Chapitre 21

Après des innombrables tentations de réanimation échouées, je commençai à paniquer. Cependant, je ne lâchai pas prise. Je n'étais pas prêt à la perdre. Elle représentait tout pour moi. Ma vie dépendait de la sienne. Sans elle, je ne serais qu'un corps sans âme, une machine tout simplement. J'appuyai sur son thorax de plus en plus fortement. Toujours aucune réaction de sa part. Je commençai à pleurer. J'ai tué mon âme-sœur. Que j'étais cruel ! Je la vengerai. Je pris une dague et m'apprêtais à l'enfoncer dans mon cœur.

ARRÊÊÊÊTE ! Idiot ! Au lieu de te suicider, transmets lui un peu d'énergie. Ta mort ne la ressuscitera pas contrairement à ta puissance.

Moros ! Comme tu m'as manqué Comment je n'y ai pas pensé ? Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit dès le début.

Ton lien d'âme-sœur a affaibli plus ou moins le nôtre. J'ai du forcer le passage pour te transmettre ces deux mots

Je me concentrai immédiatement sur notre lien et lui envoyai mon énergie en réessayant les premiers secours simultanément.

Que je réussisse ! Que je réussisse !

-Allez Armine, tu es forte. Retourne !reviens à nous ! Nous avons besoin de toi... Weeeeeeey !

Je lançai un cri enfantin quand son coeur fit un battement puis un deuxième, il reprit un rythme plus ou moins régulier et elle respirait de nouveau. Enfin, elle ouvrit les yeux dans un toussotement qui lui arrachait le cœur. Ivre de joie, je la pris entre mes bras dans une étreinte si forte que je faillis lui recouper le souffle.

-Est-ce que tu pleures ? Je t'ai cru plus dur que ça. Je sais d'ores et déjà que tu es faible et sensible mais pas à ce point. Si je te savais aussi fragile, j'aurais cherché un meilleur partenaire, me dit-elle en me montrant l'anneau en bois.

Je caressai ses cheveux.

-Désolé ! Je suis vraiment désolé ! J'ai pu te tuer. Je suis le pire âme-sœur qu'a connu l'histoire. Je te mets en péril tout le temps.

-Et c'est ce que j'aime en toi.

-Tu as frôlé la mort déjà trois fois en un rien de temps, la raisonnai-je.

-C'était de ma faute. J'ai du prendre quelques cours de natation. Et pour la mort, j'en étais à bout tellement de fois que j'ai perdu le compte, me consolait-elle.

-Je suis vraiment idiot.

-Si tu continues à pleurer et t'excuser, je me jèterai de nouveau et je veillerai à ce que je ne survivrai pas cette fois, me menaça-t-elle en essuyant mes larmes par le revers de sa main dans un mouvement rassurant.

-D'accord, tout sauf te perdre.

-Pourquoi n'as-tu pas pensé à me mordre pour me sauver ?

-Tu n'étais pas totalement foutue. J'avais de l'espoir. De plus ça n'aurais servi à rien si ton coeur ne battait pas.

-Étais-tu prêt à le faire dans le pire des cas ? me questionna-t-elle.

-C'est une décision très difficile. N'empêche, je n'hésiterai point à faire tout ce qui est nécessaire pour te sauver. Mais ce sera la dernière chose à laquelle j'aurais recours.

-Vas-tu annoncer notre mariage aux autres ? me surprit-elle.

-Notre quoi ?

-N'0as-tu pas demandé ma main ? Et voilà j'ai accepté de partager ma vie avec toi dans le meilleur et le pire tant que nous sommes vivants.

-Ce n'était qu'une blague pour rire rien de plus, la choquai-je à mon tour.

-C'est à dire tu ne me veux pas, est-ce pour cette raison que tu as essayé de me tuer, je commence à douter que tu veux te débarrasser de moi, n'est-ce pas ? Si tu veux je le ferai moi-même car si tu es traître moi je n'en suis pas une, répliqua-t-elle en sanglot et en me donnant maintes giffles qui ne valent rien par rapport la douleur qu'a causé sa parole.

Et sans me laisser le temps de m'exprimer, elle s'enfuit. Abattu, je me figeai sur place et restai à la contempler jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Je m'assis sur un arbre. Fou de rage, je le frappe d'un coup de poing et il céda sous la force pour tomber en avant suivi par un bruit strident. La nuit tomba quand je décidai de revenir au chateau. D'un pas lent je me dirigeai vers le batiment, la tristesse me pesant une montagne. Quand j'arrivai ce fut le massacre total ! Le chaos ! Le chateau était en feu. Apeuré je commençai à hurler leurs noms mais aucune reponse.

Essaie d'écouter les battements de leurs coeurs.

Bonne idée Moros !

Je me concentrai sur le moindre signe de vie, mais je ne distinguai que le son du bois enflammé et des débris tomber, quand enfin j'entendis des battement de coeur perturbé puis je distingue un deuxième et ainsi de suite mais il y a quelqu'un qui manque. Armine !!! Sans penser deux fois je saute dans les flammes. Mais les brulures étaient tellement grabes que mon corps se décomposait en cendre mais je m'en foutais totalement.

Heureusement, j'arrivais enfin près des autres, le corps abîmé mais ça passait. John était blessé, et étant vampire les flammes n'étaient pas son point fort. Il ne prenait plus la peine de battre son coeur ou de respirer. Il était encore en vie mais son état était instable.

-Où est Armine ? demandai-je rapidement.

-N'est-elle pas avec toi ? S'inquiéta sa soeur.

-Non. Vite prend John et fais le sortir. Je me suis rué un chemin, dépêchez-vous le bâtiment ne tiendra pas longtemps, ordonnai-je en essayant de camoufler ma peur pour Armine de mon mieux.

Ils s'exécutèrent immédiatement et à peine nous commençâmes à marcher qu'un bout du toit tomba et ferma le passage. Désorienté je me mis à frapper partout.

-Victor, le feu ! cria Armide.

-Oui, je sais que c'est du feu, quoi de nouveau ?

-Non le feu réagit à tes mouvements, m'expliqua Élie.

À cet instant je remarquai que les flammes dansaient avec mes gestes. Ravi de trouver enfin un moyen de sortir, je fermis les yeux, me concentrai sur la chaleur qui m'entourait et me laissai emporter par l'ardeur des flammes. Je me mis à bouger dans un enchaînement de mouvements harmonieux et bien mesuré. Le feu commença à se rassembler autour de mes mains sans me toucher néanmoins. Et d'un seul coup j'envoyai le tout en avant, ouvrant ainsi un passage, vite je portai John et sortit à toute allure suivi par les autres. À mon grand bonheur, il était toujours vivant mais son état fut de plus en plus grave. Et par manque de sang, il ne se régénérait pas comme il faut. Alors je tranchai mon poignet et le mis dans sa bouche. Il refusa au début de boire mais incapable de me résister il céda, et immédiatement ses plaies se mirent à se fermer.

-Je n'ai pas le temps de savoir ce qui s'est passé. Vous êtes sain et sauf ? m'assurai-je qu'ils allaient bien.

-Oui, dirent-ils à cœur.

-Alors j'irai chercher Armine, leur informai-je.

-Je viens avec toi, intervint Armide.

-Non, vous, restez ensemble. Appelez de l'aide ou faites ce que vous voulez.

Et sans leur laisser le temps de protester, je m'en allai vers les bois. Ça faisait maintenant une semaine que je la cherchais mais en vain. Une semaine pleine de douleur, de remords et de désespoir. Mais je continuais toujours ma quête ne pouvant pas accepter le fait de la perdre à jamais. Le lien qui nous unit était faible comme si il était intercepté ou quelque chose pareille. Pendant tout ce temps je ne m'étais pas reposé une seconde excepté pour me nourrir en cas de besoin insupportable. De plus, je ne savais pas ce que je rencontrerai, je devais être dans ma meilleur forme. Je ne pouvais pas renoncer aussi facilement. Quand soudain je sentis la présence d'un intrus ou vaut mieux dire des intrus car je me trouvai entouré par une centaine d'hommes ou qui qu'ils soient puisque je ne pouvais pas distinguer leur nature. Ils portaient tous des capuches qui cachaient leurs visages. Je leur lançai un grognement en signe d'avertissement et me mis en position d'attaque prêt à tout. Quand l'un d'eux s'avança vers moi et dit:

-Hé ! Calme-toi ! Nous ne sommes pas ici pour te tuer sauf si ça s'avère nécessaire. Je ne sais pas pourquoi le démon te veut en vie. Mais ce sont des ordres. Alors nous sommes ici en tant que messagers. Si tu veux voir ta belle louve encore une fois, tu as hâte de nous suivre en silence et sans la moindre résistance. Et il te conseille de ne rien tenter.

Fou de rage, je me jetai sur son cou et le vida de son sang d'un seul coup.

-Maintenant on peut aller, j'avais soif.

À cet instant des innombrables armes était braqué sur moi. M'étant rassasié par le sang de cette créature, je lui pris l'épée et laissai le contrôle à Moros.

On va leur apprendre une lecon pour avoir maltraité notre amour. Avoue ! Tu l'apprecie. De plus c'est ton âme-sœur c'est de la magie. Tu n'y peux rien.

Pas de survivants. Pas de témoins.

Mes yeux devinrent normalement rouges car je sens le feu qu'ils dégageaient. Et le massacre commença. Surpris par ma vitesse, les ennemis n'arrivaient pas à se defendre. Sautant d'un à un autre, je les détruisis tous sauf un ou plutôt une pour le questionnaire. De plus elle semblait être leur chef. Quand nos yeux se rencontrèrent, je sens un aimant qui m'attirai vers elle et une corde qui me contractait de bouger. Mais je suis maître de moi et je compris que c'est une traqueuse mais je ne comprenais toujours pas comment je lui résistais. Je décidai alors de jouer le rôle. Je m'avançai vers elle d'un pas lent. Elle sortit sa queue et au dernier moment je la lui coupai à l'aide d'une dague que j'avais caché et la fixa au sol en tenant son cou à la suffoquer.

-Où est-ce qu'on est supposés aller ?

-Comptes tu te rendre là-bas après nous avoir tué. Ils te tueront avant que tu n'arrives même.

-Ce que vous ne savez pas est que je suis un bouclier, mentis-je.

-Quoi ?

-Mon pouvoir est que je suis intacte aux sorts et à la magie des autres y compris la vôtre. Le seul moyen de me tuer est physique, inventai-je. Mais vous, je ne connais pas votre point faible et je t'avoue être curieux à propos le fonctionnement de vos pouvoirs et comment les contrer. Tu servira bien comme un rat de laboratoire. Dommage que j'ai coupé ta queue mais j'espère qu'elle repoussera vite pour pouvoir faire mes expériences et vérifier mes hypothèses.

-Es-tu prêt à sacrifier la vie de ta petite amie pour des simples expériences ? me provoqua-t-elle.

-Est-ce que tu crois que vos vies importent le démon ? Il a besoin de moi chez lui et j'y serai à temps. Quand à toi, tu seras dans la salle à torture et mes amis te donneront un accueil digne de ton nom. Où dois-je aller ? retorquai-je, le sang froid.

-Tes amis sont morts, je les ai brûlés moi-même.

-C'est ce que tu crois. Et après votre révélation, ils seront heureux de s'occuper de toi. Je ne répéterai pas deux fois. Où dois-je aller ?

-Sois réaliste je ne te répondrai pas, refusa-t-elle de lâcher le morceau.

J'enfonçai ma dague dans son côté ce qui lui arracha un cri de douleur. N'ayant pas toujours répondu, je tournai la lame au fond de sa chair, lui causant un trou puis je passai à l'estomac.

-D'accord ! D'accord ! Rends toi au palais sombre.

-Où ça se situe ?

-Je ne suis pas un guide.

Je tournai plus l'arme.

-Nous devons rencontrer quelqu'un à 200 km d'ici dans quelques minutes. Si tu n'arrives pas à temps il tueront ta sale louve.

Et sans perdre la moindre seconde, je lui donnai un bon coup sur la tête qui l'assoma et l'attacha à une arbre.

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