Une semaine, une semaine s'est écoulée sans que je ne parle à Arthémis. Pas un regard, pas un mot, je fais comme si elle n'existait pas.
Elle a cru quoi ? Que j'étais son jouet ?
C'est mal me connaître ! Si j'ai pardonné à mon frère si facilement, c'est parce qu'il n'y était pour rien. Il n'a rien avoir dans cette histoire.
Lui aussi a été berné, Arthémis lui a aussi menti. Sauf que lui, ça ne lui fait rien, il s'en fou même !
Tant mieux pour lui, moi ce n'est pas le cas ! Je ne peux pas accepter de me faire duper par cette fille.
Elle est manipulatrice et égoïste.
Comment ai-je pu être ami avec elle ?
Louise aussi a coupé les ponts avec elle. Ma meilleure amie est la personne la plus gentille du monde ! Elle déteste le conflit et elle trouve toujours une alternative.
Si elle a décidé de ne plus côtoyer la blonde, c'est qu'elle n'en vaut pas la peine !
Je me rends devant la salle de mon prof d'Histoire. Je m'installe à ma place et j'attends patiemment qu'il commence son cours...
À 13 heures, je mange à la cafet avec Louise. Exceptionnellement, elle ne déjeune pas avec Peter car celui-ci est malade.
Moi, ça me réjouit, cela fait longtemps que nous n'avons plus était que tout les deux ! Sa bonne humeur et sa positivité me manquaient à vrai dire ! Elle arrive à me rassurer et à me faire changer les idées.
Elle est géniale ! Je la considère comme ma sœur, elle fait partie de ma famille.
Je la questionne sur sa relation avec son copain. Elle me répond que tout va bien et qu'elle est heureuse. C'est le principale !
Je suis content pour elle, elle le mérite.
Pendant notre discussion, je sens un regard insistant se poser sur nous. Je me retourne et découvre boucle d'or qui nous fixe, nostalgique.
Elle croise mon regard, et plonge immédiatement ses iris dans les miens. Une sorte de connexion s'installe entre nous et en cet instant précis, j'ai l'impression que nous sommes seuls au monde.
Elle m'hypnotise, tels deux aimants attirés l'un vers l'autre. C'est de la sorcellerie !
Je me ressaisis et détourne le regard avant que je ne commette une erreur.
Il faut que je l'oublie, qu'elle disparaisse de ma vie ! Elle m'a fait trop de mal !
Elle me regarde, triste et part vers la table de ses amis.
Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil à sa table. C'est plus fort que moi.
Je remarque qu'elle n'a pas touché à son assiette et qu'elle ne participe pas à la conversation. Elle scrute le sol, l'air pensive, totalement perdu.
D'un côté, elle me fait de la peine. Je m'inquiète de son état de santé, elle ne mange pas et se laisse aller !
Elle va complètement dérailler si elle continue sur cette voie.
Je n'écoute pas un mot de ce que dit la brune et je me surprend à contempler la blonde qui est à l'opposé de moi.
Merde, c'est de ma faute si elle est dans cet état ?
Un sentiment de culpabilité m'envahit peu à peu. Je n'arrive pas à me contenir, il prend possession de moi et me submerge.
Il faut que j'agisse, que je fasse quelque chose ! Il faut que je mette mon différent de côté et que j'aille lui parler.
Et merde ! Je me lève de la chaise précipitamment et me dirige vers la demoiselle.
Me voyant m'approcher, cette dernière relève la tête et me dévisage surprise.
Je prends la parole :
" Viens avec moi ! "
Elle me suit sans broncher et je l'emmène à l'écart, dans un recoin du lycée.
" Qu'est-ce qui ne va pas Arthémis ? Je lui demande d'une voix douce.
- Rien ... Je vais très bien ! Dit-elle d'une voix détachée en baissant le regard.
- Arrête de mentir ! Cela fait plus d'une semaine que tu ne manges plus, que tu ne parles plus à tes potes ! Je riposte en l'interrogeant du regard
- Tu veux savoir ce qui ne va pas ?
J'opine de la tête. Elle s'éclaircit la voix et déclare :
- Je n'en peux plus. Je me sens tellement pitoyable Maël ! Je m'en veux énormément, tu ne peux pas savoir à quel point ! Je regrette d'avoir agis ainsi, ça ne me ressemble pas. Je te l'assure ! Ce n'est pas moi, ce n'est pas la véritable Arthémis. La vraie, c'est celle que tu connais, celle que je suis au fond de moi ! Seul toi l'a vue et l'accepte.
Je la scrute, étonné qu'elle me fasse cette déclaration, j'allais prendre la parole quand elle me coupe :
- Je te jure que si je pouvais, je changerai mon comportement Maël. Et puis ce n'est pas de ma faute ! Tu étais si intrigant et mystérieux, je voulais en apprendre davantage sur toi et ainsi que ton frère par la même occasion. Lui qui est très bavard parlait souvent de toi, alors que toi c'est à peine si tu l'évoquais !
- Attend, tu es en train de me dire que Aaron Sanders parle de son petit frère dans ses conversations ! Je réplique stupéfait de cette découverte.
- A moi oui ! Nous parlons souvent ensemble, de la famille en générale. Et tu étais souvent notre sujet de conversation ! Dit boucle d'or d'une voix calme.
- Mais il était pas au courant que nous étions amis ?
- Non, je ne l'ai jamais évoqué ! M'affirme Arthémis.
- Pourquoi tu me l'as caché ? Je ne comprends pas ! On n'aurait pas cette conversation si tu m'avais l'avoué. Je la questionne remonté
- Si je te l'avais dit dès le premier jour, tu ne m'aurais plus adressé la parole ! On n'aurait pas appris à se connaître et on ne saurait pas devenu amis. Je me trompe ?
- Tu as raison.
- Je ne voulais pas perdre la complicité que j'avais avec toi pour une chose qui était voué à l'échec !
- Tu parles de la relation avec mon frère ?
- Oui, je savais depuis le début que ça n'allait pas marcher entre nous. Mais il était plus âgé, blagueur, beau. C'était le mec idéal quoi ! Alors j'ai tenté ma chance et j'y ai pris goût ! J'ai commencé à y croire, je n'aurais pas dû. Tu m'as averti, je ne t'es pas écouté...
- Je ne sais pas quoi te dire Arthémis. Je réponds en toute honnêteté.
- Alors ne dis rien ! Je veux juste te poser une question.
- Vas-y !
- Est-ce que tu vas arriver à me pardonner ?
- Je ne sais pas Arthémis. Je n'arrive toujours pas à me remettre de ce que tu m'as fait. Je te faisais confiance putain ! Je rétorque confus.
- Je sais , je suis désolée mais je ne demande que cela ! Que tu me pardonnes, après je disparais de ta vie, promis ! Dit-elle désespérée.
- Je verrai ...
- Merci ! Dit la blonde soulagée.
- Je n'ai pas encore dit oui ! Je réponds d'une voix rauque.
- Mais tu n'as pas dit non ! " Répond la fille en face de moi en esquissant un sourire.
Nous nous observons sans rien dire quelques minutes. Nos yeux parlent pour nous.
La sonnerie nous fait sortir de notre bulle et nous filons en cours, chacun de notre côté...
***
Voilà le chapitre 23 !
Qu'en pensez-vous ?
Vous avez aimé ?
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