Chapitre Douze.
RATED : Agression Sexuelle
Un peu plus tôt dans le chapitre Onze :
" - Je pense que ce que vous recherchez se trouve dans cette partie de la bibliothèque.
Des bruits de pas et de métal écrasèrent le calme silence de la pièce.
Le prince jeta un regard à la porte d'entrée et je remarquai sa mâchoire se serrer, dévoilant les os saillants de sa mâchoire. Son regard n'était pas dur mais ferme, comme un ordre mental qu'il m'envoyait : Ne foutez pas tout en l'air, je risquerai de perdre gros.
Et je risquai, moi aussi, beaucoup de choses par la même occasion.
Quand les pas se firent plus bruyants il s'avança près de la porte d'entrée et lança :
- Callum.
Je me retournai en sa direction et tentais de l'apercevoir dans la lumière de la reine de la nuit.
- Pardon ? demandai-je.
Il n'était plus visible caché dans les ténèbres de la nuit bien entamée.
- Vous m'avez demandé mon nom, c'est Callum.
Je ne trouvais rien à lui répondre de plus, trop rongée par l'angoisse. Et il ne m'en offrit pas le temps, les battants de la porte se refermèrent dans un fracas de fer. "
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Seule dans cette immense pièce, mon cœur s'emballa et je me demandai si j'étais vraiment capable d'accomplir cette mission. J'étais presque prête à courir chercher Callum et sa sœur pour qu'ils me ramènent chez moi.
Tandis que je m'avançais à pas de loup sur le parquet grinçant, j'aperçu sur une des grandes étagères murales pointées par Callum avant qu'il ne s'éclipse, une inscription à l'encre noire « Registre de Naissance » et ces quelques mots remplirent mon cœur de courage.
Une fois face au meuble, j'eu l'impression de n'être qu'une infime poussière humaine devant des millénaires de naissances inhumaines.
Par où étais-je censée commencer ?
Dépassée, je m'assis sur un des bureaux d'études et observai les ouvrages face à moi. Ils étaient classés par ordre alphabétique, je me levai alors, suivant du doigt les lettres, jusqu'à tomber sur celle qui m'intéressait.. E,F,G,H !
J'ouvris le premier classeur en cuir, il était lourd et épais, les pages avaient jaunis et il devait être trop ancien pour renseigner ma naissance ou mon entrée au royaume.
Je parcourus les premières pages malgré tout et ...
Salop !
Tout était écrit en Thersaceae, la langue ancestrale de Rosaceae. Peu utilisée désormais mais elle était prégnante il y a de cela cent ans.
J'ouvris un second classeur, plus récent celui-là, pour vérifier si cette écriture concernait uniquement les plus anciens documents.
Il le savait !
Tout était fait de symboles géométriques et d'éléments semblables à une écriture visuelle.
Des triangles s'entrecroisaient pour devenir losange, des cercles, des ratures, des coulures d'encre noircissaient les pages de tous les documents de la bibliothèque.
J'aurai voulu tout lancer au sol et hurler ma frustration et le piège dans lequel j'avais sauté à pieds joints. Je m'étais mise en danger pour des pauvres cercles maudits !
Une condamnation pour moi, qui ne savait strictement pas manier cette langue ancienne.
Isaac m'avait bien appris à reconnaître quelques chiffres mais pas assez précisément pour que je puisse les comprendre clairement.
Une larme atterrit sur un des documents, effaçant un symbole et faisant couler l'encre noire, aussi noir que cet endroit.
Je n'avais même pas remarqué plus tôt, les larmes qui coulaient sur mes joues. Des larmes de colère, de tristesse, de détresse, j'étais en ébullition contre tous les habitants de cette contrée damnée.
Les poings serrés, je haïssais les parents qui m'avaient abandonnée dix-huit ans plus tôt. Tandis que je courais et m'approchais de dangereux personnages pour les retrouver et les pardonner !
« Nous ne sommes pas des saints mais nous n'abandonnons pas nos enfants dans un monde qui n'est pas le leur. »
Eden n'avait pas tort, peut-être valait-t-il mieux avoir des parents démoniaques plutôt que des parents lâches.
Mais je devais m'accrocher, je devais persister, juste au cas où ma mère eut pleuré ma disparition chaque nuit. Juste dans l'espoir que mon père eut une pensée pour moi en se levant chaque matin.
Je tirai légèrement sur la racine de mes cheveux pour me reconcentrer sur ma tâche.
Il devait bien me rester quelques souvenirs des chiffres en Thersaceae.. Je posai sur la table, les trois derniers classeurs des naissances dans l'espoir d'y découvrir ma date de naissance.
J'allumai le bougeoir à main disposé près de moi. Dans cette aile de la pièce, les rayons de la lune se perdaient dans les étagères se mêlant à la poussière.
C'était sans fin... Un triangle équilatéral à l'envers signifiait zéro j'en étais presque sûre, mais que voulait dire les carrés à moitié remplis d'encre, placés à côté ?
La fatigue des derniers jours se fit sentir, mes yeux me piquaient et une migraine naissait dans le creux de mes tempes.
Je continuai à travailler sur la compréhension des symboles, faisant appel à mes plus vieux souvenirs près d'Isaac, lorsqu'un bruit sourd m'alerta.
Comme un bruit de porte qui claquait mais il ne s'agissait pas de la porte d'entrée que j'avais présentement sous les yeux.
J'observai la pièce mais il m'était impossible de voir clairement l'entièreté de celle-ci, les étagères cachaient de nombreux recoins.
Le silence régnait de nouveau dans l'habitacle, peut-être était-ce mon imagination ou bien une des nombreuses portes du château.
Je replongeai le nez dans l'ouvrage malgré les nombreux appels de Morphée.
Le plancher grinça entre les premières étagères, près de l'entrée.
Je n'étais décidément pas seule ici !
Mes mains devenaient moites et tous mes sens étaient en alerte maximal.
Il fallait que je trouve une cachette avant que l'on remarque ma présence, même si je craignais que cela ne soit déjà trop tard.
Je me glissai entre les nombreuses rangées d'étagères épaisses, accroupie dans le rayon des registres de « sortie » du royaume. Je constatai qu'il y avait beaucoup de morts au vu de l'épaisseur des documents.
J'allais peut-être rajouter une page dans ceux-ci si je n'arrivais pas à me sortir d'ici !
Mon cœur battait la chamade et je transpirai à grosses gouttes dans la chemise d'Eden.
Une ombre passa dans les rayons de lumière de la verrière.
Et merde !
Je me déplaçai dans un grand pas contre la tranche de l'étagère, heureusement pour moi elle était plutôt large et me cachait complétement du danger.
Je fermai les yeux pour tenter de me calmer et avoir l'esprit clair sur ce que je devais faire.
Réfléchis, réfléchis, réfléchis !
Et où sont passés Eden et Callum ?
Je m'étais jetée toute seule dans la gueule d'un loup féroce !
Un livre tomba au sol bruyamment, je dû mettre mes deux mains violemment sur mon visage afin de couvrir ma bouche pour ne pas hurler de terreur. Le fracas venait de ma gauche, je devinai qu'il s'agissait d'ouvrages présents sur le bureau sur lequel je travaillai quelques minutes auparavant.
Mon cœur s'emballait et mon souffle me manquait, je sentais que la menace se rapprochait dangereusement de moi.
Je devais m'éloigner le plus possible du fond de la pièce où je n'aurais pas d'échappatoire si l'on me retrouvait.
Je me déplaçai à quatre pattes sous un des bureaux d'études qui me permettait de rejoindre les premiers bureaux placés près de l'entrée.
A peine abritée sous la table en bois, je sentis l'air dangereux d'une présence tout près de moi. Je pouvais voir les longues bottes en cuir que la personne portait.
Elle marqua un temps d'arrêt au milieu de la pièce, face au bureau où je me cachai maladroitement.
Elle finit par retourner les talons en direction du fond de la bibliothèque, là où elle devait sentir le plus ma présence, près du bureau d'étude que j'avais utilisé.
Des larmes au coin de mes yeux brûlèrent et brouillèrent mon regard. Ce n'était pas le moment de craquer !
Le cœur au bord des lèvres et le courage envolé dès le premier bruit suspect, je devais me sortir de cette situation sordide !
Quand ses bottes se perdirent complétement dans la pénombre, j'en profitai pour continuer mon échappatoire sous un second bureau.
J'entendis alors les épaisses semelles se rapprocher à grande vitesse, tout droit sur moi.
On m'avait tendu un piège !
On s'était caché pour attendre le moment où je bougerai de nouveau ! Je pouvais apercevoir de nouveau le bout de ses souliers briller face à moi. Je n'avais pas d'autres choix que de courir dans les allées de la bibliothèque.
Mon cœur battait la chamade et mon esprit complétement sidéré par le danger qui me poursuivait, avait de plus en plus de mal à me donner des ordres concrets pour m'aider à survivre à tout cela. L'entendre me tourner autour me donnait l'impression de me regarder mourir ! Je ne réfléchissais plus, j'agissais par instinct les jambes flageolantes.
Je devais le semer, espérant faussement qu'Eden finirait par me venir en aide.
Nous avions entamé une mauvaise partie de cache-cache, le danger se rapprochait toujours plus de moi, tandis que je perdais de l'énergie et d'idées stratégiques pour sauver ma peau.
La lune et sa lumière était ma seule alliée.
De nouveau accroupie contre une étagère, je tentai de percevoir des mouvements dans les espaces vides de celle-ci. Les pas me poursuivant se faisaient de plus en plus pressants et abrupts.
Je n'avais pas d'autre choix que de courir désormais pour atteindre les bureaux d'en face, là où il y avait le moins de lumière pour tenter de semer le danger.
La traversée dans les rayons de la lune m'essouffla, je m'assis dos contre une chaise pour tenter de reprendre mon souffle et mon énergie. J'entendais le danger dévaler les différentes allées et se tourner en direction de là où je me trouvais.
J'aperçu une petite desserte en fer noir portant quelques ouvrages abimés. Je me glissais derrière elle, sans cesser de porter mon regard de gauche à droite, voir même au-dessus de moi, je ne savais pas quelle sorte de créature me pourchassait !
Je me fatiguais clairement. Mes gestes étaient plus lents et mes sens se perdaient et m'informaient faussement sur la position de mon ennemi.
Les chaises près des bureaux où je me tenais quelques secondes auparavant volèrent sur son chemin.
Nous tournions en rond.
Il fallait que je retourne près des étagères pour me cacher plus discrètement et pouvoir continuer à observer le danger s'approcher de moi.
Je décidai de courir de nouveau, traverser la pièce à quatre pattes me ralentirait et me mettrait à jour trop facilement.
Je me levai dans un silence angoissant, regardai encore une fois derrière moi et fonçai !
Mon menton se heurta sur une surface fraîche et épaisse, je poussai un grognement de douleur en frottant mon visage.
- Enfin, te voilà !
La course était terminée. Mon heure avait sonné.
Un garde se trouvait face à moi dans sa tenue de combat toute en fer et en bronze, j'avais dû le heurter dans ma course.
Il avait la peau couleur cendre, son visage était marqué de cicatrices ovales. Je remarquai de petites oreilles pointues ainsi que deux cornes épaisses pointant le ciel.
Mais le plus effrayant fût ses yeux, dépourvu d'iris, ce regard blanc rehaussé par les pupilles de mon traqueur me donnait la nausée. Je manquai de ressortir mon cocktail.
- Tu as été difficile à trouver petite trainée !
Lorsqu'il parlait, je remarquai une langue semblable à celle d'un reptile, le bout de celle-ci semblait coupé en deux petites pointes tranchantes.
Tout me révulsait chez lui mais ses intentions n'étaient pas de me trouver pour me mettre dehors et prévenir le roi. Non. Le regard qu'il m'adressait promettait de bien plus cruelles intentions.
- Qui êtes-vous ? demandai-je, tout en reculant lentement.
Il souriait et dévisageait mon corps, il le salissait par ses regards infâmes. Je serrai les mâchoires, prise d'une rage qui se consumait dans mon anxiété face à la situation.
- Un ami ? Un confident ? Je serai tout ce que tu voudras poupée ! répondit-il, dans un grognement sauvage.
Il s'avançait lorsque je reculai, j'allais bientôt être coincés contre le mur. Il fallait que je gagne du temps mais parler à cette créature devenait un supplice.
- Vous n'avez rien à faire ici ! affirmai-je, sur un ton faussement assuré.
Il fût prit d'un rire gutturale qui me glaça le sang. Je continuai de creuser l'espace entre nous tandis qu'il regagnait chaque centimètre parcouru en faisant claquer ses bottes contre le plancher.
Mes jambes recommençaient à flageoler, je perdais clairement le contrôle de moi-même, la peur s'insinuant dans chacun de mes pores.
- Et toi, penses-tu que tu aies ta place ici petite sotte ? répondit-il, un sourire sauvage aux lèvres.
Mes mains se mettaient à trembler, j'étais comme neige au soleil, je fondais d'angoisse et de peur. Chacun de ses regards sur moi était un nouveau supplice.
Mon dos heurta le mur, j'étais foutue.
Il s'avançait vers moi lentement, comme une lente torture. Je serrai les poings et analysai la bibliothèque, tentant de trouver une solution, en vain.
- N'approchez pas ! dis-je, les dents serrées.
Il émit un petit rire cynique et claqua de la langue :
- N'ai pas peur, y'a rien de mal à s'amuser un peu entre deux adultes. Tu devais t'ennuyer toute seule ici ?
Je le toisai méchamment, je me mordais la joue pour ne pas pleurer devant lui.
Il n'était plus qu'à deux pas de moi, distance qu'il ne mit que peu de temps à franchir.
A quelques centimètres de mes lèvres, il humait mon odeur.
Mon corps était incapable de faire quoi que soit, il devenait ciment, totalement figé par la peur.
- Je te promets que tu vas aimer... chuchota-t-il.
Il tendit les doigts vers mon chemisier. La rage brûlant au fond de mon ventre, se réveilla pour me donner assez de courage afin d'agir.
Je lui souris nonchalamment, son visage s'illumina alors, ses pupilles dilatées, il me rendit mon sourire.
Je lui assignai une gifle si violente que mes doigts fouettèrent l'air. Sa peau était visqueuse et ma répulsion était à son apogée.
Il marqua un temps d'arrêt, choqué par le coup reçu.
J'en profitai pour fuir de nouveau, je courais de toutes mes forces en direction de la porte d'entrée. Ne pouvant plus retenir mes larmes de peur, elles roulèrent sur mes joues, nombreuses et saccadant mon souffle.
- Tu vas voir sale petite garce ! hurla-t-il, du fond de la pièce.
Ses pas bien trop rapides par rapport aux miens, me rattrapèrent, il tira sur mon chemisier tandis que je me débattais violemment.
Mes coups de poing et coup de pieds se faisaient nombreux et incontrôlables, mais ils battirent seulement l'air, en vain.
Il me poussa brutalement contre une étagère, quelques ouvrages tombèrent au sol, bousculés par la violence du choc.
L'arrière de mon crâne me sonnait, je commençai à me faire une raison sur le sort qui m'attendait. J'allais abandonner, j'allais m'abandonner à cette ordure car mon corps n'avait plus assez d'énergie et de courage pour se défendre.
Mes yeux ne pouvaient plus s'habituer à l'obscurité, la scène se jouait devant moi, impuissante.
Le garde arborait le plus effrayant de ses sourires, les dents noires, tranchantes, sorties. Il effleura mon chemisier de ses doigts froids et visqueux.
Je fermais les yeux, incapable de regarder son contact sur mon corps.
Ma main droite effleura la tranche d'un ouvrage relié, la largeur de la tranche m'indiquait qu'il était épais et lourd.
J'arrivai à le sortir de son emplacement silencieusement.
Ses doigts continuaient de parcourir mon buste, je pouvais sentir son souffle humide et son haleine fétide dans ma nuque.
- Tu vas aimer ça ne t'inquiètes pas... susurra-t-il à mon oreille.
Mes doigts coincèrent le livre fermement dans mon dos. Je gonflais mes poumons à bloc.
Tandis qu'il s'afférait à tenter de déboutonner mon chemisier, le livre heurta brutalement son crâne et sa corne gauche.
Il s'écroula sur le sol, d'abord sur les genoux, puis complétement, la tête sur le parquet. Le bruit de sa chute accompagnée de son armure en fer avait dû réveiller tout le royaume.
- Et toi tu aimes ça connard ? persiflai-je, lorsque je me rendis compte qu'il ne se relèverait pas.
D'abord soulagé de sa mise à terre, je fus prise d'une terrible angoisse à l'idée d'avoir tué un... Homme. Et des répercutions que cela engendreraient pour moi.
J'enjambais le corps de mon agresseur et courais, le danger encore trop près de moi, en direction de la sortie. Une main sur la poignée fraîche, un bruit sourd et lointain se rapprochait de moi et je n'osais pas me retourner.
Ce n'était pas le bruit d'un homme qui se relevait, non. C'était plus... Bruyant, plus dense.
Tel le bruit d'un volatile. Oui c'était cela ! Le bruit d'ailes qui s'entrechoquaient, qui se mêlaient l'une à l'autre.
Un insecte effleura ma joue, puis deux, puis trois, je battais des bras pour tenter de me protéger. Lorsque j'entrouvris les yeux, je ne voyais que de vagues tâches de jaune et d'orange. Des dizaines d'insectes volaient autour de moi à présent, certains se posaient dans mes cheveux dans un bruit fracassant d'ailes et de bourdonnements.
Effrayée, je sanglotai à présent, on me punissait pour avoir tué un homme, une créature du mal appartenant au propriétaire des lieux.
Je me laissais glisser sur les genoux, incapable de quoi que ce soit d'autre, prise dans ce bruit assourdissant. Je protégeai mon visage avec mes deux fines mains, lorsque j'eu le courage de regarder mes pieds, c'était des dizaines, non des centaines de papillons qui grouillaient sur le sol. Mêlant des tâches de jaunes, d'orange et de bleu nuit.
Succombant à l'anxiété qui m'habitait depuis de longues minutes maintenant, j'hurlais ma peur, le visage coincé dans mes mains. Prise de tremblements, mes larmes inondaient ma peau, j'allais mourir punis pour mes actes !
Au bout de quelques secondes, peut-être des minutes, je n'entendais plus que mes sanglots résonner dans la pièce. Je ne pouvais plus m'arrêter, comme pour extérioriser la peur qui vivait dans mon estomac depuis que j'avais mis les pieds dans ce royaume, je me laissai envahir. Mes joues me brulaient, mes mains humides n'étaient plus confortables, mes genoux devenaient douloureux sur le parquet.
- Mademoiselle Hills ? m'appela une voix ténébreuse et profonde, que j'aurais reconnue parmi mille autres.
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