Epilogue
Quelques mois plus tard...
PDV d'Aaron :
Aujourd'hui, j'ai mon jour de repos. Je vais pouvoir me prélasser tranquillement devant la télé, sans à avoir à penser à mon travail.
Même si ça n'a pas l'air, mon boulot au cinéma est assez dynamique. Mon patron me fou une pression énorme, il scrute mes moindres faits et gestes.
Mais au fond, je sais que c'est pour mon bien, il veut que je sois le meilleur. Bizarrement, il a confiance en moi, j'ai l'impression qu'il a des attentes différentes avec moi qu'envers les autres employés. Je ne sais pas, c'est étrange...
Je laisse ces pensées de côté et je me concentre sur le match de foot qui est diffusé en direct.
Soudain, j'entends des hurlements qui proviennent de la chambre de Maël. Surpris, je me redresse et je me dirige dans sa chambre pour savoir ce qu'il se passe.
Ce dernier saute partout, il est dans un état euphorique. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Je le questionne du regard et mon petit frère me répond :
" Il y a les résultats du bac ! "
Ah ça explique donc son état. Il a été tellement stressé cette semaine qu'il ne pensait sans cesse à ses résultats.
Je ne comprends pas pourquoi il s'est mis dans cet état là, c'était évident qu'il allait l'avoir son bac ! C'est le génie de la famille ! Je n'ai jamais eu de doute là-dessus.
Le cadet me scrute, étonné que je ne lui pose pas la fameuse question. Pour lui faire plaisir, je la lui demande même si je connais déjà la réponse :
" Tu l'as eu avec mention ? "
Un sourire espiègle se dessine sur ses lèvres et ce dernier, m'annonce fièrement :
" Oui, avec mention très bien !
- Félicitations, je savais que t' allais y arriver ! "
Je le prends dans mes bras, content pour lui. Ce diplôme avait tellement d'importance pour lui !
Je déclare, ému :
" Papa et maman seraient tellement fières de toi !
- De toi aussi ! Regarde ce que tu es devenu, un homme responsable, attentionné, et fort ! Réplique le bachelier d'une voix certaine.
- Si tu le dis ! " Je réponds pas convaincu en pensant à toutes les mauvaises actions que j'ai fait cette année...
Ce dernier ouvre la bouche pour contester mais on est interrompu par le bruit de la sonnette. Il rétorque aussitôt, un sourire taquin sur ses lèvres :
" C'est pas moi qui va ouvrir, je dois appeler Arthémis !
- Ok, vas-y ! Va téléphoner à ton amoureuse ! "J'affirme en plaisantant, en tournant les talons pour aller ouvrir la porte.
Mais qui ça peut-être ? Je n'attends personne pourtant !
Je saisis la poignée et la personne que je découvre en face de moi me cloue sur place.
Je ne réalise pas. Je ne comprends pas.
Les souvenirs refont surface et me submergent. Je n'arrive pas à me détacher de son regard.
En un an, elle n'a pas changé, toujours ce même visage d'ange que je pouvais contempler pendant des heures.
J'ai rêvé de cette scène tellement de fois qu'à ce moment précis, elle me paraît irréel. Le temps s'arrête et il ne reste plus que la belle rousse et moi.
Mon premier amour, et en même temps mon premier chagrin d'amour. La seule qui est comptée. La seule pour laquelle j'aurais donné ma vie.
La demoiselle me scrute avec ses grands iris qui m'envoient des messages de détresse. Elle guette ma réaction, elle est inquiète.
Elle est au bord des larmes.
Naturellement, j'ouvre mes bras et instinctivement elle se refuge dans les miens. Ce contact me coupe le souffle.
Qu'est-ce qu'elle m'avait manqué ! Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir un an sans sa présence. Elle était vitale pour moi.
Elle me remercie timidement et je la laisse rentrer dans l'appartement. On s'installe dans le canapé et j'attends qu'elle m'explique la raison de sa venue.
Astride plonge ses yeux dans les miens et m'avoue d'une voix calme :
" Je ne sais pas par où commencer Aaron...
- Par le début non ? Je dis d'une voix sérieuse.
La demoiselle m'adresse un faible sourire et commence son récit :
- Tout d'abord je voulais te dire que je regrette d'avoir rompu avec toi. Ça a été la pire décision de ma vie ! Je te l'assure, j'ai été conne ! Si je pouvais changer le passé, je le ferai. Crois moi !
- Moi aussi ... Je réprime pour moi-même, pensif.
- Je suis tellement désolée de ne pas avoir pu te soutenir après mon départ. C'est horrible ce qui est arrivé à tes parents ! Ils étaient adorables, je les adorais. Ils étaient une seconde famille pour moi ! Je te jure que dès que je l'ai appris par Kassandra qui était là ce soir-là, à la fête; je voulais prendre le premier ticket de train et venir te voir ! Mais mon connard de père m'en a empêché. Il m'a menacé, et m'a dit que si je venais te voir, je devais faire une croix sur lui. Depuis ce jour, je ne lui ai plus adressé la parole et je ne lui pardonnerai jamais. Il n'a jamais pu supporter que tu sois un meilleur homme que lui. Je suis sûr qu'il était jaloux de toi.
- Ce n'est rien. Je sais comment est ton père. Il n'a jamais pu me blairer de toute façon ! Je tente en rigolant, pour détendre l'atmosphère.
- Je regrette tellement Aaron ! Je suis immonde, je ne sais pas comment tu peux encore me regarder en face après ce que je t'ai fait subir. Affirme t-elle d'une voix tremblante en fixant le sol, honteuse.
- Ce n'est rien Astride. Mais je ne comprends pas. Je t'ai appelé un million de fois ! Tu n'as jamais décroché ! Je réponds perplexe.
Son visage change d'expression en une seconde et me dévisage étonnée.
- Tu as cherché à me joindre ?
- Mais bien-sûr qu'est-ce que tu crois ?
- J'ai cassé mon téléphone et mon père m'en a racheté un autre... J'ai essayé de retrouver ton numéro, sans résultat !
- Je pensais que tu m'avais effacé de ta vie ! Je réplique abasourdi.
- Je pensais la même chose de toi !
- Tout ça n'est qu'un énorme quiproquo !
- Exactement !
- Astride, pourquoi tu réapparais dans ma vie maintenant ? Je la questionne plein d'espoir.
- C'est le seul moment où j'avais des vacances. Où je pouvais en fin partir de cette fichu ville ! M'explique t-elle désespérée.
- Tu as fait quoi pendant un an ? Tes études d'infirmière ?
- Oui, mais ça a été dur la première année à l'université ! Plusieurs fois, j'ai voulu abandonner mais j'ai tenu pour toi ! Je me suis donnée comme objectif de réussir mon année comme ça je pourrai venir te rejoindre. Et ça a marché, je suis là maintenant !
- Et ton père ? Je lui demande méfiant.
- Qu'il aille se faire voir ! Je compte bien emménager ici et ce n'est pas lui qui risque de m'en empêcher ! M'annonce t-elle heureuse.
- Sérieux ?
- Bien-sûr que oui, ça fait un an que j'attends pour revenir ici !
- Et pour tes études, comment tu vas faire ? Je la questionne inquiet.
- Je prendrai des cours pas correspondance, c'est aussi simple que cela !
- Es-tu vraiment sûr ?
- C'est la meilleure décision que j'ai prise de ma vie !
- Putain, tu ne peux pas me rendre plus heureux ! Je déclare, des étoiles pleins les yeux rien qu'en pensant à l'avenir qui se dessine devant nous.
- J'avais tellement peur de ta réaction, que tu me rejettes, que tu sois avec quelqu'un d'autre... me confie t-elle.
- Pendant ton absence, je n'ai pas été un très bon exemple... J'ai fait pleins de bêtises, tu ne serais pas fière de moi ! Je lui avoue, honteux.
- On fait tous des erreurs Aaron ! Moi, la première ! Dit-elle en m'adressant un sourire compatissant
- Heureusement que j'avais Maël, c'est lui qui m'a remis sur le droit chemin !
- Oh, il est où mon Maël ? Déclare t-elle enthousiaste.
- Dans sa chambre, la première à droite ! "
La rouquine marche vers l'endroit indiqué et toque à la porte. Mon frère l'ouvre, scotché à son téléphone et en voyant Astride, il bredouille une excuse à son interlocuteur (sûrement Arthémis) et se jette dans les bras d'Astride.
J'observe de loin cette scène très émouvante. Astride comptait beaucoup pour mon frère aussi, je le sais. Il l'aimait beaucoup.
Ces derniers me rejoignent dans le salon et le cadet questionne la belle rousse :
" Comment tu nous as trouvé ?
- Ça a été très difficile sachant que je n'avais aucun contact avec ton frère ni toi. J'ai donc fait au hasard tous les appartements dans le secteur de notre ancien lycée car je me suis dit que tu ne devais pas habiter loin pour Maël. Et comme si le ciel m'avait entendu, à l'interphone je suis tombé sur votre nom, je n'en revenais pas. Et maintenant me voilà !
- C'est le destin qui vous réunit, c'est certain ! Déclare mon frère joueur.
- Arrête de te moquer de nous toi, va rejoindre ta copine ! Je suis sûr qu'elle t'attend ! Je rétorque en entrant dans son jeu.
- Je te rappelle que c'est ton ex Aaron !
- Quoi ? C'est quoi cette histoire ? S'exclame Astride bouleversée.
- Bon je vous laisse les amoureux ! À plus ! Réprime mon frère joueur en quittant l'appartement, fier de son coup.
- Voilà une de mes erreurs... Je t'assure il n'y avait rien de sérieux entre nous ! Je réponds d'une petite voix en lui adressant un clin d'œil.
- J'espère bien ! Je ne veux pas être mêlé à une de vos histoires tordus ! Dit-elle d'une voix pleine de sous entendu.
- Ne t'inquiète pas ! Je te raconterai tout dans les moindres détails ! Je dis en entrant dans son jeu pour la mettre mal à l'aise.
Ma petite amie vire au rouge d'une seconde à l'autre ce qui me fait esclaffer de rire.
Nous discutons ensemble et c'est comme si on ne s'était jamais quitté. Tout redevenait comme avant. Comme au bon vieux temps...
Nous parlons pour rattraper le temps perdu, je suis hypnotisé par ses lèvres. Elles m'appellent, elles crient mon nom.
Et sans réfléchir, je me jette dessus, c'est un besoin, une nécessité. Elle me rend mon baiser et nous nous embrassons à ne plus pouvoir respirer.
Après ce moment magique, la demoiselle s'allonge à mes côtés et dépose sa tête sur mon épaule.
Petit à petit, elle s'endort. Je reste donc là, sans bouger à observer la princesse que j'ai sous mon nez.
Et c'est à ce moment là, que je me rends compte que j'ai tellement de chance de l'avoir.
C'est mon étoile à moi, elle veille sur moi comme moi je veille sur elle, et cela pour l'éternité...
***
Voilà le chapitre qui clôt cette histoire !
Je suis à la fois triste de quitter mes personnages mais heureuse d'avoir réussi à terminé cette histoire que j'ai adoré écrire ♡
J'espère de tout coeur que mon histoire vous a plu autant qu'à moi ^^
Merci d'avoir lu cette histoire jusqu'au bout, cela compte énormément pour moi !
N'hésitez pas à voter et à commenter si vous avez aimé, cela fait toujours plaisir ;) (merci aux personnes qui le font vous êtes des anges !)
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