Chapitre Six.


Assise auprès de Sohann sur les marches de la porte d'entrée du cottage, nous observons les allées et venues des habitants du royaume.

Nous nous sommes échangés aucun mot depuis mon intervention lors de l'échange houleux qu'il a eu avec Aaron.

Aaron lui, s'est empressé de partir prétextant ne pas être à sa place pour retourner à ses longues et prenantes occupations.

- Est-ce que tu veux bien m'accompagner au dîner d'anniversaire que m'a organisé Martha ? Je n'ai pas envie de leur faire face seule... demandais-je calmement.

Quelques secondes passent et sans réponse ni mouvement de sa part, je prends son silence pour un non. Je soupire de lassitude.

Il relève la tête à mes côtés et brise le silence pesant qui nous lie :

- Bien sûr, je t'accompagnerai.

Je sens le nœud de mon estomac s'alléger quelque peu.

Il déglutit et reprend :

- Je suis sincèrement désolé de ne pas avoir su t'offrir l'anniversaire que tu méritais. dit-il doucement, désabusé.

- J'ai quand même eu l'honneur de visiter le château de Monsieur le Roi. dis-je, essayant de le rassurer.

L'ambiance se détend légérement lorsqu'il émet un petit rire furtif.

- S'il-te-plait Angie, n'ignore pas ce qui s'est passé. Tout ce qui tu as dit à Aaron sur tes ressentiments d'être mortelle... Même si tu m'en parlais souvent, je ne pensais pas que ça te bousillait autant. avoue-il, penaud.

Je joue avec une mèche de mes cheveux tandis que je lui réponds pour dissiper le stress accumulé ses dernières heures.

- Tu sais, ça ne pouvait pas finir autrement, tu vois bien que ce monde n'est pas fait pour moi ! Je manque de périr brûlée, assassinée, coupée en petits morceaux ! dis-je avec d'anciens sanglots coincés dans ma gorge.

Il relève son regard pour observer la chaumière d'en face, réfléchissant à sa réponse.

- Il faut que tu choisisses des proches qui te protègent Angie, qui te chérissent à ta juste valeur ! répond-il, durement.

Je sais qu'il fait référence à Aaron, et je sais qu'il n'a pas tort mais Aaron est la première personne à m'avoir vu comme une possible idylle amoureuse, sans être attiré en premier lieu par ma mortalité.

- Aaron n'est pas parfait je le sais - je marquai une pause - Je suis... Je n'arrive pas à croire qu'il était à deux doigts de me tuer. affirmai-je dans un soupir de colère.

J'étais en colère, en rage mais exténuée, si exténuée et en amour avec Aaron que je ne pouvais pas laisser cette rage emporter les seuls moments qu'Aaron nous offrait. Ce qui m'aidait à tenir c'était son souvenir, son souvenir de lui près de moi, alors, si je n'étais que rage et colère à son égard, comment allais-je continuer à patienter face à ces courriers ? Tout au plus que cette histoire de collier pouvait être, elle-aussi, qu'une maladresse -dangereuse- mais non voulue de sa part.

- Il n'est vraiment pas le meilleur des amants mais il a le mérite de m'aimer pour la personne que je suis et non pour mes origines. Il en a même oublié que j'étais mortelle ! Nos moments de bonheur sont rares mais il m'a prouvé maintes fois qu'il était quelqu'un de bien. C'est la première personne à ne m'avoir jamais demandé ma nature. Alors j'ai fini par lui dire bien sûr, mais être près de quelqu'un qui ne te juge pas pour la nature que tu es, me fait du bien malgré tout ! dis-je, la voix nouée par l'émotion.

- Même nous Sohann, nous nous sommes rencontrés en parti parce que ma mortalité t'amusait au départ ! J'aimerai Sohann... J'aimerai l'envoyer bouler et l'oublier en deux nuits, mais je ne peux pas ! Je n'ai pas l'énergie ni la force de supporter une rupture, son absence prolongée, en plus de mon foutu mal-être perpétuel ! répondis-je, affolée de tristesse, les larmes embuant ma vision.

Sohann soupira et se pinça l'arête du nez. Je savais qu'il se retenait pour ne pas exploser de nouveau de colère. Et il devrait le faire, il devrait être dur avec moi pour me faire réagir, mais tout ce qu'il souhaitait c'était que je me détache d'Aaron naturellement.

- Angie tu ne peux pas tout pardonner sous prétexte que c'est ton premier amour ! dit-il en haussant le ton.

J'étais coincée, coincée dans un labyrinthe de sentiments et de ressentiments qu'Aaron ne cessait d'alimenter. J'avais les tripes retournées de larmes, de colère et d'amour tentant de rester indemne à tout ça.

J'avais conscience  que tout ce qui s'était produit n'était pas normal. Mais je ne peux effacer de mon esprit, l'image d'Aaron qui passe sa soirée à essayer de me séduire sans jamais se rendre compte qu'il était la flamme et moi la bombe. Lorsque je lui ai avoués que j'étais mortelle, il n'a pas bronché d'un pouce, ce qui l'intéressait c'était moi, moi et rien d'autre. Tout se résume si facilement à notre nature à Rosaceae, que j'avais été séduite de voir quelqu'un s'intéresser à moi pour qui j'étais en dehors du style de sang qui coulait dans mes veines.

- Je sais combien ça peut faire peur de requestionner ses sentiments mais regarde ta nuque ! continua-il en pointant du doigt les brûlures des maillons du collier le long de ma nuque.

Mon ventre se tordit à l'évocation de mes sentiments pour Aaron, il mériterait que je rompe, que je ne le prévienne jamais, que je me fasse passer pour morte dans l'espoir qu'il sombre dans une tristesse sans fin.

Mes yeux me brulèrent de nouveau, mes joues étaient irritées par mes trop nombreuses larmes. C'était douloureux, c'était si blessant car il avait raison, m'éloigner de lui était la meilleure solution, mais c'était impensable.

- Je ne peux pas. soufflai-je entre deux larmes remplient de rage et de douleur.

Sohann frappa des mains d'agacement et secoua la tête, semblant dépité. Je parie qu'il aimerait pouvoir attraper mes épaules et me secouer de toutes ses forces.

Je revoyais Aaron attendre l'aube en bas de la chaumière pour me dire au revoir lorsqu'il partait en mission trop longtemps. Il me serrait si fort que j'avais toujours eu cette mauvaise impression que je finirai par retrouver son corps sans vie dans un endroit sombre et reculé de Rosaceae. Nos premières semaines d'idylle avaient été parfaites. Parfaites pour moi et Aaron évidement. Le printemps prenait vie de la même façon que notre relation s'ancrait dans mes habitudes.

- Mais pourquoi bon dieu ? se mit-il à gronder.

J'essuya du revers de ma main mes joues humides, à mon tour agacée par son insistance. J'avais à peine eu le temps de digérer ce qui s'était produit, qu'il attendait de moi que je trouve une force que je n'avais pas !

- Car je l'aime, Sohann ! Et que je ne peux pas faire autrement présentement ! hurlais-je à mon tour dans une voix bien trop brisée.

Nos cris alertèrent la ruelle, où des volets en bois s'ouvrirent pour observer qui pouvait bien faire autant de bouquant.

- Je l'aime Sohann. J'essaie de survivre dans un environnement qui me ronge de l'intérieur, je profite de ce qui me fait du bien ! Et Aaron me fait du bien, la plupart du temps. Alors malgré tout ça, accepte-le ! suppliai-je, en massant mes tempes.

Cette soirée de printemps où l'air était particulièrement doux, prometteur d'un été ensoleillé, refaisait surface dans mon esprit aussi embrumé que le royaume. Aaron et moi nous étions rejoint dans cette clairière d'herbe douces, un endroit rare dans la Vallée Epineuse. La couverture en laine bleu nuit qu'il avait apporté avait protégée notre peau de la rosée qui habitait les végétaux de la vallée. 

Il avait emporté ma virginité dans une valse de baisers et de douceurs. Ce soir là je m'étais donnés à lui, ce n'était pas seulement ma virginité que je lui avais offerte, c'était mon âme, mon être, mon cœur, mon corps. Et même si ces courriers auparavant gravés d'encre noir, n'étaient devenus que quelques mots sur le coin d'un papier tâché, mon cœur battait toujours autant lorsque je les lisais.

J'ai les tripes en vrac, je ramène mes genoux contre ma poitrine, puis pose ma tête sur mes mains pour tenter de mettre tout ça au clair.

Sohann pose une main sur mon dos et le frotte amicalement.

- Hé Angie... Je sais combien tu es forte et que tu as une grande force pour pardonner aux autres. Mais le pardon ne te soulagera uniquement que si c'est la bonne solution ! J'ai confiance en toi, je vais tâcher de mettre mes ressentiments pour Aaron de côté, en contrepartie fais attention à toi. chuchote-il penché vers moi.

Je regarde mes pieds, le visage toujours enfoui dans mes genoux, les paroles de Sohann ont allégées mon cœur et m'ont données du courage.

- Tu crois qu'un jour tout ça ira mieux et que je trouverai une place pour moi ?

- Tu as une place Angèle, tu es mon amie, tu es une fille adoptive, tu es une grande sœur et même une petite amie ! Il suffit de regarder les choses sous un nouvel angle et voir toutes les personnes pour qui tu comptes !

Il n'a pas tort, malgré tous mes ressentiments j'ai une famille qui compte pour moi et qui m'aide à me construire jour après jour ; Qui attend mon retour dès que le soleil s'éteint, j'aimerai courir voir Martha et lui expliquer toutes les péripéties que j'ai vécu cette journée. Mais cela l'affolerait et l'inquiéterait plus que de raison.

Je relève la tête de mes genoux et prend une profonde inspiration pour soulager mon estomac mis à rude épreuve.

- Et si on allait rejoindre Martha ? Elle doit sûrement avoir l'œil sur l'aiguille de l'horloge pour voir si je vais tenir ma promesse de rentrer à l'heure ! dis-je en riant, momentanément soulagée.

Sohann se remit debout sur ses immenses jambes et me tendit la main pour m'aider à me relever.

- ça c'est la Angèle que je connais ! En revanche, si je te ramène dans cet état c'est moi qui vais mourir découpé en morceaux pour le dîner ! dit-il, inquiet de son sort.

Il ouvre la porte d'entrée et attrape sur le pas de la porte, pendu aux porte-manteaux, un foulard en lin blanc et me le propose.

- Un foulard en plein moins de juin ? dis-je, perplexe.

- Tu n'aurais pas pris légèrement froid dans la brume du Royaume Eternels toi ? demande-t-il.

Je toussote et rétorque :

- Quel sale temps !

Il rit, mon cœur se remplit de l'image de son sourire et de ses tâches de rousseurs qui brillent au soleil. Sohann m'aide toujours à aller plus loin, je passerai outres ces ennuis à ses côtés.

- Bon aller, en route ! dit-il.

Le chemin se fait en silence, tous les deux exténués par cette demie journée éreintante. Il me parle de temps en temps de ces quelques conquêtes du moment, déclenchant par la même occasion, mon rire moqueur.

Une fois devant la chaumière, le soleil commence à laisser place à sa sœur jumelle qui pointera le bout de son nez quand le ciel sera devenu sombre.

Avant de poser la main sur la poignée de la porte, je placarde un faux sourire, qui je l'espère cachera toutes mes péripéties à Martha et Isaac. Je réajuste le foulard gentiment prêté par Sohann, ils n'ont pas besoin de connaître tous les détails. Cela ne ferait que les inquiéter davantage sur mon sort au sein du royaume.

Je franchis le pas de la porte, Sohann derrière mes talons, le salon est entièrement décoré. Des dizaines de chandeliers sont allumés et offre une ambiance chaleureuse et intimiste au lieu. Des fleurs fraîches habillent la rambarde d'escalier. Un buffet d'ogre est joliment dressé sur le plan de travail de la cuisine. En fond sonore, Isaac joue quelques notes sur le piano caché sous la cage d'escalier.

Mon cœur s'emplit d'émotions quand je vois toutes les intentions et tous les détails qu'ils ont tenus à respecter pour m'offrir un anniversaire à la hauteur. Je devrais être heureuse et reconnaissante mais c'est plutôt un sentiment de malaise qui m'envahit, qu'est-ce que l'on fête au juste ? Le secret autour de ma naissance ? Les conflits d'intérêts liés à ma vie à Rosaceae ? C'est un tableau bien trop beau qui sert à cacher la moisissure derrière les murs du Royaume.

Mais lorsque Martha sort de la cuisine pour venir à notre rencontre, je me dois de lui sourire et de la remercier chaleureusement. Elle est élégamment vêtue d'un chemisier noir assorti à une jupe longue vert foncé.

Sohann et elle entament une discussion endiablée, ils s'adorent tous les deux, ça fait plaisir à regarder. Je m'éclipse discrètement pour me rafraîchir, avant de rejoindre ma chambre, je passe voir Isaac face à son piano. Je m'assois sur le tabouret en cuir, à ses côtés. Il continu sa mélodie en m'observant, les yeux emplis de buée, il est toujours ému aux anniversaires de Simon ou du mien.

Je me souviens du dernier anniversaire de Simon, lorsqu'il a eu neuf ans, Isaac à enfin compris combien il avait grandi et je l'avais vu retenir ses larmes toute la soirée.

Je caresse sa tignasse poivre-et-sel, et dépose un baiser sur sa joue. Je l'écoute jouer, observant ses doigts courir sur les touches en ivoires.

Lorsque la mélodie se termine, je rejoins ma chambre, ferme ma porte et m'autorise enfin à respirer. Je m'affale ventre sur mon lit, la tête dans mon oreiller et tente de me reprendre. Je dois retrouver du courage pour Martha et Isaac mais surtout pour Simon, je ne veux pas qu'il est le souvenir de fête d'anniversaire maussade et triste. Je serre mon coussin dans mes bras comme si cela pouvait m'aider à résoudre mes doutes.

Mon corps est habité de milliers de courbatures, sans aucun doute liées à ce qui s'est passé chez Sohann.

Dans le déni des décisions bonne ou mauvaise que je devrais prendre, je me décide d'effacer Aaron de mes pensées pour l'instant. Je suis sûre qu'il y a une bonne explication à tout ça.

 L'espace d'un doute, je crois en lui, juste une dernière fois.

Face à ma coiffeuse, je délasse le foulard protégeant ma nuque, les brûlures commencent à boursouffler et à suinter. Je ne peux effleurer mes blessures sans gémir de douleur.

Je dois cacher ça, je choisis une robe en tulle vert scintillant, étant ras du cou elle permet de cacher les désastres de cette journée. J'attrape ma brosse en écailles de reptile, essayant de dompter mes cheveux redevenus nids de corneille. Je retrouve à mes pieds le cadeau de Sohann, tombé des poches de ma robe, je décide de lui faire honore en attachant deux de mes mèches avec son bijou.

J'utilise mon pot de crève-cœur pour rougir mes joues, je suis bien trop blanche pour être heureuse à ma propre fête d'anniversaire.

Fin prête, je rejoins ma famille au salon, lorsque Simon m'aperçoit descendre des escaliers, il saute dans mes bras. Vêtu d'un petit costume en coton blanc, mon cœur fond, je le serre fort contre moi, son odeur m'apaise.

- Tu es trop belle ! dit-il, en passant sa main dans mes cheveux.

Sohann se rapproche et confirme :

- Il n'a pas tort, tu es sublime ! dit-il en me souriant afin de me donner du courage.

Je lui rends son sourire pour le remercier.

- Et si on buvait à ta santé ma chérie ? propose Isaac.

- Excellente idée. confirmais-je.

Sohann s'occupe de débouchonner une bouteille de ronces fermentées.

Nos verres s'enchaînent, l'espace de quelques minutes, quelques heures, je réussis à oublier mon quotidien.

A être fière de la place que j'ai au sein de cette famille. De mon petit frère lapant son verre de jus de pomme à la façon d'un chaton. De Martha qui ne cesse de faire des aller-retour de la cuisine au salon pour nous empiffrer de petits fours, tous aussi goûtu les uns que les autres. D'Isaac, envahit de larmes aux coins des yeux, dès que nous évoquons les souvenirs d'enfance, et toutes les premières fois que j'ai appris à faire sous ce toit. Et enfin de Sohann, qui sait effacer tous les malaises et inquiétudes uniquement à la force de son rire et de ses tâches de rousseurs.

Quelque peu éméchée, j'observe ma famille, mes proches, avec une pointe de gratitude et d'amour familiale. Au final, les origines sont-elles plus importantes que les personnes qui ont été vraiment là pour nous durant toutes ces années ?

La troisième bouteille de liqueur terminée, Martha appelle discrètement Simon à venir dans la cuisine. Isaac souffle sur quelques chandeliers afin d'offrir plus d'obscurité à la pièce. Une lueur dorée naît dans la cuisine et parcours les murs pour arriver face à moi, Simon porte à bout de bras, aider par Martha, mon magnifique gâteau d'anniversaire. Deux bougies de cire dorée illuminent mon nom écrit en lettre d'Or.

 Une fois le gâteau déposé devant moi, ma famille chante à tue tête :

- Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire Angèle ! Joyeux anniversaire !

- Fais un vœu ! me dit Martha.

Je réfléchis à toutes les possibilités qui s'offrent à moi.

Si je dois retrouver mes origines, qu'un signe vienne à moi.

Je souffle bruyamment sur mes bougies, et serre à mes convives une grosse part de la gourmandise cuisinée par Martha.

- Mmh, il est délicieux Martha ! dit Sohann, la bouche pleine.

- J'en veux encore ! dit Simon en trempant le doigt dans le glaçage.

- Tiens, finis mon assiette ! dis-je à mon petit frère, la panse prête à exploser.

- C'était vraiment un chouette anniversaire, merci à tous ! dis-je, reconnaissante.

Martha et Isaac s'échangèrent un regard mystérieux, Martha blêmit légèrement et l'ambiance se fait de suite plus inquiétante.

Isaac se lève et récupère dans la poche de son manteau en laine, une enveloppe couleur jaune d'oeuf.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? je demande, inquiète.

Isaac me tend l'enveloppe et dépose un baiser sur mes cheveux en chuchotant :

- Joyeux anniversaire ma puce.

Je regarde Martha et Isaac face à la totale incompréhension dans laquelle je suis plongée.

- Bah ouvre chérie. me dit Martha.

Les mains moites, j'ouvre maladroitement l'enveloppe, impatiente de découvrir son contenu, je déchire le papier sans prendre le temps de suivre la colle autour de l'ouverture.

J'y découvre une photo polaroid, dessus s'y trouve une femme, elle est jeune et blonde. Habillée d'une robe blanche, elle grimace car le nourrisson qu'elle tient dans ses bras tire sur ses longs cheveux d'Or.

Elle m'est familière, plus que familière elle est mon portrait craché avec cinq années de plus. Sans m'en rendre compte, lorsque je relève le tête, de nombreuses larmes roulent sur mes joues.

- C'est une photo de toi enfant...Et de ta mère. chuchote Martha.

Elle aussi, a les larmes aux yeux, le silence règne et laisse place à la douleur et aux questionnements.

Dans un chuchotement à peine perceptible elle ajoute :

- De ta mère biologique.

A ses mots, mon château de carte s'effondre. 

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