Chapitre 6

~ Samedi ~

À 14 heures, je retrouve mes amis au cinéma. Nous prenons nos places et nous nous installons dans la bonne humeur. Le film que nous voyons est un nouveau film d'horreur, ce n'est pas mon type de film mais pour mes potes, je fais un effort. Je prends place entre Louise et Liam et nous commentons chaque bande annonce qui passe jusqu'à ce que notre film commence. Au début, cela se passe bien, le personnage principal mène une vie normale avec des parents aimants, des amis ... Mais arrive l'élément déclencheur qui fait basculer l'histoire : la mort des parents dans un accident de voiture.

 En observant cette scène, les souvenirs reviennent à la surface et je ne peux m'empêcher de pleurer face à l'émotion que ça me procure :  tel un faible. Même si ça fait 4 mois qu'ils ne font plus partie de ma vie, je suis censé rester fort ! Mais je n'y arrive pas. La brune remarque mon état et me serre fort la main en signe de soutien. Je la remercie et j'essaye de me focaliser sur le film. C'est une tâche difficile car j'ai l'impression de les voir partout à l'écran, c'est horrible. Suite à cet accident, les parents meurent tragiquement. Comme les miens... Et leurs fantômes hantent la maison du personnage principal : classique pour un film d'horreur. 

Le garçon devient alors parano, obsédé à ne plus sortir de sa chambre, mort de trouille. À la fin, le gosse se suicide, pas très joyeux cet fin... En même temps c'est un film d'horreur ce n'est pas connu pour ses happy end ! Quand le générique apparaît sous nos yeux, nous nous ruons dehors. 

Les garçons débattent sur le film tandis que Louise me prend à part et me demande inquiète :

" Ça va ?

—  Oui, ne t'inquiète pas...

—  Je suis désolée. Si j'avais su, j'aurai fait en sorte qu'on n'aille pas voir ce film. Mais Jonathan a tellement insisté en prétendant qu'il était génial ! Réplique la brunette pleine de remords.

—  Je vais bien Louise ne t'en fait pas. D'habitude j'arrive à gérer mes émotions, mais là, je ne sais pas... C'était trop pour moi. C'était juste un moment de faiblesse, ça n'arrivera plus. Je dis d'une petite voix.

—  Tu sais Maël, tu as le droit de ressentir des sentiments, tu es un être humain. Tu as un cœur, c'est normal de pleurer. Tu n'as pas à en avoir honte. Me rassure ma confidente.

—  Oui, je sais... Mais je n'ai pas envie qu'on me prenne pour un lâche si je pleure. Les mecs ne pleurent pas en général. Je réponds en baissant le regard au sol, honteux.

—  Tu n'es pas lâche, ni faible si tu as des sentiments Maël ! Et je dois te rappeler que tu n'es pas comme tous les gars, tu es spécial. Dit-elle en m'adressant un sourire amusé.

—  Spécial ? C'est à dire ? Je la questionne perplexe.

—  Il n'y en a pas deux comme toi. Tu es unique en ton genre et c'est ce que j'aime chez toi ! Affirme t-elle d'une voix détachée.

—  Je suis flatté ! Autant de compliments en même temps, mon petit cœur fragile ne va pas le supporter ! " Je rétorque en plaisantant.

Elle rit face à ma remarque et prend ma main pour rejoindre nos amis.

Ces derniers se tournent vers nous et Liam déclare ironique :

" Qu'est-ce que vous faisiez à l'écart ? Un petit tête à tête entre amoureux ?

—  Tout à fait ! On était en train planifier votre mort dans votre dos ! " Réplique Louise joueuse.

Je glousse et nous dévions sur un autre sujet... Plus tard, je rentre chez moi et je constate qu'une fois de plus, mon frère n'est pas à la maison. À force, j'ai l'habitude d'être seul... Je prépare des pâtes pour le dîner et pendant le temps de la cuisson, je file me doucher. L'eau chaude ruisselle sur ma peau, je ferme les yeux et je ne pense plus à rien. Soudain, le visage chaleureux de ma mère apparaît, je suis pétrifié sur place. Je contemple la beauté de ma mère, ses yeux noisettes dont j'ai hérité, son nez fin, ses tâches de rousseurs au niveau des joues. Elle était magnifique. Elle semble si réelle ! Le minuteur des pâtes me fait revenir sur terre et je constate qu'encore une fois, tout cela n'était qu'un rêve. Je me sèche rapidement et je me rue dans la cuisine pour aller récupérer mes pates. Je les égoutte et les déposer dans un saladier. Ensuite, je saisis le râpé dans le frigo, allume la télé et je regarde la télévision tout en dégustant mes spaghettis parsemés de fromage...

Vers 21 heures, je suis installé dans mon lit, mon ordinateur à côté de moi et je mate une série pour faire passer le temps...

***

" Maman ! Maman ! Aaron n'arrête pas de m'embêter ! hurle le petit garçon de 6 ans.

—  Non, ce n'est pas vrai ! Affirme mon frère aîné.

—  Arrêtez vous deux ! Vous êtes frères, vous allez me faire le plaisir de faire la paix et en vitesse. " Déclare ma chère mère en s'énervant.

Le garçon en face de moi m'épie du regard, hésitant. Finalement, il s'approche de moi et me tend sa main.

Je la saisis et je regarde ma mère ravie. Cette dernière nous dévisage tous les deux et prend la parole d'une voix douce :

—  Vous devez prendre soin de vous les garçons. Vous êtes frères et quoi qu'il arrive, vous devrez vous soutenir et être toujours là, l'un pour l'autre. D'accord ?

—  Oui, maman ! répondons nous docilement Aaron et moi.

—  Je vous aimes mes chéris, souvenez-vous en ! Dit-elle émue.

—  Nous aussi ! " répondons nous en chœur en se jetant dans ses bras.

Ma mère comblée nous sert fort et se décale doucement après cette étreinte.

Elle nous adresse un sourire sincère et dit :

—  Je vais préparez à manger, jouez tranquillement ! "

Nous opinons de la tête et nous nous installons dans le salon avec nos petites voitures...

***

Voilà le 6ème chapitre !

Qu'en pensez-vous ?

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