, à cause de toi que j'ai risqué ma propre vie ainsi que celles de mes amis. Sois un peu consciente et mature et regarde derrière toi pour constater les conséquences de tes réactions irresponsables.

Et sans avoir la peine de la regarder, je me dirigeai vers l'endroit où j'ai laissé la traqueuse. Quand j'arrivai, la succube était toujours évanouie ou endormie. C'était kif-kif. Fou de rage à cause de ma dispute avec Armine, je ne pris pas la peine d'être prudent ou de vérifier si elle ne fait pas semblant ou même à restaurer un peu de mon énergie que j'avais déjà toute consommée. Quand je m'approchai d'elle, une douleur atroce s'empara de mon dos et quand je me tournai, je constatai qu'un incube a planté une épée dans mon dos jusqu'à la sortir de mon ventre, et n'ayant pas bu du sang pour me régénérer, je m'écroulai sur le sol dans une flaque de sang, sans aucun mouvement attendant la mort. Le monstre pointa un pistolet vers moi pour tirer son coup final emportant mon âme si j'en avais déjà une. Puisque mon coeur ne battait pas et je ne respirais pas non plus, ça ne me surprendra pas si je n'avais pas d'âme. Je fermis les yeux attendant la mort remontant mes beaux souvenirs. J'étais sur le point de m'évanouir. Et j'espère bien que ce sera le cas pour ne rien ressentir. Le noir était de plus en plus sombre et le son du feu était la dernière chose que j'entendis.
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