Chapitre 20

Et nous nous élançâmes à toute vitesse vers le château du démon. Soudain John nous arrêta.

-Nous étions espionnés, retournez maintenant à notre cachette. Quant à moi, j'ai quelques tâches à faire.

-N'est-ce pas risqué de s'aventurer et de retourner à notre cachette ? m'enquéris-je.

-Pas vraiment. Moi je vais maintenant, nous rassura-t-il.

-Hé ! Tu as oublié ton arme, d'ailleurs d'où l'as tu procuré ?

-Je n'en ai pas besoin, garde-la. Et quant à son origine, c'est l'une des inventions que fabriquent les jumeaux, l'un est un génie en mécanique et choix technologique, l'autre s'occupe de tout ce qui est informatique y compris la sécurité des lignes téléphoniques ainsi que quelque espionnage grâce au piratage et bien sûr la programmation des machines comme celle là.

-Navré ! Cette bataille et tout ce sang ont provoqué ma soif, je dois aller me nourrir de nouveau, me plaignis-je.

-Non, je vais t'apporter un boeuf plus tard, m'interdit John.

-Sauf si tu comptes l'approrter vivant, car je m'en fiche de la viande et si tu comptes aussi faire un grand ménage après le repas, exigeai-je.

-Pourquoi fais tu comme si rien ne s'était passé et que nous ne fûmes pas attaqué juste un peu plus tôt ? s'interrogea-t-il.

-Car nous étions attaqués deux fois sans réussir à nous battre, comme tu vois pas la moindre égratignure, expliquai-je.

-C'est ce qui me gêne, le démon a pas mal de combattants qui peuvent nous détruire en un seul coup, nous avoua-t-il ses doutes.

-Peut être qu'il n'est pas si fort que tu le croies, raisonnai-je.

-Je n'ai aucune idée. J'ai une hypothèse à propos comment il nous traque. Quand il t'a attaqué, tu étais en train de chasser n'est-ce pas ? Se renseigna-t-il.

-Oui, lui confirmai-je.

-C'est à dire moros était à la surface, déduisit-il.

-Passe au conclusion, dis-je impatient.

-Ils nous flairent, c'est-à-dire qu'il y a des traqueurs qui les aident, et vu ton aura qui explose quand tu te transformes, ils ne trouvent pas des difficultés à te repérer, s'exprima-t-il enfin.

-Aura ? Et c'est qui les traqueurs ? lui demandai-je ne comprenant pas le moindre mot de ce qu'il vint de dire.

-Tu es un vampire légendaire, ce qui signifie que tu dégages une immense force qui n'est pas détecté par les loups-garous mais facilement repérable par les traqueurs. Ce sont des créatures d'une beauté extraordinaire qui attire qui que ce soit, ils ressemblent plus à des dieux et des déesses qu'à des êtres maléfiques. Mais ce que je ne comprends pas est qu'avec la force que tu dégages c'est presque impossible de les empêcher de t'attaquer et aspirer ton énergie. Ces créatures sont énergivores, ils peuvent te priver de tes pouvoirs d'une simple étreinte avec leurs queues, m'informa-t-il.

-Et comment les en empêcher ?

-Premièrement seul le sexe opposé est capable de t'infliger leur charme, deuxièmement pour réussir leur sort il doivent te regarder dans les yeux donc il te suffit de fermer les yeux pour défaire leur magie mais dans ce cas tu dois vaincre un adversaire qui t'est invisible. C'est pourquoi le cours qui remplacera la torture sera les combats aveugles, exposa-t-il.

-Et comment récupérer sa magie si elle est absorbée ?

-Personne ne sait mais les mythes disent qu'en buvant son sang tu reprendras ta puissance.

-Pourquoi n'ai-je pas de cours avec Rocky pour nous entrainer ensemble si nous sommes les élus ? changeai-je de sujet pour ne pas montrer ma peur a l'égard de ces traqueurs.

-Ça ne sert à rien tant que vous n'avez pas atteint le top de votre potentiel et tant que tu n'as pas équilibré tes liens. Pourtant c'est idiot de ne pas y penser.

-Revenons, je suis tellement fatiguée, nous interrompit Armine.

-Tout de suite princesse. Je te porterai et en un clin d'œil nous serons rentrés, ricanai-je.

Appelle moi princesse encore une fois et tu verras ce dont je suis capable, je t'arracherai la langue.

À vos ordres princesse !

Et sans lui laisser le temps de protester je pris sa main, la mis sur mon dos et m'élançai direction du château sous les coups de poings incessant et le débattement d'Armine. Arrivés devant la porte, je la déposai avec délicatesse.

-Si tu n'étais pas fragile, je t'aurais lancé de loin, ça aurait été plus facile et moins douloureux. Je ne t'ai pas cru assez dure, me moquai-je.

-Ce n'était que des coups légers, contra-t-elle.

-Ils n'en ont pas l'air. Tu sembles y mettre tout ton effort...M'autorises-tu une question un peu intime ?

Elle me fit un signe de tête en signe d'approbation.

À quel point tu es louve-garou ?

Oh ! C'est vrai que ma régénération est plus lente que celle des loups-garous mais n'empêche qu'elle reste rapide quand même. De plus je suis plus résistante à l'argent. Mon seul problème est mon incapacité de me transformer en louve et que je compte sur mes atouts en combat plus que sur ma magie. Sinon je suis assez puissante. T'inquiète tu ne me dépasses pas de trop. Mais si tu veux te debarasser de moi je n'ai aucun problème.

Malgré la douceur de sa voix, je peux sentir la mélancolie dans ses dires.

Ce n'est pas ça, je ne veux pas te laisser du tout. C'était juste par simple curiosité, mon seul but était de savoir si tes gènes de guérison fonctionnent comme les loups-garous ou pas. Par exemple pour John ou n'importe lequel d'eux. Ça m'est égal de leur briser les os car il s'en remettrons comme si ce n'était qu'un simple faux mouvement. Et à force de les côtoyer je ne me concentre pas pour être doux. Donc je crains te faire mal par accident par exemple en te laissant tomber sur le sol. Je m'interrogeai donc si c'est possible.

En guise de réponse elle me donna un coup de poing qui cassa mon nez.

Est-ce suffisamment clair ?

Mon nez déjà repéré je lui pris le pied et la garda à l'envers.

-Laisse-moi ! Laisse moi tout de suite !

-Sauf si tu dis que tu es faible et impuissante et surtout que tu te surestimes, négociai-je.

-Jamais de la vie, petite moustique, refusa-t-elle.

-C'est toi qui l'a choisi.

Et sans trop attendre, j'enfonçai sa tête dans la boue. Elle me lança plusieurs jurons incompréhensible à cause de la terre qui remplit sa bouche.

-C'est pas bien de parler en mangeant, n'as-tu pas appris les bonnes manières ? ironisai-je.

-Je vais t'apprendre une bonne leçon premièrement pour m'avoir maltraitée, deuxièmement il faut que tu aies un cours sur la galanterie. Et lâche-moi c'est un ordre, commanda-t-elle.

-Vos demandes sont des ordres princesse.

Et la voilà de nouveau trompé dans la boue. Sachant la suite, je pris la fuite. Mais à cause du fou rire qui me plia en deux et de sa rage indicible, elle ne tarda pas à me rattraper armée de deux boules de terre qu'elle me lança droit vers le visage. Les yeux noyés de larme tellement je riais, je ne les vis pas venir. Et c'était à son tour de rire. Pour me venger je pris une branche et l'interposai entre ses pieds et d'une simple poussée, elle perdit l'équilibre et tomba. Et c'était à moi de se moquer maintenant. Elle se releva et un combat violent mais amical se déclencha entre nous. Elle sortit deux dagues et sauta sur moi. Heureusement que j'ai pu la désarmer en ne subisssant que quelques blessures superficielles.

-Tu te débrouilles bien pour une petite louve mignonne.

-Et toi, tu t'en sors bien pour une sangsue même si je m'adapte à ton niveau pour ne pas te blesser.

-Pourtant tu sembles suer beaucoup pour une douce princesse.

-Et pour qui tu te prends, le roi des moustiques ?

-Et voudrais-tu être ma reine ? Ajoutai-je en m'agenouillant devant elle, tenant un écrin dans la main.

Elle fut énormément surprise. Stupéfaite, elle mit ses deux mains sur sa bouche pour étouffer son cri. Elle ne pouvait pas en croire ses yeux. J'espère de tout mon cœur qu'elle acceptait. Elle devait normalement le faire puisque nous étions des âmes-sœurs.

Armine ouvra la boite mais au lieu de trouver une bague, elle tint une branche sous forme de cercle.

Profitant de son état d'ébahissement je m'élançai vers le fleuve une idée démoniaque derrière la tête, et comme prévu elle me suivit. Et quand elle arriva près de l'eau elle s'arrêta me cherchant des yeux. Alors je m'approchai d'elle petit à petit et d'un seul geste la poussai dans l'eau.

-Tu avais besoin d'une bonne douche.

-Aide-moi, je ne sais pas nager.

Croyant qu'elle me jouait un tour je l'ignorai quand soudain elle disparut sous l'eau. Effrayé je sautai derrière elle, à toute allure et la remontai à la surface le plus vite possible. Étant évanouie et ne respirant plus, je commençai à lui faire les premiers secours sous forme de plusieurs compressions thoracique en criant son nom. Mais peine perdue.

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