Chapitre 30

Comme chaque matin, Arthémis m'attend devant le lycée, un sourire rayonnant sur ses lèvres. Je m'empresse de déposer un baiser sur celles-ci. Et nous discutons de tout et de rien avant de filer en cours. 

Louise me rejoint dans la classe, sans m'adresser un regard. Bizarre, elle ne se comporte jamais ainsi avec moi ! 

Je l'observe attentivement et je remarque qu'elle a de vilaines cernes et qu'elle a les yeux rouges. Signe qu'elle a pleuré et qu'elle n'a pas beaucoup dormi. 

J'allais l'interroger sur son état, quand la prof déboule dans la classe pour commencer son cours. Mon amie se concentre sur l'enseignante de toutes ses forces pour oublier ses soucis. 

Cela me fait de la peine de la voir dans cet état, elle qui est si joyeuse d'habitude ! C'est la première fois qu'elle semble si triste, si perdu. Cette image me fend le cœur. 

Elle qui a toujours été là pour moi quand ça n'allait pas. Je me dois de lui rendre l'appareil !

 J'essaye pendant tout le cours d'engager la conversation mais la brune reste muette sur la situation.

 Elle m'évite et sors de la salle pour se rendre au cours suivant... Je ne sais pas ce qui bouleverse autant mon amie pour être comme ça. Cela me contrarie énormément.

 À midi, je fais part de mon inquiétude à Arthémis. Cette dernière me confirme que notre amie n'est pas dans son assiette aujourd'hui. Elle ne l'avait jamais vu comme ça, aussi déprimée ! 

Nous papotons et essayons en vain de trouver une explication logique face au comportement étrange de Louise. 

Quelques minutes plus tard, ma copine me quitte pour rendre un devoir à son prof de maths.

Je vais à mon casier pour récupérer mes affaires de l'après-midi quand soudain j'entends des cris dans le couloir qui attire mon attention. 

Je tourne la tête et je découvre ma meilleure amie en train de se disputer violemment avec Peter. 

Ce dernier essaye de la retenir par le bras mais elle se détache de son emprise et lui hurle à la figure :

" Tu as rompu avec moi alors maintenant lâche moi ! Je ne veux plus jamais te voir ! "

Et elle part en courant laissant en plan le garçon perplexe. Je décide de la suivre et je découvre qu'elle se dirige dans les toilettes des filles. 

Ni une ni deux, j'entre dedans et je constate que Louise s'est enfermée dans un toilette. Je m'approche et je colle mon oreille contre la porte. Je distingue des reniflements, mêlés à des pleurs. 

Je prends alors la parole :

" Louise ? Ça va ?

- Maël ? C'est pas le moment s'il te plaît ! M'implore t-elle d'une voix tremblante.

- Non ! Je ne vais pas te laisser comme ça ! Tu es ma meilleure amie et je me dois d'être là pour toi "

À ces mots, ses sanglots se multiplient sans que je sache la raison. Je la supplie :

" Aller Louise ! Sors de là, s'il te plaît ! Qu'on puisse parler ailleurs qu'ici... "

La demoiselle semble hésiter puis ouvre finalement la porte. La brune baisse le regard et je lui prends la main pour l'emmener à l'écart des curieux.

 Je m'adosse contre un mur et mon amie fait de même. Je me lance :

" Qu'est-ce qui s'est passé ? "

La fille en face de moi plonge ses yeux dans les miens, comme si elle cherchait des réponses à ses questions. Elle m'explique d'une voix à peine audible :

" Peter m'a largué hier soir par message, sans aucune explication. J'ai passé toute la nuit à me demander qu'est-ce que j'avais fait pour mériter cela. Qu'est-ce qui clochait chez moi ? Il m'a blessé, je ne m'y attendais tellement pas. Je pensais qu'il m'aimait. Je commençais à m'accrocher à lui, à ne plus me passer de lui. Je l'aimais de tout mon cœur. Je pensais que c'était réciproque putain ! Et je me suis trompée. Il a découvert récemment pourquoi j'ai accepté de sortir avec lui si précipitamment. Nous en avons longuement discuté et finalement il m'a pardonné. Je pensais que tout rouler comme sur des roulettes. Que tout allait bien ! Que nous étions heureux, et comblés ensemble ! Mais non Monsieur avait prévu de me quitter depuis un bon bout de temps. Il n'attendait que le bon moment !

- Pourquoi t'es sorti avec lui si vite ? Et pourquoi vous vous êtes disputés dans les couloirs si votre relation est fini ? Je la questionne perplexe.

La brunette évite ma première question et répond calmement :

- Ce matin, il m'attendait devant chez moi. Il voulait me parler, s'excuser. Je l'ai ignoré. Le mal était fait ! Je ne pouvais pas le pardonner. À la pause déjeuner, il a encore essayé de s'expliquer mais je ne lui ait pas laisser le choix...

- Louise tu n'as pas répondu à la première question... Je tente pour essayer d'assembler toutes les pièces du puzzle.

- Tu ne ne connais vraiment pas la réponse ? Me demande cette dernière, à deux doigts de pleurer.

- Non, vraiment pas... " je réplique franche.

Elle me dévisage de longues secondes et déclare remontée :

" Putain Maël, c'est évident ! C'est à cause de toi !"

Je la fixe les yeux ronds, surpris de sa réponse. Je ne comprends pas. 

Je l'interroge :

" Qu'est-ce que j'ai fait ?

- Rien ! C'est ça le problème ! Dit-elle à deux doigts de craquer.

- Dit-moi Louise ! J'ai raté quelque chose ? Je la questionne, paniqué.

- Tu veux vraiment le savoir ? "

J'opine la tête et la brune inspire un bon coup pour m'avouer :

" Pour te sortir de ma tête ! Je t'aimais depuis le début de notre rencontre putain ! Pas un jour ne passait sans que je ne pense à toi ! Je ne te l'ai jamais avoué car je savais que ce que je ressentais pour toi n'était pas réciproque. Je savais que ça allait gâcher notre amitié et je ne voulais pas te perdre. Tu étais la personne qui compter le plus pour moi Maël ! "

Je l'écoute, je comprends ce qu'elle me dit mais mon cerveau se bloque face à cette révélation. Tout se bouscule dans ma tête, je n'arrive plus à réfléchir. 

Louise guette ma réaction et restant muette comme une tombe, elle éclate en sanglots. Tout ce que j'arrive à prononcer c'est :

" Non, ne pleure pas Louise ! "

Honteux, je n'ose même plus la regarder. Merde, qu'est-ce que j'ai encore fait ?

 Comment je pouvais savoir que ma meilleure amie éprouvait quelque chose pour moi ? J'ai toujours pensé qu'on était sur la même longueur d'onde ! Cette affirmation me réduit à néant. Elle remet en cause toute notre relation.

Cette dernière essuie ses larmes d'un geste furtif et déballe son sac, pleine de rancœur :

" J'avais réussi à t'oublier Maël ! Pour de bon et j'étais heureuse avec Peter ! J'avais enfin accompli ma mission. Mais il a fallu que mes deux meilleurs amis se mettent en couple pour que je sois perturbée. Peter a remarqué mon changement de comportement et c'est là qu'il a découvert qu'au début de notre relation, je sortais avec lui par utilité et non par amour. Je lui ait expliqué en vain que je ne t'aimais plus et que c'était lui que j'aimais. J'ai pensé qu'il m'avait crû, mais c'était tout le contraire ! Il jouait la comédie. Dire que j'étais prête à tout faire pour lui ! En réalité, ce n'est qu'un connard égoïste qui ne pense qu'à lui même !

- Je suis désolé, je t'assure que je ne le savais pas... je rétorque ne sachant quoi dire.

- Ne le sois pas. La seule fautive, c'est moi. C'est moi qui est tombée amoureuse, pas toi. Je suis contente pour vous deux, sincèrement. Vous le méritez ! Je vous aime plus que tout au monde, vous êtes mes meilleurs amis ! " dit-elle sincère.

Je l'observe et je me rends compte qu'elle se retient de pleurer. Sans réfléchir, je la prends dans mes bras. Merde, c'est ma meilleure amie et je l'ai fait souffrir pendant tout ce temps ! Je m'en veux tellement, je ne suis qu'un abruti ! 

La demoiselle ajoute d'une toute petite voix :

" Je ne pouvais plus te le cacher. Sinon je n'aurai pas été honnête avec toi alors que toi tu l'as toujours été. Je sais que ça va peut-être ruiner notre amitié mais je me devais de te dire la vérité Maël.

- Je n'étais pas au courant Louise ! Je m'en veux tellement de ne rien avoir remarqué ! Si je l'avais su, on aurait eût cette conversation plutôt et ça nous aurait évité tout ça. Tout ce quiproquo !

- Je suis désolée. J'aurai voulu te le dire plutôt, mais c'était délicat. Je n'ai jamais eu le courage de sauter le pas. Me confie la fille à côté de moi.

- Je dois te poser une question Louise. J'annonce, sérieux.

- Vas-y ... rétorque t-elle méfiante.

- Est-ce que tu, tu ... je bégaye gêné.

- Est-ce que j'éprouve quelque chose à ton égard ? Me coupe mon amie.

J' hoche la tête et elle me répond :

- Non Maël ! Tu peux être rassuré ! "

Le soulagement est immédiat. 

Nous ne pouvons pas continuer notre discussion car nous sommes contraint de retourner en cours...

***

Voilà le chapitre 30 !

Alors vous vous y attendez ??

Désolée pour la longueur de ce chapitre qui est probablement un peu long haha je me suis enflamée (1600 mots)

J'espère de tout coeur que ce chapitre vous a plu !

N'hésitez pas à voter et à commenter si vous avez aimé, cela fait toujours plaisir :)

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